Metal Winter Bash III @ Petit Campus, Montréal – 1er février 2025

Voici les photos prises par Yohann Steinbrich lors du Metal Winter Bash III présenté par Jessica Ricard au Petit Campus de Montréal le 1er février 2025 et qui mettait à l’affiche Uriel, Nailed et Alpha Boötis.

 

 

Uriel

 

 

Nailed

 

 

Alpha Boötis

 

-Photographe:Yohann Steinbrich

NecroticGoreBeast/Primal Horde/Scorching Tomb/For One Hate @ L’Anti-Bar, Québec – 25 janvier 2025

Voici le compte rendu de Jean-Daniel Poirier et les photos prises par Vicky Fillion lors du spectacle de NecroticGoreBeast présenté à l’Anti-Bar & Spectacles de Québec le 25 janvier 2025 et qui mettait également à l’affiche Primal Horde, Scorching Tomb et For One Hate.

Retour sur le spectacle

Tout d’abord, fait important à mentionner, NecroticGoreBeast sait très bien accueillir ses groupes, les médias et les collaborateurs de la soirée. Nous étions invités à arriver un peu plus tôt et profiter d’un buffet et de boissons offerts sur place. Ce type d’accueil n’est pas fréquent dans la scène et je trouve que c’est une excellente occasion de discuter et côtoyer les artistes.

For One Hate

Le chanteur est arrivé sur scène avec une énergie palpable. Il était prêt à mettre le feu au stage. Les guitares étaient accordées très graves.

Les guitares sont accordées vraiment bas et les riffs sont accrocheurs. Leur son est vraiment lourd et c’est plutôt core comme musique. Musicalement, il n’y avait rien de compliqué, mais c’était efficace. Cependant, la grosse lacune du groupe se trouvait au niveau de la batterie. Il y avait un gros manque de tightness et l’exécution des partitions était parfois laborieuse. Je comprends que c’est un groupe qui est jeune et qu’ils ont beaucoup d’expérience à gagner. Ne lâchez pas, j’ai hâte de vous revoir quand vous aurez pris plus d’expérience.

 

 

Scorching Tomb

Avec l’arrivée de Scorching Tomb, l’intensité a monté d’un cran. Les gens sont déchaînés dans le pit. Ça brasse pas à peu près et je plains les photographes qui essaient d’effectuer leur travail. Leur musique est vraiment bien exécutée. La précision et l’exécution parfaite des chansons est là. Le drummer est vraiment précis et rapide. Ses partitions sont bien imaginées. Le bassiste a un tone de basse plutôt distortionné et ses partitions sont vraiment efficaces. Le vocal est bien grave et très bien poussé. Ça me rappelle un peu Suffocation dans le temps de Frank Mullen. Pour ce qui est de la guitare, les riffs étaient bon, mais parfois plus difficile à entendre à cause du mix de la salle. Sinon les gars ont livré la marchandise.

 

 

Primal Horde

Ce groupe m’a agréablement surpris. Je ne les connaissais pas et ce fut toute une surprise. Le côté musical technique a monté d’un cran. Le drummer est une machine. Il a une bonne force de frappe, de la précision dans ses partitions et une bonne imagination dans la création de ses partitions. Les riffs de guitares sont vraiment bons et accrocheurs. Encore une fois, on peut ressentir une grosse vague de basse dans leurs notes, car, clairement, ils ne sont pas accordés en mi. J’ai trouvé que le bassiste était plutôt discret par sa prestance, mais en revanche ses partitions rentraient au poste. Le chanteur a une présence de fou. Il utilise chaque centimètre de la scène qu’il peut pour nous crier ses paroles. À lui seul, il donnait le show. Belle découverte!

 

 

NecroticGoreBeast

Voilà le moment de la soirée que nous attendions tous. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, ce qui s’en vient n’est vraiment pas propre. Leurs paroles sont plutôt axées sur des déjections diverses du corps humain, de pratiques sexuelles douteuses, mais surtout d’amour et de tendresse (haha). Blague à part, ce groupe est vraiment sur une bonne lancée avec plusieurs tournées aux États-Unis pour ne nommer que ça.

Ce sont des musiciens expérimentés et de très haut calibre qui se dressent devant nous sur la scène. Les riffs de guitares sont plutôt lourds et techniques. C’est vraiment quelque chose à voir et à écouter. Le bassiste, en plus d’avoir une bonne prestance sur scène, a des partitions de basse vraiment complexes et très originales. Le batteur tant qu’à lui, est tout simplement une machine, c’est très rapide et ça n’arrête pratiquement jamais. C’est fou d’être encore précis à cette vitesse là. Le chanteur, il pourrait facilement tenir tête à Corpse Grinder (Cannibal Corpse) en frais de headbanging. De plus, il a une bonne prestance sur scène. Sa voix est vraiment grave et peu articulée ce qui ajoute un aspect violent supplémentaire à la musique.

Mention spéciale à FAF, un humoriste trash émergeant du Québec que j’aime bien, qui est venu s’enfoncer une banane dans la gorge pour faire l’intro de la chanson Gagging on Feces. Le groupe avait utilisé l’audio d’une de ses vieilles vidéos promo comme introduction de la chanson sur l’album et l’humoriste est venu faire le ‘’stunt’’ sur scène. C’était quelque chose.

Vraiment, NecroticGoreBeast a bien terminé la soirée. C’était un show parfait.

 

-Journaliste: Jean-Daniel Poirier
Photographe: Vicky Fillion

 

Bonne année Underground 2025 par Christian Lamothe

Bonne année Underground 2025 

N’ayant pas encore couvert de spectacles pour Ondes Chocs en cette nouvelle année, j’ai quand même décidé de faire une chronique sur des albums ou EP qui nous arriveront sous peu. Je vais intégrer par la suite quelques titres de la fin 2024 dont je n’ai pas eu la chance d’y mettre ma plume. Une petite rétrospective pour vous donner le goût d’écouter de nouvelles chansons et de mettre à jour votre ‘’playlist’’. Aujourd’hui, à l’annonce du décès d’une grande créatrice qui a influencé l’imaginaire québécois (Kim Yaroshevskaya), je ne me donne plus d’excuses pour paresser et glander, alors j’écris! Voici quelques albums à surveiller en 2025. Je n’ai choisi que quatre groupes pour la première partie, ce qui est un bon début pour vous rendre un peu curieux de ce qui se fait au Québec.

 

Blank – The Descent

Blank, un jeune groupe des environs de Drummondville que j’ai eu la chance de voir en 2024. Un pur délice de deathcore avec une énergie d’un tremblement de terre de haute magnitude. Déjà quatre titres disponibles et l’on s’attend bien sûr au même éclat pour le reste de l’album. Un groupe qui s’impose en présentiel avec un matériel sonore qui à son impact vif. À l’arrivée des chansons Sanity et Warpath, je les ai clairement pris en considération pour un nouvel album à surveiller. Si j’avais un souhait, ce serait de les voir avec Get a Shot cette année, ça serait monstrueusement bon. L’album The Descent pourrait être un pilier pour les amener plus loin sur la scène musicale. On annonce déjà leur présence au Festival du Lac de Granby entouré de grosses pointures, comme Atreyu et Slaughter to Prevail. On m’a expliqué qu’ils feraient parti de l’after party au Central de ce festival…on verra qui sont les vrais qui tiennent encore debout! Ils sont présentement en studio, la pochette reste à faire et une date de sortie n’est pas encore déterminée. Clairement, moi, je respecte énormément les groupes de Drummondville et leur fans; rarement dans la demi-mesure.

 

 

 

VoidChaser- Trust

Concernant le metal progressif au Québec, Voidchaser doit être l’un des premiers noms qui résonnent à vos oreilles. Le EP n’a que trois chansons, mais avec l’implication de Universe Effects, The Anchoret et de Jim Grey (Caligula’s Horse). Cela démontre le sérieux du groupe et aussi du nom qu’ils sont en train de se faire un peu partout dans le monde. On verra la sortie de la deuxième pièce le 7 février et pour la dernière, le 7 mars 2025. Trust est la plus courte des trois, puisqu’on me promet des chansons de plus de huit minutes pour ce qui suit. On se rappelle de la découverte de Solace en 2024, un album créatif et indispensable à ma collection. Pour les avoir vus en spectacle, c’est un bijou de conception et je n’en attends pas moins du EP de cette année. J’ai été clair là-dessus, mon rêve de 2025 c’est de les voir en compagnie d’Ominide. Pour l’instant, il semble qu’une tournée se travaille effectivement au niveau des maritimes. À ma grande joie, cet automne à Baarlo aux Pays-Bas, ils nous représenteront au ProgPower Europe Festival. Je vous rappellerai que ce groupe n’est formé que depuis 2023. Allez voir ce qu’ils font sur Bandcamp!

Voici des infos de dernières minutes venant directement à la source (Jici LG, bassiste de Voidchaser ): ’’Je peux te dire en primeur, ce ne sera pas notre seule sortie pour 2025… On est déjà en train d’enregistrer un double album (de 90 minutes) dont la moitié sortira à l’été 2025, et l’autre en début de 2026. Grosse année à venir pour Voidchaser!’

Pour en savoir plus, allez voir leur nouveau site web: https://www.voidchaser.net/ 

 

 

 

The Dark Table – Nuke Em All

On parle maintenant d’un groupe qui ne se définit pas par une case de style. On nous décrit leur style comme un fusion de darkwave, metal, deathcore et pop…bonne chance pour la description. Avec les échantillonnages et l’intention claire de repousser les limites dans leur créativité musicale, The Dark Table reste une petite surprise qu’il me reste à découvrir en spectacle. L’album est toujours en construction et nous devrions avoir soit un ou deux titres (Nintendoom ou Admiral) avant la sortie de l’album prévue en avril ou mai. Pour l’instant, avec Tall Thorn, qui dépasse les 10K vues sur Spotify, ils nous donnent au moins cette vision d‘expression éclatée et de folie dans la composition de l’album. Pour les intéressés, on parle du premier spectacle le 13 avril au Piranha Bar (Mtl), ce ne sera pas le lancement de l’album, mais il y aura une date assez rapprochée qu’on m’a indiquée. Que l’on parle d’extravagance metal ou non, je suis toujours prêt à me faire émerveiller dans ce genre d’exploration musicale. Et vous ? 

 

 

 

La Corriveau Metal Witch

La Corriveau, une formation qui semble s’être donné le défi de faire un maximum de vidéos pour un album. Le décompte est déjà parti depuis quelques mois et il nous en reste encore à voir avant la sortie de l’album en mai. On nous a présenté des morceaux qui témoignent clairement de la tendance du groupe à explorer les sous-genres dans le groove metal, power metal et d’autre genre de metal à saveur des années 80. Entre Too Much et Behind the Curtain, on comprend le désir de faire chaque pièce avec ses propres traits originaux. Un groupe qui met de l’avant chaque membre avec fierté. Ce que j’en ressens est un grand respect de chacun et de son potentiel individuel pour faire grandir la formation. Tout récemment, on a vu la vidéo Criminal, mettant en premier plan Valérie Michaud pour celle-ci.

Mais cette semaine, on arrive avec un nouveau titre: Under my Hood. 

Alors, on attend le lancement de l’album, qui semble, par tout hasard, être pas mal dans les dates du Sonum Fest 2025…qui sait? Voici leur nouveau vidéo: 

 

 

 

Maintenant, voici un petit blitz sur quelques albums sortis à la fin de 2024, dont j’aurais aimé vous décrire un peu plus. La vie de chroniqueur bénévole étant ce qu’elle est, même avec un maximum de volonté, elle a ses limites. Mais, en même temps, n’est-ce pas une bonne nouvelle? Voyons cela comme un underground québécois qui en a dans le ventre et qui est en pleine ébullition. 

 

Bleeding Remains – None so Fucked

Entre le hardcore et le death metal, Bleeding Remains nous amène dans une vague de colère et d’agressivité. Parfait pour une soirée de défoulement entre amis et si vous voulez sortir, n’oubliez pas d’aller les voir à Sainte-Thérèse le 1er mars au bar-spectacle Le Montecristo. Ils seront en compagnie de Demonorgy et Insanity of Sorrow. Pour les avoir vus en spectacle avec leur nouveau matériel, ça déménage, c’est du brutal sans concession. Alors, amateurs du genre, soyez là! 

https://cdnrecords.bandcamp.com/album/none-so-fucked

 

 

Noize – Change is an Illusion

 

Remi Thompson Moreau, vocaliste (growling) et bassiste… mais que c’est impressionnant de l’entendre propulser les enfers de ses cordes vocales. Sans aucun doute, ces jeunes musiciens sont à surveiller, impressionnant au niveau technique, et ce EP est une bonne démonstration de leur potentiel. Certains peaufinages à faire versus les voies claires (back vocal), mais le produit reste de qualité. J’adore cette jeune formation de metalcore et je vais continuer à suivre leur évolution. Aller les voir à Montréal le 25 janvier, au Petit Campus. Ils seront accompagnés de Darksider et Wooden. Toute une belle soirée metal en perspective. Bonne écoute: 

https://noizetheband.bandcamp.com/album/change-is-an-illusion 

 

 

Archon Division – Let There Be Light

Probablement un des groupes que j’aurais aimé le plus voir en spectacle lors de la sortie de l’album vers la fin octobre 2024 ou encourager sur une plateforme que j’utilise. Vous savez quand on n’est pas du pour se rencontrer! Dès mes premières écoutes de l’album à coup d’échantillons, en plus du vidéo Let there be light, j’étais très emballé par ce groupe pour sa qualité sonore. Ce petit  »feeling » d’agression chuchotée d’un vocal que j’appelle ‘’whispering screaming’’ à son charme, du moins en studio. Malheureusement, pas de tournée en vue à moins d’une opportunité en or. On pourra en profiter sur Apple Music ou Spotify…à déguster pièce par pièce! 

Voilà ! C’est ainsi que se termine cette petite chronique du début janvier. Une nouvelle page se tourne et j’entrevois déjà les nombreux spectacles, festivals et albums dont je vais vous remettre sous forme de chronique cette année. C’est avec optimisme et envie de défi que je vais continuer à vous rencontrer ‘’live’’ ou en écrit. Faites-vous le cadeau de venir encourager les groupes de l’underground du Québec en 2025. 

-Christian Lamothe, chroniqueur de l’Underground

Vengeful // I Apokalypse // Présages @ Petit Campus, Montréal – 11 janvier 2025

Voici le compte rendu de Louise Girard et les photos prises par Yohann Steinbrich lors du spectacle de Vengeful présenté au Petit Campus de Montréal le 11 janvier et qui mettait également à l’affiche I Apokalypse et Présages.

 

Intense tu dis ? !

Après avoir présenté une soirée lugubre en 2022 et une brutale l’an dernier, l’année 2025 allait commencer avec une soirée intense… et le mot était faible.

 

Présages

Ayant appris l’existence de Présages avec l’annonce de ce spectacle, la curiosité m’a conduite sur leur page bandcamp pour écouter Pleurs. La fraîcheur des compositions m’ayant agréablement surprise, l’album a finalement résonné plusieurs fois en boucle dans mes oreilles cette semaine. J’avais bien hâte de voir quel serait le rendu live puisqu’à mon avis, c’est là que tout se révèle. De plus, leur petit côté post-apocalyptique à la Godspeed You! Black Emperor me donnait aussi l’occasion d’un rendez-vous avec moi-même dont j’avais besoin.

Je suis donc restée un peu en retrait dans la foule malgré le nombre incroyable de visages familiers afin de laisser pénétrer les ténèbres de façon adéquate. Entendons nous, derrière la fumée et les éclairages presque absents, ce que nous livre ce trio, ce n’est pas une trame sonore festive mais plutôt un voyage tribal et lugubre teinté d’un exutoire certain.

Mais d’où le bassiste, Cymon (Martlet https://martlet.bandcamp.com) sort-il donc ces cris de douleur? C’est dans une « noircitude » et une « sombreté » profonde que les compositeurs nous ont gardé en haleine pour la durée de leur set qui s’est terminé avec une séance électronique minimaliste.

 

 

I Apokalypse

Il y a dans les compos de ce quatuor d’Abitibi une rythmique qui emporte et qui, involontairement, prend le contrôle de votre nuque. Les moments plus lents vous tiennent par la main pour vous attirer directement dans leur univers sonore soutenu avant de vous assaillir par une attaque à trois voix rugissantes!

Une prestation sans failles digne d’un savoir-faire évident et, sans aucun doute, d’une rigueur et assiduité au local de pratiques!

J’ai trouvé qu’il y avait un petit quelque chose dans leur façon de monter leurs chansons qui me rappelait God Dethroned et Behemoth. Outre les pièces de leur album Destroyer of Worlds (2019), de nouvelles compos étaient au menu et le groupe prévoit les enregistrer dans les prochains mois.

Les gens se sont rapprochés, l’ambiance s’est réchauffée, le thrash s’est activé et les « Hé! Hé! Hé! » poings dans les airs se sont élevés vers la fin du set, signe qu’ils avaient conquis leur public. En tout cas, moi, ils m’ont « eue ».

 

Vengeful

Place aux instigateurs de cette soirée qui célébraient 20 ans de musique lourde et torturée. Dans leurs compositions, rien n’est laissé au hasard. Tout est méticuleusement travaillé et pensé en fonction de l’expérience globale qui sera offerte à l’auditeur. C’est sérieux, calculé et tout simplement envoûtant.

Je ne trouve pas de meilleure expression que celle que j’ai utilisée dans ma chronique précédente pour décrire l’exercice : MANTRA LUGUBRE.

Le niveau de technicité est hallucinant et la justesse d’exécution tout autant. Il y a dans cet innombrable agencement de notes des subtilités et une finesse qui rendent le tout digestible malgré la complexité.

Il faut dire que ce sont des musiciens chevronnés qui gravitent dans la scène depuis des années qui sont dans l’alignement.

Jean-Marie Leblanc – guitare + voix (Minds, Fate Fall, …)
Etienne Bayard – voix (Phobocosm)
Olivier Pinard – basse (Cryptopsy, Cattle Decapitation, Akurion, …)
Emmanuel Pronovost – guitare + voix, Philip Truesdell – batterie. ]

Alex Leblanc (Fracturus, Versus Chaos, …) est venu chanter deux chansons de son époque avec le band soit les tous débuts en 2003-2004. Ces morceaux avaient été à l’origine montées par les deux Leblanc pour leur ancien groupe Minds.

Certains moments de nos vies sont marqués par la souffrance, l’angoisse et c’est cette longue agonie qui transperce comme la lente descente de la lave qui ne laisse que des cendres derrière qu’ils ont réussi à transposer en musique.

La dernière pièce a été tout simplement un coup de masse alors qu’ils nous ont achevés avec 15 minutes de Transcending! Marc-André Grenier, ancien chanteur, a d’ailleurs accompagné Etienne en duo sur celle-là. En intro, Etienne avait lancé : « Ça va faire mal » et ça a effectivement touché.

Un death metal à écouter avec son âme.

 

-Lou-

La chronique Mal Engueulée – La colère – 11 mars 2021

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

La colère

Personne n’aime être en colère, et je crois que beaucoup n’aiment pas voir les autres en colère non plus.

On se fait dire de se contrôler, de réprimer notre colère et il n’y a pas beaucoup de manières de l’extérioriser ou de la canaliser qui sont satisfaisantes ou accessibles à tous. Pleins de gens ont aussi de la difficulté à l’exprimer ou la vivre, mais la ressentent quand même et la gardent en eux, ce qui influence leurs décisions au quotidien.

C’est pourquoi j’aime quand les gens se fâchent devant moi et expriment leur colère. C’est comme une version extrême de la personne qui se manifeste et qui fait ressortir tous ses traits. Souvent les gens s’excusent et se sentent mal, mais je les rassure et les rends à l’aise et compris dans leurs sentiments, ce qui les encourage à aller de plus belle. On dirait que je vis leur colère avec eux et je trouve ça divertissant.

Most of the time, ils en ressortent avec le sourire, parce qu’ils avaient seulement besoin de sortir ça de leur système et moi j’ai l’impression d’avoir vécu quelque chose avec quelqu’un.

Personnellement, la musique m’aide beaucoup. Je chante, je gueule ou j’écoute du gros métal. On dirait que ça me calme, que le simple fait d’entendre gueuler et varger, de la manière la plus brutale et primale possible, est assez exutoire pour apaiser ma colère.

La colère est une très forte émotion. Elle nous donne de la force, nous tire vers l’avant. Avoir de la colère en nous est mobilisant et peut même être motivant. Combien de gens écoutent du métal durant leur entrainement au gym? C’est aussi très répandu d’utiliser le métal dans les scènes d’actions ou de combats dans les films/émissions/jeux vidéos.

Il est important d’exprimer et de vivre sa colère. Certains en sont adeptes et adorent faire des activités qui la sollicite, d’autres s’en sauvent et culpabilisent chaque fois qu’ils en vivent. Elle n’est pas obligée de causer de la souffrance lorsqu’elle est exprimée, mais en cause immanquablement si elle reste embouteillée.

C’est pourquoi je crois que le métal est nécessaire à la société et c’est l’une des raisons pourquoi cette musique est de plus en plus populaire. Elle exprime un côté de l’humain que nous avons tendance à réprimer. Elle nous ramène à la source, nous rappelle que nous sommes vivants et nous donne de la force, le métal nous motive.

C’est la trame sonore de la révolution!

C’est probablement pourquoi le genre a tant été mit de côté, ignoré et tabou durant si longtemps. Beaucoup de gens se sont donné comme mission de le détruire ou le museler, depuis ses tout débuts. « Ce n’est quand même pas vrai qu’on va laisser des pouilleux malpropres, haineux et mal engueulés influencer nos enfants! »

C’est souvent ces mêmes personnes qui vont être intolérants, autoritaires et méchants. Ces mêmes personnes qui vont canaliser leur colère pour détruire des groupes de personnes, plutôt que de créer quelque chose de constructif. À eux je dis F**K Y*u!

Mais s’ils devaient changer d’avis, ils auraient toujours une place dans le crowd. 😉

See ya’ll in the pit. \m/

-Jo

La chronique Mal Engueulée – Le rock meurt… vraiment? – 11 février 2021

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

« Le rock meurt… vraiment? »

Gene Simmons, bassiste de la formation connue mondialement « Kiss », disait dans une entrevue que le rock meurt, laissant place au hip-hop, principalement à cause des compagnies de streaming qui ne donnent pas assez d’argent aux artistes.

Mais quelque chose me gêne dans tout ça. Je ne sais pas pour vous, mais depuis les premiers moments où mes tympans se sont faits corrompre par cette musique endiablée, c’est la première fois que je vois autant le métal être représenté dans toutes les sphères du divertissement et même plus.

J’ai déjà écrit un texte en lien avec le sujet et c’est justement ce qui m’amène à me poser cette question.

Si le métal est rendu si populaire, qu’on le voit et l’entende autant (que ce soit dans les jeux vidéos, les films, les télé-séries, les publicités) et que son nombre d’auditeurs atteint des chiffres records… pourquoi est-ce que les artistes en jouant se retrouvent-ils généralement dans la position où ils déplorent ne pas faire assez d’argent? Les groupes ne font tellement plus d’argent avec la matière première de leur produit (la musique), que leur principal revenu vient de la marchandise. Ce n’est plus l’industrie de la musique, mais l’industrie des produits dérivés!

Cette musique a carrément passé d’un style où les rejets et les outsiders pouvaient se reconnaître, à un produit accessible à tous et apprécié par des centaines de millions de personnes a travers le globe.

Donc, comment est-ce qu’un groupe de musique comme Nightwish, qui se trouve à être le groupe de musique finlandais le plus écouté au monde, puisse perdre son membre le plus important par manque de revenus?

Ce n’est clairement pas parce qu’ils manquent d’auditeurs! Avec presque 2 millions d’écoutes par mois, on aurait cru qu’ils seraient capables d’arrondir leurs fins de mois! Un ami à moi a même trouvé le moyen de me dire qu’ils n’étaient tout simplement « plus dans la game ». Sur Spotify, le premier du top 200 a 6 millions d’écoutes par mois, mais n’est bien-entendu qu’une personne seule. Donc les revenus générés se trouvent à être amplement suffisants.

Comme si le format de consommation actuel encourageait fortement de produire sa musique seule, sans quoi les coûts dépassent largement les revenus. Est-ce que nous devrions prendre en compte le nombre de membres d’un groupe, pour le montant obtenu par écoute? Par exemple, un groupe comportant 6 personnes gagnerait plus que celui avec seulement deux. Par contre, le prix d’un album resterait inchangé. Serait-ce injuste?

Parce que sinon, après combien d’écoutes peut-on dire qu’un groupe est encore dans la course? Si 2 millions de fans assidus n’est plus assez pour assurer un revenu, après plus de 20 ans de carrière, comment peut-on espérer que des gens puissent même avoir envie de prendre un instrument et de commencer à jouer? À un moment, où tout le monde est forcé d’être seul et éloigné, n’importe quel musicien vous dira qu’il s’ennuie de passer du temps avec son groupe, de connecter avec ses frères et sœurs de scène.

De plus, personnellement, je trouve que la musique est bien meilleure quand plusieurs personnes travaillent dessus. Je crois qu’on entend très bien la différence entre un projet où il n’y a qu’un seul mastermind gardant le contrôle créatif et un autre où tout le monde amène son épice personnelle à la recette.

On a qu’à penser à System of a Down. Personnellement, même si j’aime beaucoup Scars on Broadway et le projet solo de Serj Tankian, je crois qu’ils sont arrivés à quelque chose de 100 fois plus unique ensemble que chacun de leur côté. Même en termes de popularité, les deux ne peuvent seulement que rêver d’atteindre une audience aussi élevée que celle de SOAD, avec leurs projets respectifs.

Ils sont même revenus ensemble, le temps de sortir leurs deux plus récentes chansons, lesquelles servaient à amasser des dons pour leur pays natal. Ils savaient très bien qu’ils arriveraient à un meilleur résultat et que les gens seraient plus réceptifs s’ils le faisaient de cette manière, et ils avaient raison, puisqu’ils ont réussi à amasser plus de 600 000$.

C’est fou ce que cette communauté peut accomplir quand elle s’y met. On croirait que malgré tout, nous serions capables de nous entendre à l’interne, mais je crois que c’est pour un autre jour. Tout ça pour dire que, malgré l’opinion des groupes religieux, des Karens, des polémiques entourant des célébrités du genre ou notre tendance à nous diviser par amour pour cette musique, le métal semble plus populaire et résiliant que jamais. Je trouve odieux que malgré son succès, nous puissions voir des gens de talent et d’influence avoir de la difficulté à joindre les deux bouts.

J’espère allumer des lumières avec ce texte. Que des gens plus puissants et influents que moi puissent arriver avec des solutions concrètes pour régler le problème.

Alors je vous le demande, chers lecteurs. Le rock est-il mort?

Si oui, comment peut-on le sauver?

-Jo