Voici le compte rendu et les photos prises par Cynthia Côté lors du spectacle de Polaris Quartet présenté àL’Église Ste-Cécile de Rimouski (Le Bic) le 6 décembre 2024.
Polaris Quartet – Airs magiques et non-conventionnels
Nouvelle formation depuis 2024, Polaris Quartet vous offre un spectacle intitulé « Chants d’hiver » aux airs magiques et non-conventionnels pour tous! C’est à l’église Sainte-Cécile du Bic (à vingt minutes de Rimouski) que je me suis rendue à ce concert bénéfice du temps des fêtes.
Quatre chanteurs muciciens, Philippe Harvey (chant), Nancy Desmarais (chant), Steve Archambault (guitare et chant) et Danny Bédard (piano et chant) créant un concept différent tout en réinterprétant des classiques qui ont marqué des générations sous forme de panio, guitare et voix. Styx, Ghost, Iron Maiden, Ginette Reno, les Cowboys Fringants, Claude Dubois, Adèle et plus encore. Aussi, quelques chansons de Noël y sont intégrées en ce moment propice de l’année.
Les membres du groupe compte plus de 25 ans d’expérience en musique et comme vous l’aviez peut-être remarqué, trois d’entres eux font partie du groupe Rock Back To The 80’s. Des vocals riches et puissants autant du côté féminin que masculin. On a aussi pu entendre le son de l’orgue joué par Danny accompagné de Philippe à la voix. À la chanson, Un peu plus haut, la structure au dessus d’eux s’est illuminée créant un aspect magique à cette chanson interprété avec brio par Nancy.
Pour agrémenter visuellement leurs performances, il y a eu des déplacements entre les musiciens pour jouer du cajon (boîte de batterie portable) ainsi que divers changements de vestons de Philippe, et accessoires. J’ai aimé l’idée d’un écran qui projectait des vidéos, des images, le titre et les noms des groupes et les artistes interprétés sur scène.
Pour les fans d’Iron Maiden, je vous conseille d’aller voir leur version de la chanson, Revelations, sur leur chaîne Youtube. Quand Philippe me l’a envoyé en primeur, j’en ai eu des frissons! Une belle collaboration avec le flûtiste de Sabbath Café (hommage acoustique à Black Sabbath).
Polaris Quartet ont comme particuliarité de perfomer dans des églises, ce qui apporte une mélodie et une ambiance propice à la douceur de ces grands succès. Cela nous permet de comptembler à nouveau l’architecture et le cachet historique de nos églises. Ne manquez pas leur prochain passage dans votre ville, un moment qui vous fera vibrer à tout coup.
Je suis très contente de cette dernière couverture pour ma part, pour Ondes Chocs en cette fin d’année de 2024. Joyeux temps des fêtes et à l’année prochaine!
Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Vicky Fillion lors du Trois-Rivières MetalFest 2024 présenté à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières les 22 et 23 novembre dernier.
TROIS-RIVIÈRES METALFEST 2024
C’est le rassemblement annuel de l’événement metal entre Montréal et Québec ! Le Trois-Rivières Metalfest présente sa 17e édition à l’Amphitéâtre Cogeco avec en tête d’affiche Immolation le vendredi et Unearth le samedi. Accompagné de plusieurs groupes québécois, le Trois-Rivières Metalfest est un événement incontournable présenté au mois de novembre depuis maintenant 17 ans.
Anciennement présenté à la Bâtisse Industrielle jusqu’en 2015, ceci était mon premier Metalfest depuis le déménagement à l’Amphitéâtre Cogeco en 2018. Après plus de 9 ans, il était temps de retourner au Festival qui m’a tant offert de moments mémorables dans les anciennes éditions avec des groupes tels que : Cannibal Corpse, Suffocation, Obituary, Dying Fetus, etc. Le Trois-Rivières Metalfest est reconnu pour mixer la scène locale et des groupes internationaux, un mix plus qu’intéressant !
Jour 1 – Vendredi 22 novembre
Est-ce que je devrais appeler cela Jour 1 ou plutôt Jour 2 ? Sans oublier le Pré-Fest qui a été présenté à l’Entité avec les formations Feels Like Home, Hopeless Nation et Polygraph. Chained By Illness a malheureusement du annuler leur présence. Dès mon arrivée, je remarque le Cabaret de l’Amphithéatre et voit la qualité au point de vue du staff et de l’organisation. D’un côté, nous avons la merch des groupes avec le bar et dans une autre salle, nous avons la salle de spectacle avec un écran géant en arrière-plan afin de présenter les logos des groupes!
Configuré avec plus de bancs et chaises au fond de la salle tel que demandé par plusieurs festivaliers cette année (un beau point positif, thumbs up!), le premier groupe Uriel se présente vers 18h30. Originalement prévu pour 18h, le coup d’envoi a été repoussé un petit peu. Ceci n’empêche pas les metalleux de se présenter en grand nombre pour le groupe de Montréal à tendance symphonique. Une belle prestation qui a su réchauffer la foule avant les prochains groupes.
Entre chaque groupe, une petite pause de 15 minutes est accordée afin de permettre au staff de faire le « change over » (préparation du prochain groupe avec les instruments etc). Entre chaque bière, il n’est pas rare de croiser des connaissances ou des ami(e)s de longue date que l’on voit une fois de temps en temps dans les shows. Le Trois-Rivières Metalfest est un événement par excellence pour regrouper la foule de Montréal et Québec !
Les formations Backstabber, Strigampire et Reanimator viennent mettre le feu dans la place. Lors de chaque prestation, nous remarquons que la foule devient de plus en plus imposante et des mosh pits se forment de gauche à droite. Alternant le death et le thrash metal, la réponse a été positive pour les festivaliers pour les quatre premiers groupes et l’engouement se fait ressentir. Il est intéressant de remarquer que le son est sans hésitation un des meilleurs sons que j’ai entendus dans un spectacle, nous pouvons entendre à perfection chaque instrument joué. Pour ce qui est de la salle, l’immense parterre nous donne de la place pour bouger sans être en sardine et permet aux personnes désirant se reposer d’aller siroter une bière au fond de la salle !
Ghoulunatics et Beyond Creation viennent offrir leur matériel avant l’arrivée des légendes du death metal Immolation. Respectivement du « Death n’ Roll » pour Ghoulunatics et du technical death metal pour Beyond Creation, c’est durant ces deux groupes que la foule s’est le plus réveillée ! Plusieurs fans de Ghoulunatics étaient présents abordant des gilets à l’effigie du groupe !
Pour ce qui est de Beyond Creation, tel qu’à leur habitude, le monde était émerveillé par leur talent pur avec les différents moments techniques de chaque pièce présentée. Ces gars-là sont des bêtes ! La foule a complètement explosé durant Beyond Creation et a dépensé toute leur énergie.
Après quelques bières et six groupes plus tard, vient le temps de la tête d’affiche avec Immolation. Ce groupe de New-York n’a aucunement besoin de présentation étant un joueur majeur dans la scène death metal aux États-Unis. Ross Dolan, chanteur et bassiste du groupe, n’hésite pas à remercier l’organisation et la foule de s’être déplacé afin de soutenir le festival et semble vraiment enthousiaste d’être présent sur scène. Au point de vue musical, le groupe pige majoritairement dans son dernier album « Acts of God » paru en 2022. Ils n’ont pas hésité à jouer des classiques tel que « Into Everlasting Fire », première pièce de leur premier album « Dawn of Possession »
La foule semble plus amorphe par contre pour Immolation. J’ai l’impression que tout le monde s’est dépensé pour les groupes précédents et il n’y avait plus de gaz dans la tink. Malgré une foule plus tranquille, la réception pour Immolation est positive. Voir un groupe de cette ampleur à Trois-Rivières est quelque chose que nous ne voyons pas tous les jours.
C’est vers minuit que les festivaliers quittent le Cabaret de l’Amphithéâtre avant la soirée du samedi avec Unearth en tête d’affiche. Après plus de 9 ans lors de ma dernière présence au festival, je confirme que le personnel de l’Amphithéâtre Cogeco est ultra dévoué à leur travail, la configuration de la salle avec la merch est parfaite et que dire de la salle ! Une excellente première soirée ! On se voit demain ! (Ou au prochain paragraphe plutôt?!)
-Phil Grondin
Voici toutes les photos du vendredi prises par Vicky Fillion
Uriel
BackStabber
Strigampire
Reanimator
Ghoulunatics
Beyond Creation
Immolation
Jour 2 – Samedi 23 novembre – À VENIR
Zero State
Apocalyptic Fear
Fracturus
Augury
Necrotic Mutation
Gorod
Unearth
-Journaliste: Phil Grondin Photographe: Vicky Fillion
1. The Gathering 2. Failures of the Flesh 3. Le secret des dieux 4. Némésis 5. Hostile Takeover 6. Obsession 7. Charogne 8. Initiate the End 9. Obsolete 10. Bless the Machine
Pour les fans de / For fans of : Misery Index, Testament et Nevermore.
Après plus de 7 ans d’absence, Insurrection nous revient en force avec leur cinquième album studio intitulé « Obsolescence », paru le 13 septembre 2024 dernier sous l’étiquette Bam & Co. Heavy. Actif depuis plus de 20 ans, le groupe de death metal basé à Gatineau en Outaouais n’a nul besoin de présentation, ayant déjà fait leur nom sur la scène du métal au Québec.
Avec « Obsolescence », nous voyons le grand talent que ces gars ont acquis au fil des années. Jouant un death metal se rapprochant par moment à Decapitated, avec une petite nuance de Dying Fetus et Lamb of God, ce nouvel opus nous rappelle qu’Insurrection a bien un son propre à eux. Ayant déjà joué dans plusieurs grands festivals au Québec comme le Rockfest de Montebello (RIP) et le Trois-Rivières Metalfest, le groupe a également eu la chance de se produire plusieurs fois à travers le Canada.
Alternant les différents thèmes dans les différentes chansons tels que la politique, la société, la science-fiction et la technologie, Insurrection nous arrive tel un tank avec un album qui s’étend sur plus de 42 minutes. Le vocal de Stef Jomphe est d’une précision hors pair avec un excellent chant guttural. Le tout mixé avec les riffs lourds et puissants de Mick Birch et Antonin Perras-Foisy, la bass de Martin Samson vient également se fondre à perfection dans le drum joué par Jay Cross. Tout au long de l’écoute, les pièces s’enchaînent bien une après l’autre.
Avec des chansons mélangeant le français et l’anglais, le groupe ne cessera de m’impressionner à chaque album. Mon coup de cœur est sans aucun doute la pièce « Charogne » qui m’a totalement scié en deux. Tout au long de cette écoute, chaque morceau m’a semblé être unique sans être répétitif tout en innovant au niveau de la mélodie et du rythme. Le son de l’album est également excellent et le produit final semble être poli et avoir été retravaillé de multiples fois. Après plus de sept ans sans avoir sorti un album, nous voyons que les gars d’Insurrection voulaient un produit à la hauteur de leur nom.
Sans réinventer le style du death metal, « Obsolescence » est sans aucun doute un excellent retour sur la scène métal québécoise. Souhaitons-leur bonne chance!
Note : 9/10
Insurrection est : Stef Jomphe : Chant Antonin Perras-Foisy : Guitare Mike Birch : Guitare Martin Samson : Bass Jay Cross : Drums
Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Corinne Ainscow lors du spectacle deZeal & Ardor présenté par Heavy MTL, Extensive Enteprise etEvenkoau Le Studio TD de Montréal le 27 novembre 2024 et qui mettait également à l’affiche Gaerea et Zetra.
Retour sur le spectacle
C’est le début d’un long marathon de 4 soirs de spectacle en ligne dans la métropole. Mercredi est le premier de cette série avec Zeal & Ardor au Studio TD suivi de la Messe des Morts au Théâtre Paradoxe du jeudi au samedi. Aucun repos n’est possible durant ce mini marathon de shows alternant le black metal et le style unique qu’a su créer Zeal & Ardor au fil du temps.
Présenté par Extensive Enterprise et Heavy MTL, le spectacle affichait complet quelques jours avant la représentation du concert. Les formations Gaerea et Zetra avaient la tâche d’assurer la première partie de la soirée. Malheureusement, il a été impossible d’assister à la représentation de Zetra suite aux multiples détours/accidents/trafic de Montréal. Ah cette chère ville… un éternel combat sans fin.
Gaerea
Groupe qui n’est plus inconnu à mes yeux, Gaerea n’hésite pas à s’ajouter en première partie d’une tournée depuis 2 ans avec des groupes ayant une certaine similitude sonore. Ayant assisté à leur dernière performance l’an passé au Théâtre Fairmount, celle-ci allait miser davantage sur le dernier album « Coma » sortie le 25 octobre dernier. Ayant joué majoritairement des pièces de cet album, la seule pièce ne figurant pas sur celui-ci est « Laude » de l’album « Mirage » sorti en 2022. J’aurais préféré plus de vieux matériel, mais bon, le groupe venait faire la promotion de leur petit dernier ce qui est très compréhensible !
Au niveau de la présence sur scène, Gaerea ne change pas une formule gagnante avec leur côté mystérieux, abordant un masque couvrant leur visage ainsi qu’une tenue noire ne permettant pas de savoir leur identité. Le chanteur, Ruben Freitas, est fidèle à son habitude et bouge de gauche à droite en faisant aller ses doigts tel un chef d’orchestre qui semble vouloir donner des directives à sa troupe. J’ai toujours adoré ce petit côté théâtral de ces derniers.
Oeuvrant dans un black metal plus qu’unique, Gaerea a su répondre à mes attentes et une tournée en tête d’affiche est plus que nécessaire. Nous avons besoin de les voir à leur plein potentiel et non en simple première partie.
Zeal & Ardor
Ne connaissant aucunement Zeal & Ardor, ceci s’avérait être une première avec ce groupe. Ayant vu le nom passer à plusieurs occasions, je pourrais classer ce groupe comme étant « avant-garde-death-black-gospel-metal ». En gros, je n’ai aucune idée à quoi m’attendre face à eux. Originalement un groupe de Suisse en formule « one man band » pour finalement devenir un groupe basé à New-York, Zeal & Ardor est venu nous déferler plus de 20 pièces alternant des pièces plus mélodiques par moment et des pièces plus brutales par la suite.
La foule est un élément à prendre en considération pour le spectacle. Autant nous pouvons voir le typique metalleux que nous pouvons voir du monde plus « normal ? », si l’on veut appeler ça de même, assister au spectacle. Est-ce que le groupe est capable d’avoir un public élargi ? Je crois bien que oui ! Tout au long de leur prestation de plus de 1h30, Zeal & Ardor semblait vraiment apprécier leur présence à Montréal. Manuel Gagneux, chanteur et fondateur du groupe, semblait ému par moment de la réception reçue et de l’amour que le public leur donnait.
Ne pouvant pas trop juger la sélection des pièces puisque je ne connais pas tant le groupe, je peux tout simplement avouer qu’ils ont piqué ma curiosité et que le matériel présenté est fort intéressant et mérite une écoute pour tous les curieux. Venu faire la promotion de leur dernier album « Greif » sorti en août 2024, Zeal & Ardor n’a pas hésité de piger dans leurs quatre albums studios. La qualité sonore était au rendez-vous et nous pouvions distinguer chaque instrument joué.
Finalement, ce spectacle m’a semblé être une bonne prélude avant la Messe des Morts. Un bon mélange de black metal avec Gaerea et Zeal & Ardor qui nous présente un mix d’un peu tous les styles possible au monde. Impossible de les qualifier d’un terme spécifique, c’est du metal point.
Merci pour l’événement et à bientôt !
-Journaliste: Phil Grondin Photographe: Corinne Ainscow
À une époque lointaine, où les abonnements aux cassettes Columbia faisaient rage, naquit un groupe perturbant sur la scène locale. Avec un son mutant entre punk,thrash et metal, ils nous introduisent à leurs textes sur le chaînon manquant social que nous sommes comme société. Ils traversent les époques dans le monde de l’underground pour en devenir un emblème québécois. Leur résilience nous amène fin 2024 avec un nouvel album nommé Fake World avec un spectacle de lancement qui ne devrait tarder. Cette chronique présente justement l’album et vous fournit toutes les informations nécessaires pour voir ce groupe légendaire. Bienvenue dans le monde thrash difforme de Genetic Error.
Mais avant de s’avancer sur ma description de l’album, j’ai interpellé Louis-Simon Bellerose pour qu’il puisse nous entretenir sur la venue de celui-ci.
Ondes Chocs: Parle-moi de la création de l’album Fake World. Comment s’est passée sa réalisation?
Louis-Simon Bellerose: ‘’Je te dirais que l’album a été composé en majorité, entièrement entre l’été 2019 et jusqu’à décembre 2023. On est entré en studio à la fin du mois et il y a même une pièce comme Evil Walking, la section du milieu de la »tune » où tu entends le sampling d’un politicien qui parle…toute cette section là a été composée pratiquement en studio. Il y a des paroles qui ont été modifiées aussi en studio. Je te dirais que l’album, on l’a travaillé jusqu’à la dernière seconde. Pis aussi, une affaire qui est à souligner, c’est que la pandémie a été bénéfique pour ça, parce qu’avant, on avait souvent, du moins, on essayait de faire des spectacles en même temps qu’on essayait de composer. Vu qu’on ne se voit pas énormément non plus, moi j’ai d’autres projets, André est souvent sur la route avec son emploi. Quand on se voyait, on n’avait pas le choix, si l’on avait un spectacle à répéter, on ne pouvait pas s’abandonner à la composition tant que ça. Quand la pandémie est arrivée, ça a vraiment donné un »go » pour composer parce qu’on avait rien que ça à faire. C’est vraiment un travail d’équipe entre moi, André et le drummer qu’on avait à l’époque, de 2019 à aller jusqu’en 2021, qui s’appelle Stéphane Desbiens. Le gros des »tunes », on les a composées avec lui. Pis Pat (Patrock) est arrivé en novembre 2022 et il se les ait vraiment appropriées parce que, rendu là, on avait toutes nos tunes. Ils se les ait approprié d’une belle manière et moi ç’a été l’affaire qui m’a dit que Pat c’était le bon gars pour nous parce qu’il est entré dans les nouvelles tunes de façon très à l’aise…il a mit son »feel » à lui et ça vraiment aidé à ce que l’album est devenu finalement. Les paroles, c’est une collaboration entre moi et André en particulier, surtout nous qui avons écrit les paroles…je te disais que l’album à été composé en majorité pendant la pandémie, une »tune » comme Beast, si tu écoutes les paroles comme il le faut, ça ressort un peu là dedans…ça paraît qu’on était dans la pandémie.’’
Fake World
Jour après jour, il est ‘’l’homme de la rue’’, anonyme. Il fait ce qui doit faire dans un monde froid et qui apporte tant de non-sens. Soumission au maître, travail encore et encore dans une société où il est un numéro. La routine du dominé dans un monde d’illusion de liberté. Un univers qu’il accepte, par faiblesse, par manque de vision ou par confort dans son mode d’esclave rémunéré. Une satire sur notre mode de vie et notre conformisme, notre inaction, dans une société de brouillards et de fausses aspirations. La matrix qui nous endort et pour nos propres raisons; on ne veut plus se réveiller. Un début d’album qui rentre dedans et ce n’est que le début, en spectacle, je m’attends à voir des gens dans un thrash endiablé!!! Solo de guitare: sur la coche, superbe exécution.
Life
Une chanson positive…aller vers l’avant, nous n’avons pas le temps broyer du noir sur le passé. Le temps va avec ou sans nous et c’est à nous d’avoir le focus. Une chanson qui nous amène dans une nuance de rift et de changement de rythme. Probablement ma préférée de l’album, juste au niveau percussion c’est vraiment excitant. Un superbe travail de Patrock à la batterie. J’ai les pieds qui sautillent tout seul en écoutant ce morceau…je suis excellent en air drumm, pour ceux que ça intéresse. Si c’est pas déjà fait, pas encore écouté? Voici ci-bas, Life, juste pour vous!
Tétanisé
En français, svp!!! L’histoire d’une chenille qui est bien dans son cocon, pas certaine de vouloir devenir un papillon car il vient juste de se faire poser le Wifi. Le mirage du confort pour être assis dans de quoi de chaud un peu trop longtemps. La thématique du pris au piège par son propre mode de vie hyperconnecté, mais seul. Un voyage cérébral anxiogène, mais sans mouvement. Belle description de la paralysie devant l’écran dans un départ musical ténébreux et inquiétant et qui change de vitesse avec un puck hardcore… j’aimerais avoir une vidéo de celle-là. Un feeling à la Groovy Aardvark et d’autres du genre qui nous interpellent tellement. Sans aucun doute, on se rappelle que ça peut brasser en ‘’francophone »!
Evil Walking
Musicalement, on ressent l’empressement de façon militaire ou machinale d’aller dans le même sens d’une marche rapide. Sur un texte qui nous interpelle sur notre impuissance collective face aux maîtres décideurs de notre fausse démocratie. J’ai particulièrement aimé la venue d’une ambiance sludge qui précède le discours d’un politicien. Ce qui donne une belle nuance à la chanson. Un moment plus dépressif dans la désolation de la conscience momentanée pour revenir au rift du début…comme si ce moment de conscience n’avait servi à rien, sauf nous rappeler de notre statue sociale.
29
Rapidement, en écoutant et en m’appropriant le texte de cette chanson, je me suis rendu compte de son importance. Que c’était une dédicace, un hommage ou une lettre à un vieux chum. J’ai décidé humblement de ne pas la décrire et de laisser plutôt André Lachance vous présenter le visage sous le 29.
Ondes Chocs: Concernant le titre 29, j’avais une bonne idée du fait que c’était en lien avec Marc-André Fortin, votre premier batteur. Puisque tu en fais un hommage, peux-tu nous en parler un peu pour nous le faire connaître?
André Lachance: ‘’ J’ai connu Marc-André, j’avais dix-huit ans. Il était au conservatoire de Trois-Rivières en même temps que mon mentor Mario Prudhomme, celui qui m’a appris à jouer de la basse. On avait de la difficulté à se trouver un drummer qui était prêt à mettre du temps pour monter de quoi de sérieux. Un jour Mario m’a dit: ‘’on va aller jammer chez un gars qui étudie en musique avec moi’’. Dans sa cave, à quatorze ans, il jouait l’album Moving Pictures de Rush intégralement. La chimie s’est installée sur le champ. Marc-André était sans doute l’un des meilleurs drummers du Québec. Son professeur à l’université lui avait dit que c’était lui qui en avait à lui apprendre. C’est alors qu’on a décidé de faire cette tune (29) qui immortalise celui qui fut la colonne vertébrale de Genetic Error.’’
Beast
Une chanson qui sent effectivement le Covid, comme disait Louis-Simon. Ce moment de chaos et de totalitarisme de cette époque pas si lointaine est imprégné dans les textes. Sous une musique intelligente qui change constamment, je suis envahi par un « Voivod feeling », comme on dit: ça groove ! Puisqu’on parle du Covid, je ne pouvais passer par-dessus le dernier arrivé 2022 dans ce trio trifluvien. Pendant que les microbes, paranoïas et directives se dissipent, nous voilà avec un vent de fraîcheur lors de l’arrivée de Patrock Béliveau pour compléter notre trio mutant. Pour mieux vous le présenter, je lui ai posé une question sur son arrivée dans le groupe.
Ondes Chocs: Tu es déjà impliqué avec Darksider et Sons of Seth. Parle moi de ta décision de faire partie de Genetic Error?
Patrock Béliveau: ‘’André m’a contacté pour faire une session studio pour le nouvel album et j’ai dis oui et que même je suis partant pour être dans le band même pour des gigs. Il m’a dit qu’il aimerait ça et qu’il n’osait pas demander vu que j’étais déjà dans Darksider et de paraître du gars qui vole les musiciens des autres bands. Darksiders et Genetic on avait déjà fait plus d’un show ensemble, donc on se connaissait déjà et j’ai toujours trouvé Genetic un band intéressant et impressionnant. La composition, je la laisse à André en Lewis vu qu’ils sont dans le band depuis plus longtemps que moi. Je fais l’ensemble de mes Beats, mais parfois, André ou Lewis ont des exigences de Beats pour fitter avec leurs riffs. Le challenge, je dirais, c’est surtout d’enfiler les souliers de Marc-André Fortin pour les compos originales. M.-A. était un Drummer hors pair et c’est gratifiant qu’on me laisse jouer ses compos. Je ne suis pas à la hauteur de M.-A et il a tout mon respect. Je ne l’ai pas connu malheureusement, mais j’en ai entendu parler et c’est vite devenu une idole pour moi.’’
Making a Full of Yourself
Une thématique qui nous rappelle que, si l’on est génétiquement tout croche, notre psyché peut l’être encore plus. Notre défaillance en communication et surtout de rumination compulsive qui nous amène des états complètement autodestructeurs.
Le texte est très large, ce qui nous permet de nous l’approprier dans notre propre vie et notre propre miroir qui nous donne ce si détestable reflet. Vouloir exister sans s’humilier par l’affirmation de soi est un art. J’adore les changements de tempo, cette émotion de changement, ce rythme qui parfois me donne des vibrations à la Dead Kennedys. Belle performance du trio pour la coordination de cette chanson et quelle belle façon de terminer l’album.
Terminé pour la chronique, mais ce n’est que le début pour l’album Fake World. La date à retenir pour le lancement est le 7 décembre 2024, à l’Entité. Le 27 décembre, ce sera au tour de l’Anti-Bar à Québec de les recevoir. Quelle belle façon de terminer l’année. L’album est disponible sur plusieurs plateformes…, mais il faut absolument aller les voir en spectacle. Quand un groupe culte de l’underground comme Genetic Error sort un album, ça se fête ensemble!