Jerkswitch//Twenty Five Sixty @ Taverne Royale, Trois-Rivières – 7 février

Voici le compte rendu de Christian Lamothe lors du spectacle de Jerkswitch et Twenty Five Sixty à la Taverne Royale de Trois-Rivières le 7 février 2025.
———————————————————————————
Jirkswitch et Twenty-Five Sixty
Je m’attends à de la dynamite rebelle ce soir à la Taverne Royale. Une pétarade tout en décibels et une énergie comme on reconnaît à ce style de musique. Si vous êtes fan de punk rock du Québec et que vous n’avez pas entendu parlé de Twenty-five Sixty, je vous annonce que vous avez été kidnappé et transporté dans une autre dimension en 2024. On les a entendus partout dans la province avec un cumulatif de représentations impressionnant et 2025 s’annonce aussi mouvementé. Pour leur part, Jirkswitch, fier représentant de la scène musicale de la grande Rimouski, nous a fait languire depuis la parution de leur album éponyme en 2022. Trois ans déjà et ce soir, justement, on nous donne un avant-goût de l’album promis avant la mi-année. Mes attentes sont élevées et je connais le potentiel et les particularités des deux formations. Alors, place au spectacle!
Twenty-Five Sixty
Hugues Marchand – voix
Julien Gagnon – guitare
Luc Thibeault – guitare
Ghislain Benoit – basse
Eric Thibeault – batterie
J’ appris que ceux-ci vont faire partie de la méga liste de groupes présents au dernier soir du Sonum Fest à Québec, soit le 17 mai. Même si cette carte a des styles variés, j’étais content, mais aussi surpris de voir un groupe punk rock en faire partie. En même temps, Twenty-Five Sixty, c’est hard et en commençant avec Hiding Something, qui roule avec des riffs metal tout prend son sens, ça part bien le spectacle et ça va brasser le vieux Québec dans quelques mois.
Ce groupe de la Mauricie, des travaillants qui sont déjà sur l’écriture du prochain album, nous amène une nouvelle pièce ce soir: So Complicated, qui s’insère très bien parmi les autres titres. La chanson Don’t Walk Away a tellement de coffre en spectacle, elle devient probablement celle qui gagne le plus à écouter en salle. Hugues donne une superbe prestation pour l’élever à son fin potentiel.
La chanson qui nous amène un peu de soleil californien, Ghost in Paradise, probablement la chanson la plus pop du groupe, fait une légère coupure agréable, qui serait une pièce parfaite pour combien de séries américaines pour ados…je lance l’idée, qui sait? Mais trêve de marketing, on repart avec une nouvelle pièce du répertoire Network, on se comprend, nous ne sommes officiellement pas dans une ballade. Le frontman du groupe l’avouera à la fin du spectacle que d’assimiler ces nouvelles pièces en plus de tournée, est un tout un challenge. Pour Twenty-Five Sixty, des défis, ça leur donne faim, de musique, de public et de tournée. Trigger, avec sa vidéo, nous est bien connue et est très bien rendue. Sans que l’on s’en aperçoive, notre première partie est déjà terminée. Prochain spectacle le 17 février à Saint-Augustin, en compagnie de Try Again et Meathead Acoustique pour le premier événement des samedis punk du St-Aug!
Jirkswitch
EJ Lang – voix, guitare (rythm/ lead)
Will De Francesco – guitare (rythm/ lead) + voix (back)
Pat Savate – basse + voix (back)
Gabriel Lalancette AKA Gringo Star – batterie
Ayant eu la chance d’écouter leur album éponyme une semaine avant le spectacle, j’ai pu déjà apprécier leur style clairement influencé par la musique de la côte ouest, surtout sur leur touche grunge bien ficelé à leur style. On y ajoute du ska, harcore, punk rock et voilà ce que je peux en mieux pour définir l’essence de Jirkswitch. Grâce à l’intuition d’un fan sur place, j’ai pu faire des recherches plus approfondies sur leur chanteur EJ Lang, j’ai pu faire une découverte sur ce personnage qui est de troisième génération de musicien. Sa grand-mère, Penny Lang, fut nommée Canada’s “First Lady of folk’’, par le Globe and Mail semble être un trésor national canadien. Son père, Jason Lang, très connu sur de multiples facettes dans l’industrie de la musique (chanteur, compositeur, multiple instrumentiste, producteur…). Nous voilà avec EJ qui perpétue cet héritage familial de l’amour de la musique…ça en jette! Le retour sur la scène du groupe est actuellement et, très probablement, pour tester ce nouveau matériel qui sera enregistré bientôt.
Pour avoir vu et entendu la réaction des personnes présentes, Jirkswitch est sur une très bonne lancée pour 2025. On débute avec -80’HC, un indicatif que l’on va nous brasser la cage toute la soirée, le rythme qui nous rentre dedans et qui donnera le ton de leur prestation. Bien sûr, The Truth que j’attendais grandement, quelle chanson! En spectacle, le côté garage-grunge ressort beaucoup plus que sur l’album. On vise la performance ‘’live’’ du délire rock, ce côté brute, débandade, que l’on ne retrouve pas sur un album numérisé. Avec Suicide Mission, on est dans le punk solide et prenant. Entre EJ et Will, c’est l’éternel échange entre la rythmique et le solo à la guitare, c’est captivant de voir les envolées (guitares) entre ces deux camarades de scène. Pat Savate, munie de sa basse Fender, va chercher le ‘’ mood groovy’’, au travers des attaques des solos frénétiques. New Grunge et 7, deux titres que j’ai adoré entendre. Le spectacle se termine sur une nouvelle pièce, Greg qui est une superbe finale pour une soirée de belles découvertes. Merci à Jerkswitch d’être venu à Trois-Rivières. Alors, je vous invite fortement à les découvrir, à les apprécier, lors de leur prochaine prestation le vendredi 28 février au Club Soda. Ils seront en première partie de April Hate (hommage à Nirvana) et aussi accompagnés de Ropes Skills…ne manquez pas ça!
-Christian Lamothe, chroniqueur de l’underground