Critique d’album: Dismayed – Bloodletting (19 avril 2024)

Dismayed
Bloodletting
19 avril 2024

 

Liste des pièces

  1. Esoteric Disease
  2. Delirium Tremens
  3. Altering Death
  4. Trail Of Blood
  5. Rulers
  6. Human Erase

 

Lien pour achat / Link for purchase :
https://dismayed.bandcamp.com/album/bloodletting

La formation de death metal Dismayed nous arrive avec leur dernier EP intitulé « Bloodletting », paru le 19 avril 2024. Enregistré et masterisé en tant qu’indépendant, ce groupe nous provient directement de Montréal et existe depuis 2018.

Avec ce nouvel EP, Dismayed nous propose un death metal avec plusieurs influences, en passant par le core, le death et le thrash. À partir des premières secondes, la pièce d’ouverture « Esoteric Disease » nous balance directement dans le feu de l’action avec des riffs de guits rapides, un drum précis et un vocal gras et brutal. Ayant quelques influences core tel que spécifié, nous pouvons remarquer des petits breakdowns bien placés dans les chansons contrairement au deathcore classique que les breakdowns sont interminables par moment. L’alternance de son entre des riffs plus death, core et thrash viennent jouer un petit plus. La structure des chansons est super bien pensée.

Musicalement parlant, ce EP est relativement court avec seulement 20 minutes. Les 6 pièces qui nous sont présentées sont vraiment bien mixées. La pièce m’ayant le plus attiré est « Trail of Blood » qui me rappelle par moment un death metal technique à la Gorguts de l’époque Obscura. Le son de la basse est bien visible et ajoute une touche de dynamique à toutes les pièces. La production de l’album est également remarquable, capturant à la fois la puissance brute des chansons et la subtilité des nuances musicales. Chaque instrument est clair et distinct, permettant à chaque élément de ce EP de briller à sa manière. La pochette, réalisé par leur guitariste Alexandre Lavallée, est tout simplement sublime. Excellent travail !

Finalement, Dismayed est un groupe que j’ai eu la chance de voir en spectacle sans avoir même entendu une seule pièce en studio auparavant. Maintenant que ceci est chose du passé, Dismayed a totalement retenu mon attention avec ce nouvel EP. Le groupe sera en spectacle le 11 mai prochain au Traxide de Montréal avec les formations Azaab, Vorlust et Divine Bloodline. Ce spectacle se verra l’opportunité au groupe de présenter leur nouveau matériel. À ne pas manquer!

Note : 8,5/10

-Phil Grondin

Critique d’album: Sons Of The Nether – And All Was Forgiven (19 avril 2024)

Sons Of The Nether (Misshapen)
And All Was Forgiven
19 avril 2024

Liste des pièces

  1. Hand of the Leper
  2. The Fruits of My Name
  3. Defiance
  4. Disgust
  5. The Siege of Zara

Pour les fans de / For fans of :
The Faceless, Gojira, The Black Dahlia Murder, Job For a Cowboy, Rivers of Nihil

Lien pour achat / Link for purchase :
https://sonsofthenether.bandcamp.com/

La formation de black/death metal melodique Sons of the Nether nous arrive avec leur premier EP intitulé « And All Was Forgiven » qui est paru aujourd’hui le 19 avril 2024. Enregistré et masterisé par Dark Moon Productions, ce groupe nous provient directement du Canada, plus précisément de Gatineau et d’Ottawa. Anciennement appelé Misshapen, le groupe sort ce nouvel EP sous un nouveau nom apportant un nouveau vent de fraîcheur dans le genre death metal melodique canadien.

Avec ce nouvel EP, Sons of the Nether nous propose un voyage à travers différentes histoires de l’Egypte ancien jusqu’à la fin du moyen-âge. À partir des premières secondes, la pièce d’ouverture « Hand of the Leper » nous largue dans l’univers déjanté du groupe. Les riffs et les blastbeasts nous rappellent les bonnes vieilles années du death metal melodique et le son approche le death metal technique par moment. La voix brutale d’Adam Semler est un point fort de l’album effectuant un growl profond et violent.

Musicalement parlant, ce EP est relativement court avec seulement 20 minutes. J’en aurais pris plus, le groupe m’a laissé sur ma soif ! Les 5 pièces qui nous sont présentées sont vraiment bien mixées. La production et le son sont également claires et fluides. Nous pouvons entendre avec précision tous les instruments joués. Le single intitulé « The Fruits of My Name », sorti plus tôt ce mois-ci, nous raconte l’histoire du Roi Henry VIII d’Angleterre et son désir d’obtenir un héritier mâle. Cette pièce est mon coup de cœur de l’album et nous laisse une bonne idée de comment sera l’album.

Finalement, Sons of the Nether est un groupe qui m’a complètement surpris et semble apporter un vent de fraîcheur pour le genre death metal melodique. Sans réinventer le style, ce EP nous démontre le talent et le sérieux des musiciens qui ont participé à ce projet avec un mini-album qui casse la baraque.

Note : 8,5/10

Photo: Kristen Boozan

 

Sons of the Nether est :
– Adam Semler : Guitare et Chant
– Ben Bertrand : Basse et Violon
– Nick Rodgers : Drums

Line up live :
– Andre Dubien : Chant
– Adam Semler : Guitare et Chant
– Vitto Oh : Guitare
– Ben Bertrand : Basse
– Nick Rodgers : Drums

Enregistré, mixé et masterisé chez Dark Moon Productions
Drums enregistré chez Silver Wings Studios
Pochette réalisée par Mustapha Design DZ

Phil Grondin

Critique d’album: BackStabber – Patterns of Domination (15 mars 2024)

BackStabber
Patterns of Domination
15 mars 2024

Liste des pièces

  1. Harvesting The Weak
  2. Langues Sales
  3. Crawling Through Your Bones
  4. Snitches get Stitches

Pour les fans de / For fans of :
Revocation, Hypocrisy, Kataklysm, Lamb of God, Mors Principium Est

Lien pour achat / Link for purchase :
https://backstabbermetal.bandcamp.com/music

Harvesting the Weak est une pièce qui débute l’album avec force et rapidité

C’est une chanson qui parle surtout des victimes qui sont intimider dans la vie. Plus elles se laissent faire et encaissent, plus elles se laissent dominer et deviennent des proies faciles à ‘’récolter » pour une personne qui joue le rôle de l’intimidateur. Le premier riff de la chanson est tout simplement une tuerie. Rapide et accrocheur, ça augure bien. Par la suite, nous avons le riff que je qualifierai de couplet qui est une belle continuité de l’intro de la chanson. Mais ce qui percute le plus, c’est bien le refrain, un riff à la fois lourd et oppressant par la petite mélodie jouée dans les notes aiguës et qui se termine par des notes dissonantes. J’adore réellement la structure de la chanson

À noter que le groupe a sorti un très bon vidéoclip pour cette pièce.

 

 

Langues sales

Dès les premières notes, je fus conquis. Un très bon riff bien rythmé. Par la suite, les guitares se répondent de gauche à droite dans mes haut parleurs. Très bien pensé et j’ai hâte de voir s’ils se répondent réellement en live. Le riff principal est vraiment Intéressant et accrocheur, mais je tiens à dire que le riff qui est joué en rythme pendant le solo est excellent. Ça sonne Slayer et j’aime bien. Il faut aussi dire que la finale de la chanson est un méchant coup de barre. Un breakdown bien rythmé avec une progression d’intensité effectuée par les instruments. Je n’étais pas du tout prêt à ça ! Le titre de la chanson parle de lui-même. Il y a des gens dans la vie qui sont de vraies vipères et utilisent leurs langues sales pour cracher leur haine sur les autres dans le but de se victimiser et d’attirer l’attention de tout le monde. Et des gens comme ça, il y en a dans tous les domaines! Vous en connaissez, nous en connaissons, ils font partis de ce monde, à nous des les ignorer.

 

Crawling Through your Bones

De ce que j’ai été en mesure de comprendre, le sujet de cette chanson est plutôt axée sur la manipulation et l’oppression. Le fait de jouer dans la tête des gens pour en prendre graduellement, lentement, mais surement, le contrôle et le tout sans que la personne concernée ne s’en rend compte.

« Why don’t you let me in
I want into you
Why don’t you realize that I am your puppet master »

C’est avec une belle intro acoustique plutôt dark que la chanson débute. Encore une fois, nous avons droit à une EXCELLENTE progression de la part du groupe. Par la suite, les blastbeats et les riffs saccadés arrivent. La chanson glisse vraiment bien dans son ensemble. Je dirais même que c’est ma pièce favorite. J’ai adoré l’interlude vers le milieu de la chanson avec la chorale et le retour au calme. Par contre, j’aurais mis la chorale plus en avant dans le mix, car elle apporte réellement un plus à la chanson.

 

Snitches get Stitches

Cette chanson est plutôt basée sur l’indifférence et le fait d’ignorer les gens qui nous persécutent, de tout simplement s’en ‘’foutre’’. Ce qui fait que le cercle vicieux recommence encore et encore. Une spirale sans fin.

« Violence breeds violence
This cycle never ends
Silence breeds Violence »

Dès le début de la chanson, on peut entendre le côté plus technique du groupe. Je dirais que c’est la chanson la plus rapide et technique au niveau des guitares. C’est aussi une pièce dans laquelle, il y a de l’orchestration. Celle-ci est bien présente et apporte une dimension plutôt sordide. Ce qui m’a littéralement déboussolé, c’est la finale de la chanson. Il y a une progression vraiment démente. Un riff de guitare rapide, un drum qui passe du blastbeat à un beat plus décontracté du haut du corps avec des basedrums qui sont dans « le tapis ». Le tout avec une belle orchestration qui prend graduellement le dessus sur les instruments. Vraiment, pour terminer un EP, c’est tout simplement parfait.

Le tout a été enregistré par Christian M. Theriault (guitare et voix) et Christian Donaldson s’est occupé de la portion mix et mastering.

Il y a aussi Francis Courtois, un compositeur et pianiste de Rouyn-Noranda qui a mis sa touche en composant des arrangements orchestrale sur Crawling Through your Bones et Snitches get Stitches

Patterns of Domination de Backstabber se mérite la note de 8.5/10.

Jean-Daniel Poirier

Seventh – Nouveau single « Lord Of The Horde »

Un tout nouveau single pour le groupe Seventh

Le groupe de black metal atmosphérique Seventh nous revient avec un single intitulé « Lord of the Horde », tiré de leur prochain album « Collapsar » qui paraîtra le 19 avril 2024. Ce troisième opus, enregistré chez Hemisphere Studio, nous offre ce single en avant-première afin de nous préparer au son unique que Seventh a su offrir depuis 2017.

Ayant vu Seventh en spectacle l’an passé, le groupe m’a tout simplement accroché dès la première écoute. Ce nouveau single me démontre encore une fois que les gars de Seventh vont sortir un album de grande qualité si l’album ressemble à ce single. Dès la première note « Lord of the Horde », j’ai tout de suite remarqué les riffs violents de la guitare joué par Owen Ferguson, mélangé avec les blast beats du drum par Alex Bernatchez, le tout avec le jeu de bass de Stéphane Bordedebat qui est bien exécuté et le vocal plus qu’impressionnant et versatile de Jean-Fred Gauvin. Le résultat final de la pièce et la production studio est superbe, tous les instruments sont mixés avec précision et la qualité est là.

Le moment fort de la chanson reste le passage atmosphérique dans les alentours des 2 minutes 30 secondes. Ce passage nous laisse planer dans l’univers de Seventh et nous met dans une bulle incroyable. Les gars ont vraiment bien maîtrisé les passages atmosphériques mélangés avec les éléments plus black metal. Les images et le visuel utilisés sur le lien Youtube « Track Premiere » sont d’une clarté impeccable et nous permettent presque de voyager pendant un court moment dans le monde de Seventh. Le vidéo a été produit par « Armed & Framed », studio réputé ayant produits plusieurs vidéos pour plusieurs groupes tels que : Suffocation, Exodus, Mayhem et j’en passe. On voit le sérieux des gars qui veulent monter d’un cran et sauter dans la cours des grands.

Nous avons devant nous un excellent single qui rejoint plusieurs éléments du black metal atmosphérique avec une petite touche de post-black moderne. Seventh ne cesse de m’impressionner et je recommande à toute personne n’ayant jamais vu Seventh en show d’aller les voir à la prochaine occasion, les gars méritent tout le succès qui leur revient. Comme je l’ai souvent dit, le Québec regorge d’excellents groupes de black metal talentueux et nous en avons la preuve encore une fois de plus avec Seventh. Félicitations !

Phil Grondin

Critique d’album: Dead Velvet – Godless (Décembre 2023)

Dead Velvet
Godless
Décembre 2023

Liste des pièces

  1. Come Closer
  2. Donalucci
  3. Cauterize
  4. Stuck On Me
  5. Haunted
  6. Godless

Lien pour achat / Link for purchase :
https://deadvelvetmtl.com/
https://deadvelvet.bandcamp.com/album/godless

 

Le EP « Godless » de la formation Montréalaise Dead Velvet sortie en décembre dernier fait des ravages! Un mois après sa parution et déjà plus de 100 000 écoutes sur les différentes plateformes musicales. Pour ma part, j’attendais de pouvoir l’écouter avec impatience et je n’ai pas été déçue.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce groupe, il est formé de quatre musiciens hors-pairs qui ont été le coup de cœur de plusieurs en spectacle. La formation est composé de Jesse R.James à la voix, Eric « Stretch » Villeneuve à la guitare, Corey Parkinson a la Basse ainsi que leur nouveau percussionniste, Donny Baldassarre.

Le micro album comprend six chansons toutes plus surprenantes les unes que les autres. On peut reconnaître le son typique du groupe avec leurs touches «core », « nu-metal » parfaitement combinées, mais on peut aussi constater une évolution de leurs influences musicales. Comparativement aux premières pièces que l’on a pu découvrir dans les deux dernières années. « Godless » nous offre encore plus de nuances et de technicités dans chacune des chansons. L’album est teinté d’agressivité, de noirceur, d’émotions et on peut facilement percevoir un cohésion entre les six titres. Qui de mieux pour d’écrire le EP que les compositeurs, voici ce qu’ils ont à dire sur leurs visions :

 » So lyrically this album was a little different for me compared to everything else I’ve everwritten. Although there’s still a lot of dark subject matter, there are little glimmers of positivity and light.  This album is about healing and the power of love. It’s me embracing the dark parts of myself and learning how to live with them in a healthy manner. » -Jesse

 

The songs were all written strictly for this EP, meaning they were all written with one idea in mind. I think that if you listen to our older stuff, you’ll definitely hear that these 6 songs are all one project. We wanted something that was scary and unsettling but also super fun to headbang to. The riffs groove, the choruses slam, and, overall, it’s just non-stop heaviness from start to finish. There are very little “pretty notes” on this album because it isn’t supposed to sound at all sweet. It’s murder music.” -Eric

En résumé, peu importe votre style « métal » à la base, je crois que « Godless » mérite d’être entendu et découvert et qu’il peut aller conquérir le cœur de plusieurs d’entres vous. Malgré les multiples comparaisons entendu sur la sonorité du groupe, je trouve que Dead Velvet à son identité unique et se démarque énormément de ce que l’on entend actuellement dans le métal. Pour terminer, je me permets de vous encourager à être présents lors des évènements affichants ce groupe, vous sortirez de là satisfaits et conquis!

Véronique St-Jacques

 

 

Critique d’album: BoneBearer – Septembre 2023

Bonebearer
20 septembre 2023

Liste des pièces

  1. Pangs of Guilt
  2. Flesh Like Ice
  3. Drawn by Blood
  4. Impending Doom
  5. Hetacomb

Lien pour achat / Link for purchase :
bonebearer666.bandcamp.com

 

 

Mercredi le20 septembre prochain est la date prévue pour la sortie du premier EP de Bonebearer. Un band de Hardcore Death Metal de la région de Montréal.

Composé de Samaël Lavoie à la vox, Claudel Dubé (ex-Beheading of a King) à la guitare, Bruno Mercier (Nervous Impulse) à la guitare, Alex Duquette (ex-Shark) à la guitare et Nicholas ‘Le Fou’ Wells (First Fragment) aux drums.

L’album est entièrement auto-produit, enregistré et mixé par Bruno et Claude. Le artwork de la pochette, qui est inspiré par la légende autochtone du Wendigo, a été créé par le Finlandais Slimeweaver.

Le EP est disponible sur les plateformes digitales comme Bandcamp, Spotify, YouTube et autres, ainsi qu’en CD.

La première pièce Pangs of Guilt, décrit comment la bête visualise ses victimes. Les guitares sont très lourdes et lentes. La voix de Samuel est assez grasse et creepy. Le drum nous livre un groove steady accompagné de guitares parfois dissonantes et parfois en trémolo. Une atmosphère crasseuse et lourde qui termine avec un cri de mort.

La deuxième pièce, Flesh Like Ice, nous présente des guitares dissonantes accompagnées de growl tellement lents et langoureux que cela ressemble plutôt à une bête qui agonise. Changement de tempo accéléré et un bon groove vient terminer la pièce.

La troisième pièce, Drawn by Blood, débute avec une atmosphère de sci-fi et d’horreur. Un blast beat qui est suivi d’un bon groove jumelé des squeals à la guitare. La voix est déchainée avec un ton aigue et un ton gras qui se partagent les couplets.

Quatrième pièce, Impending Doom, on ressent le doom se manifester dans les mélodies des guitares. Encore dans cette pièce le mix est bien équilibré ce qui fait que chacun des instruments est bien défini.

Dernière pièce, Hetacomb, elle commence en adagio pour précipitamment changer en groove galopant. Guitares dissonantes accompagnées de cris macabres et funèbres. Encore Samaël exécute à la perfection les growls gras suivis de screams plus aigus.

Un album de 5 pièces en 17 minutes qui s’écoute très bien en peu de temps. Une production bien travaillée qui s’étale sur toutes les pièces. Entre chacune des sérénades ont a droit à un genre d’interlude qui les joints ensemble pour faire en sorte que l’album devient une pièce unique en elle-même.

Ne manquer pas le lancement de l’album mardi le 19 septembre au Foufounes Électriques, où j’imagine nous aurons la chance d’entendre une bonne partie de l’album si non, le EP en entier.

Suivez Bonebearer sur Facebook et Bandcamp pour être informé des dates de spectacles à venir.

 

 

-Paul Lanoue