Critique d’album: Nova Spei – Sequentis (2021)

Nova Spei
Sequentis
12 novembre 2021

Liste des pièces

  1. Animal
  2. Génération Perdue
  3. Assez
  4. La Proie
  5. Sorcière
  6. Digitalisés
  7. Nouvel Espoir
  8. Damné
  9. Qui Sème le Vent
  10. Tête Dure
  11. Mal Incarné
  12. Démocratie Bafouée

 

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https://www.novaspei.com/marchandise

Critique

Aujourd’hui, il est question du nouvel album de Nova Spei, Sequentis qui est sorti le 12 novembre 2021. C’est le deuxième opus du groupe. Le premier étant l’album Nova Spei sorti en novembre 2017. Nous avons droit, en novembre 2019, au release du premier single de Sequentis, Qui Sème Le Vent, et déjà nous savions que Nova Spei avait atteint un tout nouveau niveau musical. Depuis ce single, j’étais impatiente d’entendre l’album complet. Avec la situation du Covid, le tout a été reporté de plusieurs mois, mais je vous le confirme, l’attente en valait le coup.

L’album débute par la pièce Animal, avec ses premiers riffs, elle nous amène directement dans l’énergie des prochaines pièces, pesantes et lourdes de sens. Et avec les premières paroles : Let’s get ready to rumble !, l’album est solidement lancé et on sent bien qu’un combat intérieur débute. C’est impossible de passer l’utilisation des guitares à huit cordes sous le radar tant le son est gras et bas. Ça vous pogne aux tripes.

Génération perdue nous rentre dedans par sa vérité et son cri du cœur et ses premières secondes plus étouffées qui laissent place ensuite au drum et guitares plus présentes pour donner plus de rythme. Le mélange des voix cleans et screams est parfait. Nous avons droit à un solo bien construit. Point fort de la pièce, il est facile de distingué la bass à travers les guitares. J’adore !

Assez, c’est clair que c’est assez avec ce titre. Ça débute de façon brutale, pas de points morts : guitares et drums dès le départ et les hypocrites passent au cash dans cette chanson. Le rythme est plus rapide ce qui amène une autre dimension à la pièce, on sent l’urgence. Le solo de la fin est parfait. Encore une fois la combinaison des voix donne un ton incroyable. Dany, le chanteur, me surprendra toujours avec sa voix unique.

Mention spéciale à la fin de la pièce La Proie, les mélodies et orchestrations sont prenantes et nous amènent dans toutes sortes d’émotions et de réflexions. Sans oublier le solo du milieu de la pièce et le cri. C’est juste parfait.

Sorcière, est une pièce ayant aussi un excellent clip à découvrir. L’emprise de la sorcière est palpable avec les riffs utilisés. Les changements de rythmes dans la pièce Digitalisés sont vraiment intéressants et ils ne vous donneront aucun autre choix que de vous brasser la tête. Nouvel Espoir se veut un peu plus positive ! Le bass drum est très présent lors du refrain.

La lenteur des couplets et la voix de Dany est vraiment un point fort de la chanson Damné. Si vous appréciez les solos, tout comme moi, même s’il n’est pas bien long dans cette pièce, vous serez encore une fois servi.

Qui Sème le Vent est un pur bonheur de 3 minutes 40. Je comprends pourquoi c’est le premier single ! La pièce est provocante et fait un bien fou. On a juste envie de se pitcher partout. C’est gras, lourd, lent, rapide, djent, tout ce que ce sujet à besoin.

Les riffs lents du refrain de Tête Dure sont très intéressants. Tout comme les autres pièces, elle est construite avec des solos, des ralentissements et des progressions de rythme. Tout est bien orchestré et manipulé. La pièce Mal Incarné est beaucoup plus djent et lente, mais tout est parfait pour représenter le désespoir des gens pris avec le mal incarné. Et ça fait du bien de se calmer le headbanging un peu. Mention spéciale au verre qui vole en éclat à la fin, à peine audible, mais si vous êtes comme moi et que les paroles et le sens d’une chanson est importante, vous trouverez cela intéressant et de circonstance avec le sujet des paroles.

Démocratie Bafouée, on ne se le cachera pas, c’est très d’actualité. Lors de ma première écoute, je ne m’attendais certainement pas à une collaboration puisque je n’avais pas rien lu sur l’album au préalable. Ouff, la surprise que j’ai eu d’entendre le growl de Stephane Jomphe alias le Barburou du groupe Insurrection. God damn que c’est parfait le mélange de ces deux voix. Des riffs rapides et pesants, des ralentissements, des growls en puissance et un drum qui décoiffe, c’est le résumé de la pièce et 3 minutes 39 de Démocratie Bafouée ce n’était pas assez !

Pour conclure, Sequentis est un album qui plaira aux amateurs de metal réfléchi, engagé et aux fans de Killswitch Engage de par la voix et aux fans de sonorité lourde de style djent.

9,5/10

-Vicky Fillion

Critique d’album: Decerebration – Follow The Scars (2021)

Decerebration
Follow The Scars
3 décembre 2021

Liste des pièces

  1. Scorched Memories
  2. Infamous Duality
  3. A Ghost of Flesh and Blood
  4. Follow The Scars
  5. Break the Cycle
  6. The Factless Prophecy
  7. The Gift of Anger
  8. I Despise
  9. L.T.E.I.

Pour les fans de: Suffocation, Cannibal Corpse, Death, Dying Fetus et Sepultura.

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https://decerebration.bandcamp.com/album/follow-the-scars

Critique

Une amie de longue date, Nicky de Nicky’s Productions, m’a envoyé un message pour me demander de faire une critique de l’album Follow The Scars du groupe Decerebration. Pour ma part je ne connaissais pas le groupe, je n’avais jamais entendu leur musique et le nom m’était aussi inconnu. Pourtant, c’est un des premiers groupes de death metal québécois (début des années 90) et ils sont de Québec. Donc, c’est un groupe qui manque à ma culture. Je vais remédier à la situation de ce pas en pesant sur la touche Play sur le site bandcamp du groupe!

L’album débute avec une belle intro plutôt creepy, percussive avec une boîte à musique qui nous donne une mélodie plutôt intrigante et je pourrais me permettre même de dire macabre. Une intro qui ne me dit pas vraiment dans quoi je me suis embarqué, mais qui me donne officiellement envie de le savoir.

Infamous Duality
La première pièce donne le ton à l’album. Nous avons droit à se que j’appelle du bon vieux death metal oldschool qui me fais penser à du Suffocation. Des riffs de guitare pesants sans nécessairement être rapides tout en étant vraiment accrocheurs et recherchés, des partitions de drum bien pensées, sans être trop technique avec des fills à ne plus finir. Le drum est TRÈS efficace et prends la place qui lui revient de droit dans la chanson. Rajoutez à cela une voix très grave qui m’a fait penser à du Pyrexia ou encore Broken Hope. Infamous Duality est une chanson qui vaut le détour.

A Ghost of Flesh and Blood
Cette chanson est ce que je pourrais appeler un point fort de l’album. Elle détient beaucoup d’éléments qui ont retenu mon attention. On parle d’un drum plus technique (blast beat et des variations intéressantes au niveau des bass drums), des riffs de guitare plus rapides et techniques sans oublier le côté mélodique de la chose. Par bout, j’ai cru reconnaitre des influences de Black Dahlia Murder (picking rapide et riff de guitare à la tierce). J’ai vraiment aimé le bout plus punchy avec une progression en revenant du solo jusqu’à la fin de la pièce. Mon coup de cœur de l’album c’est vraiment cette chanson!

Follow The Scars
Avez-vous déjà été réveillé en plein milieu de la nuit par une claque sur la gueule (non volontaire) donnée par votre conjoint(te) pendant qu’il (elle) se retourne rapidement? Bien les 25 premières secondes de la chanson m’ont fait feeler comme cela. BANG un riff de guitare rapide avec un blast beat qui ramasse! Ensuite, nous avons droit à un riff découpé et ultra pesant. J’ai été TOTALEMENT surpris par une voix clean pendant le refrain. Le genre de chose que je ne m’attendais tout simplement pas avec ce que j’ai entendu précédemment. J’ai été agréablement surpris par cet élément et j’ai vraiment aimé ça!

Pour ce qui est de la suite de l’album, la chanson Break the Cycle a un côté rapide et mélodique avec un petit solo/lead. Mention spéciale au riff à 3 minutes 14 jusqu’à 4 minutes qui m’a fait headbanger au point de m’en dévisser le crâne. Un blast beat, des guitares rapides, un bass drums dans le tapis, c’est ce que j’appelle la combinaison gagnante pour mes goûts personnels. The Faceless Prophecy a une intro électro distortionée au max, des riffs rapides et brutaux sans laisser de coté l’aspect mélodique du groupe. Le son de la basse ressort pas mal plus dans cette pièce, chose qui ne me déplait pas du tout.

The Gift of Anger a la vibe d’une chanson qui a bercé mon adolescence, Catatonia du groupe Suffocation, avec les guitares pesantes mélangées avec le vocal guttural et le drum plutôt lent. Encore une fois j’ai été surpris par des voix cleans. En plus, elles sont en harmonies avec une guitare clean pour accompagner le tout. Pour l’effet de surprise, les gars n’ont pas manqué leur coup! I Despise est une chanson énergique qui a son lot de charmes aussi. C’est une pièce qui est plutôt diversifiée. Elle a tous les éléments que le groupe nous a montrés jusqu’ici, mais le tout au même endroit. J’ai bien aimé les voix clean avec le chant guttural à la fin de la chanson qui m’a encore une fois surpris!

Decerebration fut pour moi une TRÈS belle découverte. Je n’ai pas trouvé de longueur à l’album et je dirais même que j’ai passé un très bon moment. C’est un album signé François C. Fortin a.k.a Franky Blastbeat (Édit, Mix, Mastering) du studio La Boîte Noire et l’artwork (pochette) a été créé par Rudi Gorging Suicide.

Je donne la note générale de 8.6/10 à l’album.

JD

 

 

Critique d’album: Burning The Oppressor – Damnation (2021)

Burning The Oppressor
Damnation
Candlelight
29 octobre 2021

Liste des pièces

  1. Cannibal K
  2. The Oppressor
  3. Martyrize
  4. Black Eye
  5. Wrongdoers Of The Seas
  6. Crackhead
  7. Damnation
  8. Darkest Moonlight
  9. Seven Generations Raped
  10. Infamous Human Beast
  11. Insanity
  12. Warrior (Ft. Simon Girard)

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https://candlelight.merchnow.com/products/v2/332400/damnation

Critique

À la suite du spectacle de Burning The Oppressor, Nova Spei et Thrash La Reine à Trois-Rivières le 12 novembre dernier, je me suis donné la mission de faire la critique du nouvel album de Burning dans le but de sortir les deux articles pas mal en même temps. Donc, une fois le compte rendu du spectacle fait, je me suis lancé dans l’écoute de leur 4e opus qui se nomme DAMNATION.

L’artwork de la pochette a été réalisé par le guitariste Frédérick Mouraux-Dufour. Pour ce qui est de la production, il a été mixé et masterisé par Chris Donaldson et assisté par son engineer mix assistant Jonathan Mazzeo, Pistoia – Italie.

L’album débute avec la pièce Cannibal K, que j’ai écouté trois fois avant de me lancer dans l’écoute des autres chansons. Elle m’a littéralement envouté. Tous les éléments qui font qu’une chanson métal est tout à fait démente y sont réunis. Une intro vraiment lourde et groovy suivi d’un rythme rapide avec des voix qui se répondent, aiguë et grave. Ensuite, arrive le refrain ultra mélodique avec, encore une fois, des voix aiguës et graves qui se répondent. Après le deuxième refrain, SURPRISE, un riff vraiment intéressant que j’appellerais, un pré solo. Il est totalement débileet il vient de faire capoter mon cerveau. Et ce n’est pas tout, quoi de mieux qu’une progression qui grimpe en intensité pour revenir de tout ce qui vient déjà de me bourrer le crâne? Oufff si toutes les pièces sont comme celle-là, je vais surement défoncer mes données de téléphone cellulaire sur Youtube, car ça faisait longtemps qu’un album ne m’avait pas accroché comme ça dès la première chanson.

La chanson The Oppressor a plus une vibe de Kataklysm dans les années 2010 avec le côté basedrum rapides et riffs de guitare simples, mélodiques et des picking rapides et vraiment efficaces. Une très bonne pièce qui, malheureusement selon moi, va vivre dans l’ombre de Cannibale K, car elle est plus dans le style : je rentre dans le moule. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’en vaut pas l’écoute. C’est une excellente chanson qui en vaut le détour.

Ensuite, Martyrize est un titre qui a un vidéoclip TRÈS percutant. Au début de la vidéo, il y a un avertissement qui prévient les auditeurs qu’il y a des scènes de violence domestique. J’ai fait la critique de cette pièce avec le soutien visuel du vidéoclip, car je sentais que le groupe avait vraiment un message à passer par celle-ci. Après l’écoute de la vidéo, j’ai dû prendre un cinq minutes pour m’en remettre. Le groupe lance un message VRAIMENT fort. On voit une famille plutôt normale au début du vidéo, et finalement, plus celui-ci déferle sous mes yeux, plus le père de famille devient violent avec sa femme et son fils jusqu’à temps qu’il soit trop tard… À la fin du vidéo, il y a un autre message qui donne des numéros pour demander de l’aide si nous connaissons quelqu’un ou si nous sommes soi-même victime de violence domestique. C’est une pièce qui a un message clair. Le groupe a frappé fort avec cette chanson (sans vouloir faire de jeu de mots de mauvais goût). Sinon pour la pièce, cette une pièce très intense et musicalement bien construite qui fit totalement avec son vidéoclip. Je vous suggère à tous d’aller voir le vidéoclip.

Pour ce qui est de la suite de l’album, nous avons droit a un album qui est vraiment bon. Les compositions ont toutes des moments clés qui capte mon attention et qui me fais dire, damnnnn les gars, vous avez travaillé fort sur celui-ci. J’ai aimé la polyrythmie au drum dans la pièce Black Eye (haut du corps simple en 4/4 avec un pattern de basedrum non-régulier) ou encore l’énergie pure de Crackhead.

Je vais maintenant faire un stop sur la chanson Damnation, qui est quand même la pièce titre de l’album. Une puissante passe de drum débute la chanson pour ensuite nous envoyer un riff de guitare avec des hammers pull off, le tout avec un vocal garrocher brillamment d’un flot rapide qui rend la pièce encore plus violente! J’aime bien le refrain ultra mélodique avec de puissant backs qui prennent vraiment de la place en puissance. Si c’était l’effet recherché, les gars ont bien réussi leur coup. Une très bonne chanson pour représenter l’album selon moi. Bon choix guyz!

J’ai bien aimé la collaboration de Frank Duff du groupe Hexolyth sur Darkest Moonlight et la collaboration des Black Bear Singers, un groupe de tambours et chants, originaire de la communauté Atikamekw de Manawan sur la pièce Seven Generations Raped. 

Infamous Human Beast est selon moi une chanson incontournable sur l’album, par sa rapidité, sa brutalité, mais surtout pour son côté électro qui m’a littéralement fait tomber en bas de ma chaise. Les riffs de guitares sont relativement techniques et vraiment bien pensés. Vraiment, c’est un point fort de l’album!

En conclusion, je dirais que c’est un album avec une production impeccable signée Chris Donaldson du groupe Cryptopsy dont le nom n’est plus à faire dans la scène métal du Québec. Je n’ai pas vraiment trouvé de point négatif à l’album. J’ai passé un moment agréable à l’écouter. Il n’y a pas de longueur ou de redondance, Tout s’enchaine parfaitement, autant au niveau des riffs qu’au niveau des chansons les unes après les autres. Tout a été construit méticuleusement pour donner un album que Burning the Oppressor peut nous agiter fièrement sous le nez.

Selon moi c’est le meilleur album métal Québécois parmi tous ceux que j’ai eu le plaisir d’entendre en 2021. Je donne la note générale de 9.7/10.

JD

 

Critique d’album: Lutharo – Hiraeth (2021)

Lutharo Hiraeth
Self-Released
15 octobre 2021

Liste des pièces

  1. Introspection
  2. To Kill Or To Crave
  3. What Sleeps in Your Mind
  4. Phantoms
  5. Worship Your Path
  6. Hopeless Abandonment
  7. Valley of The Cursed
  8. In Silence We Reign
  9. Eclipse
  10. Lost In a Soul

Pour les fans de / For fans of : Unleash the Archers

****Click Here or see below for english version. Translation done by Axel & Vicky

Lutharo

Krista Shipperbottom: Vocaliste
Victor Bucur: Guitares et back-up vocals
John Raposo: Guitares
Chris Pacey: Basses
Duval Gabraiel: Percussions

Que d’attentes pour cet album. J’ai découvert ce band incroyable avec l’écoute de la chanson thème de leur premier EP Wings of Agony sorti début 2020. J’ai été immédiatement séduit par leur orientation musicale, avec une chanteuse capable de délivrer de gros growls en mixant avec un vocal clean aigu et puissant. Il va sans dire que j’attendais avec impatience la sortie de leur premier LP intitulé “Hiraeth”.

Première écoute, je m’aperçois d’un changement majeur: la chanteuse a modifié sa voix !? Je m’exclame tout d’abord “merde!” pour aussitôt me reprendre et me dire que je vais probablement m’habituer. Elle a troqué ses monstrueux growls pour un screamplus aigu, en bref elle a basculé de 2 octaves vers le haut! C’est un choix discutable, mais intéressant, nous allons y revenir plus tard pour vous délivrer la question que vous vous demandez tous (ou pas): Axel aime ou non? À voir… Il est important de mentionner que j’ai un immense faible pour les chanteuses métal, je vais certainement lui laisser sa chance ;).

Continuons avec le contenu musical: on a définitivement monté d’un niveau depuis le EP. C’est technique, rapide et on y dénote la présence de solos superbement bien joués. C’est diaboliquement satisfaisant. Au travers des pistes, je sens une influence de power metal très marquée. Ayant beaucoup écouté ce genre dans mes débuts dans l’univers du métal, j’aime encore sa présence à petite dose, et le dosage ici est idéal pour moi. Étant également un fan du band “Unleash the Archers”, je mettrais ma main au feu que le band les aime aussi, leur style s’y apparente beaucoup.

L’album commence en force avec un single déchirant To Kill or to Crave, le scream au début de la chanson nous donne immédiatement un sourire démoniaque! Une énergie s’y dégage et on sait que l’expérience de cette écoute risque d’être plaisante. On arrive au milieu de l’album et dénote un petit peu de séquences répétitives, mais rien de dérangeant. On regagne en vigueur à partir de la chanson 6, où le band commence à faire apparaître de plus en plus de blast beats, comme si on venait d’allumer que l’auditoire nécessitait un peu de vigueur. Et pour finir, ma pièce préférée de l’album, Lost in a Soul, une merveilleuse piste qui alterne bien le chant clean et le scream de la chanteuse. J’accorde toujours un intérêt particulier dans le choix de LA bonne piste pour clore l’album, celui-ci me séduit totalement.

Les points fort d’Axel:

  • Bon choix de l’ordre des pistes
  • Des solos très techniques et bien placés
  • Des singles solides qui sont des pièces importantes dans le puzzle de l’album et qui, lorsqu’ils sont sortis il y a quelques mois, ont provoqué avec succès de l’anticipation pour l’album
  • La puissance de la voix clean de Krista, ainsi que son range et sa justesse

Les points faibles d’Axel:

  • C’est purement personnel, mais même après 4-5 écoutes, je préfère l’ancien scream à Le nouveau sonne plutôt bien cependant et s’agence bien avec la mélodie
  • L’impression de répétitivité au milieu de l’album

Pour conclure, mes attentes étaient très élevées et j’ai été satisfait presque à 100%. J’aime beaucoup la direction musicale qu’ils prennent et le degré de maturité qu’ils possèdent déjà. Bon, on voit bien qu’ils sont dotés de beaucoup de talents, mais il faut apprécier leur ardeur au travail, on n’obtient pas un son aussi recherché en comptant seulement sur le talent naturel, c’est du dévouement pure et simple. On leur souhaite une excellente continuation!

Note: 9/10

Singles et vidéos:

 

English

So many expectations for this album! I discovered this incredible band with the theme song of their first release, the EP Wings of Agony released at the beginning of 2020. At that time, I was seduced by their sound, with a single capable of delivering a powerful clean voice as well as a monstruous death metal growl. Needless to say, I was heavily looking forward for their first LP.

What happened with her voice?! She did change her growl for a scream. At first I was like” Shit!”, but I immediately took over myself to let me have time to get used to it. The choice is debatable, but interesting and I will come back to it later to give you the answer to the question everyone is asking themselves (or not): do Axel likes it finally? Given the fact that I have a noticeable passion for women metal singer, I will certainly open my mind and give her a chance.

Let’s go on with the musical content: we leveled up since the EP. It’s technical, speedy and the solos are insanely complete and well played. They did their homework over there. I sense as well that they put a little more of the power metal influence, and it works pretty well. On the side of things, I’m a pretty big fan of another Canadian band called “Unleash the Archers”, and I strongly suspect that they like them too. I can hear a lot of influence of style. That being said, both bands have their own wonderful style, so no problems being similar.

The album starts in full force with the single “To Kill or To Crave” with Krista delivering a diabolic and energic “GWAAAAAAHHHH!!”, giving me an instant smile on my face. The energy is already at high stake, and we know we are on a pleasant journey. Going through half of it, we sense a little bit of repetition, but nothing disturbing. As the band sensed that the “crowd” needed a little energy, they put more and more blast beats through songs 6 and so on, which makes us headbanging again. All this on the way for the final song, my favorite of all: “Lost in a soul”, a charming alternance between Krista’s screams and cleans, fitting very well with a wonderful melody. I always give a particular importance for the choice of every album’s last piece, and here this one is a 10/10 for me.

Axel’s thumbs up:

  • Tracks order are on point
  • Well played technical solos
  • Super good singles. Those are key songs in the album’s puzzle and when they got out some months ago, they succeeded to create anticipation for the upcoming album
  • Singer Krista Shipperbottom’s clean signing, impressive range and a lot of power

Axel’s thumbs down:

  • Personal opinion, but I still prefer Krista’s old scream. The new one is not as good for me, but after a few listens I understand that it fits with the melodies and riffs
  • The short repetitive part in the middle of the album

My expectations were high and I was almost 100% satisfied. I like a lot the musical path they are taking and I appreciate their level of maturity I hear for their very first LP. They are certainly very talented, but their hard work is obvious. We cannot obtain this technical level and sound quality without working our asses off, so we wish them to continue this way, keep it up guys!

Note: 9/10

Axel Dastous

 

Critique par Vicky

Lutharo est une formation canadienne qui arrive tout droit d’Hamilton en Ontario. Le groupe a vu le jour en 2013 et avec ce nouvel album, il est évident qu’ils sont de plus en plus ferrés et solides.

Contrairement à mon collègue, j’ai découvert le groupe lors d’un show live, donc je connais seulement le growl qu’on entend sur le nouvel album, ce qui m’a permis de valider lors de l’écoute de ce nouvel album, si le groupe est à la hauteur en live. Mon opinion sur le sujet sera un peu plus loin dans ma critique. Suite à ce spectacle durant l’été 2021, j’étais impatiente d’entendre le nouvel album et je ne suis pas déçue.

L’album débute avec un coup de force, dès les premières secondes de l’intro, le battement de coeur vient nous chercher aux tripes, ce qui nous prépare bien à la suite qui nous donnes aucun autre choix que de headbanger.

La première pièce To kill Or To Crave fait partie de mes points fort de l’album. Elle commence en force un growl typique de Krista et s’ensuit des riffs entrainants et le drum, qui est très présent, donne un excellent élan à l’album. Sans oublier que le clip de la pièce est tout aussi excellent visuellement que musicalement.

Mon second coup de coeur est What Sleeps In Your Mind. L’intro, avec la bass bien distincte, m’a conquise immédiatement, c’est plus pesant, c’est lourd, c’est parfait! Tout comme les pièces Phantom et Worship Your Path avec des moments plus lents et pesants. Il n’y a aucun doute sur le talent de chacun des membres du groupe, que ce soit les solos de guitares, le drum, la bass ou le chant, tout est parfaitement orchestré et bien organisé pour donner une énergie incroyable à cet album.

Le seul point négatif que je pourrais amener est que l’album se ressemble beaucoup d’une chanson à l’autre, mais que cela ne tienne, elles sont toutes excellentes et donnent le goût de trasher et de crier : To kill or to craaaveee, yaaaahhhh!!!!

La voix de Krista est versatile et incroyable. Et contraitement à bien des chanteuses, que ce soit sur l’album ou en spectacle, le rendu de sa voix clean et celle de la voix growl  est identique. Pas de fausses notes, ses chants cleans high pitch sont parfaits du début à la fin d’un show. Si vous hésitez à aller voir le groupe en spectacle suite à cette sortie d’album, je vous conseille fortement de mettre vos doutes de côté et d’y aller all in. Tout est impeccable sur scène, tout comme l’album Hiraeth.

Pour cet album, j’y vais de pair avec mon collègue : 9/10!

ENGLISH

Lutharo is a Canadian band coming straight from Hamilton, Ontario. The band was formed in 2013 and with this new album, it’s obvious that they are ready to conquer the world!

In opposition to my collegue, I first saw Lutharo during a live show in 2021. So I only know Krista’s present growl, which allowed me to validate if the band is up to it live, like on the album. My opinion on the matter will be discussed a little further in my review. Following this show in the summer of 2021, I was impatient to hear the new album and I am not disappointed.

The album starts off with a bang, the heartbeat of the intro gives us chills in our guts, which prepares us for the rest of the album and gives us no other choice except headbanging.

The first track To Kill Or To Crave is one of my highlights. It starts in force with a typical Krista’s growl leading to some catchy riffs and a very present drum which gives excellent boost to the album. In addition, we must not forget the music video for this track, it’s just as excellent visually as it is musically.

My second highlights is What Sleeps In Your Mind. The intro, with distinct bass, won me over immediately. It’s heavier, it’s perfect! Just like the track Phantom and Worship Your Path. They have slower and heavier moments. There is no doubt about the talent of each members, whether it be the guitar solos, the drum, the bass or the vocals, everything is perfectly orchestrated and well organized to give an incredible energy to this album.

The only negative point I could bring is that the album is similar from one song to another, but never mind, they are all excellent and give the taste of trashing and cry out loud : To kill or to craaaveee, yaaaahhhh!!!!

Krista’s voice is versatile and amazing. And unlike many singers, whether on the album or during a live show, her clean voice and growl voice are identical. No wrong notes, his clean high pitch vocals are perfect from start to end of a show. If you still hesitate to go see the band in a live show following this new album release, please put your doubts aside an go all in. Everything is flawless on the album Hiraeth as it will be on stage.

For this album review, I go along with my colleague: 9/10!

-Vicky

Critique d’album: NecroticGoreBeast – Human Deviance Galore (2021)

NecroticGoreBeast
Human Deviance Galore
Comatose Music
1 octobre 2021

Liste des pièces

  1. Deviant Primitive Debauchery
  2. Grotesque Pathological Anomalies
  3. Obstetric Anthropophagic Feast
  4. Abnormal Postmortem Impregnation
  5. Excremental Hemorrhage Fisting
  6. Blood Clot Climax
  7. Forced Tracheotomy Penetration
  8. Leaking Stoma Intercourse
  9. Feeding On Abscess
  10. Transcendent Martyrdom

Pour les fans de Disgorge, Vomit Remnants, Extermination Dismemberment et Devourment

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https://www.necroticgorebeast.com
https://www.comatosemusic.com

Critique

Sorti le 1er octobre 2021, sous le label Comatose Music, voici ma critique du nouvel album Human Deviance Galore de NecroticGoreBeast.

L’album débute avec la pièce Deviant Primitive Debauchery qui est vraiment brutale. Ça promet pour le reste de l’album et vraiment je n’ai pas été déçu. D’une pièce à l’autre, on peut vraiment ressentir que cet album-là n’a pas été écrit pour les doux. Entre les blasts beat, les bass drums rapides, les riffs de guitares brutaux et pesants. Sans oublier le vocal tout droit sorti d’un endroit où la lumière ne s’est jamais rendu, la brutalité et le défoulement sont au rendez-vous pour cet album.

La production est vraiment bonne. Musicalement, tout est vraiment tight. Le drum est tout simplement hallucinant par sa rapidité et sa technicalité. Les riffs de guitares sont brutaux, efficaces, très lourds et vraiment bons à l’écoute. Pour ce qui est de la bass, malheureusement, je l’aurais mis plus présente dans le mix. Elle est plutôt en background, surtout en sachant que le bassiste du groupe est une machine. Maintenant, passons au vocal, c’est une voix gutturale qui sort tout droit des abîmes du chanteur. Habituellement, on chante du ventre pour obtenir un son de la sorte, mais lui, ça vient de plus loin, probablement du système digestif, tellement c’est grave et puissant ha ha ha! Ce n’est pas le chant le plus articulé que j’ai entendu, mais c’est tout à fait ce que le style du band a besoin.

Les titres et les paroles du band font que la pochette de l’album mérite amplement un parental advisory. Avec des titres comme Excremental Hemorrhage Fisting et Forced Tracheotomy Penetration, on se doute bien que les paroles du groupe ne sont très chics et poétiques, mais les pièces sont excellentes. Pour ma part, comme j’ai un humour plutôt douteux et wrong, j’ai vraiment ris à la lecture des titres et des paroles, mais ce n’est vraiment pas pour tout le monde. Disons que ce n’est pas un album que je ferais jouer dans un party de famille à Noël, mais il s’écoute vraiment bien pour quelqu’un qui a l’oreille habituée au style.

Mes points forts de l’album sont les pièces Excremental Hemorrhage Fisting et Leaking Stoma Intercourse qui sont pour moi les pièces qui m’ont vraiment accroché par leur vibe musicale.

En conclusion, cet album n’est pas fait pour monsieur, madame tout le monde par son contenu en général, mais il est vraiment dédié pour les gens qui sont à fond dans le style du band ou tous simplement dans le métal en général, il s’écoute vraiment bien.

8.5/10

-JD

Critique d’album – LIEWEAVER -The Origin

LIEWEAVER
The Origin
Lethal Scissor Records
17 septembre 2021

Liste des pièces

  1. Revelation
  2. Paradox Of Creation
  3. Void
  4. Mourning Father
  5. Obsessed With Purity

Pour les fans de / For fans of death metal & deathcore

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***See below for english version. Translation done by Axel Dastous.

Lieweaver :

Vasiliy Kutsenko: Vocal
Alex Chupov: Guitares
Alex Reshtnuk: Guitares
Bodgan Khoroshilov: Basse
Bodgan Fesenko: Batterie
Rustan Kovtun: Synthétiseur

Lieweaver faisait déjà tourné les têtes depuis un certain temps. Le 10 février 2020, le publiait un vidéoclip sur la fameuse plate-forme Slam Worldwide le single:”Paradox of Creation”, qui a eu un bon retour avec presque 10 000 visionnements depuis sa parution. Le résultat de ces efforts est que le band a signé son premier contrat avec le label Lethal Scissor Record le 8 juillet cette année.

Nous voici donc en présence d’un groupe qui mélange deux styles, soi le death metal et le deathcore. De base, Lieweaver a une recette qui plaira à ceux qui n’ont pas peur d’explorer de nouvelles façons de composer. N’en déplaise aux puristes, j’avais pour ma part déjà hâte d’écouter leur tout premier EP: “The Origin”

Dès le départ, nous sommes transportés par une mélodie très sombre qui fait comprendre à l’auditeur qu’il ne s’embarque pas dans une comptine de passe-partout. Quand on ferme les yeux, on voit un univers post-apocalyptique avec des monstres tapis dans tous les coins prêts à nous bouffer tout rond. Si on observe bien cette photo prise sur scène, on peut s’amuser à s’imaginer que le chanteur revient d’outre-tombe pour nous raconter ce qu’il à vu de l’autre côté.

Difficile d’être plus métal

Trêve de ce petit intermède dans mes élucubrations psychédéliques, revenons en aux faits: C’est grave, lourd et puissant. Les cinq chansons vont super bien ensembles, alliant des mélodies lugubres concoctées par le pianiste, un vocal bien appuyé travaillant dans les low growls, des riffs techniques et l’utilisation de breakdowns en fin de chanson.

Mes points forts:
La chanson Void est celle qui se démarque le plus pour moi. Le riff d’entrée me fait immédiatement balancer la tête vers devant et les blast beats ne font qu’empirer mon mal de cou. On détecte une volonté singulière de mélanger le death metal et le deathcore à chaque fin de mesure. Pour terminer cette pièce: un immense breakdown, quoi de mieux pour une finale explosive à souhait. Le single Paradox of Creation en est une autre qui nous donne une envie irrépressible de se jeter dans le mur. Le concept des lyrics fait penser à la théorie du ying et du yang: pour toute chose qui est créée, une autre doit être détruite. J’ai trouvé l’approfondissement de ce concept assez intéressant.

Mes points faibles:
Le mix pose problème dans certaines chansons, où on perd la voix du chanteur, surtout dans Paradox of Creation. On a aussi de la difficulté à entendre la basse dans toutes les chansons, car le basedrum est réglé super fort et ça l’enterre. Ça fesse fort dans les amplis, soite, mais ça fait en sorte qu’on a du mal à distinguer ces deux derniers. Je comprend les raisons de ces arrangements (je perçois une volonté subtile de vouloir nous en mettre plein les tympans), mais ça pourrait se peaufiner selon moi.

J’aimerais réentendre des créations de ce band avec plus de vitesse! L’atmosphère est lugubre à souhaits avec l’utilisation des passages lents, mais les musiciens sont assez talentueux qu’ils pourraient s’éclater d’avantage. Je dis ça, je dis rien, ce n’est que l’opinion d’un chroniqueur qui est déjà bien chanceux de pouvoir publier ses analyses de l’univers de ces machines de musique.

Bref, The Origin vaut la peine d’être écouté, je perçois cet EP comme une bonne introduction de l’univers tordu sortant de la tête de ces musiciens qui ont beaucoup de potentiel. Pour une première parution, ce n’est pas parfait, mais ils peuvent se targuer d’être probablement responsables de quelques visites chez le chiropraticien.

En gros: mission accomplie!
Note: 7.5/10

Axel Dastous

English 

Lieweaver was already making heads turn for a while now. It is February the 10th 2020 when they published through the famous platform Slam Worldwide the single “Paradox of creation”, who did pretty good with almost 10k views. Another positive result of those efforts is the band signed with Lethal Scissor Record July the 8th this year.

So, what we have here is a musical effort blending two styles, which are deathcore and death metal. That will please the ones not afraid to explore unorthodox ways to compose. Apart a bunch of elitists, a lot of people, including me, looked forward for their first EP: ”The Origin”.
As it starts, we are carried into a very dark melody which makes us understand that we’re not about to go on a Paw Patrol ride. When we close our eyes, we see a kind of post-apocalyptical universe with monsters in every corners ready to eat our flesh. And, if we observe this on-scene picture, it is quite relevant to imagine that the singer is a walking dead coming back from the other side to tell us horror stories.

Pretty bad ass isn’t it?

A little break from my psychedelic thoughts and let’s come back to the facts: it’s heavy, dark and powerful. The songs blend super well together, going from dark melodies put on by the pianist, a tornado lof low growls on vocals, technical riffs and breakdowns at the end of the songs.

Axel’s thumbs up:
The song Void is the one standing out for me. The opening riff makes me headbang immediately and then the upcoming blast beats just finishes the job of giving me neck pain. It then switches back and forth from deathcore to death metal style in a matter of seconds. To finish, an immense breakdown, nothing better for an explosive ending. Second, the song Paradox of Creation is another one giving us the immediate will to throw ourselves onto the nearest wall. The lyrical concept make me think of the Ying Yang theory: for everything created, something has to be destroyed. I found the use of this concept pretty well thought.

Axel’s thumbs down:
The mix for me causes some problems enjoying the EP. In one of my favorite songs Paradox of Creation, we lose a lot of the screamer’s voice. In every songs I can hardly hear the bass as well, mostly because of the super loud base-drum. I totally understand the intention to add power to it all, but I think it could have been a little more polished.

Enough said, The Origin is worth a listen, or two (3,4,5), I see this EP as a pretty good introduction of the crazy universe going in the head of these musicians. I smell a lot of potential there. As a first act, this is not perfect, but they sure can be held responsible for some chiropractic appointments.

Note: 7.5/10

-Axel Dastous