MXPX avec The Ataris @ MTelus, Montréal – 25 octobre 2025

Voici le compte rendu et les photos prises par Aryanne Marineau lors du spectacle de MXPX présenté par 77 Montréal, Evenko et Extensive Enterprise au MTelus de Montréal le 25 octobre 2025 et qui mettait également à l’affiche The Ataris.

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Retour sur le spectacle

C’est en ce 25 octobre que je me rends au Mtelus de Montréal pour assister au  retour tant attendu de MXPX, accompagné en première partie par The Ataris — deux  groupes phares du pop punk. Dès mon arrivée, une foule enthousiaste attend déjà à  l’entrée. La salle est comble, et l’excitation est palpable. Le public trépigne  d’impatience à l’idée de voir le premier groupe fouler la scène. 

 

The AtarisUne ouverture remplie de nostalgie et d’énergie

Les lumières s’éteignent et The Ataris font leur entrée sur scène à 20 h avec In This  Diary. La foule s’exclame, heureuse de voir enfin le spectacle commencer. Dès les  premières notes, la guitare est tranchante, la batterie précise, et la basse résonne  dans toute la salle — je pouvais littéralement sentir les vibrations dans ma cage  thoracique. 

La voix du chanteur, puissante et juste, porte jusqu’au fond de la salle. Le groupe  enchaîne avec Unopened Letter to the World, puis The Hero Dies in This One. Bien  que les musiciens bougent peu sur scène, le public compense largement : tout le  monde danse, saute, et hoche la tête au rythme des chansons. 

Moment fort : pendant The Boys of Summer, la foule se met spontanément à chanter le refrain en chœur, pendant que le chanteur laisse la place à ses fans.  C’était magique d’entendre toute la salle reprendre les paroles d’une seule voix,  pendant que le body surfing battait son plein — même quelques jeunes enfants  étaient tout à l’avant, fiers d’assister à ce moment. 

Le groupe termine sa prestation avec So Long, Astoria, concluant un set à la  hauteur des attentes malgré une présence scénique un peu statique. Leur énergie  musicale, elle, ne faisait aucun doute. 

Petite anecdote amusante : durant l’entracte, la salle a diffusé un match des Blue  Jays en direct. Chaque point marqué déclenchait des cris de joie ! L’ambiance était  déjà électrisante, même hors contexte du concert — une belle preuve de la bonne  humeur générale.

 

 

 

MXPX – Un retour triomphant et plein d’énergie 

La foule en redemande. Les cris et applaudissements se multiplient alors que MXPX  se prépare à monter sur scène. À 21 h, le groupe fait une entrée explosive avec Not  Today. Dès les premières notes de This Is What You Told Me, la salle est en délire : ça  saute, ça danse, et le body surfing reprend de plus belle. 

Les classiques s’enchaînent — Secret Weapon fait chanter tout le public, qui  reprend chaque refrain à l’unisson. Les back vocals sont solides, la batterie  impeccable, et l’énergie du chanteur, qui bondit d’un bout à l’autre de la scène, est  contagieuse. 

Sur Doing Time, toute la salle tape des mains pour encourager les musiciens, qui  donnent clairement leur 110 %. Le solo de guitare en fin de morceau vient parfaire  une performance déjà explosive. 

En plein milieu du spectacle, moment cocasse : le chanteur trouve un soulier sur  scène et s’amuse à retrouver son propriétaire avant de le relancer dans la foule.  Cette touche d’humour, suivie d’une présentation sympathique des membres du  groupe, crée un lien chaleureux avec les fans. 

Le groupe conclut la soirée avec un rappel de trois chansons : My Life Story,  Responsibility, et bien sûr, leur incontournable Punk Rock Show. Une fin grandiose  pour un concert où la nostalgie, l’énergie et la passion punk se sont parfaitement  entremêlées. 

 

Verdict 

Une soirée hautement réussie, marquée par une foule survoltée, des classiques  revisités et une ambiance purement punk rock. The Ataris ont livré une performance sincère et efficace, tandis que MXPX ont  prouvé qu’ils n’avaient rien perdu de leur fougue légendaire. Un concert qui a fait vibrer Montréal et les cœurs de tous les fans présents.

-Photographe/Journaliste: Aryanne Marineau

 

Kataklysm//Vader//Malevolent Creation//Skeletal Remains @ Salle Montaigne, Québec – 23 octobre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors de la tournée Carnival Of Death présenté à la Salle Montaigne de Québec par District 7 Production le 23 octobre 2025 et qui mettait à l’affiche les formations Kataklysm, Vader, Malevolent Creation et Skeletal Remains.

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Retour sur le spectacle

La tournée Carnival of Death Tour 2025 s’arrêta à la Salle Montaigne de Québec afin de présenter les formations Skeletal Remains, Malevolent Creation, Vader et Kataklysm en ce beau jeudi automnal. Une tournée à saveur death metal comme on les aime entre les murs du Cegep Limoilou ! Présenté par District 7 Production, le spectacle affiche presque complet alors qu’il restait encore quelques billets de disponibles à la porte. Encore une excellente nouvelle pour les spectacles dans la Ville de Québec ! La musique de « pas fin », comme monsieur/madame tout le monde aime bien dire, se porte très bien !

 

Skeletal Remains

Skeletal Remains ouvre les festivités à 19h pile. Directement de la Californie, le groupe est du pur old school death metal comme on pourrait demander. Seul membre original sur scène, le chanteur Chris Monroy est entouré de musiciens sessions pour la tournée et une chose assurée, ça rentre au poste ! C’est du bon vieux death metal gras qui nous rentre dans les tripes. Les musiciens sur scène, malgré qu’ils soient majoritairement statitques, réussissent bien leur mission de nous prouver qu’ils sont là pour faire partie de la cour des grands. Skeletal Remains a navigué dans ses 5 albums pendant plus de 30 minutes avant de terminer avec la pièce « Unmerciful », tirée de leur dernier album « Fragments of the Ageless », sorti en 2024. Un groupe que je recommande sans hésitation si vous ne connaissez pas et aussi de les voir en spectacle quand ils vont repasser !

 

 

Malevolent Creation

Malevolent Creation sont les prochains à venir nous faire jouer, encore une fois, une bonne dose d’old school death metal. Pour être old school, ils le sont en masse puisque le groupe existe depuis 1987. Malheureusement, le seul membre original, Phil Fasciana à la guitare, a dû quitter la tournée plus tôt suite à des problèmes de santé. Performant en tant que trio, Malevolent Creation a très bien assuré malgré l’absence d’un membre. Au lieu d’annuler leur présence, ils ont préféré continuer la tournée et ça, c’est ce que j’appelle faire honneur au nom de ce groupe. Issu de la scène death metal de la Floride, nous reconnaissons les influences de ce mouvement tout au long de leur prestation. La foule, quant à elle, s’est réveillée et les moshpits ont commencé pour de bon. À Skeletal Remains, il y en avait un peu par-ci par-là mais là, c’est une toute autre histoire ! Si vous ne connaissez pas Malevolent Creation, je vous suggère leur album « The Ten Commandments » qui est considéré comme un classique.

 

 

Vader

Après quelques problèmes de Visa les forçant d’annuler les 3 premières dates de la tournée, Vader est bien présent en chair et en os. Ayant eu la chance de voir Vader l’an passé à Montréal avec Origin et Inhuman Condition au Studio TD, alors que le groupe se produisait à la Source de la Martinière à Québec, le fait de les voir dans une salle plus grande est sans hésitation de quoi qui a été grandement apprécié par plusieurs personnes dans la foule. Vader a encore une fois prouvé qu’ils sont de vrais vétérans avec leur death metal à tendance thrash.

Le chanteur, Piotr Wiwczarek, ne semble en aucun cas vouloir ralentir la cadence. Même s’il est âgé de 60 ans, on dirait qu’il semble autant prendre plaisir à donner des spectacles que lorsqu’il était dans sa vingtaine. Sa voix n’a aucunement ralenti. Tout y est. C’est du Vader pur et simple, de la destruction à l’état pur. Si vous n’avez jamais vu Vader en spectacle, n’attendez pas une seconde et allez-y. De même, le groupe a terminé la soirée avec une reprise de Slayer – Raining Blood. Le parterre a tout simplement explosé. Après plus de 17 chansons, Vader a encore une fois prouvé être une force incontestée du genre. 

 

 

Kataklysm

Les Québécois de Kataklysm sont venus rendre visite à la Vieille Capitale alors qu’ils ont eu la chance d’enfin goûter à de la vraie poutine ! À la blague, Maurizio le chanteur de Kataklysm, n’a pas hésité de nous faire savoir sa joie d’être enfin de retour en sol québécois afin de manger une vraie poutine contrairement à celle de l’Ontario. Woah, j’ose même pas savoir ça goute quoi une fausse poutine de Toronto !

Trève de plaisanterie ! Ayant la chance de voir Kataklysm pour la premièe fois (enfin!), je peux vous dire que ces gars la ont énormément de talents. Ne connaissant pratiquement pas les pièces présentés, je peux vous dire que j’ai été agréablement surpris ! Le groupe se voit dynamique avec la foule entre chaque pièce et n’hésite pas de nous partager chaque interaction en français.

De même, Vader était originalement prévu de clore la soirée mais Kataklysm a la tâche de terminer les soirées au Canada alors qu’il a été convenu que les deux groupes allaient changer de place sur le line up. Un beau geste afin de permettre aux petits gars d’ici de terminer le spectacle. C’est avec la pièce « The Black Sheep » que Kataklysm termine cette soirée et nous rappelle que même si nous sommes des metalleux, nous sommes souvent vus comme les moutons noirs de la société, mais c’est ce qui forge notre identité.

Merci à District 7 Production pour ce merveilleux spectacle et encore une fois, je lève mon chapeau à la Salle Montaigne. Tous les groupes avaient une excellente sonorité, la salle est bien configurée et c’est vraiment le type de salle qui manquait à Québec.

Setlist Kataklysm :

  1. If I Was God… I’d Burn It All
  2. The Ambassador of Pain
  3. Goliath
  4. Die as a King
  5. Narcissist
  6. Guillotine
  7. The Rabbit Hole
  8. Bringer of Vengeance
  9. In Shadows & Dust
  10. As I Slither
  11. Manipulator of Souls
  12. Push the Venom
  13. Crippled & Broken
  14. The Black Sheep

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy

Northwalk & Deadwood @ Microbrasserie Hop Station, Coaticook – 11 octobre 2025

Voici le retour de notre journaliste Christian Lamothe sur le spectacle de Northwalk et Deadwood présenté à la Microbrasserie Hop Station de Coaticook le 11 octobre 2025.

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De Coaticook à Coaticore 

En ce soir du 11 octobre, une des dernières soirées agréables de cet automne, nous voilà à Coaticook. C’est à la Microbrasserie Hop Station que l’on se donne rendez-vous pour accueillir les groupes Deadwood et Northwalk, deux formations que je connais bien et qui ont de la nouveauté à me présenter. D’une part, on a ce groupe de Deathcore (Deadwood) qui auront une surprise pour moi en me présentant leur ‘’nouveau’’ frontman et Northwalk, mon groupe fétiche de hardcore trifluvien, qui auront à me dévoiler plusieurs nouvelles pièces. Moi qui redoutais une page blanche ou un simple remake, je suis confronté à une démonstration captivante de ces deux formations qui méritent une attention particulière dans l’univers de l’underground musical québécois.

 

Deadwood

Ooooo que j’étais en retard dans mes nouvelles… Le retour de Derek Heynekamp dans l’arène, frontman déjà connu par les plus anciens fans de la formation, le revoilà tout feu tout flamme, et cela depuis le début de la tournée québécoise. On est au dixième spectacle sur onze. Vous allez dire que j’allume pas très vite… vaut mieux tard que jamais. On remarque ce retour tout d’abord par une grande fluidité de celui-ci et la communion qu’il a avec les personnes présentes. Un fort apport au groupe sur ce que j’appellerais, une voix plus organique, avec une nouvelle palette de scream qui nous donne une différente version d’un Deadwood toujours en progression. Je redécouvre cette furie dynamique et j’applaudis ce renouveau. La symbiose est présente dans le groupe et nous voilà devant un nouvel avenir, une nouvelle voie que prend ces Montréalais qui ont brassé le Québec de tous bords, tous côtés, deathcore style! 

Un nouveau titre est joué: Tales of Massacre, qui entre dans l’esprit qui va sortir très bientôt, mais je laisse Fred Element nous entretenir, un peu plus bas dans la vidéo qui début par une entrevue dans un noir thématique. Si vous pensiez avoir tout entendu, ou avoir fait le tour du ‘’hype’, qui entoure cette formation…vous êtes loin du compte. Nous voilà face à une métamorphose qui va porter fruit et nous, comme amateurs de ce genre, nous serons encore plus curieux pour la suite… allons voir ce que Fred a à dire à ce sujet. (mettre la chanson: 

 

 

Northwalk

Toujours fiers de voir notre band fétiche hardcore de Trois-Rivières se livrer un peu partout, peu importe la situation, ils se donnent et les gens se rappellent de leur son. Voilà ce que l’on attend d’une formation qui aspire à plus. Plusieurs nouvelles chansons détonnent ce soir et encore une fois: c’est une grenade musicale! Betrayed ,Turmoil Within, Burnt et Counting Days… Voilà de nouveaux titres que j’ai pu entendre et surtout apprécier. Vous me direz:’’ on le sait bien, toi tu es de Trois-Rivières et bla bla blaaaa…’’. Tout à fait raison,

je suis très fier d’avoir un groupe comme Northwalk, qui nous représente ici et maintenant ailleurs dans le monde. Plus de dix ans d’existence, avec encore un désir palpable d’animer les foules et, comme on dirait: ça déménage comme jamais! Voici d’ailleurs une vidéo (medley) de leur performance! 

Dix ans de fureur sur scène et qui m’amène à vous parler des derniers développements: Un nouveau single!!! Un nouvel Album!!! Tournée européenne!!! Dans cette chronique, oui, je délaisse un peu la soirée pour vous informer de tout ce qui se passe dans un avenir très rapproché, mais que de belles nouvelles en cette soirée à Coaticook. Premièrement, le 17 Octobre, la sortie de Betrayed, qui a été enregistrée et maîtrisée par Max Lacroix (Blind Witness, Get The Shot) et, par la suite, l’album A World Undone qui paraîtra le 1er novembre 2025 via Death Farm Records. La cerise sur le Sunday: une tournée européenne prévue en Mars, rien de moins! Mais avant, n’oubliez pas ces dates: Victoriaville, le 24 octobre et Sherbrooke le 8 novembre et à Québec le 28 novembre: Pour célébrer les 10 ans de Feels Like Home. 

Tellement de plaisir à voir ces deux formations se déchaîner sur la scène. Tellement fier de leur investissement dans leur musique et j’en profite pour leur souhaiter d’avoir, de part et d’autre, une autre superbe tournée hors Canada… Bravo à Deadwood et Northwalk pour leur détermination et bien sûr leur musique qui fait la fierté de l’Underground québécois. 

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground 

Deadwood: https://deadwood666.bandcamp.com/music
Northwalk: https://northwalk.bandcamp.com/music

 

Blackbraid//Dödsrit//Gudsforladt @ Café Campus, Montréal – 1er octobre 2025

Voici les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Blackbraid présenté par Extensive Enterprise au Café Campus de Montréal le 1er octobre 2025 et qui mettait également à l’affiche Dödsrit et Gudsforladt.

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Blackbraid

 

 

Dödsrit

 

 

Gudsforladt

-Photographe: Martin Desbois

Dark Angel//Hirax//Void @ Foufounes Électriques, Montréal – 27 septembre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Dark Angel présenté par Extensive Enterprise & Heavy MTL au Foufounes Électriques de Montréal le 27 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Hirax et Void.

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Dark Angel – Foufounes Électriques

Ah les Foufounes Électriques, ce bar mythique de Montréal  où que tout le monde a déjà bu une ou plusieurs bières après un show au Club Soda ou MTelus (Metropolis). Première fois que je remets les pieds de cette salle en 3 ans afin de voir le spectacle tant attendu de Dark Angel, HIRAX et Void dans le cadre de la tournée « Extinction Level Event ». Après plus de 34 ans d’attente, les légendes du thrash metal Dark Angel reviennent enfin dans la métropole afin de présenter leur nouvel album sorti plus tôt au mois de septembre. Présenté par Extensive Enterprise et Heavy MTL, le spectacle était originalement prévu au Club Soda avant de transférer aux Foufs. Une plus petite salle pour un spectacle plus intime, pourquoi pas !


Void

Originalement prévu de commencer à 18h30, Void se voit commencer 30-45 minutes en retard vers 19h15. De même, les portes étaient supposées être à 17h30, mais elles ont commencé à ouvrir presque une heure après. À mon arrivée aux Foufs, je remarque déjà l’énorme file d’attente. Un beau mix de « vieux de la vieille » aux cheveux gris et la relève metalleuse de la vingtaine, nous avançons tranquillement vers le premier étage des Foufs. À la droite, Dark Angel. À la gauche, un hommage à Green Day. Woah, un deux pour un en ce beau samedi soir !

Vêtu d’un ensemble assez classique nous rappelant les bonnes vieilles années du heavy et speed metal, Void entre sur scène et nous propose une performance qui mise sur ses deux seuls albums en carrière soient : « Horrors of Reality » et « Forbidden Morals ». Formé en 2019, le groupe se voit déjà l’opportunité de partir en tournée avec des légendes du thrash metal. De même, nous voyons bien que les jeunes de Void ont énormément de gaz ! Ils sont énergiques et ont extrêmement de potentiels. Chacun musicien possède une excellente maîtrise de son instrument. Ils ont même eu la chance de performer le classique « Alison Hell » de la formation canadienne Annihilator qui a eu l’effet d’une bombe. La foule, plutôt timide avant, a littéralement explosé et a donné le ton pour le restant de la soirée.

Void se voit être une découverte assez impressionnante mélangeant le thrash et le heavy metal et offrant des riffs et des chansons parfois mélodiques et parfois agressives. Un groupe qui aura laissé sa marque pour plusieurs puisqu’après leur performance, plusieurs personnes n’ont pas hésité afin d’encourager la relève du thrash américain à leur table de merch. Bravo les jeunes ! 

 

 

 

Hirax

Pour la première fois au Canada, Hirax vient nous servir une bonne leçon de thrash metal avec une petite touche de speed et crossover. Katon, chanteur du groupe, est tout simplement phénoménal tout le long de la soirée. Le charisme et l’énergie de ce chanteur-là, wow ! Il est tout simplement dans une ligue à part.

Existant depuis 1984, Hirax se voit être un groupe légendaire dans le milieu thrash mais semble être peu connu de l’autre côté de la frontière. De mon côté, je ne connaissais aucunement le nom. Je peux vous assurer qu’Hirax a été ma découverte de la soirée. Tout au long de leur prestation de 45 minutes, Katon n’hésite pas à enchaîner les interactions avec la foule au point de donner deux pics de guit à une personne en chaise roulante dans la foule qui a su se nommer Satan. Aux yeux de Katon, c’est n’est pas tous les jours que nous voyons Satan en chaise roulante dans un show thrash !

Hirax a tout simplement volé le show. Katon, seul membre original du groupe, s’est entouré de jeunes musiciens pour la version 2025 du groupe. Ayant récemment sorti leur desrnier album « Faster than Death » plus tôt cette année, Hirax nous a servi quelques pièces de cet album ainsi que des classiques des années 80 tels que : « Destruction and Terror » et « Bombs of Death » qui ont conclu leur prestation explosive.

Ah oui, comme mentionné dans le paragraphe de Void, rien n’a changé pour l’énergie de la foule. C’est un énorme moshpit qui a continué tout le long et du stage diving a pu finir. La foule est en feu pour les Californiens !

 

 


Dark Angel

Dark Angel vient nous servir son thrash metal old school afin de bien terminer la soirée. La foule ne semble pas vouloir ralentir la cadence alors que le stage diving est encore plus présent qu’à Hirax. C’est tellement occupé que les techniciens de Dark Angel doivent venir faire le rôle de la sécurité !

Pendant plus d’une heure et demi, c’est un véritable tank qui nous a passé dessus. Dès les premières notes de « Time Does Not Heal », la foule se déchaîne sans arrêt. Moshpit, body surfing, crowd surfing, je ne sais plus comment le dire. On aurait dit les bonnes vieilles années des Foufs avec aucune barrière comme au Club Soda. Je vois ça comme un avantage, un show plus personnel et intime.

Tout au long de leur prestation, nous avons eu le droit à tous les classiques que Dark Angel aurait pu nous sortir comme « Darkness Descends », « Merciless Death » pour n’en nommer que quelques-uns. Le groupe a même fait un hommage à Jim Durkin, membre original de la formation, malheureusement décédé en 2023. C’est la femme de Gene Hoglan, drummeur légendaire de Dark Angel, qui vient assurer le rôle de guitariste en remplacement de Jim. Pour ce qui est des musiciens, la troupe de Ron Rinehart, chanteur du groupe, semble totalement à leur meilleur alors que les pièces sont jouées à perfection. Pour ce qui est de Ron, il n’est pas rare qu’il se promène dans la foule pour chanter et même aller dans le moshpit ! De même, les membres de Void et Hirax viennent faire leur tour dans la foule afin de profiter du spectacle. Pourquoi ne pas rendre un samedi soir amusant ?

En tout, nous avons eu un excellent mix de classiques et de nouveaux matériels de « Extinction Level Event ». Une belle balance entre le nouveau et le vieux. Dark Angel a su rendre honneur à son nom et espérons que le prochain spectacle ne sera pas dans 34 ans. Par contre, je trouve dommage que le spectacle ait été relocalisé aux Foufounes. Pourquoi la foule montréalaise a boudé le spectacle au Club Soda ? Prix trop cher ? Aucune idée… mais bref, un spectacle de Dark Angel aux Foufs et plus intime, ça se prend bien aussi. Il y a du bon dans les deux côtés.

Setlist :

Time Does Not Heal
The Burning of Sodom
No One Answers
Extinction Level Event
Never to Rise Again
Apex Predator
Merciless Death
Sea of Heads
Death Is Certain (Life Is Not)
Woke Up To Blood
Darkness Descends
Perish In Flames

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Martin Desbois

Distorsion Metal Show à Trois-Rivières @ Rock Café le Stage – 27 septembre 2025

Voici le retour de Christian Lamothe sur le Distorsion Metal Show présenté au Rock Café Le Stage de Trois-Rivières le 27 septembre 2025 et qui mettait à l’affiche RepelleDeath, Obliteration Of Mankind, Eternal Drak et Carry The Cross.

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Ouragan metal au Rock Café le Stage

Obliteration of Mankind, Eternak Drak, Repelledeath et Carry the Cross 

Soirée de fougue, soirée de musique, quatre formations se réunissent pour nous en mettre plein les oreilles, sans compromis, que des décibels et un éclat de style qui nous gardent captivés tout le long de la soirée. Que peut-on dire? On a eu du choix, de la diversité, tout en restant dans une ambiance de métal noir, grinçant et avec un calibre d’artistes qui m’ont vraiment surpris en ce samedi 27 septembre. Toute une soirée au Rock Café le Stage qui à ma grande joie a eu plusieurs rénovations pour mieux recevoir, autant les artistes que les fans de musique. 

 

Carry the Cross 

Audréanne Myers: voix
Simon Huot: guitare (lead)
Charles Gagnère guitare (rythm)
Raphaël Vincent-Thiboutot: Basse
Vincent Deblois-Racine: Batterie 

Voilà une jeune formation de Drummondville, qui était plus que prête à ouvrir les festivités devant une salle déjà bondée. Après une intro de deux minutes, Audréanne Myers vient rejoindre la formation et en surprend plus d’un avec sa maîtrise du growl, elle qui se positionne dans le peloton d’exécution des instruments à cordes de ses confrères. C’est avec L’Éveil que les hostilités commencent, suivi de Cycle of Perdition. La réponse est vive dans la salle, ce qui est très encourageant pour ce qui suivra. Avec un début plus mélancolique, Myst rebondit pour une cadence d’un melodic power metal très entraînant. Ma préférée, Apostate, qui me ramène aux ‘’feelings’’ des années d’Angela Gossow avec Arch Enemy. C’est un jeune band, encore du peaufinage à faire et c’est tout à fait normal, mais l’avenir est prometteur pour celui-ci. Je vous propose fortement d’aller écouter leur Ep Embody, d’ailleurs, vous retrouverez le lien en bas de cette chronique. De plus, ne pas manquer leur prochain spectacle, à Sherbrooke au Murdoch, le 21 novembre. Carry the Cross, une splendide découverte dans le monde du metal. 

 

 

Repelledeath 

Danny Drouin: Voix
Marc-Antoine Vaillancourt: guitare
Pierre Leblond: basse
Marc Vaillancourt: batterie 

Si on avait eu la possibilité de regarder Danny sans son, on aurait eu l’impression d’être devant un maître d’orchestre avec toutes ses gesticulations… si expressif, si démonstratif,

frénétique; voilà un ‘’frontman’’ qu’on veut avoir devant nous. Il démontre du début à la fin sa maîtrise de l’avant-scène et de la vie du spectacle. De plus, vocalement, dès la première chanson Cobra, il s’impose comme un des plus puissants screamer de Québec. Sur Anthropophagous (dites ça 3 fois pour voir!), on débute en force avec une suite qui est un roulement et une cadence sans pitié. Sur Out of Justice, on va de plus en plus entre le scream et le growling et tous les moments de communication par le chanteur sont payants car il tient l’attention de toute l’assemblée dans sa main. Chanson après chanson, peut d’arrêt, juste un train qui avance jusqu’à Mad Max où l’on prend le temps de parler à l’audience sous le tempo du bass drum. On repart avec Amityville et là, à ce moment, ça sent le moshpit à plein nez même si Trois-Rivières se sent encore un peu timide. Point très fort au niveau de la guitare: le solo sur From dusk till Dawn, vraiment sur la coche! Je ne sais pas si vous avez remarqué les titres: tous en lien avec des films d’Action ou d’horreur, qui est vraiment une marque de commerce de Repelledeath et on nous en promet d’autres sur un 2e album en construction. Autre promesse faite par Danny Drouin: ‘’Nous sommes venus légers ce soir, mais venez nous voir à Québec, À la Source de la Marinière, le 18 octobre’’. On promet pyrotechnie et autres effets visuels en plus d’être accompagné par Asgard, Hak-ed Damm et Catacombes: toute une soirée pour Québec!

 

Eternak Drak 

Andrès Martinez: guitare(lead)/voix
Mike Amyo: guitare (rhythm)
Patric Auger: batterie 

Du métal avec un accent, comme le dit si bien Andrès et oui j’adore cette texture colombienne avec celui-ci, qui nous raconte certains de ses titres imprégnés de culture, d’histoire et de contes. Captivés et toujours nombreux, ils le seront tous de mon avis,Eternal Drak a réussi à nous amener dans leur monde de noirceur une pièce à la fois. On y va avec des titres anglais comme Control et Take No Prisoner, mais pour ma part j’avais immensément hâte d’entendre Oda a la Luna, pièce remixée sur leur nouvel Ep The warrior Order. On lui fait une superbe intro historique et on montre à tous comment la langue espagnole rock! Eternal Drak, le titre, s’ensuit, pièce complexe musicalement parlant, mais le trio a démontré leur expertise dans leur art toujours sombre et lugubre. La foule est attentive et se réjouit avec une finale reprenant un titre de Venom: Satan. Pour ma part, un seul regret, ne pas avoir entendu leur version ‘’live’, de Metallica: Leper Messiah, mais faite comme moi et aller écouter en attendant celle-ci sur le nouvel Ep. Ça sera ma demande spéciale pour le prochain spectacle les boys! 

 

 

Obliteration of Mankind 

Justin Gratton: voix
Christian Germain: guitare
Sylvain Sauvé: basse
Pierre Lemay: batterie

Une table bien placée pour ce groupe qui en est à son premier spectacle à vie en plus d’être la tête d’affiche. Un pari risqué, mais qui a été payant par des partisans locaux toujours en forme et prêts pour une quatrième et dernière partie. Nous voilà avec un thrash metal old school, avec une basse très prononcée avec Sylvain Sauvé aux reines de celle-ci, lui, un ancien membre de Chaos Wasteland et Sans Amertumes. Aux percussions, Pierre Lemay (ex-Hellborn), nous démontre que non seulement il a un superbe instrument, mais que rien n’est là comme figure de décoration. À La guitare, cheveux dans le vent, en est à sa première apparition sur scène, lui qu’on voit si souvent dans les salles de spectacle: Christian Germain… pour une première, alors wow, beau travail, en confiance et solide sur son instrument. Maintenant, lui, le provocateur au chant et à l’animation, accompagné de son ‘’stand’’ à micro fait de chaînes de moto, de lames de scie sauteuse et autres pièces d’acier. Un personnage en soi, le tannant éméché du bout du bar, le grossier dans ta face… je présente, the metal machine: Justin Gratton. Vous me direz que j’exagère, si peu… Demander à quelqu’un de présent si ma description est loin du compte: j’en doute fortement. Maintenant, présentation faite, voici un début avec Famine Incarnate où la basse, dès le début, montre de quelle matière est fait leur metal: dans la vieille huile Thrash crasseuse! C’est l’heure du vrai moshpit sur le les riffs pesant de Perpetual War, enfin, les thrashers se réveillent et donnent la cadence pour le reste de la soirée. Avec Séquence Sentencielle, oui en français… du pas moins lourd et du body surfing sur la piste… ou la bascule, difficile à définir, mais une chose est certaine: il y en a un qui se fait ‘’swinger’’! Naturellement les gens frappent des mains avec le son de Hell Unleashed qui à une saveur Black Sabbath. Chacun des membres a le droit de s’applaudir pour cette performance et j’ai bien hâte de les revoir. NB; si je ne laisse pas de lien à la fin de l’article, ce n’est pas un oubli… Les gars vont travailler là-dessus bientôt: on le souhaite tous!!! 

 

-Christian Lamothe, chroniqueur de l’Underground 

Carry the Cross:
https://open.spotify.com/album/009HO42TNhXkwNctiQaQ1K 

Repelledeath:
https://open.spotify.com/search/Repelledeath 

Eternak Drak:
https://eternaldrak.bandcamp.com/music