Critique d’album: Dream Theater – Parasomnia (7 février 2025)

Dream Theater
Parasomnia
Label: Inside Out
Producteur: John Petrucci
7 février 2025
Liste des pièces
- In the Arms of Morpheus
- Night Terror
- A Broken Man
- Dead Asleep
- Midnight Messiah
- Are We Dreaming ?
- Bend the clock
- The Shadow Man Incident
Lien pour achat / Link for purchase :
https://dreamtheater.net/
***See below for english version.
Critique album
Le 25 octobre 2024 était le grand jour ! Le retour aux sources de ce groupe, devrais-je dire ! Cette date marque le retour de Mike Portnoy en tant que drummer pour le groupe progressif Dream Theater, qui est actif depuis 1985. Le groupe est constitué du chanteur James Labrie, du guitariste John Petrucci, du claviériste Jordan Rudess, du bassiste John Myung et du drummer Mike Portnoy. Mike Mangini, semblant partir vers une carrière solo, avait alors assuré la place de drummer au sein du groupe pendant les 13 dernières années. N’ayant pas travaillé sur un album ensemble depuis la sortie de Black Clouds & Silver Lining sortie en 2009, les voici de retour en force, telle une grande famille, avec leur 16e album studio intitulé Parasomnia qui est sorti le 7 février sur le label Allemand InsideOut Music.
Le titre de l’album, Parasomnia, est le nom d’une catégorie reliée aux troubles du sommeil se caractérisant par des mouvements, des émotions, des comportements et des paroles anormaux durant le sommeil. On retrouve, entre autres, dans cette catégorie les terreurs nocturnes ainsi que le somnambulisme. Il est donc simple de comprendre que le thème principal de l’album sera le sommeil et ses troubles. Pour ce qui est de la pochette, elle a su générer une légère polémique sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, car elle a été générée en partie par une intelligence artificielle. Elle reflète à mon avis très bien l’idée générale de l’album et nous donne un incroyable repère visuel avant l’écoute de celui-ci.
L’album contient 12 chansons et la première, In the Arms of Morpheus, est une chanson entièrement instrumentale. Elle comporte plusieurs petites choses très intéressantes et originales, comme le bruit d’une sonnerie ou des chuchotements. La pièce est parfaite pour nous mettre dans l’esprit même de l’album, nous faire vivre l’album. Il faut voir cet album comme un film dans lequel on se retrouve à être le personnage principal . Un film avec une complexité incompréhensible dépassant les structures musicales modernes. Il faut cependant compter une bonne dizaine de minutes dans cet album avant que nous puissions entendre la voix de James Labrie.
Night Terror, la deuxième chanson, nous plonge directement dans une vibe plus horrifique et anxieuse grâce à tous les changements de signature rythmique et à l’incroyable performance du claviériste Jordan Rudess. Elle fut la première à sortir sur Spotify par rapport à cet album, ce qui donna un magnifique avant-goût aux fans du groupe. C’est le genre de chanson qu’on écoute la bouche grande ouverte tellement nous sommes épatés de ce qui se passe à l’intérieur de celle-ci. Elle contient d’incroyables solos de guitare de la part de John Petrucci qui n’hésite en aucun cas à nous démontrer son aisance à performer ces parties très complexes.
Un peu plus loin dans l’album, nous retrouvons la chanson A Broken Man qui, selon moi, est la chanson mettant le plus Mike Portnoy en valeur. Avec de nombreuses fills intéressantes à la batterie et avec un incroyable double kick au début de la pièce, notre cher drummer a bien su nous rappeler son potentiel exceptionnel.
La dernière chanson se nomme The Shadow Man Incident et atteint presque la barre des 20 minutes. Je la considère et la vois comme un genre de récapitulatif de cet album, ou devrais-je dire, cette nuit de cauchemar que Dream Theater nous a fait vivre. La chanson nous met à la place d’une personne qui vit une paralysie du sommeil et que nous vivons une certaine confrontation contre un être imaginaire qu’on voit durant cette dite paralysie. Avec un snare roll de style militaire et plusieurs séquences très captivantes de la part de ces musiciens, elle est simple d’écoute et ne paraît pas trop longue. Elle fait partie de mes pièces préférées de Parasomnia, car j’ai toujours aimé analyser les chansons qui durent plus de 10 minutes. C’est avec fascination que j’ai écouté ce morceau en sirotant mon café ce matin.
Cette nouvelle sortie de Dream Theater est le résultat d’une chimie exceptionnelle. Nous n’avons jamais l’impression que quelqu’un en fait trop et enterre un autre musicien. Ils se complètent tous à merveille dans leur unique technicité musicale. L’album a une production très claire qui n’est ni trop lourde, ni trop simple d’écoute. Comme nous le savons tous, après l’écoute de certains albums, nous ne ressentons plus le goût de l’écouter en entièreté de nouveau, mais avec Parasomnia, ce n’est pas le cas. Nous avons l’envie de le refaire jouer de nouveau afin d’essayer de comprendre tous les éléments possibles qu’on aurait pu manquer lors de la première écoute. C’est un album que j’ai vraiment apprécié et que je qualifie d’important dans chacune de ses chansons. Je lui attribue alors la note de 9,5/10 et le recommande à chacun d’entre vous.
Liste des pièces
In the Arms of Morpheus
Night Terror
A Broken Man
Dead Asleep
Midnight Messiah
Are We Dreaming ?
Bend the clock
The Shadow Man Incident
Durée: 72 minutes
–Jade Poliquin
English
Dream Theater – Parasomnia
October 25, 2024 was the big day! The band’s return to its roots, I should say! This date marks the return of Mike Portnoy as drummer for the progressive band Dream Theater, active since 1985. The band consists of singer James Labrie, guitarist John Petrucci, keyboardist Jordan Rudess, bassist John Myung and drummer Mike Portnoy. Mike Mangini, seemingly heading for a solo career, had been drummer with the band for the past 13 years. Having not worked on an album together since 2009’s Black Clouds & Silver Lining, they are back in full force, like one big family, with their 16th studio album, Parasomnia, due for public release on February 7 on thd German label InsideOut Music.
The album’s title, Parasomnia, is the name of a category of sleep disorders characterized by abnormal movements, emotions, behaviors and speech during sleep. These include night terrors and sleepwalking. It’s easy to understand that the main theme of the album will be sleep and its disorders. As for the cover art, it has generated a little controversy on social networks in recent weeks, as it was generated by artificial intelligence. In my opinion, it reflects the general idea of the album very well, and gives us an incredible visual cue before listening to it.
The album contains 12 songs, the first of which, In the Arms of Morpheus, is entirely instrumental. It features several very interesting and original little things, such as the sound of a ringing bell or whispers. The piece is perfect for getting us into the very spirit of the album, letting us experience the album. You have to see this album as a film in which you find yourself the main character. A film with an incomprehensible complexity beyond modern musical structures. However it takes a good ten minutes in this album before we hear James Labrie’s voice.
Night Terror, the second song, plunges us straight into a more horrific and anxious vibe, thanks to all the rhythmic signature changes and the incredible performance of keyboardist Jordan Rudess. It was the first to be released on Spotify in relation to this album, giving the band’s fans a wonderful foretaste. It’s the kind of song you listen to with your mouth wide open because you’re so amazed at what’s going on inside it. It features some incredible guitar solos from John Petrucci, who has no hesitation in demonstrating his ease in performing these highly complex parts.
A little further down the album, we find the song A Broken Man, which, in my opinion, is the song that most showcases Mike Portnoy. With many interesting drum fills and an incredible double kick at the beginning of the piece, our dear drummer reminds us of his exceptional potential.
The last song on the album is called The Shadow Man Incident and clocks in at almost 20 minutes. I see it as a kind of recap of this album, or should I say, this nightmare night that Dream Theater put us through. The song puts us in the shoes of a person experiencing sleep paralysis, and we experience a certain confrontation against an imaginary being we see during said paralysis. With a military-style snare roll and several very captivating sequences from these musicians, it’s easy to listen to and doesn’t feel too long. It’s one of my favorite pieces from Parasomnia, as I’ve always enjoyed analyzing songs that last longer than 10 minutes. It was with fascination that I listened to this piece while sipping my coffee this morning.
This new Dream Theater release is the result of exceptional chemistry. We never get the impression that someone is trying too hard and burying another musician. They all complement each other wonderfully in their unique musical technicality. The album has a very clear production that is neither too heavy nor too easy to listen to. As we all know, after listening to some albums, we don’t feel the urge to listen to the whole thing again, but with Parasomnia, that’s not the case. We want to play it again to try and understand all the possible elements we might have missed on the first listen. It’s an album I’ve really enjoyed, and which I’d describe as important in every one of its songs. So I give it a 9.5/10 and recommend it to everyone.