Sonum Fest 2025 – Jour 1 – Vendredi 16 mai 2025

Voici le récapitulatif de notre journaliste et Chroniqueur de l’Underground, Christian Lamothe, sur le jour 1 de l’édition 2025 du Sonum Fest à Québec.

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SONUM FEST 2025
VENDREDI 

Nous voilà enfin arrivé à ce marathon musical de l’underground qu’est le Sonum Fest 2025. Trois jours, vingt-quatre formations et une équipe formidable du Studio Sonum pour nous accueillir. J’ai décidé de faire une chronique par jour, trop de matériel à décrire pour n’en faire qu’une seule pour que vous puissiez apprécier le tout sans vous pondre un dictionnaire. Voici vendredi, le départ, l’ouverture de cette fin de semaine fantastique, haute en décibels et lumières. 

Dawn By Starlight 

Yoan Martin: guitare
Guillaume Plourde batterie
Maxime Morissette: voix
Gabriel Fillion: basse
Ludovick Elyson: guitare 

Cette formation de Québec part le bal avec un grunge mixé de punk rock efficace. La chanson Dream Crusher expose rapidement une excellence en ce qui concerne les solos de guitare. On varie dans le ton jusqu’à donner un son de grunge lourd et parfois un ‘’scream’’ qui s’impose. Je deviens fan avec New Beginning et sur Self Sabotage j’ai l’impression d’entendre un style à la Jello Biafra au chant. On relance l’audience sur Screaming Jenny et l’on a vraiment l’impression que le groupe, plus la performance se déroule et plus ils ont un plaisir fou et nous le transmettent. On nous jouera finalement plusieurs pièces de l’album The Changeling paru en 2024. Solide prestation, la glace est brisée. Pour les fans de la formation, Dawn By Starlight sera à L’Anti Bar, le samedi 2 août avec Settle for Sleep, Over eyes et Swipe Right. 

 

 

 

Fragmatik 

Justin X: guitare/voix
Mavrick Pomerleau: batterie
Dylan Ramirez: basse
Gabryel Boucher: guitare (lead) 

Ce jeune groupe nous fait le plaisir en nous offrant en primeur leur nouvel EP Leading Anarchy. On veut nous jouer quelques reprises du thrash des années 80, mais, personnellement, c’est vraiment avec leurs propres compositions qu’ils brillent. En témoigne le morceau éponyme de l’album avec Gabryel Boucher qui nous livre un solo excitant et une rythmique parfaite. On le ressent ce vieux ‘’groove’’ des années des métalleux à bottes à cape d’acier. Mavrick, décide de se dégourdir les cordes vocales en lâchant les percussions pour interpréter Bark at the Moon d’Ozzy…difficile de ne pas marquer des points avec ça…bien sûr que c’est apprécié par tous. On demande un mini moshpit sur Lyrical Murder, mais il semble qu’ à cette heure (19h00 environs), on était plus en mode de digestion de la super bouffe du ‘’food truck’’ stationné devant le studio Sonum, mais quand même très enthousiaste par le spectacle qui se présentait devant nous. Fragmatik, un groupe émergent et prometteur à découvrir. 

 

 

 

Chained by Illness 

 

Fred A. Dubeau: voix***
Simon Paquet: guitariste
Jean-Philippe Dessureault: guitariste
Richard Guilbault: Bassiste
Simon Desaulniers: Batterie 

Là, vous vous dites: ‘’aye c’est Marilyn Ayotte qui chante pour Chained by Illness, gros moron’’, et bien oui, vous avez raison dans les deux cas, par contre, pour ma défense, je vous dirais qu’effectivement Fred de Outlying a été le frontman du groupe pour cette soirée. Mais ne vous inquiétez pas, Marilyn n’est pas dans l’oubli, puisqu’elle a fait un spectacle deux soirs plus tard avec cette formation au Rock café le Stage. Seulement trois jours de préparation pour le chanteur avant le Sonum et il a relevé le défi avec une complicité claire des autres membres du groupe, dont celle de Richard Guilbault (back vocal et animation). Beau travail d’équipe pour délivrer des titres connus comme Before the End, Again et Finaly Freed. On nous sert d’ailleurs la nouvelle chanson parue il y a quelques semaines auparavant, In my Eyes, pièce qui démontre encore une fois les talents de ce groupe de Trois-Rivières. Vous voulez les voir, alors la prochaine date est le 12 juillet au Piranha Bar à Montréal. 

 

 

 

Turbo 

Evan Frizzle – voix/guitare
Lindsey Dicks – guitare
Donovan Saulnier – basse
Sylvain Coderre – batterie 

Ils nous aiment, mais qu’ils nous aiment. Après une route de douze heures, ils nous arrivent d’Halifax pour nous livrer 45 minutes de pur metal & Roll. De plus en plus de gens s’entassent dans la salle pour profiter de cette musique euphorique et sans prétention. Evan Frizzle démontre encore qu’il est fait pour dominer l’audience et que Lindsey Dicks sait faire pleurer sa guitare. Ignite the night nous amène dans leur monde et Donovan Saulnier, nouveau bassiste de la formation, prend sa place… il n’a pas vraiment le choix, car Turbo est un groupe qui ne connaît qu’une seule vitesse: le pied au plancher et sans frein. Lors de leur prestation, on met le paquet sur l’éclairage qui donne un plus au dynamisme de leur musique. Scorpio Garbage Fire, toujours une chanson mixée dans une tornade et ça danse dans la salle. C’est la fête rock & Thrash et moi, je suis à leur table de t-shirts pour m’acheter leur cahier à colorier… ne me jugez pas!!! À peine terminé, ils repartent se claquer un autre 12 heures pour le retour, car Sylvain, assiste à un mariage le lendemain… ils sont fous et ils nous aiment. Nous, on les adore! See ya soon guys. 

 

 

 

Meet the Mailman 

Miguel Arseneault: voix
Martin Robitaille: guitare(lead)/ voix (back)
Dominic Brillant: guitare (rhythm)
Mathieu Théberge: basse/ voix (back)
Jean-François Durand: clavier/ voix (back)
Vincent Pruneau: voix (back) 

C’est dans un show de boucane opaque qu’ils arrivent avec une intro. The Burning Kiss of Death nous est envoyé et j’adore les changements de tempo. D’ailleurs, je dois applaudir Martin Robitaille lors des solos si stylisés, s’approchant d’un style progressif à la Steve Rothery (Marillion). De plus, le duo Dominic Brillant et Jean-François Durand donne tout un corps à la prestation et à l’ambiance générale. La chanson Abatoire gagne facilement le public, mais, pour moi, l’ambiance dramatique, solennelle de Distortion Purity me rentre dedans avec puissance, encore une fois, avec la guitare qui s’impose avec brio. Quelle rencontre avec Miguel Arseneault qui m’entraîne dans dans son monde thrash mélodique et s’impose formidablement comme frontman. Tramps Waltz, de l’album Never walk Alone devient rapidement ma préférée, bercé entre la guitare et le clavier et un retour brutal, j’aime tant cette façon de faire. J’ai tellement hâte de revoir Meet The Mailman sur scène et d’avoir totalement mon attention comme fan. 

 

 

 

Lancaster 

Sim G: guitare/voix
Dave Meister: basse
Simon Lefty: batterie

C’est dans la pénombre avec les sons de moteurs d’avion qui nous amène dans un imaginaire de futur combat aérien, nous revoilà le trio, récemment revenu du Mexique avec le sourire aux lèvres à démarrer leur performance avec Hell Campaign. Lancaster prends le temps de remercier toutes les formations de la soirée, avec raison, car nous avons été vraiment choyé. La salle est pleine de festivaliers qui s’amusent et qui participent à ce mouvement qu’est Lancaster. Le trio est en forme, énergique… the bad boys are back!!! Encore une fois, superbe travail de l’éclairagiste pour donner ce petit côté spectaculaire et faire exploser l’ambiance sous des titres comme War Machine, The Arrow, The Dictator… aucun temps mort, juste de la bombe, une pluie de bombes. On termine avec un rappel pour fermer la première soirée du Sonum Fest… Quoi de mieux que ma préférée: Dambusters. Wow, un festival qui commence en feu! Enfin, je tiens à féliciter Simon Lefty et sa conjointe pour l’arrivée du nouveau-né, quelques jours après cette prestation: un petit Lefty boys!!! 

 

Je vous reviens dans quelques jours avec la seconde journée du Sonum Fest 2025, avec encore plus de commentaires et de vidéos. Une pensée pour tous les bénévoles et à l’organisation du Festival du gros Gras et du Shred Fest qui ont dû nous faire des annonces difficiles récemment sur l’annulation de leur événement en 2025. Je ne le dirai jamais assez: appuyer, soutenir, encourager l’underground du Québec, c’est à nous, donc on y fait doublement attention. 

Voici les liens pour découvrir et encourager les formations du vendredi: 

Dawn By Starlight
https://open.spotify.com/artist/7g5kVLW1xRM3MRQT9AS3XG


Fragmatik
https://open.spotify.com/artist/5RSoqtbibHq0bkJGPyJmHV

Chained by Illness
https://chainedbyillness.bandcamp.com/ 

Turbo
https://turboasfvck.bandcamp.com/music 

Meet the Mailman
https://meetthemailman.bandcamp.com/music 

Lancaster
https://lancastermetal.bandcamp.com/music

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground

S.O.I.F.//Painsaw//Wodos @ Bateau de nuit, Québec – 10 mai 2025

Voici le compte rendu de Gabriel Dubé et les photos prises par Marie Bernatchez lors du spectacle de S.O.I.F. présenté au Bateau de Nuit de Québec le 10 mai 2025 et qui mettait également à l’affiche Painsaw et Wodos.

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Retour sur le spectacle

C’est dans le cadre d’une tournée de deux spectacles organisés par S.O.I.F. eux-mêmes au Québec que je me suis retrouvé le 10 mai dernier au Bateau de Nuit de Québec. Pour cette soirée, ils avaient invité Wodos à ouvrir le bal, un excellent choix trash métal qui s’est récemment ajouté au paysage de la scène locale. Cette tournée avec Painsaw découle de leur récente invitation par ce dernier dans leur région du Nouveau-Brunswick, une faveur que S.O.I.F tenait à rendre. Le Bateau de Nuit s’est avéré l’endroit parfait pour un spectacle avec une telle ambiance. Déjà trente minutes avant le début, plusieurs métalleux arboraient fièrement leur battlevest.

 

Wodos

Deuxième performance au Bateau de Nuit pour Wodos, jeune band de thrash métal oldschool pur qui a lancé sa première démo ‘’Crystal Lake’’ en novembre dernier à la Taverne La Barricade, dont j’ai eu d’excellents commentaires. Directement, c’est un solide départ pour Wodos, le moshpit est quasi-immédiat et Benji, le chanteur de la formation, chante directement au travers du public en se permettant de pit avec eux. Benji sait interagir avec sa foule et ça se voit, ainsi que quand c’est le temps de caller la bière d’ailleurs. Le son oldschool thrash que Wodos vient apporter à la table est effectivement très rafraichissant. Ils ont joué plusieurs chansons de leur nouvel album démo, sorti en 2025, ainsi qu’un cover de Breaking The Law, avec un côté particulièrement plus thrash, lourd et rapide. Wodos avait l’air très reconnaissant d’avoir été invité dans le line-up et leur dernière chanson a déchainé le pit. On peut dire que le travail d’opener de Wodos a été accompli.

Pour suivre Wodos :
31 Mai à Trois-Rivières // https://www.facebook.com/share/1Ahosdc4ms/
7 Juin à la Taverne La Barricade de Lévis // https://www.facebook.com/share/1AfKEy7bAL/
Facebook :https://www.facebook.com/Wodosofficial
Spotify :https://open.spotify.com/intl-fr/artist/0oXURjtgrPxz4CpSBUeBtN?si=xPdvRJq3Q0yLRdpUrPOPlw

 

 

Painsaw

Au tour des compagnons de route de S.O.I.F, d’embarquer sur la scène, un groupe de Fredericton au Nouveau-Brunswick formé de quatre solides gaillards, dont je ne crois pas avoir le courage de défier au bras de fer. Pour reprendre leurs mots, leur style se situe dans le brutal thrash, les riffs sont très longs et accrocheurs, le vocal du chanteur cadre très bien avec le tout et leurs solos sont très bien exécutés. De plus en plus de gens commencent à se joindre au party dans le moshpit au fil de la performance, on voit bien que la performance de Painsaw est appréciée et que l’atmosphère continue de gagner en intensité. Je suis bien content de les avoir vus lors de leur passage au Québec, il y a aussi du talent sur la scène métal du Nouveau-Brunswick et les boys avaient l’air heureux de jouer sur la scène québécoise.

Facebook :https://www.facebook.com/profile.php?id=100083129359050
Spotify :https://open.spotify.com/intl-fr/artist/2J50rNke7UGtRoGTKye5xC?si=J40sIfWES8qxvsDVZ5tuuA

 

 

S.O.I.F. (Stupid Old Immature Freaks)

C’est la deuxième fois que j’ai l’occasion de voir le groupe de crossover/thrash festif S.O.I.F. Les deux sets précédents sont passés très vite, ayant été très agréables à vivre. Les organisateurs et tête d’affiche de la soirée ont rapidement amené l’ambiance à son climax. De rester dans le moshpit sur une longue période devenait un vrai test des ‘’bips’’ pour les connaisseurs. Le groupe s’est amusé en lançant plusieurs ballons de plage dans le public et cela a eu son effet, la majorité des gens présents s’amusaient à se relancer le ballon un peu partout. Ils ont également chanté bonne fête à ‘’Charlie’’ en chœur avec les gens présents avant de prolonger un peu la soirée avec deux rappels à la fin. S.O.I.F. a su terminer la soirée avec brio et c’est toujours un grand plaisir de les voir en spectacle.

Facebook :https://www.facebook.com/S.O.I.F.crossover
Bandcamp :https://soif.bandcamp.com/album/violent-drinking-demo

J’ai passé une super soirée, ce fut un excellent party de thrash métal comme dans l’temps. Cela m’a également permis de découvrir le Bateau de Nuit et j’ai vraiment été charmé par l’endroit. Wodos et S.O.I.F. sont clairement deux groupes à surveiller au Québec pour tout amateur de thrash et j’espère que Painsaw viendra revivre l’expérience de la scène québécoise!

-Journaliste: Gabriel Dubé
Photographe: Marie Bernatchez

 

Paradise Lost + Trouble @ Théâtre Fairmount, Montréal – 20 mai 2025

Voici le compte rendu de Louise Girard et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Paradise Lost présenté par Extensive Enterprise au Théâtre Fairmount de Montréal le 20 mai dernier et qui mettait également à l’affiche Trouble.

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Trouble

Je me souviens…?

La soirée a commencé à 19h tapant avec Trouble. Les « + invités » annoncés n’étaient donc pas au rendez-vous. Si Patrick Lagacé s’en serait réjouit, j’étais contente d’être arrivée juste à temps pour les premières notes du show et pas fâchée non plus de visualiser que ma soirée finirait relativement tôt. Par contre, pour ceux qui visaient skipper les invités, ils ont plutôt manqué le quintet américain…

Je me souviens de cette photo de Trouble dans le magazine Metal Maniacs. Le groupe était posé dans une bâtisse abandonnée avec des genre de fougères qui poussaient à l’intérieur. C’était la pochette de leur album éponyme paru en 1990. À cette époque, j’étais très thrash death (c’est encore mon style de prédilection à ce jour), et cette photo n’avait pas réussi à me convaincre d’investir dans un long jeu.

Formé en 1978, le groupe joue dans la nostalgie de son époque avec des sons Arena Rock et ça fonctionne! Avec leurs deux guitaristes comme piliers, la bande nous envoûte de ses mélodies Stoner-Doom pour nous livrer un set list très old school. La plus récente compo au menu datant de 1995, le chanteur Kyle Thomas n’a donc chanté que les pièces d’Eric Wagner (R.I.P.).

La dernière fois que j’avais vu Trouble en show remonte à 1992 alors qu’ils avaient ouvert pour Pantera au Spectrum de Montréal et je n’en garde qu’un mince souvenir. Je ne peux donc répondre à votre brûlante question: « Qui est le meilleur chanteur pour Trouble? » Mais une chose que je peux vous dire, c’est qu’avec la maturité d’écoute que j’ai acquise avec les années, ceux qui ont posé les premières pierres du Stoner peuvent maintenant faire partie de ma discographie.

On profite de l’entracte pour bouger un peu et fraterniser et j’utilise cette chronique pour souligner que la disposition du Théâtre Fairmount est loin d’être Feng Shui. La foule bénéficierait d’une meilleure vue et de plus de fluidité si la scène était au fond de la salle par rapport à l’entrée (où sont actuellement installés les kiosques de marchandise des groupes).

 

Paradise Lost

Ceci dit, je me suis posté côté court pour la prestation des Britanniques de Paradise Lost que j’ai découverts en première partie de Kreator et de Morbid Angel au Spectrum en ’93. Par contre, je ne peux pas affirmer être une méga fan du groupe puisque j’ai arrêté de les suivre depuis presque vingt ans. D’ailleurs, je ne les avais pas vus depuis presque autant d’années, mais j’ai été agréablement surprise par les compos qu’ils ont livrées ce soir. Mon coup de coeur fût certainement « Pity the Sadness » qui m’a ramenée au Rail Théâtre en France en ’96 alors qu’ils tournaient pour Draconian Times.

À part le drummer qui est avec eux depuis 2023, ces solides musiciens jouent leur dark – goth ensemble depuis 1988! J’aurais aimé entendre un peu plus la guitare de Greg, mais, de mon point de vue, le drum, les samples et la bass prenaient beaucoup trop de décibels. J’ai bien aimé les pointes d’humour du chanteur Nick Holmes entre les chansons qui est allé d’un: « Thank you, good Night! » après As I Die livrée après environ 30 minutes de show! Hahaha!

Leur cover de Smalltown Boy de Bronski Beat était très up beat et entraînant. Peu de thrash ou de têtes qui revolent, j’ai de mon côté « regardé » la moitié du show les yeux fermés. Martin Doomed Desbois pensait que je trippais ma vie mais je cherchais plutôt une façon d’échapper aux lumières blanches style stroboscope qui me flashaient directement dans les yeux comme les voitures avec leurs hautes halogènes que j’ai croisées sur la 138 en retournant chez nous!

Il y avait environ 400 personnes présentes ce soir sur une capacité de 550 ce qui est très respectable compte tenu du nombre écrasant de spectacles métal intéressants au Québec dans les dernières semaines / jours.

-Lou-

-Journaliste: Louise Girard
Photographe: Martin Desbois

Enslaved//Spectral Wound @Théâtre Beanfield, Montréal – 12 mai 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Corinne Ainscow lors du spectacle de Enslaved et Spectral Wound présenté par Extensive Enterprise et Heavy MTL au Théâtre Beanfield de Montréal le 12 mai 2025. Voici le retour complet.

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Comment commencer la semaine du bon pied ? Avec un bon petit spectacle en ce lundi soir du mois de mai avec les légendaires Enslaved et un des groupes les plus prometteurs de la scène black metal internationale, les montréalais de Spectral Wound, au Théâtre Beanfield. Montréal est le premier arrêt de la mini-tournée d’Enslaved alors qu’ils font seulement trois arrêts en Amérique du Nord (New York et Milwaukee étant les autres dates).   

 

Spectral Wound

Spectral Wound embarque sur scène à 20h. Avec seulement deux groupes ce soir, il est compréhensible que le spectacle commence un peu plus tard. Possédant 45 minutes, le groupe est venu nous présenter en majeure partie des pièces de leur dernier album « Songs of Blood and Mire » sorti en 2024. Fidèle à leur habitude, l’intensité est au rendez-vous autant sur scène que dans la foule avec un moshpit dès les premières notes jouées. Jouer avant les légendaires Enslaved sera forcément un moment que les Montréalais vont se rappeler pour toujours.

 



Enslaved

Enslaved vient nous servir une leçon de black metal viking progressif (bref, vous comprenez, ils ont un style propre à eux je dirais, eux qui ont évolué depuis leur début) vers 21h15 soit 15 minutes avant leur départ initial de 21h30. Il est intéressant de remarquer qu’Ivar Bjørnson est présent pour cette tournée, lui qui avait été absent lors de leur dernier passage en 2023. Ceci apporte une toute autre dynamique vu qu’Enslaved est Ivar et son acolyte Grutle Kjellson, chanteur du groupe. Fidèle à son habitude, Grutle n’hésite pas à aligner quelques blagues au cours de la soirée. Le point marquant est sans aucun doute son obssession avec Michel Pagliaro, chanteur québécois qui a sûrement marqué le cher Grutle car il n’arrêtait pas de parler de lui ! Un vrai frontman charismatique !

Au point de vue musical, les pièces sont alternées entre le vieux et le nouveau Enslaved (nouveau étant plus moderne). Ils n’ont pas hésité d’y aller avec deux pièces de leur album « Frost », deuxième album du groupe. Ils ont même partagé que leur première date en Amérique du Nord remontait aux Foufounes Électriques en 1995 et que Montréal était en quelque sorte leur maison de l’autre côté de l’océan. Ceci explique peut-être pourquoi nous sommes en exclusivité pour cette mini-tournée de trois dates.

La qualité sonore était au rendez-vous et les musiciens semblaient vraiment apprécier de jouer. L’énergie de la foule était contagieuse et ceci explique pourquoi les gars avaient un plaisir fou de jouer. Il est même venu un moment que le drummeur à comparé Grutle avec Guy Laliberté (fondateur du Cirque du Soleil) puisqu’il était en quelque sorte le maître du cirque ce soir.

En tout, c’est pendant plus d’une heure et demi qu’Enslaved nous a partagé leur musique viking norvégienne avant de prendre la route pour aller vers New-York et Milwaukee, les deux autres dates de leur seul arrêt en Amérique du Nord en 2025.

Avoir Enslaved en exclusivité nord-américaine avec cette mini-tournée est plus que satisfaisant et intéressant. Merci à Extensive Enterprise et Heavy MTL pour cette soirée !

 

Setlist :

  1. Ethica Odini
  2. Homebound
  3. Kingdom
  4. Ruun
  5. Forest Dweller
  6. Jotunblod
  7. The Dead Stare
  8. Havenless
  9. Fenris
  10. Heimdal

Rappel
11. Allfǫðr Oðinn
12. Isa

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Corinne Ainscow

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ENGLISH VERSION

Do you know how to start a great week ?By attending an excellent performance this Monday evening, featuring the legendary Enslaved alongside one of the most promising band on the international black metal scene, Montreal’s own Spectral Wound, at the Beanfield Theatre.
Montreal marks the first stop on Enslaved’s short North American tour, which includes only three dates (New York and Milwaukee being the other two). 

Spectral Wound

With only two bands performing tonight, it’s understandable that the show starts a bit later at 8PM. Given a 45-minute set, the band mainly played tracks from their latest album, « Songs of Blood and Mire », released in 2024. As usual, the intensity was crazy both on stage and in the crowd, with a mosh pit starting from the very first notes. Opening for the legendary Enslaved is undoubtedly a moment the Montrealers will remember forever. 

Enslaved

Enslaved came to teach us a lesson in progressive Viking black metal (well, you get it, they have a style that’s unique, having evolved quite a bit since their beginnings) around 9:15 p.m., fifteen minutes ahead of their originally scheduled 9:30 p.m. start. It’s worth noting that Ivar Bjørnson was present for this tour, after being absent during their last visit in 2023. This brought an entirely different dynamic, considering that Enslaved is essentially Ivar and his other bandmate Grutle Kjellson, the band’s vocalist. As usual, Grutle didn’t hesitate to throw in a few jokes throughout the evening. The standout moment was without a doubt his obsession with Michel Pagliaro, the Québécois singer who must have left quite an impression on Grutle, he wouldn’t stop talking about him! A truly charismatic frontman!

Musically, the setlist alternated between classic and more modern Enslaved material (the latter having a more progressive sound). They didn’t forget their older stuff, playing two songs off their album « Frost », the band’s second release. They even shared that their first North American show took place at Foufounes Électriques in 1995, and that Montréal feels like their home on this side of the ocean. That might explain why we got an exclusive concert of this three-date mini-tour.

The sound quality was excellent, and the band clearly enjoyed themselves on stage. The crowd’s energy was crazy, which no doubt contributed to how much fun the guys were having. At one point, the drummer even compared Grutle to Guy Laliberté (founder of Cirque du Soleil), saying he was like the leader of the circus of that concert.

Enslaved delivered over an hour and a half of Norwegian Viking metal before heading off to New York and Milwaukee, the only two other stops on their 2025 North American tour.

Having Enslaved in an exclusive North American mini-tour was more than satisfying, it was truly special. Thanks to Extensive Enterprise and Heavy MTL for making the night happen!

-Journalist: Phil Grondin
Photograph: Corinne Ainscow

Nouvel EP: Jerkswitch – 100% Wholesome Pants Party

Jerkswitch 

Nouvel EP: 100% Wholesome Pants Party 

EJ Lang: Lyrics, Vocals, Guitar
Will De Francesco: Guitar, Back Vocals 
Pat Savate: Bass, Back Vocals 
Gabriel Lalancette-Allard: Drums 

Cette formation de Rimouski nous revient avec un tout nouvel EP où il se met presque à nu de façon humoristique (en image). Encore une fois, ils nous prouvent que, même si nous pouvons les voir sous les étiquettes punk ou hardcore, sans aucun doute, il en reste que Jerkswitch dépasse ces petites cases musicales pour toujours aller chercher de façon intelligente, un mixage de style, de l’audace dans leur ouverture, mais aussi une création efficace qui, malgré ces multiples facettes, nous garde dans leur monde d’intrigue et de découverte.

Pushin’ Daisies est une pièce punk-hardcore rapide et old school qui nous réveille. On poursuit Code Red, dans un hardcore avec une touche de ska et un ajout de  »back vocals » qui apporte des moments plus légers et festifs. Un changement de ton plus rock (punk) termine sur une ambiance de reggae bohème. Tout ça, pour le prix d’une seule chanson, et avec un tonus formidable, sans donner l’impression d’une « structure décousue ». C’est un art en soi. Avec Fight a Table, on ajoute des touches funk psychédéliques et autres… Rx, elle aussi, cache en elle ce petit « je ne sais quoi » de style qui s’ajoute. Pour une touche finale, on ajoute la pièce Lidocaine de l’album éponyme Jerkswitch, mais cette fois-ci, en mode acoustique et qui lui redonne un nouveau souffle pour l’été.

Les textes sont écrits au ‘’Je’’, ce qui donne l’envie de dire qu’on veut nous accompagner dans une exploration personnelle en plus de musicale. Je vous laisse le loisir de lire les paroles (voir le lien Bandcamp) et oui c’est un album que je vais mettre dans ma liste d’achat, dès que j’en ai fini avec la dernière fraude de ma carte de crédit. 100% Wholesome Pants Party, cinq chansons à écouter en continu. 

Ondes Chocs: Que ce soit, du ska, reggae, funk et autre, comment arrivez-vous à nous emmener dans des univers musicaux variés, tout en maintenant une identité musicale cohérente, grâce au son unique de Jerkswitch ? 

Jerkswitch: ‘’Très bonne question. Honnêtement, je pense que c’est dû au fait que chaque membre du band apporte des influences différentes! Nous avons tous un background différent et une approche différente envers la musique, alors lorsqu’on se retrouve les quatre ensemble, c’est ce qui crée le son Jerkswitch.’’ 

Voici le lien pour découvrir le EP: 
https://jerkswitch.bandcamp.com/album/100-wholesome-pants-party 

Il y a aussi une autre possibilité qui s’offre à vous pour les découvrir ou les revoir, car ils feront partie du Pouzza 2025 à Montréal. Ce festival qui compte une brochette incroyable d’artistes qui est prévu pour cette fin de semaine, du 16 au 18 Mai. Pour ce qui en est, plus spécifiquement à la présence de Jerkswitch, vous pourrez les entendre vendredi au Turbo Haus à 19:50 (2040 Rue Saint-Denis Mtl) 

-Christian lamothe, chroniqueur de l’Underground

Chaos & Carnage 2025 @ L’Olympia, Montréal – 6 mai 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Corinne Ainscow lors de la tournée Chaos & Carnage présenté par Extensive Enterprise et Heavy MTL à L’Olympia de Montréal le 6 mai 2025 et qui mettait à l’affiche Dying Fetus, Cradle Of Filth, Fleshgod Apocalypse, Ne Obliviscaris, Undeath, Vomit Forth et Corpse Pile.

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CHAOS & CARNAGE 2025

C’est un mardi soir occupé dans les salles de spectacle à Montréal alors que la tournée Chaos & Carnage s’arrêta à l’Olympia et Steel Panther se chargeait de réchauffer le MTelus. Mon choix s’arrêta alors sur la super tournée Chaos & Carnage mettant en vedette les excellents groupes Dying Fetus, Cradle of Filth, pour n’en nommer que quelques-uns. En tout, ce sont plus de 7 groupes qui ont pris d’assaut la salle pendant plus de 6 heures! Rendu là, ce n’est pas une tournée, c’est un mini festival qui fait une tournée !

Par souci de logistique, il nous a été impossible d’assister aux prestations des trois premiers groupes de la soirée. Ce n’est que partie remise pour Corpse Pile, Vomit Forth et Undeath! Selon ce que j’ai entendu entre les branches, les trois groupes ont été d’excellentes découvertes pour plusieurs personnes et leurs prestations étaient à la hauteur des attentes !

 

 

NE OBLIVISCARIS

Les Australiens de Ne Obliviscaris se présentent sur scène vers 18h30 afin de nous présenter leur metal symphonique progressif. Il est important de préciser que ceci est le premier spectacle que je vois sans leur chanteur Xen qui a quitté le groupe en janvier 2025 et qui a été remplacé par James Dorton, anciennement de Black Crown Initiate.

Pendant plus de 40 minutes, Ne Obliviscaris nous a démontré la hauteur de leur talent alors que le violon de Tim Charles se mixe à perfection avec les autres instruments et le growl de James. Alors que le groupe est reconnu pour avoir de longues chansons, ce sont seulement 4 pièces qui ont été jouées. Avec l’excellente « Ang Plague Flowers the Kaleidoscope », leur mini prestation se termine alors que le moshpit n’a pas arrêté une seule seconde.

 

 

FLESHGOD APOCALYPSE

Seulement 15 minutes sépare les deux groupes, assez rare que l’on voit ça ! Pas de niaisage comme on dit ! Les Italiens de Fleshgod Apocalypse viennent nous donner une leçon de metal symphonique extrême avec une mini tendance opéra ! Habillé de veston comme si nous sommes dans une pièce de théâtre ou à l’opéra, le groupe n’hésite pas de plonger dans leur discographie afin de nous présenter des classiques tels que « The Violation », « Minotaur » pour n’en nommer que quelques-uns. La qualité sonore est au rendez-vous alors que nous entendons à perfection le piano joué mélangé entre l’opera chanté par la chanteuse Veronica Boracchini.

Tout comme le groupe précédent, Fleshgod Apocalypse possède 40 minutes afin de nous charmer avec leur son plus que violent. Nous avons l’impression d’avoir un tank devant nous tellement le groupe est rapide ! Le mot d’ordre de leur prestation est rapidité et intensité ! Le groupe est reconnu pour ne pas arrêter une seconde et nous garocher des coups de pelles dans la face (façon polie pour dire que ÇA RENTRE!)

Avant de quitter et de laisser la place au légendaire groupe Cradle of Filth, une mini introduction de la célèbre pièce Blue (Da Ba Dee) est jouée au piano. Moment de confusion, je me dis que ca ne se peut pas ?! Mais oui ! Un cover d’Eiffel 65 ! Beau petit moment comique! Toujours plaisant de revoir ce groupe qui a passé dans la métropole il y a seulement 8 mois dans la même salle. Il a été apporté que la setlist était similaire à leur dernier passage en septembre 2024. Il faut croire que l’on ne change pas une formule gagnante !

 

 

CRADLE OF FILTH

Qui ne connaît pas ou n’a jamais entendu le nom de Cradle of Filth ? La troupe de Dani Filth est venue nous servir une excellente démonstration de son énorme talent au chant. Même s’il est maintenant âgé de 51 ans, il n’a pas perdu une seule touche de son énorme charisme d’antan et de sa voix unique.

Les classiques « The Principal of Evil Made Flesh », « Cruelty Brought Thee Orchids » et « Her Ghost in the Fog » sont venus bercer nos oreilles tout en mettant en évidence leur dernier album « The Screaming of the Valkyries » sorti le 21 mars dernier. Au niveau sonore, tous les instruments sont parfaitement balancés et les membres démontrent encore une dynamique ce qui apporte une toute autre atmosphère au spectacle.

Du côté de la foule, Cradle of Filth semblait être la tête d’affiche que plusieurs personnes semblaient attendre (avec Dying Fetus bien sûr) ! La foule est en feu ! Le moshpit, cercle pit ou peu importe le nom que vous voulez donner, ça bougeait ! Et fort est intéressant de remarquer que Dani Filth et sa bande n’ont aucunement perdu leur touche magique. Un bon petit coup de nostalgie et un spectacle en tête d’affiche prochainement serait fortement apprécié ! Leur dernière tournée de la sorte remonte en 2022 ! Nous sommes plus que dus !

 

 

DYING FETUS

Le trio américain de Dying Fetus est le dernier groupe de la soirée à venir nous défoncer les tympans avec leur brutal death metal plus que technique. Fidèle à leur habitude, le groupe est largement statique tout le long de leur prestation avec John Gallagher (guitare/chant) à la droite, Sean Beasley (bass/chant) à la gauche et Trey Williams (drums) au milieu.

Dès la première note de la très célèbre « Praise the Lord (Opium of the Masses) », le parterre se transforme en énorme zone de combat. La brutalité à l’état pur de Dying Fetus jumelée avec une technique comme j’ai rarement vu nous est jouée avec précision.

Pendant plus de 50 minutes, ce sont des classiques tels que : « One Shot, One Kill », « Your Treachery Will Die With You » et « Killing on Adrenaline » qui nous sont joués. Ils ont également joué quelques pièces de leur dernier album « Make Them Beg for Death », sorti en 2023. Ayant passé dans la province l’an dernier avec des spectacles à Montréal et Québec, c’est avec une setlist beaucoup plus courte que le groupe s’est produit mais l’intensité y était tout autant.

 

MOT DE LA FIN

Cette soirée se voit être une réussite sur toute la ligne. Il est rare de voir des groupes de cette ampleur sur une même tournée. La promotion « 2 pour 1 » se voit être un franc succès pour plusieurs personnes qui hésitaient d’aller au spectacle. Par contre, 7 groupes me semblent être un peu exagérés. Quoique cette formule semble plus être un mini-festival qui fait une tournée, il est intéressant de remarquer que plusieurs personnes ont pu se déplacer pour voir les premiers groupes pour éviter une salle vide.

Merci à Extensive Enterprise et Heavy MTL pour l’excellente soirée !

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Corinne Ainscow

 

 

ENGLISH VERSION

It was a packed Tuesday night for Montreal’s concert scene, as the Chaos & Carnage tour rolled into L’Olympia while Steel Panther energized the MTelus. Faced with a tough choice, we opted for the Chaos & Carnage tour, which featured an intense lineup including genre heavyweights Dying Fetus and Cradle of Filth, among others. In total, more than seven bands performed over a six-hour stretch, turning the evening into what felt more like a traveling mini-festival than a conventional tour.

Due to logistical constraints, we were unable to attend the performances by the evening’s first three acts: Corpse Pile, Vomit Forth, and Undeath. However, according to feedback from early attendees, all three bands delivered strong sets that resonated well with the crowd and left a lasting impression—promising names to watch on the extreme metal scene.

 

NE OBLIVISCARIS

Taking the stage at around 6:30 p.m., Australian progressive symphonic metal act Ne Obliviscaris delivered a solid performance. Notably, this was the band’s first appearance in Montreal since the departure of longtime harsh vocalist Xen in January 2025. His role has since been filled by James Dorton, formerly of the band Black Crown Initiate, marking a new era for the group.

Over the course of a tight 40-minute set, the band showcased both their technical mastery and unique sonic identity. Tim Charles’s violin, central to the band’s signature sound, blended seamlessly with the intricate guitar work and Dorton’s powerful growls, establishing a compelling dynamic between melody and aggression. Known for their long songs, the band performed only four tracks, closing with the epic « And Plague Flowers the Kaleidoscope ». The crowd remained fully active during all the set, with a moshpit that barely paused.

 

FLESHGOD APOCALYPSE

A mere 15-minute turnover separated the two sets, an impressive logistical feat rarely seen at shows of this scale. No time wasted. The stage was quickly taken over by Italy’s Fleshgod Apocalypse, masters of symphonic death metal with a distinctive opera sound. Dressed in formal jackets, as if stepping out of a grand theater production, the band delivered a dramatic and high-powered performance that blended brutal instrumentation with classical sound.

Drawing from their vast discography, the group performed classics such as « The Violation » and « Minotaur », offering a good showcase of the powerful opera vocals of Veronica Bordacchini. The sound mix was remarkably clear, allowing the piano melodies and vocal harmonies to cut through the chaos with precision.

Much like the band before them, Fleshgod Apocalypse had 40 minutes to play. Their performance felt like a relentless assault, fast, aggressive, and tightly executed. Speed and ferocity were the cornerstones of their set, a hallmark of the band’s reputation for never letting up. It was, in every sense, a symphonic blitzkrieg.

Before making way for the evening’s next major act, Cradle of Filth, the band offered a surprise comedic twist: a brief piano introduction of the late-’90s hit « Blue (Da Ba Dee) » by Eiffel 65. What started as confusion quickly turned into laughter and applause as the crowd recognized the cover—an unexpected but entertaining break from the intensity. It was a fitting send-off from a band that last played this very venue just eight months ago. Despite a largely similar setlist to their September 2024 show, the energy and theatricality proved once again that when a formula works, there’s little reason to change it.

 

CRADLE OF FILTH

Who hasn’t heard the name Cradle of Filth? Dani Filth and his notorious band delivered a powerful reminder of their huge talent, offering a thrilling performance that showcased the frontman’s impressive vocal range. Now 51, Dani has lost none of his charisma or signature vocal that made him a legend in the metal scene.

Classics like « The Principle of Evil Made Flesh »,  « Cruelty Brought Thee Orchids » and « Her Ghost in the Fog » resonated through the venue, seamlessly blending nostalgia with newer material from their latest album, « The Screaming of the Valkyries », released on March 21. The sound mix was spot-on, with every instrument perfectly balanced, and the band’s chemistry on stage injected fresh energy into the performance, elevating the entire experience for everyone.

From the crowd’s reaction, it was clear that Cradle of Filth was one of the most anticipated band of the night, alongside Dying Fetus, of course. The atmosphere was electric. The mosh pit was alive and raging.

It’s safe to say Dani and his band haven’t lost their magic touch. The performance brought a welcome wave of nostalgia, leaving fans hungry for a proper headlining tour. The last one was way back in 2022. Clearly, we’re long overdue.

 

DYING FETUS

The American trio Dying Fetus was the last band of the night to blow out our eardrums with their brutal technical death metal. True to their usual style, the band remained largely static throughout their performance, with John Gallagher (guitar/vocals) on the right, Sean Beasley (bass/vocals) on the left, and Trey Williams (drums) in the middle.

From the very first note of the iconic « Praise the Lord (Opium of the Masses) », the floor turned into a massive war zone. Dying Fetus delivered pure brutality combined with a level of technicality I’ve rarely seen, executed with precision.

For over 50 minutes, we were treated to classics such as : « One Shot, One Kill », « Your Treachery Will Die With You » and « Killing on Adrenaline ». They also played a few tracks from their latest album, « Make Them Beg for Death », released in 2023. Having passed through the province last year with shows in Montreal and Quebec City, the band returned with a much shorter setlist this time around but the intensity was just as powerful as last year.

 

LAST WORDS

This evening turned out to be a complete success. It’s rare to see bands of this caliber on the same tour. The “2-for-1” promotion proved to be a big hit for many people who were hesitant about attending the show. However, seven bands feels a bit excessive. While the format felt more like a touring mini-festival, it was interesting to see that many people showed up early to catch the opening acts, helping to avoid an empty venue.

Special thanks to Extensive Enterprise and Heavy MTL for an outstanding evening.

-Journalist: Phil Grondin
Photographer: Corinne Ainscow