Bleeding Remains//Acetone//Rite Of Decay @ Taverne La Barricade, Lévis – 18 octobre 2025
Voici le retour de Luc Belmont lors du spectacle de Bleeding Remains présenté à la Taverne La Barricade de Lévis le 18 octobre 2025 et qui mettait également à l’affiche Acetone et Rite Of Decay.
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La soirée d’une nuit à La Taverne Barricade. Au calendrier, alors qu’une musique de défenestration s’est jouée l’allure devant une foule monstre des ténèbres. Comment commencer mieux l’orgie sonore qu’avec un groupe ayant torturé des cauchemars.
Rite of Decay

Numéro un dans le top trois des bands qui a allumé ses amplis le plus avant les autres au spectacle, ROD est un groupe de musique métal qui torche le plancher des vaches en salle, dressant les boeufs. Pour ceux qui connaissent pas le groupe Rite of Decay ressemble un mini peu au Rive Sudiste Brutal Slam incorrigible que tu as déjà entendu par le vestige obscure de la contrée pastorale. Il y a des affaires mélodiques qui ne plaisent pas à l’oreille des curés de paroisse, mais qui passent au conseil dans le tri sélectif des esprits malsains de ROD. Une leçon de vie qui parle de mort, avec des conseils pour être bon à la guitare en messages subliminaux, constitue l’essence même de l’égrenage des secondes que le contenu préparé par Rite of Decay nous enlève de souffrir. La vitesse est l’un des excès les mieux promus par la propagande riffique de ce trio d’influenceurs au goût musical verni comme un vieux vinyl old school. La preuve que la brutalité n’est pas gage de méchanceté s’expose dans le livré orageux des lévisois lévisiens qui se mouvoyaient de joie dans l’extase audio procuré par ROD. Une seule et unique chose est sûre après ce défrichage des voies à l’usine, et c’est le tournant progressif des compositions rocambolesques, où les désirs obsèdent chaque témoin du maléfice, où le mystique et occulte secret voilé est mortuaire. Moi je vote pas, mais à vous d’aller écouter Instrumentalities of Flesh en essayant de ne pas vous sentir comme un·e « esti » de con·ne qui a jamais rien fait de bon dans vie. Je sais pas si ROD ils ont fait exprès pour que le monde pense qu’ils avaient fini de jouer, mais un rappel hâtif pour une première partie a achevé la minute passée.
Acetone

Descendu par le bois du Parc des Laurentides pour nous montrer leur EP Left To Rot, ce band a fait de la soirée un rituel de culte bizarre. Comme si on avait besoin de trouver que Acetone est un bijou incontournable qu’on veut revoir bientôt. J’ai eu plein de eye contact pendant leur set parce que le monde se demandait quand même c’est quoi qui se passait de autant intense. Des fois on était rendu dans un espace virtuel très confortable créé par les détails musicaux acheminés. J’adorais surtout les passages allongés où on dirait que le groupe essaye de communiquer un état impénétrable de son existence lugubre. J’ai écouté chaque note avec un intérêt dubitatif comme s’il manquait la suivante. Un mot revient souvent en voyant cet excellent groupe : OK, genre « oké, y sont sérieux ». Okay j’ai la chance d’être dans la même pièce que les amplis de ces gars-là. Pour vrai, il n’est pas gênant d’admettre que je suis fan. Une tonne de brique en styromousse me ferait moins jouir. Il y avait des fantômes qui erraient dans le décor sombre des cryptes ondulés à travers lesquels Acetone nous faisait voyager dans l’univers des champignons psychopathés raide. J’ai entendu la guitare vouloir arrêter de pleurer deux secondes, mais le duo basse et batterie a tellement géré le pépin technique que ce fut l’un des forts moments d’union compatriotique. J’ai acheté toute leur marchandise. Toute. Leur. Stock. Varge.
Bleeding Remains

L’auteur du spectacle a été à la hauteur des choses expectées, car Bleeding Remains fût l’hôte de chair et d’os. « Je te donne et tu reçois », voilà le slogan qui ressort de cette prestation étagée que BR a brûlée dans le temps de le dire. J’ai vu des choses que je ne comprenais pas se passer devant ma vue d’oeil. J’ai entendu des sons que je ne voulais pas subir dans mes oreilles sourdes. Le délire était ultime, comme une brèche dans l’outre-tombe sanguinaire. Je n’ai pas la permission de dévoiler quelconque machinerie enseignée par ces experts de la violence auditive douloureuse. Quel manque de gentillesse de la part des rythmes impitoyables et de la musique folle de rage dans BR. J’étais après sauter sur le dos des autres autour de moi en tournoyant. Le vidéoclip saura vous dire. Le jeu du carré a gâché mon spectacle parce qu’il siégeait toute mon attention de maniaque troublé. En plus, les gens je voulais les rencontrer avec beaucoup d’insistance, mais ils ne me fournissaient à retordre aucun fil en aiguille. Qui n’était pas smath au show ? Le bassiste qui joue aussi dans Wodos avec Justin Caron a perdu sa strappe environ deux fois, mais le gars à côté de moi, voisin de table auprès du Roi Arthur et du Saint-Graäl, lui a tout remis ça sur l’épaulette de chef. Le beurre et l’argent du beurre, en pièces d’or. J’ai entendu des cris que je ne pourrai jamais crier fort de même. On a pas eu fini de péter une coche avant que l’hommage à Deche-Charge vienne. Une partie de poker n’aurait pas mieux tourné sur le 21 que le set de Bleeding Remains, qui a offert aux amateurs de bardas une recette à se lécher le doigt d’honneur.
Au final on s’entendra pour dire que la Taverne Barricade est une bonne place pour inviter des groupes de fignolage. Dans l’ordre, il y eut Rite of Decay, Acetone et Bleeding Remains.
-Journaliste: Luc Belmont
Crédit photo: Nathan Bouchard













