Critique d’album: Insurrection – Obsolescence (Sept. 2024)

Insurrection
Obsolescence
Septembre 2024

Liste des pièces

1. The Gathering
2. Failures of the Flesh
3. Le secret des dieux
4. Némésis
5. Hostile Takeover
6. Obsession
7. Charogne
8. Initiate the End
9. Obsolete
10. Bless the Machine

Pour les fans de / For fans of :
Misery Index, Testament et Nevermore.

 

Lien pour achat / Link for purchase :
https://insurrectioncanada.bandcamp.com/album/obsolescence
https://boutique.boiteamusique.ca/en/448-insurrection

Après plus de 7 ans d’absence, Insurrection nous revient en force avec leur cinquième album studio intitulé « Obsolescence », paru le 13 septembre 2024 dernier sous l’étiquette Bam & Co. Heavy. Actif depuis plus de 20 ans, le groupe de death metal basé à Gatineau en Outaouais n’a nul besoin de présentation, ayant déjà fait leur nom sur la scène du métal au Québec.

Avec « Obsolescence », nous voyons le grand talent que ces gars ont acquis au fil des années. Jouant un death metal se rapprochant par moment à Decapitated, avec une petite nuance de Dying Fetus et Lamb of God, ce nouvel opus nous rappelle qu’Insurrection a bien un son propre à eux. Ayant déjà joué dans plusieurs grands festivals au Québec comme le Rockfest de Montebello (RIP) et le Trois-Rivières Metalfest, le groupe a également eu la chance de se produire plusieurs fois à travers le Canada.

Alternant les différents thèmes dans les différentes chansons tels que la politique, la société, la science-fiction et la technologie, Insurrection nous arrive tel un tank avec un album qui s’étend sur plus de 42 minutes. Le vocal de Stef Jomphe est d’une précision hors pair avec un excellent chant guttural. Le tout mixé avec les riffs lourds et puissants de Mick Birch et Antonin Perras-Foisy, la bass de Martin Samson vient également se fondre à perfection dans le drum joué par Jay Cross. Tout au long de l’écoute, les pièces s’enchaînent bien une après l’autre.

Avec des chansons mélangeant le français et l’anglais, le groupe ne cessera de m’impressionner à chaque album. Mon coup de cœur est sans aucun doute la pièce « Charogne » qui m’a totalement scié en deux. Tout au long de cette écoute, chaque morceau m’a semblé être unique sans être répétitif tout en innovant au niveau de la mélodie et du rythme. Le son de l’album est également excellent et le produit final semble être poli et avoir été retravaillé de multiples fois. Après plus de sept ans sans avoir sorti un album, nous voyons que les gars d’Insurrection voulaient un produit à la hauteur de leur nom.

Sans réinventer le style du death metal, « Obsolescence » est sans aucun doute un excellent retour sur la scène métal québécoise. Souhaitons-leur bonne chance!

Note : 9/10

Insurrection est :
Stef Jomphe : Chant
Antonin Perras-Foisy : Guitare
Mike Birch : Guitare
Martin Samson : Bass
Jay Cross : Drums

Liens :
FB : https://www.facebook.com/insurrectionmetal
IG : https://www.instagram.com/insurrectionmetal/
Bandcamp: https://insurrectioncanada.bandcamp.com/

-Phil Grondin

Critique d’album: Ulfhednar – Tales Ov Aeons Past (Octobre 2024)

Ulfhednar
Tales Ov Aeons Past
25 octobre 2024

Lien pour achat / Link for purchase :
https://ulfhednar2.bandcamp.com/music 
https://linktr.ee/ulfhednar.band

 

Ulfhednar
La chronique sur Tales Ov Aeons Past

En ce 26 octobre, les cors retentissent et témoignent de l’arrivée des troupes du Vineland nommé Ulfhednar. Vous, petit peuple des villages et bourgs, soyez à l’écoute des récits des glorieux et des damnés sous une musique death metal mélodique à saveur ancestrale norse. Je vais prendre le temps de décortiquer ce EP Tales Ov Aeons Past en vous donnant ma vision des textes et de l’orchestration de ce petit bijou d’un peu plus de trente minutes. Ne vous attendez pas à entendre un vague délire de ménestrel attaché à un arbre, mais bien d’une musique guerrière pour renforcer la bravoure des guerriers au moment ultime du Ragnarok.

Fenrir- voix
Warg- basse
Geri- batterie
Freki- guitare
Hati- guitare

 
Fear The Draugr

De tous les êtres damnés errants dans ce monde, le Draugr est sûrement l’une des plus terribles rencontres que l’on puisse avoir. Ce mort-vivant, dont même les portes du Helheim leur sont refusées, s’accroche à leurs biens comme un dragon, mais sans aucune noblesse. Ce sont des immondices avides et avares dans leur éternelle damnation. Une victoire lors d’une rencontre n’a qu’un gain maudit. Ils sont un mal des plus viscéral, sans autre conscience que leur propre perversité. Le texte de cette première chanson décrit bien ce moment terrible de la rencontre et donne le ton à cet album où l’on entre dans un monde de la mythologie moins bien connu. L’enchaînement de voix; le growling ogre et le scream à la banshee nous imprègne de l’horreur du moment. Les envolées de guitare majestueuse, au moment triste de la fin, aux chants de fond à la grégorienne: tout y est pour un début d’album cérémonial et puissant.

 

Sang sur la neige

La vision de la bête, du prédateur, dans sa solitude face à sa quête de se nourrir. Un regard qui enlève la mauvaise intention dans ce qui est ultime dans la nature de celui-ci: mettre à mort pour la survie. La musique nous amène dans une saga par sa mélodie qui s’alourdit au fur et à mesure que l’animal s’approche de son acte intuitif sans compassion ni haine. Musicalement parlant, on y entrevoit une grande influence post métal qui accompagne leurs armoiries black dès l’arrivée des paroles suivies d’une conclusion qui nous ramène aux mouvements de son intro comme un éternel recommencement…pour ma part, je n’hésiterais pas à l’écouter en boucle pendant des heures. Cette chanson française d’Ulfhednar, démontre que, peu importe la langue, leur message passe très bien. Aura-t-on un jour une chanson en danois ou en norvégien? Pas nécessaire, mais qui sais, on a quand même des titres de chanson en latin sur cet album!

 

Crepusculum Pacis

Crépuscule de la paix, court moment paisible en musique où la guitare nous guide vers un moment d’introspection, d’un moment où l’un marin sert sa rame, où un guerrier s’assoit à l’écart du campement où chaque personne lève les yeux vers les étoiles, guide des songes et des espoirs dans un monde inhospitalier, rude et sans promesses. Nous sommes dans un voyage sur cet album et l’écriture de la musique nous le fait vivre…. Cependant, tout comme un rêve, le retour à la réalité sera brutal. Crepusculum Pacis est certainement l’œil du cyclone sur cet album.

 

Allfather’s War

Bien avant les prières et les chants glorieux, Odin, (aussi nommé Wotan) mena les troupes Ases vers la première Grande Guerre des cieux en donnant la charge partout dans les neuf plans d’existence. Non sans un prix terrible, il mena ses troupes à la victoire et du coup, domina en être suprême avec une main de fer. Peuplades scandinaves, héritières de cette grande histoire, y puisèrent leurs courages sans égal. Pour un admirateur d’Amon Amarth, on s’y retrouve grandement. On perçoit l’arrivée majestueuse de la musique symphonique, qui nous submerge. Ulfhednar m’impressionne par ce titre très bien construit avec une cadence si précise. Composition qui les amène vers les grands du genre musical. On peut s’imaginer sans doute de l’impact de celle-ci lors d’un spectacle.

Odysseum Tryggvasson

Que peut-on dire sur Olav Tryggvason, ce souverain guerrier qui, aimé par les chrétiens, détesté par les païens, mais craint de tous. Sans aucun doute une des plus grandes figures du monde scandinave. Mettant fin au rituel de l’Ancien Monde, il devient un monarque qui s’impose à la fin de l’ère viking. Cette chanson est un hommage à son parcours historique, comme Alexander the Great d’Iron Maiden, mais à la sauce ‘vinlandoise’ de Montréal. On ressent une tendance de folk-power metal qui se mêle à leur style, qui est parfait vu la thématique de la chanson. Encore une fois, cet EP m’impressionne par son échantillonnage et les décisions artistiques prises. Sans se perdre dans un amalgame décousu de style, on arrive quand même à y insuffler une diversité de tons captivants.

 

Bellum Intra Mundos I

On peut dire: la guerre des mondes ou la guerre entre les mondes…à votre guise. toutefois, c’est déjà la fin avec ce titre symphonique qui nous rappelle que c’est album EP, donc plus court, vraiment trop court et je crois que mon avis sera partagé à ce niveau. J’en aurais pris trente minutes supplémentaires, sans problème. Comme dit un proverbe viking: « Souvent, ce ne sont pas les nombres qui remportent la victoire, mais ceux qui vont de l’avant avec le plus de vigueur. » C’est avec cette pensée que je ferme le livre d’histoire musicale d’Ulfhednar pour l’ouvrir de nouveau, le plus tôt possible j’espère. Il est vraiment temps pour moi de les revoir en spectacle. Ils étaient déjà très plaisants à voir la dernière fois. Tales Ov Aeons Past montre une maturité grandissante et je leur souhaite d’organiser de nombreux spectacles en l’honneur des dieux de nos ancêtres.

-Christian ‘’Robertson ’ Lamothe, chroniqueur en direct de Midgard

Critique d’album: Asylum Purgatory – Rise of the Dread King

Asylum Purgatory

Rise of the Dread King

Tout droit sortie de Val D’Or, la formation Asylum Purgatory qui existe depuis 2019, nous arrive en force avec leur premier album, Rise of the Dread King. Paru le 29 septembre dernier, l’album aborde principalement les thèmes de l’infestation, de la mort, de la folie et de la désolation. Il a été masterisé et mixé par J-F Dagenais au JFD Studio et enregistré par Emmanuel Audet au Black Amp Studio. Le artwork a été réalisé par Dimas Aditya. Les membres de la formation sont Vincent Raymond au chant, Alex Marquis à la guitare principale, Kevin Marquis à la basse et Yannick Roy à la guitare rythmique. Ceux-ci nous amènent avec leur death metal à tendance progressive dans un incroyable voyage à travers la ville maudite de Talahan.

Liste des pièces

  • Welcome to the Asylum
  • Fail Redemption
  • Dread King
  • Fallen
  • Plague of Talahan
  • Infested
  • Bless the Dead
  • Rise

Durée totale de l’album : 41 min 37 sec

Rise of the Dread King est un album rassemblant des vocaux gras et brutaux, de magnifiques séquences de blast beats et des riffs aussi rapides que puissants. Dès les premières secondes de la pièce d’ouverture, Welcome to the Asylum, nous sommes directement plongés dans leur univers de démence. J’ai été assez surprise par ce groupe qui m’était alors inconnu. La production de l’album est bonne, mais j’aurais tendance à dire que les vocaux sont beaucoup plus mis en avant que les autres instruments. Cela dit, il est clair que le groupe a vraiment pris le temps de travailler sur cet album et qu’ils sont d’incroyables musiciens qui n’en sont pas à leur dernier mot.

La pièce Plague of Talahan est, pour moi, un coup de cœur. Elle incorpore une guitare acoustique et des vocaux clean, ce qui est, à mon avis, un grand plus de cette nouvelle sortie. On peut réellement ressentir les émotions qu’ils essaient de nous transmettre, tout en ayant l’impression qu’ils nous racontent une histoire tout droit sortie du Moyen Âge. Infested, quant à elle, m’a vraiment surprise par la guitare. La rapidité et la technicité du solo prouvent une fois de plus le talent du groupe et de leurs musiciens.

Bref, ce premier album est pour moi un incroyable début pour le groupe. Bien qu’il ne sera pas mon préféré de l’année, il démontre un bel espoir pour les années futures du groupe.

Verdict : 7/10

L’album est disponible sur Bandcamp et Spotify, ou en version physique

 

Liens Bandcamp : https://asylumpurgatory.bandcamp.com/…/rise-of-the…

Liens Spotify : https://open.spotify.com/intl-fr/album/2HS918iFVxK73EPFechc7L?si=njFcWTDnTQiEPIkC_Y44_w

Jade Poliquin

 

Critique d’album: Midnightmares – Shadow People (21 octobre 2024)

Midnightmares
Shadow People
21 octobre 2024

 

Liste des pièces

  1. Sanctuarium
  2. Shadow People
  3. Leave Me With My Demons
  4. Wichasha Wakan
  5. Kill the Beast
  6. Séance
  7. I Love It When You’re Evil
  8. Everlasting
  9. Jim Reaper Blake
  10. In My Hands
  11. End of Days
  12. Requiem
  13. War Bard (Bonus Track)

Pour les fans de / For fans of : Nightwish, Vrylnia, Epica, Within Temptation etc…

 

Lien pour achat / Link for purchase :
Website: https://www.giosmet.com/midnightmares
Bandcamp: https://midnightmaresmetal.bandcamp.com/

***See below for english version. Translation done by Vicky Fillion

Le groupe belge/mexicain Midnightmares arrive en force avec leur premier album en carrière intitulé « Shadow People ». Cet opus est sorti sous le label Gio Smet Records le 21 octobre 2024. Mélangeant un style de metal symphonique et gothic, Midnightmares arrive en force afin de nous présenter un metal présentant une voix style opéra tout en harmonisant le tout avec un growl hors du commun.

Formé en 2023, le groupe nous apporte dans leur univers propre à eux avec les différentes pièces suggérées. Mixant le chant d’opéra de Mariel Gimeno et la voix guttural de Giovanni Smet, Midnightmares offre des chansons bien structurées à la touche gothique qui nous rappellent les bonnes vieilles années des groupes mythiques de ce style tels que : Nightwish, Epica, Within Temptation, etc.

Pendant plus d’une heure, Midnightmares nous fait passer par plusieurs gammes d’émotions. Parfois mélancolique, parfois agressif, les différentes chansons proposées s’harmonisent à perfection avec le style gothique. Le clavier et la voix style opéra ont été un point fort sur cet album qui m’a totalement émerveillé. Les pièces « Leave Me With My Demons » et « Shadow People » ont été sans aucun doute mes coups de cœur. Par moment, nous croyons écouter le frère jumeau d’Epica puisque ce groupe propose aussi ce mix de voix.

En conclusion, cet album m’a fait redécouvrir ce style que j’avais délaissé dernièrement. Même si le groupe est seulement composé de deux membres, nous avons l’impression de faire face à plusieurs musiciens en même temps. Chaque instrument est bien joué et nous démontre le potentiel du groupe. Le groupe s’est produit en spectacle pour la première fois le 5 octobre dernier au GioFest.

Lineup :
Giovanni Smet : Tous les instruments, chant
Mariel Gimeno : Chant et clavier

Verdict : 8/10

-Phil Grondin

English 

The Belgian/Mexican band Midnightmares arrives in force with their first album in their career entitled « Shadow People« . This opus has been released under the label Gio Smet Records on October 21, 2024. Mixing a style of symphonic and gothic metal, Midnightmares arrives in force to present us with a metal featuring an opera-style voice while harmonizing everything with an extraordinary growl.

Formed in 2023, the band brings us into their own universe with the different suggested pieces. Mixing the opera singing of Mariel Gimeno and the guttural voice of Giovanni Smet, Midnightmares offers well-structured songs with a gothic touch that remind us of the good old years of the legendary bands of this style such as: Nightwish, Epica, Within Temptation, etc.

For more than an hour, Midnightmares takes us through several ranges of emotions. Sometimes melancholic, sometimes aggressive, the different songs offered harmonize perfectly with the gothic style. The keyboard and the opera-style vocals were a strong point on this album that totally amazed me. The pieces « Leave Me With My Demons » and « Shadow People » were without a doubt my favorites. At times, we think we are listening to Epica’s twin brother since this group also offers this mix of vocals.

In conclusion, this album made me rediscover this style that I had recently neglected. Even if the group is only composed of two members, we have the impression of facing several musicians at the same time. Each instrument is well played and shows us the potential of the group. The group performed for the first time on October 5, 2024 at GioFest.

Lineup:
Giovanni Smet: All instruments, vocals
Mariel Gimeno: Vocals and keyboard

8/10

-Phil Grondin

Critique d’album: Modern Addiction – Nouveau Dieu (Octobre 2024)

Modern Addiction
Nouveau Dieu
Octobre 2024

Liste des pièces

  1. Intro
  2. Remplacés
  3. Lost in the Sky
  4. Tous Endormis
  5. De Plus En Plus Bas
  6. Interlude
  7. Au Sommet
  8. Droit Devant
  9. Nouveau Dieu
  10. Outro (Protocole Enclenché)

Pour les fans de / For fans of : mélodique nu-metal

 

Réseaux sociaux:
YouTube: https://www.youtube.com/@ModernAddiction
Facebook: https://www.facebook.com/profile.php?id=61556070956942

 

Critique

La formation de nu-metal mélodique Modern Addiction nous arrive avec leur premier album en carrière intitulé «Nouveau Dieu» qui paraîtra à la fin octobre 2024. Enregistré et masterisé en tant qu’indépendant, ce groupe nous provient directement de Val-d’Or et existe depuis août 2023.

Avec cet album, le groupe nous plonge dans un univers futuriste presque postapocalyptique. Proposant des textes majoritairement en français, nous sommes plongés dans un monde qui nous propose un meilleur lendemain tel que présenté sur la pièce « Remplacés ». Offrant une excellente qualité studio sur les pièces jouées, nous voyons que les gars de Modern Addiction prennent cet album au sérieux. Le tout est parfaitement balancé et bien masterisé par nul autre que Xavier Lachance, guitariste et chanteur.

Les 10 pièces qui nous sont présentées sont vraiment bien jouées et nous plongent entièrement dans leur univers de fin du monde et de la corruption de l’humain pendant plus de 35 minutes. La pièce m’ayant le plus attiré est la pièce «De Plus En Plus Bas» offrant un solo de guitare à la fin de celle-ci que je trouve être une belle addition. Les guitaristes Xavier Lachance et Karl Galarneau ont composé d’excellents riffs sur les pièces, tout en harmonisant le tout avec quelques solos incorporés un peu partout dans l’album. La voix de Xavier est tout simplement sublime. Mélangeant à la fois un growl grave et parfois vraiment profond, le vocal est un ajout majeur à « Nouveau Dieu ». Le son de la basse joué par José D’Entremont est bien visible et ajoute une touche de dynamique à toutes les pièces. Le drum, tant qu’à lui joué par Mathieu Desnommé, est tout aussi bien joué en arrière-plan des pièces.

La production de l’album est également remarquable, capturant à la fois la puissance brute des chansons et la subtilité des nuances musicales. Chaque instrument est clair et distinct, permettant à chaque élément de cet album de briller à sa manière. La pochette et le livret, réalisés par Sylvain Racine, sont tout simplement sublimes. Excellent travail !

Finalement, Modern Addiction est une jeune formation, mais qui a déjà l’intention de jouer dans la cour des grands. N’ayant pas entendu beaucoup de groupes avec ce style musical au Québec se rapprochant du nu-metal, la formation arrive avec un vent de fraîcheur avec « Nouveau Dieu ». Souhaitons-leur bonne chance !

Note : 8/10

Mixé par : Xavier Lachance
Artwork: Sylvain Racine

Line up :
Xavier Lachance: Guitare – Chant
Karl Galarneau: Guitare – Back Vocal
José D’Entremont: Basse
Mathieu Desnommé: Drum – Back Vocal

-Phil Grondin

Chained by Illness: Nouveau EP: « Before the End » – 11 octobre 2024

Chained by Illness
Lumière sur le Ep: Before the End


Marilyn Ayotte: voix
Simon Paquet: guitariste
Jean-Philippe Dessureault: guitariste
Richard Guilbault: Bassiste
Simon Desaulniers: Batterie

C’est en 2022 que ce groupe trifluvien se forme, mais 2024 est bien l’année où la chenille sort du cocon pour faire sa première envolée avec ses deux premiers titres, soit: Invisible Disease et System Reject. Dès lors, à la première écoute, étonnamment surpris par le son de leurs premières esquisses , je m’assure d’être aux premières loges du premier spectacle du groupe. J’ai le sentiment d’avoir à ma portée un diamant à l’état brut. Marilyn Ayotte m’étonne par son chant qui non seulement est puissant, mais aussi diversifié par de passage doux au growling, par l’utilisation du fry, ses intonations et envolées qui tout à fait étonnantes, sur tout quand on apprend que son apprentissage fut très solitaire à ses débuts. Ses textes roulent dans sa tête, mais pour être entendue, Marilyn ne peut être seule et elle s’entoure de personnes importantes et qui sont déterminantes pour passer à l’étape suivante: devenir Chained by Illness . Jean-Philippe Dessureault, jeune compositeur-guitariste, se joint à elle et sera l’âme de la mélodie du groupe même s’il s’ouvre aux différentes suggestions des autres membres. On va chercher de l’expérience et du tonus en ajoutant Simon Desaulniers à la batterie (aussi membre de Northwalk) et Simon Paquet à la guitare (aussi membre de Darksider). On remplace rapidement le premier bassiste et cofondateur pour ajouter Richard Guilbault à la base, qui fut accepté à l’unanimité, car il était l’homme de la situation. J’ai envie de vous partager, pour ceux qui ne les connaissent pas, la première pièce qui m’a fait connaître ce groupe, voici Invisible Disease.

 

 

Nouveau EP


C’est le 11 octobre 2024 que ce groupe nous dévoile son premier EP intitulé Before the End. Ce sont quatre pièces puissantes qui vous donneront clairement le goût de suivre ce groupe en spectacle. EP produit par Fred A. Dubeau. La première pièce intitulée Finally Freed donne le ton sur la libération de l’esprit tourmenté. Autant au niveau instrumental, des textes et de la voix, on ressent une explosion, une délivrance déterminante et musclée. Si l’on n’est pas convaincu, c’est qu’on n’est possiblement pas un metalhead. Cette pièce nous dévoile la maîtrise et la polyvalence d’une chanteuse qui s’extériorise à pleine capacité. La pièce Again nous amène par la suite dans un combat à deux émotions qui se dévoilent, mais sans contradiction. Je crois que le mélange de cette pulsion agressive et la douceur dans la rémission seront une marque de commerce bien exploitée par Chained by Illness. Pour ma part, c’est la chanson Watch Out, brutale et lourde qui nous amène à une mélodie qui me fait penser à du Anneke van Giersbergen, mais de courte extase pour nous rebombarder par la suite, j’adore. Même si on parle d’Ep de quatre chansons, savoir qu’elle doit terminer sur une impression de grandiose est important et la chanson éponyme de l’ouvrage est parfaite. Avec une petite touche nu métal et ce son de batterie cérémonial lors des refrains, elle dégage se désire d’en vouloir encore plus, toujours plus…le papillon de métal a brisé ses chaînes.

J’ai posé quelques questions à Jean-Philippe Dessureault pour que vous introduire ce compositeur autodidacte de musique et guitariste de Chained by Illness

Ondes Chocs: De tous les genres musicaux qui existent, parle moi de la raison qui t’as amené vers le heavy metal?

Jean-Philippe Dessureault: ‘’ À mon adolescence, quand j’ai commencé à écouter de la musique, j’écoutais surtout du punk rock. C’était bien, mais il y manquait quelque chose. Un de mes amis de l’époque qui écoutait du métal y a vu une opportunité de convertir un nouvel adepte. Il m’a fait découvrir des groupes comme Metallica, Pantera, Children of Bodom, In Flames et ça y est, je venais de tomber dedans! J’étais vraiment impressionné par la rapidité, la technique et la virtuosité de plusieurs de ces musiciens!’’

O.C: Explique le cheminement de composition dans Chained by illness, comment ça se passe?

J.-P.D: ‘’J’ai composé la plupart des musiques. À mon arrivée dans le groupe, j’ai appris à connaître chacun des musiciens, leurs personnalités, leurs préférences musicales et leur vision de ce que devait devenir Chained by Illness. Ça m’a beaucoup influencé sur les compositions que j’ai faites. Je dirais que ma plus grande influence émane directement des autres membres du groupe. Pour le reste, je passe beaucoup de mon temps libre à élaborer des riffs dans mon bureau. Ce qu’il y a de bien aujourd’hui, c’est que pas mal tout le monde peut enregistrer ses idées directement chez soi alors je procède ainsi. Une fois que j’ai trouvé un riff qui me plaît, composer le reste de la chanson se fait assez rapidement. Après ça, je fais écouter ça aux autres membres et ils commencent à apprendre la chanson chacun de leur côté. Mari peut aussi commencer à écrire ses paroles alors quand on se voit pour jammer une nouvelle chanson, tout le monde l’a un peu déjà pratiqué chez lui alors on peut garder une bonne cadence’’.

O.C: Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à la taverne Royale, c’était ton premier spectacle (de mémoire). Bientôt on ouvre pour Liva et le Metalfest, dans tout ça, comment se sent le réalisateur d’album, le musicien…Jean-Philippe?

J.P.D: ‘’Ta mémoire est bonne, c’était la première fois de ma vie que je montais sur un stage! Ouvrir pour Liva est un événement extraordinaire pour moi. Je les avais vu au Club Soda quand j’avais 19 ans et je me souviens encore de leur prestation! Leur nouvel album Ecce Mundus est excellent, j’ai très hâte de jouer avec eux et le show aura lieu le 2 novembre prochain au Clandestin à Victoriaville! Pour le Metalfest, disons que la scène métal actuelle est remplie de groupes très talentueux alors être choisi pour le Pré-fest, ça aussi c’est tout un honneur! Je me sens reconnaissant envers tous ceux qui nous supportent, tout ceux qui nous offrent ces opportunités et reconnaissant envers mes bandmates. Je veux vivre ça avec personne d’autres qu’eux!’’

 

J’ai aussi décidé de relancer l’écrivaine et chanteuse Marilyn Ayotte avec quelques questions pour votre curiosité.

Ondes Chocs: Parles-moi de ton cheminement entre la Marilyn qui est à l’écriture jusqu’à la Marilyn qui est sur scène.

Marilyn Ayotte: ‘’L’écriture c’est toujours la nuit quand j’essaie de comprendre mes émotions quand j’ai un trop plein d’angoisse dans ma tête, le chemin jusque sur la scène est très difficile, remplie d’anxiété de doute et dieu sait comment je suis malade avant et après le show. Sur scène j’essaie de rester concentré le plus possible dans mes chansons pour ne pas penser à mon anxiété et parfois j’arrive à décrocher et à me laisser emporter par le moment présent.’’

O.C: D’où est venu ton goût de chanter, d’aller chercher ce style de chant?

M.A: Je chante depuis que j’ai 7 ans environ j’ai toujours adoré la musique mais c’est vraiment à 11 ans que j’ai découvert le métal et que je suis tombé en amour avec le style, moi aussi je voulais chanter et crier !! Je trouvais que crier me permettait tellement de libérer ma rage et mon mal être de jeune ado angoissé !

O.C: Deux spectacles de fait, bientôt en première partie de Liva et on ouvre le Trois-Rivières Metalfest. Comment ça se passe pour toi dans cette nouvelle vie sous le feu des projecteurs et de l’attention des gens?

M.A: Je suis à la fois tellement heureuse de faire de la musique et tellement angoissée , je jongle entre ma passion de chanter et mes pensées anxieuses qui me veulent toujours du mal. Je n’aime pas être en avant sur scène c’est pas naturelle pour moi je n’est pas ça en moi d’être sous les projecteurs , mais c’est l’étape à franchir pour pouvoir être avec vous et vous partager notre musique, car un coup rendu je suis bien avec vous.’’


Donc voici la fin de cette chronique, vous voulez les entendre, le Ep: Before the End est disponible dès maintenant. Et vous avez deux dates importantes pour les voir ‘’live’’que je vais mettre ci-dessous. Venez encourager ce groupe de la mauricie qui représente très bien la scène locale et qui ne sont qu’à leur premier battement d’ailes.


-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground