L’Olympia de Montréal a été pris d’assaut vendredi le 9 juin dernier par la tournée Nord-Américaine ‘Klash of the Titans’ qui mettait en vedette trois pionniers du thrash métal Old School pour qui en 1987 avait tous déjà un album à leur actif. Pour réchauffer la salle, le band Death/Thrash Spirit World, qui existe depuis seulement 2017, ont bien effectué leur travail.
Composé de Nick Brundy à la basse, Preston Harper aux drums, Randy Moore à la lead guitare, Matt Schrum à la rythme guitare, Justin Fornof au sampling et back vocales et finalement Stu Folsom à la voix. Originaire de Las Vegas et facile à comprendre pourquoi, les membres s’installent sur la scène tous habillés de chemises de cowboy, chapeaux de cowboy et lunettes fumées. J’anticipais entendre du Guylaine Tanguay et Patrick Normand. Le show commence avec une pièce d’intro un peu old school country ce qui est différent de que l’on a l’habitude d’entendre.
La salle étant presque pleine, l’agression débute avec la pièce Comancheria, un extrait de leur premier album, Pagan Rhythms sorti en 2020. La foule est déjà dans le groove et le pit est ouvert. La foule a bien apprécié et semblait bien connaitre les paroles. Le band était très tight et avait un excellent rapport avec la foule. Randy exécutait les solos à la perfection. Stu, malgré son look prepie, livrait bien les growls et les screams au style Death Métal.
Setlist : Comancheria Lujuria Satanica The Bringer of Light Committee of Buzzards Unholy Passages ULCER Relic of Damnation Pagan Rhythms
Composé de deux membres originaux, Mark Cavestany à la guitare et Mark Oseguada à la voix, en plus de Ted Aguilar à la guitare, Damien Sisson à la basse et Will Carroll aux drums. Death Angel est originaire de San Francisco. On a droit à la pièce Balls to the Wall comme intro avant spectacle pour ensuite débuter le set avec la pièce Lord of Hate. La seule pièce qui ne faisait pas parti du setlist lors de leur passage au MTelus le 30 septembre dernier. Donc on a droit à une prestation un peu plus courte.
La foule a bien apprécié Death Angel qui nous ont offert un setlist de bon Old School Thrash à leur façon. Le bassiste, Damien était continuellement en interaction avec la foule et se permettait de donner des high five à tous ceux qui arrivait en avant en body surf. Les guitaristes Ted et Mark se promenait d’un côté à l’autre de la scène pour interagir avec la foule. L’Olympia est doté d’une immense scène et les musiciens en ontprofité pour ne pas rester en place. C’était la soirée circle pit puisque le pit était toujours en mouvement, même entre les pièces. On a même eu droit à deux Wall of Death initié par la foule elle-même.
Setlist : Lord of Hate Voracious Souls The Dream Calls for Blood The Moth Humanicide The Ultra-Violence/Thrown to the Wolves
Composé de Andreas Kisser à la guitare, Derick Green à la voix, Paulo Jr. à la basse et Eloy Casagrande aux drums. Un band de Sao Paulo, Brésil qui roule depuis 1984. Le public les attendait avec impatience malgré qu’ils étaient de passage à Montréal en mars 2022. Comme pièce d’intro on a eu droit à Policia interprété par Titos en sample. Dès les premières notes de la pièces Isolation, Derick était en feu et maintenait un parfait contrôle de la foule. La salle était complètement pleine jusqu’au balcon à l’étage. Sepultura nous a servi un mélange de Old School ainsi que des pièces plus récentes. Un 45 minutes qui a passé vraiement trop rapidement.
Setlist : Isolation Territory Means to an End Kairos Propaganda Guardians of Earth Ali Agony of Defeat Refuse/Resist
Composé de Ventor aux drums, Sami Yli-Sirnio à la guitare, Frédéric Leclerq à la basse et Mille Petrozza à la voix. Une tournée en support de leur 14ième album Hate Uber Alles. En observant la quantité importante de chandails de Kreator que le public portait c’était clair que la majorité des gens présent était là pour voir Kreator. Avec presque 40 ans d’expérience, le groupe a réussi à se faire des fans venant de la Génération X, les Milléniaux et de la génération Z.
Kreator nous ont présenté leur dernier album Hate Uber Alles en entier. Les fans du Old School Kreator qui s’attendaient à entendre Endless Pain ou Pleasure to Kill ont peut-être été déçu. Afin de donner une atmosphère spécifique, l’éclairage était simple et venait de derrière les musiciens qui faisait en sorte qu’il était difficile de bien voir l’expression des musiciens. Bien que la foule applaudît fortement à la suite de chacune des pièces, Mille en demandait toujours un peu plus. Chacune des pièces étaient bien présentées ce qui créait un bon rapport avec la foule. On a eu droit au fameu Wall of Death à la demande du band. La foule était en mode agression tout au long du spectacle et le pit la bien démontré.
Setlist : Hate Uber Alles People of the Lies Awakening of the Gods (Intro seulement) Enemy of God Betrayer Satan is Real Hordes of Chaos 666-World Divided Flag of Hate The Patriarch (En sample) Violent Revolution Pleasure to Kill
Lundi, le 22 Mai 2023, Hellstorm Productions recevait trois groupes pour souligner la fin de la tournée »Awakening Abhorence in the Atlantic ». Cette tournée qui mettait en vedette les formations Aepoch et Carrion Vael, s’arrêtait à Montréal. Toutefois, le groupe Carrion Vael est retourné aux États-Unis. Par-contre, nous avions quand même d’excellentes formations pour assurer une soirée explosive.
MESSORA – DEATH METAL – MONTREAL
Messora embarque avec un Death Metal ultra pesant et ce, même s’il s’agit d’un ‘’Two Man Band. Ça commence bien la soirée, question de faire monter la pression dans la salle. J’ai eu l’opportunité de les voir en spectacle auparavant et je trouve qu’ils gagnent en force à mesure qu’ils grandissent et accumulent de l’expérience. Musicalement, c’est différent de ce que l’on a tendance à écouter de nos jours. C’est pesant et percutant au niveau rythmique, avec un essence un brin Old School. Il faut les voir en spectacle pour s’en faire une idée plus précise, mais c’est définitivement bon. Le batteur ajoute beaucoup de couleur aux compositions et cela nous permet d’en profiter. Les mélodies sont plutôt macabres, ce qui ajoute à l’ambiance sinistre des compositions. Ils finissent par une version sinistre de I Want To Fuck You Like An Animal de Nine Inche Nails. Ils ont joués les compositions suivantes : SEED / LEECHES / BURNING / CHASM / ASHES / CLOSER / WINTER.
FALSE GODS – MELO TECH DEATH THRASH – MONTRÉAL
False Gods s’empare de la scène du Piranha Bar. Une belle introduction pour mettre le monde dans l’ambiance. Vraiment c’est très bon ! La formule deux chanteurs fait son effet et ils se complètent parfaitement à tous les niveaux. Même s’ils n’ont pas de bassiste, cela ne les arrête aucunement. Parfaitement calibrés, ils nous offrent des mélodies pleines de couleurs rythmiques. Le lead guitariste YuQiao, qui possède une formation en guitare jazz, est un solide joueur qui sait comment livrer des solos accrocheurs et fort mélodiques. Dans les faits, les deux guitaristes sont excellents, le guitariste rythmique appuie fermement les solos du second, ce qui offre des mélodies très intéressantes. Le batteur Noah, que l’on connaît pour être le meneur rythmique de la formation Drowning In Blood ; nous surprend avec un style bien différent de ce qu’il a l’habitude de faire dans son groupe Thrash Metal. Au sein de False Gods, Noah nous offre des rythmes très diversifiés qui rendent la musique très groovy. Excellente prestation de cette formation musicale qui nous reviendra en fin d’année. False Gods ont joués les compositions : 1- (intro) the infinite route to samsara 2- Peace is lie 3-Treachery 4- Übermenschliche 5- Lunar world 6- Time for heresy 7- Chasse – Galerie.
AEPOCH – MELO TECH DEATH – KITCHENERS, ONTARIO
En finale, c’est le tour de la formation Aepoch qui nous vient de Kitcherners en Ontario. Le groupe terminait sa tournée »Awakening Abhorence in the Atlantic ». Décidément, ce groupe possède tout ce que les amateurs de Tech Death peuvent apprécier. Soit, des mélodies fortement accrocheuses, solos incroyables, technicalité mélodique qui demeure présente du début à la fin et une rythmique puissante et précise. Le chanteur Brettqui est également le bassiste du groupe, est un véritable virtuose sur son instrument, tout comme les deux guitaristes du groupe qui offrent une performance haute en couleur. On peut dire qu’il y a beaucoup d’action sur scène pendant leur prestation. En ce qui concerne les guitaristes, ils ont des compositions qui demeurent très intenses et d’une grande vélocité. AEPOCH nous ont offert les compositions suivantes : Atonement / Amnesia / Overwrought / A Brainwashed Civilization / Shrapnel Baptized / Tabula Rasa / Psycilocibin / Dimension (new song) / Aepochalypse Pt 1 / Aepochalypse Pt 2 / Delirium of Negation.
Malgré le fait que cet événement était présenté un lundi soir, il faut souligner que c’était vraiment excellent en fait de puissance musicale. Les trois groupes nous ont offert des prestations de feu, tout en demeurant constant et sur la grosse coche. Nous tenons à remercier Carl (Soundman), Bran (Lightman) Gus (Barman) et le Piranha Bar. Également, nous remercions et soulignons la présence de l’excellent photographe Richard Yuchi Zhang de Transmigration Photography pour les excellentes photographies prises pendant l’événement.
Voici le compte rendu et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Khemmis présenté par Extensive Enterpriseau Bar le Ritz de Montréal le 3 mai 2023 et qui mettait également à l’affiche Conjurer, Wake et JARRD.
Critique
En plein nombril de semaine, après plusieurs jours que Dame Nature nous pleure dessus, les doom rockers mélodiques ainsi que les fanas de post-hardcore, chaotique lourd et déstabilisant épicé aux blastbeats, étaient conviés à une soirée haute en énergie. Le Ritz (pas le chic chic endroit avec perles et diamants) mais plutôt cette salle petite, voisine d’une poissonnerie (sans les odeurs !) qui offre peu d’espace, mais qui a su fournir d’excellents moments dans le passé avec de grandes formations avides de prestations où l’on y va dans la simplicité sans édulcorer le potentiel musical.
Pour débuter, la formation locale Jarrd est venue nous brasser efficacement, mais pour une courte durée. J’avais fait quelques recherches, ignorant l’existence de cette formation. Mis à part un vidéo fait maison, je n’ai pas pu bien cerner leur musique avant le concert.
J’en suis venu à la conclusion que j’avais forcément affaire à un groupe émergent et relativement jeune. Toutefois les membres maitrisaient bien leurs instruments. Un métal puissant aux accents blackmétal un peu dur à identifier précisément.
Il faudra les suivre et je leur suggère fortement de créer un profil Bandcamp afin que l’on puisse bien suivre leur progression. À suivre.
Ensuite la formation de Canadienne de Calgary , Wake, venait à nouveau faire trembler Montréal. Nous avons eu droit à des titres de leur plus récent opus Thought Form Descent et de leur excellent album de 2019 Misery Rites. Ce n’était pas ma première fois avec Wake et ils ont su encore égaler la marque précédente et respecter mes attentes. Du lourd, sombre, élaboré et introspectif.
Et pour ceux qui n’avaient jamais vu Conjurer en concert, il était temps de remettre les pendules à l’heure. La formation anglaise venait je crois pour la deuxième fois et je ne voulais absolument pas les rater. La passation de la scène de Wake à Conjurer était géniale. Les deux formations offrant un style musical similaire quoique totalement différent dans son approche. Le tout dernier album de la formation Pathos, fut à l’honneur. L’énergie était à son paroxysme et la salle était prête à accueillir le clou de la soirée, Khemmis.
Les trois premières formations ayant su bien réchauffer le tout, il en fallait peu pour démarrer la fournaise déjà bien chaude. Forts de dix bonnes années déjà d’existence depuis la parution de leur premier EP en 2013, et d’un nouveau bassiste depuis 2021, ils sont venus promouvoir le nouveau, pas si nouvel album Deceiver. Phil le leader, chanteur et guitariste a su se donner à fond en intéragissant avec la foule à maintes reprise, en fendant l’air de coup de pieds digne de Bruce Lee et surtout en démontrant son enthousiasme et son amour ses fans de Montréal. Il le dira plusieurs fois dans la soirée combien il aime Montréal.
Des classiques allant de Above the Water, Bloodletting, Ash, Cinder,Ash. De plus nous avons eu droit à la pièce A conversation With Death figurant parmi la trame sonore du jeu vidéo, Man of Medan, qui a su propulser le groupe vers de nouveaux fans. Le groupe a gagné immensément en terme d’aisance sur scène, surtout Phil affichant un charisme hors-pair et une attitude purement métal vieille école.
Samedi soir, Hellstorm Productions présentait son premier événement depuis 2019. Pour souligner ce retour, on vous présentait les formations Nexus Dei, Apollyon de Portland au Maine aux États-Unis et le groupe Heavy Metal Nailed de Montréal. La formation américaine Sire de Providence devait être présente, mais les membres du groupe furent retenus aux Douanes Canadiennes. Toutefois, cela ne nous à guère empêcher d’avoir du plaisir pour cette excellente soirée.
NAILED – Heavy Metal – Montréal
Le premier groupe à monter sur les planches du Piranha Bar est Nailed. Même si je connaissais deux des quatre membres du groupe, leur son m’était complètement inconnue. En fait, Nailed est une nouvelle formation de type Heavy Metal qui est présentement en studio pour l’enregistrement d’un premier album. La musique est tout de même assez Heavy, malgré le fait que c’est une chanteuse qui mène le bal en tant que meneuse du clan. Bien que le groupe soit encore jeune, ils ont du bon matériel. Ce qui est un peu drôle, c’est que je m’attendais à un groupe dans le genre de Evanescence, mais en finale ce groupe n’a rien à voir avec Evanescence. Ils ont un style bien à eux qui les rends distinct de ce que l’on a l’habitude d’entendre lorsqu’il s’agit d’une femme qui adopte une voix uniquement clean. La chanteuse Jessica qui est très active sur scène, donne un bon spectacle. Alors que les musiciens qui l’accompagnent sont très bons. Le batteur, le bassiste Phil et le guitariste forment un bon trio qui la soutient parfaitement. Le groupe nous a offert les titres de leur répertoire suivant : Acceptance, One Last Goodbye, Echoes Of Me, Engulfed In Silence, Adversity, Enough et la dernière Disappointment, qui ferait un excellent single. En gros, Nailed est une agréable découverte qui n’attend que d’exploser sur le marché.
Voici les photos de Nailed
Nailed – Echoes Of Me
Nailed – Engulfed In Silence
APOLLYON – Portland, Maine, USA – Black Thrash N’Roll
Comme la formation Sire de Providence au Rhode Island était absente, ce fut le tour de l’excellente formation Thrash’N’Roll Apollyon de Portland au Maine. Le groupe était de passage en sol canadien pour faire la promotion de son dernier album Broke ‘Till Payday lancé en 2022. Au cours d’un entretien avec ces derniers, ils m’ont fait part du fait qu’ils étaient en studio pour l’enregistrement d’un troisième album. Ce groupe existe depuis 14 ans et en est à sa première apparition en sol canadien. Honnêtement, je ne m’attendais aucunement à une si intense livraison perpétré avec brio par ce quatuor américain. Comme ils n’avaient que très peu de vidéos sur YouTube, ce qui m’a influencé à enregistrer quelques pièces de leur performance pour leur permettre d’être plus actif via le web. Même s’ils ont joué des compositions issues de Broke ‘Till Payday, nous avons eu droit à quelques titres de leur album Built For Sin lancé en 2020. À travers leur set list, ils nous ont même offert une reprise de Darkthrone intitulé In The Shadow of the Horns.
Solide performance de ce groupe venu directement des États-Unis pour nous brasser la vie le temps d’une période musicale. Ils nous ont offert les titres : Winds of Iron Tyranny, Ecstasies of Violence, Sidewinder, On the LAM, In the Shadow of the Horns (Darkthrone cover), Witch Bitch, Bastard Intoxicator, The Oath, Midnight.
Apollyon – In The Shadow Of The Horns (Darkthrone Cover).
NEXUS DEI – Heavy Metal Symphonic – Montréal
Et finalement, c’était le tour de Nexus Dei d’entrer sur scène pour nous livrer le matériel de son plus récent album Cantata Nocturna lancé le 29 Novembre 2022. Il s’agit d’un groupe fort intéressant au niveau mélodique et sur scène également. Ceux qui ne connaissent pas encore cette formation pourront éprouver un grand plaisir à faire leur découverte. Lors de leur prestation, ils nous ont offert plusieurs compositions tirées de leur album, mais également deux covers : Witches Dance de Mercyful Fate et Seventh Son of a Seventh Son de Iron Maiden. Le groupe a livré une performance haute en couleur et a suscité l’attention des fêtards qui étaient demeurés de la partie. Les gens présents ont fort bien répondu aux invitations du chanteur Dani Rod, qui invitait ses derniers à le suivre dans sa performance scénique. Il s’agit d’un groupe qui fera assurément sa place dans la scène locale en raison de sa présence scénique et des mélodies qu’ont engendrées les musiciens compositeurs. Nexus Dei, c’est excellent pour ceux qui adorent des groupes tels que Iron Maiden et Mercyful Fate. Personnellement, j’ai adoré ma soirée et je serai définitivement présent lors de leur prochaine prestation. Ils ont joués les compositions suivante : The Infernal, Born Again, Witches Dance, When All Is Gone, 7th Son Of A 7th Son, My Last Breath, Battle Of Creation.
Finalement, c’était une excellente soirée. Les groupes ont bien performés en nous offrant des prestations à la hauteur de leur talent et la foule présente était bien réceptive à l’offre des musiciens participant à cet événement Hellstorm Productions.
Cette partie du concours vise principalement les groupes provenant de l’Est du Canada, soit entre Ottawa et Halifax en Nouvelle Écosse. Ainsi, nous avons eu l’opportunité de juger les performances des groupes : Strigampire (Trois-Rivières), Serene Dark (Ottawa), Vortex Band (Rimouski), Turbo (Halifax), Fracturus (Montreal).
Vortex – Rimouski – Blackened Death Metal
Le premier groupe à prendre la scène de plein fouet est la formation rimouskoise Vortex qui vient nous présenter son genre Orchestral Blackened Melo Death Metal coloré et puissant. Ayant récemment lancé une nouvelle vidéo pour la pièce First Blood qui se retrouvera sur leur nouvel album The Future Remains In Oblivion et qui est à paraître le 9 juin 2023 ; le groupe est complètement crinqué dès les premières notes balancées devant les juges. Le groupe qui est composé de L-R – Justin L’Italien Dubé (Drums and Piano), Simon Desjardins (Bass), Alexandre Labrie (Vocals), Dany Lévesque (Guitars), Mathieu Duguay (Guitars and Orchestrations), en est à sa 25iè année d’existence. Avec 1 Ep et 7 LP à son actif, Vortex fait partie des vétérans de la scène actuelle. Au niveau de leur performance sur scène, la force de ce groupe réside dans sa symbiose absolue. On y retrouvent d’excellentes orchestrations et des solos vraiment mélodieux. La foule répond bien à l’offre mélodique du groupe pendant leur performance. On remarque une grande variété dans le genre des riffs, ce qui entraîne énormément de mouvance et de couleur au sein de la structure des compositions. On constate que le groupe à bien appliqué les commentaires des juges lors de leur prestation à Québec lors du premier round du WMB. On remarque une grande fluidité entre les compositions et les arrangements musicaux, ce qui ajoute une teneur à la performance du groupe pendant leur prestation. Pour ce spectacle, le groupe nous ont offerts les compositions : The Walls, First Blood, Our Possible End, When No More Words WIll Be Heard, The Future Remains In Oblivion et The Fool ; qui sont tous des titres qui se retrouveront sur leur nouvel album The Future Remains In Oblivion dont la pièce titre est disponible via leur page Bandcamp.
Le second groupe à venir s’emparer de la scène du Piranha Bar est la formation montréalaise Fracturus, qui donne dans une formule Tech Death violente et directe. Un intro retentit avant que la puissante musique de ce groupe ne débute pour offrir une performance enflammée. Composé de Alexandre Leblanc (Vocal), Alexis Serré (Batterie), Greg Nicholls (Guitare) et Peter Hamm (Bass), qui est remplacé par l’excellent JM White (Vengeful) en son absence. Comme c’est le cas de Vortex, Fracturus à lancé une nouvelle vidéo pour la pièce Dissolve qui se retrouve sur leur plus récent album Versus The Void. Ce groupe est très actif et plein d’une volonté incomparable avec deux albums en deux ans d’existence et une petite tournée en Europe, ils sont déterminés à faire leur place dans l’univers international. En ce qui concerne leur performance sur scène, il faut noter que ce groupe est constitué de membres qui ont faim de la scène et qui en redemandent toujours. Ils ont une énergie qui est indéniable et un esprit d’équipe qui est imparable. Le jeu de double basse drum est vraiment incroyable dans le breakdown de la pièce L’Appel du Vide. Alors que la composition Into The Void serait parfaite pour stimuler un peloton militaire. sans compter le minuscule fragment de la pièce qui ressemble un brin à Alison In Hell agrémenté de la partition de double grosse caisses et qui ajoute de la puissance avec la présence expressive du chanteur. Bien qu’il s’agit d’une nouvelle formation, il faut noter que tous les membres sont présents au sein de la scène depuis fort longtemps. On voit que la foule répond adéquatement à l’offre mélodique du groupe en hochant de la tête sous l’impulsion mélodique de Fracturus. Malgré le fait que les solos de guitares sont excellents, ils sont bien imaginés et contiennent une sonorité vraiment intéressante. En gros, Fracturus est une formation composée de créatures infernales détenant une puissance expressive incroyable sur scène et en studio. Ils nous ont offert les compositions suivantes : L’Appel du Vide, Versus The Vide, The Anomaly, Dissolve, Storm.
Puis, c’est le tour de la formation Thrash Metal Turbo représentant la ville d’Halifax en Nouvelle-Écosse. Les membres de cette formation sont : Henry MacDonald (Basse), Sylvain Coderre (Batterie), Lindsey Dicks (Guitare) et Evan Fritzzle (Vocale et Guitare). Il existe une bonne dynamique au sein des membres de cette formations qui semblent être parfaitement à leur aise sur une scène lorsqu’ils offrent une prestation devant public. Ils ont de bons solos de guitares, ce qui agrémente le groove dans leur composition. Ici, il faut noter que les deux guitaristes adoptent à la fois la position de guitares rythmiques et solistes, ce qui est vraiment très intéressant. Ils ont une bonne énergie durant leur prestation et les back vocals du bassiste et du guitariste renforcent avec brio la voix du chanteur en temps opportuns. Ils ont un côté créatif fort intéressant au niveau mélodique. Un segment de composition a particulièrement attiré mon attention, alors que les guitaristes ont fait un bout de solo en duo. C’est-à-dire qu’ils ont réalisé le même solo simultanément. Les pièces Silverspoon et Scorpio Garbage Fire furent mes compositions favorites de leur setlist. De plus, le nom Turbo leur va à merveille en raison de la rapidité de la majorité de leur composition. Les gens présents dans la salle répondaient à la proposition mélodique du groupe en hochant la tête, ce qui démontre que leur musique touche le public. Surveillez leur album Fast As Fuck lancé en 2020 pour mieux les connaître. Le groupe nous a offert les pièces : No Savior, Living On The Line, Alive, Silver Spoon, Scorpio Garbage Fire, Piss jugs and Rattlesnakes.
Strigampire c’est un peu la même histoire que Vortex, puisqu’ils existent depuis 2001. Le projet est mené avec brio par l’énergique Steve De Cotret. Le groupe est composé de Johnny Dead (Guitare), James Foster (Batterie), Willy Tousand (Guitare), Steve De Cotret (Vocale) et Guy Provencher (Basse). Comme c’était le cas de Vortex au moment du premier round, les gars de Strigampire ont mis en pratique les conseils des juges pour leur apparition à la Demi-Finale du WMB 2023, puisqu’ils ont changé leurs bannières faites à la main. Le musique est intense à tous les niveaux et la foule répond aux mélodies du groupe dès les premières notes. Les mélodies sont bien punchées et la batterie supporte bien les mélodies des guitares. La foule répond bien à la musique du groupe en hochant la tête et en hurlant à tue-tête sous les impulsions du chanteur qui invite les gens à réagir. Ils ont fait un excellent solo en utilisant la pédale wah-wah que la foule à également appréciée. Ils ont de bonnes compositions et les guitares ont d’excellentes créativités dans le genre de leur composition. Contrairement à la première apparition du groupe pendant le concours, le chanteur Steve a davantage concentré sa prestation sur scène, même s’il est descendu dans la foule pour venir visiter les juges durant son set. L’imagination du batteur est parfaite pour ce genre de musique et il appuie parfaitement les structures de guitares en penchant aux bons endroits, ce qui anime davantage les mélodies. Ils nous ont offert les compositions : Basking In Paradise, Where I Belong, Sold Our Soul et In The Maze Of Lust.
Serene Dark, qui vient d’Ottawa, nous offrait un Black Metal avec des introductions pour plusieurs compositions, ce qui remplissait bien les temps morts qui n’était pas si mort que ça en fin de compte. Les partitions de violons agrémentent parfaitement l’introduction qui mène directement aux partitions mélodiques des instruments. Dès la première introduction, on nous balance un puissant riff de guitare qui nous met immédiatement en perspective de ce qui nous attend pour cette fin de soirée. Les guitaristes Dale Sauve et Graham Murphy (Endemise / Ominous Eclipse) et le bassiste Alex Aksentyev (ex-Endemise) ont engendré d’excellentes compositions qui demeurent très bien supportés par Nick (A Scar For The Wicked / Misshapen) à la batterie. Le groupe existe depuis 2018 et compte 3 LP à son actif., toutefois il existait sous le nom de Endemise à ses débuts. Les partitions de batterie sont vraiment parfaites pour manier les riffs de guitares et dynamiser le vocal de Mark Phillips (Ex-Killitorous / Ex-Immersed). Ce dernier est un excellent porteur de micro et possède une voix très puissante et une présence scénique très dynamique. Ils nous ont offert les compositions : Dualitatum, Of Serpentine Form, Entranced By Twisting Skies, Where Time Drowns Still et Procreator.
Puis, les juges ont rempli les fiches et apposé leurs notes finales, avant que Nick Guérin et Jon Asher comptabilisent les notes des juges pour désigner le vainqueur de cette ronde. Après un moment de pause, les meneurs du concours sont revenus pour annoncer le 10e anniversaire du Wacken Metal Battle, puisque le concours avait débuté en 2013. Et ils ont annoncé le vainqueur après un peu de suspense, lequel c’est avéré être Strigampire.
L’odyssée de Dany et Joé se fera ce soir en sol montréalais pour un festival de métal industriel présenté par Heavy MTL au MTelus. Le retour des vétérans du genre se fera enfin dans la grande métropole. Un line up de bands à faire rêver les vieux métalleux comme les jeunes qui sont nombreux ce soir dans les murs de ce grandiose amphithéâtre.
Une intro instrumentale bien industrielle ouvre le bal et donne le ton au concert qui suivra pour les prochaines heures. C’est avec le doigt d’honneur bien en l’air que le band fait son apparition avec la lourde tâche de réchauffer le MTelus pour le quatuor de groupes légendaires à venir.
C’est soi masqués, maquillés ou cagoulés que se présente devant nous les sectaires de la Caroline du Nord. Sur scène, c’est avec confiance qu’un guitariste, un batteur et un vocaliste nous assurent déjà de relever le défi de taille qui les attendait. Puissant est le qualificatif parfait lorsqu’on écoute la lourde et rapide batterie machinale être jouée devant nous.
Harmonieuse est celui qui décrit le mieux la voix versatile du chanteur. À la guitare, une belle présence scénique vient compléter le tableau périodique de la structure d’un trio bien soudé qui occupe la scène avec autorité. Le style musical très diversifié et bien agencé du band est rafraichissant avec ses saveurs puisées dans une multitude de sous-genres du métal.
L’éclairage glauque sans couleurs représente bien la palette musicale et visuelle du groupe qui s’identifie comme une secte occulte. Digne de mention est la reprise de Negative Creep de Nirvana, à la sauce du culte noir bien sûr.
L’intéraction avec la foule est palpable alors que le vocaliste s’approche pour faire chanter les gens dans la fosse. La finale de leur prestation confirme cette belle proximité alors qu’ils invitent les fans au merch booth pour des photos, car comme ils le précisent « on est des weirdos et on aime ça prendre des photos avec des weirdos ! »
Vraiment, mon coup de cœur et découverte de la soirée est attribué à Cultus Black, je suis maintenant un adepte du culte!
Départ en force avec l’imagerie classique du groupe sur les écrans entourant la scène. La foule est impatiente!
Les quatre pionniers new-yorkais, explosent sur scène avec une arrivée enflammée et enflammante. Edsel qui fait sa première appar…. ok faut pas le dire… euh, Edsel est en feu ! L’esthétique visuelle des musiciens est magnifique.
On a un son moins fort, mais beaucoup plus défini pour cet acte sauf le vocal qu’on perd quelques fois un peu dans le mix, problème qui se résout assez rapidement d’ailleurs. Chapeau à l’équipe technique à la régie.
Le charismatique vocaliste prend la guitare pour la 2e pièce offrant une aussi belle chorégraphie scénique que la foule dans la fosse qui saute au son des rythmes industrialisés de la formation. Entre deux pièces, on parle des frais de port et manutention exorbitants entre les États-Unis et le Canada donc on nous annonce qu’ils nous offrent de se rendre sur le site web du groupe pour se procurer gratuitement la version digitale du nouvel album. Quelle délicate attention pour les fans moins fortunés.
Ils entament ensuite le classique Die MF Die au grand plaisir des lions dans la fosse. Fait amusant, You spin me de Dead or Alive en reprise est présentée comme la pièce la plus stupide au monde. Mais par Dope, elle prend une tournure plus sérieuse musicalement.
La chimie des membres sur la scène tout au long du spectacle est évidente, c’est beau de voir des artistes faire ce qu’ils font de mieux avec le plaisir de le faire entre vieux amis. Ils quittent après une présence fort acclamée par l’assistance.
7 h 55 le cirque le plus attendu depuis plusieurs années débarque en ville, Chants grégoriens sur un décor de film d’horreur, tels sont le visuel et l’auditif qui nous préparent à l’arrivée de l’orchestre disjoncté (et encore une fois masqué) natif de Cleveland. Jenkins, Steve, Roberto Diablo, St1tch, Dr. F, Skinny, Gravy et bien sûr l’iconique J Mann offrent un délice visuel proportionnel au niveau des attentes du public.
Le groupe enchaine les tubes un après l’autre au grand plaisir des fervents admirateurs qui dévorent chaque seconde qui passe en compagnie de leurs idoles. Rien des spécialités et particularités de leurs concerts habituels ne sont mises de côté. Les tambours lumineux et éclaboussant de gouttelettes d’eau donnent une opportunité en or aux photographes présents d’immortaliser cette soirée avec finesse.
Ça bouge de partout autant en bas que sur les planches. À tour de rôle, les membres du groupe s’amusent à prendre des égoportraits et des photos entre eux et avec le public.
En sueur et en extase, les Montréalais applaudissent alors que l’assemblée musicale qu’est Mushroomhead quitte par l’arche installée faisant partie du décor malsain et festif qui restera dans nos mémoires longtemps.
Arrivée très attendue des guerriers intemporels de l’industriel avec le nouveau vocaliste remplaçant de Burton C. Bell l’italien Milo Silvestro.
Le bass drum est mis à l’avant, tellement fort que je le ressens jusque dans mes poumons, gracieuseté du savoir-faire de Mike Heller. Il fait bon de revoir Dino et Tony faire lever les foules comme dans le temps avec autant d’énergie malgré les années qui ont passé. Mushroomhead accuse quelques présences sur scène au vocal dont une pour performer la brutale « edgecrusher » ensemble.
Dino souligne qu’il n’aurait jamais cru jouer Archetype, mais qu’il va la jouer pour nous ce soir. C’est là qu’on a pu comparer le présent chanteur et le chanteur sortant. Au niveau cri et chants gutturaux, Milo est une bête du nveau de Burton. Par contre le vocal dit clean présente une légère lacune au niveau de la texture qu’offrait Bell dans le passé. La présence sur scène de l’italien et son interaction avec le public est bien, mais on sent qu’il doit encore faire ses preuves et nul doute qu’il les fera au fil de la tournée et des albums à venir. Albums qu’il pourra enregistrer à sa main ou plutôt à ses cordes vocales.
On termine la session en présentant la mouture 2023 de Fear Factory et en interprétant Replica comme pièce d’adieu d’ici un retour en tête d’affiche promis par Dino.
22 h la scène du MTelus se transforme en entité numérisée, on plonge dans la matrice tête première, car les écrans affichent…
La mascotte du band apparaît dans l’ombre et parcourt la scène illuminant nos visages d’un large sourire d’un faisceau lumineux puissant. Mon poil se dresse sur mes bras déjà en mode chair de poule puisque la dernière fois que j’ai assisté à leur spectacle, c’était Wayne Static (paix à son âme) qui allait surgir. Mais ce soir, c’est la formation originale composée de Tony Campos, Koichi Fukuda et Ken Jay qui accompagnera son digne substitut.
Une vidéo majestueuse s’affiche sur tous les écrans, d’inspiration cyberindustrielle totalement adaptée au style musical des californiens.
« ’IT’S ALIVE! » s’exclame le docteur Frankenstein !
C’est sur une haute tribune que Xero (le clône robotisé de Wayne) apparaît en regardant la foule de ses lumineux yeux rouges. Sur les écrans on peut suivre l’évolution du groupe au fil des chansons, des albums, des logos sur des animations superbes. Entendu dans la foule, tout juste avant Love dump : « Attention y’a du sang ! » Et immédiatement suivi d’une dame qui fait une chute de pression.
Aucun doute la foule est prête à souhaiter bon retour au Québec de la meilleure façon possible. Tony Campos est de retour en force, autant physiquement que vocalement, tout en forme et en voix, C’est beau à voir la connexion entre lui et son partenaire des premiers jours à la guitare Mr. Fukuda qui fait un excellent travail à la gratte !
L’énergie qui se dégage tout au long du concert est digne du Static-X d’époque, une esthétique visuelle et auditive de haut calibre. La mise en scène est tout simplement parfaite. Un énorme pouce en l’air à l’équipe de son/éclairage tous les instruments sont d’une définition à tout casser et synchronisée à un éclairage hallucinant.
Les percussions machinales de Ken sont sans faille, tout comme en 1994 avec la maturité des presque 30 dernières années d’expérience ajoutée.
Suivant la reprise de Nine Inch NailsTerrible Lie, une pluie de mousse inonde le MTelus pour le premier rappel avec la classique Cold . ¨Présentant à l’écran pour la 1ère fois des images du défunt Wayne Static extraites du clip de la même pièce. Au breakdown, une image du chanteur original avec l’inscription « Forever with us » suivi d’une série de moments inédits captés en tournée. Un texte disant « Soyez prêt à faire du bruit pour Wayne » suivi d’un décompte mets la foule à feu et à larmes.
Xero pointe le ciel alors que les mots « Rest In Peace » s’affichent dans le silence de la fin de la pièce. D’énormes ballons tombent du plafond aussitôt pour i’m with stupid qui change le ton émotionnel installé plus tôt.
Tony Campos vient terminer la soirée avec un discours fort émotif et touchant avant de quitter avec Push It et Machine.
On ne peut que vouloir attendre leur retour, car vraiment Static-X est en vie et ils gardent le disco… Evil!