Last Dance Among Wolves//Darksider//Violence City @ Le Stage, Trois-Rivières – 26 avril 2025

Voici le compte rendu de Christian Lamothe et les photos prises par Aryanne Marineau lors du spectacle de Last Dance Among Wolves présenté par Allo Fire Prod. au Rock Café Le Stage de Trois-Rivières le 26 avril 2025 et qui mettait également à l’affiche Darksider et Violence City.

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Le Rock Café le Stage envahi par les loups 

En cette soirée, à la veille de la pleine lune d’avril, presque un an jour pour jour de la sortie de l’album Circa Origins, LDAW, nous revient après des mois enfermés dans des studios d’enregistrement. Nourris d’eau et de pain, affamés par leurs conjointes, ils brisent enfin leurs chaînes pour revenir vers nous, hurlants et mordants tout ce qui bouge. Les associations se font rapidement, car les balaises de Darksider rejoignent avec plus que mauvaise intention. Je délire, vous direz, à peine… je cite la première phrase au micro de Marc Chevalier: ‘’on est icitte pour tout briser!’’ Que dire de l’arrivée des Violence City, eux qui ont le respect de la scène metal sans nécessairement en faire partie… ça sent le voodoo, je vous le dis moi, Lee Ménard, gothique tranquille en apparence, mais il n’y a pas de fumée sans feu.

Tout est en place pour que vous sachiez que, ce soir, au Rock Café Le Stage, le spectacle est déjà bien rempli, et cela bien avant le début de la représentation. Je me camoufle en loup pour passer inaperçu, mais mon stratagème est rapidement mis à jour. On me regarde, les yeux bien grands… suis-je un chroniqueur ou un bout de viande qui roule sur le méchoui? Trop tard pour reculer, que le spectacle commence!

 

Violence City

Nicolas Vaillancourt-Simard: voix/ guitare
Lee Ménard: Basse
Thomas Emond: Batterie 

En production continue, ce groupe de Québec nous ouvre leur univers en constante évolution. N’hésitant en rien à remodeler leur son (rock alternatif-garage-britannique), ils évitent de s’emboîter dans un modèle de vibrations définies. Toutefois, ils gardent une bonne compréhension des limites à ne pas franchir, pour ne pas devenir un modèle de groupe chaotique qui se disperse, sans se trouver réellement. Cela dit, le trio nous envoie Dehumanized, chanson dont ils ont produit une vidéo, parue il y a de cela deux mois. En fait, pour le groupe, il semble y avoir une grande détermination à mettre leurs chansons accompagnées d’un support visuel et à temps perdu, ils vont même se retrouver dans ceux des autres groupes (voir La CorriveauToo Much).

Ils veulent être vus, alors c’est bien parti pour eux, car le bar est plein de curieux qui embarque dans leur ‘’vibe’’ et, en échange, ils nous donnent une nouveauté Looking through thick win qui aura sa parution sur les différentes plateformes le 2 mai. Wasting my Own Chance, Disco et Sinner Sea, qui se suivent et qui sont un parfait exemple de leur créativité que je décrivais au départ. En trois chansons, on nous promène dans différentes ambiances, unique expérience. Juste, vous rappelez que ce groupe sera au Festival Sonumfest 2025 le 18 mai. Ce sera une fin de semaine folle avec en tête d’affiche, pour dimanche, nos amis Violence City.

 

 

Darksider

Marc Chevalier: Voix
Simon Paquet: guitare (lead)
David Steines: guitare
Jean Boucher: basse
Patrick Béliveau: batterie 

J’ai souvent vanté les mérites de ce groupe. Je peux passer chaque membre avec leur instrument et vous dire à quel point chacun a parfait ses connaissances et sa maîtrise du style de musique qu’ils performent. Un heavy metal pour rockeurs qui aiment les bruits des moteurs, la senteur de gazoline et les endroits où l’on vend de la grosse bière. 100% testostérone et sûrement grâce à cette puissante voix qui, plus la soirée avance, détonne de plus en plus. J’ai toujours l’image d’un Marc Chevalier, dans le rôle du truqueur dans ‘’le Duel’’ (Steven Spielberg), que tu regardes dans le rétroviseur, et il te talonne, te talonne, jusqu’à tant qu’il te rentre dedans… vocalement parlant, bien sûr.

Darksider, est une grosse machine bien ‘’rodé’’ qui part, le pied au plancher avec I’m Not Jesus! Pour ma part, ce qui suit, je ne crois pas encore l’avoir déjà entendu, Under Nowhere qui contient tout un solo de guitare… un parmi tant d’autres dans cette prestation, toujours de la main de Simon Paquet. On joue trois autres chansons qui ne sont pas encore ‘’endisquées’’… est-ce qu’on dit encore ça en 2025 ‘’endisqué’’? De toute façon, je parle de Conspiracy, Wolf et Insane. La chanson Far from the sun, image d’une rupture où la personne s’éloigne de la lumière et tombe peu à peu dans la noirceur de la souffrance. C’est une belle image et on s’y reconnaît pas mal tous. On termine avec les gros canons: All or nothing, Sniper et Some violence avec moi qui trippe devant la scène parmi tant d’autres participants. Toujours un plaisir de les voir performer!

 

 

Last Dance Among Wolves

LuchaYan Duque: guitare/ voix (back)
Gabriel « G.G. » Gagnon: voix
Dave « BRUTE » Lambert: basse
Steven « DUCK » Dokis : guitare
Mike « KAKU » Belhumeur: batterie
Lil-Jo Monster: voix * 

Ils sont maintenant sur la plateforme devant nous, mais de dos, à tous. Dans le monde animal, on m’a déjà dit que c’était un signe de confiance. Comme je ne suis pas chroniqueur de chasse et pêche, maintenant je vais me concentrer sur le spectacle. À partir du premier scream de Gabriel, tous se retournent et ça part LDAW 2.0! Sans gêne et avec fracas, ils commencent avec un nouveau titre The Awakening qui est un mixte emo-metalcore. Résultat: le monde ont déjà commencé à faire un thrash au-devant de la scène et avec Cursed qui s’en suit, tout va pour le mieux et j’arrive toujours à garder ma tête de loup en passant au travers du thrash! Mais pourquoi prendre ce risque, me demanderiez-vous? Parce que la surprise est de voir arriver Lil-Jo Monster en feu pour United We Stand. Et encore dans la stupéfaction, nous y voilà avec la fameuse chanson qui paraîtra bientôt sur plusieurs plateformes: Hight and Low.

Un petit classique, un cover, mais cette fois-ci, accompagné par Nicolas de Violence City, et ça brasse comme toujours sur One Step Closer. Les gens sont frénétiques sur le devant de scène, quand Gabriel fait un cercle avec son bras, tout de suite se forme un cercle ‘’moshpit’’… donc, pas besoin de Messmer pour guider l’ambiance! On y va d’une chanson récente qui traite de la déshumanisation, Shape By Design est très bien accueilli par tous et on a vraiment l’impression de faire partie d’un tout: une meute unie dans une fête où il fait de plus en plus chaud (ce n’est pas de la poésie).

Pour la première fois, j’entends Gabriel faire la partie rap de Mystery is Over, qui est souvent avec la présence de Freeze, mais pas cette fois, c’est le frontman qui s’assume en Slim Gab et ça passe parfaitement. Pendant ce temps, LuchaYan essaye différentes chorégraphies à la guitare pour épater la galerie. Je lui donne un 8.5. Que dire du rappel où l’on va rechercher Little Monster pour recréer le duo sur Bow Down. Ils auront tout donné; une autre soirée formidable signée de la griffe de LDAW. Moi je repars avec le sourire, mais sans ma tête de loup! 

 

-Journaliste: Christian Lamothe
Photographe: Aryanne Marineau

 Pour en écouter plus et encourager nos groupes de musique: 

Violence City 
https://open.spotify.com/artist/01RZJ2MmMsfwXy6vp9un7Z

Darksider 
https://darksider1.bandcamp.com/ 

Last Dance among Wolves (avec nouveauté: Hight and Low, parution le 12 mai)
https://lastdanceamongwolves.bandcamp.com/

 

Unwanted Noise//The Last Rockers//The Defamed//Morsure @ Taverne Royale, TR – 19 avril 2025

Voici le compte rendu de Christian Lamothe lors du spectacle de Unwanted Noise présenté à la Taverne Royale de Trois-Rivières le 19 avril 2025 et qui mettait également à l’affiche The Last Rockers, The Defamed et Morsure.

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Unwanted Noise, The Last Rockers, The Defamed et Morsure 

19 avril, ne te découvre pas d’un fil, mais je me sens fébrile d’aller voir un show en ville! Ouf, ok, on repassera pour la poésie de bas étage. Mais oui, j’avais de multiples raisons d’être excité et léger comme un gazelle par cette soirée totalement punk qui nous était offerte à la Taverne Royale. La Production BOA nous amène ce soir dans l’univers fougueux de quatre formations. Elle nous arriveront avec une seule idée en tête: nous en mettre plein les oreilles. En cette fin de semaine de Pâques, il est certain qu’on va casser des œufs à la Taverne. 

Morsure 

Anthony Bernier- basse/voix
Yann Côté- batterie
Yan Rouleau Marquis! guitare/voix 

On débute avec un peu de mordant francophone, Pourquoi, Hypocrites et Delirium qui nous arrive aussi percutantes, cyniques et avec une énergie, qui ce soir, démontre que le groupe a roulé leur bosse sur leur prestation ‘’live’’. Ça brasse, et ils entrent clairement dans la peau de leurs personnages violents de fond de rang. Même si le spectacle commence avec des oreilles de lapin pour la thématique, elles ne resteront pas très longtemps en place. Elles feront place aux sons des instruments qui se font brasser à souhait. Une pièce que je n’avais pas entendu, Suicide, qui ma foi est un bel ajout à la liste. Toujours Saint-Valaire, qui me rappelle que je vais y être avec eux et plusieurs groupes du genre, le 21 juin. Vais-je, moi aussi dire:’’ Plus jamais!’’ On termine avec Monique, d’un style Mononc’Serge punk, sûrement partie de leur prochain album ou EP. Mais, le studio attendra car les dates de spectacles arrivent pour eux pour les prochaines semaines et seront de retour à la Tavernes Royale…

Morsure, le band qui sait comment ouvrir une soirée en force. 

 

The Defamed 

Kevin Jay : guitare/voix
Sarcastic Will : guitare/voix
Sara Blair: batterie / voix (back)
Jimmy Jenkins: basse* 

Ce groupe nous arrive à la veille de la sortie de leur album: The Secret of the Booze, fébrile de nous partager toutes ses nouvelles chansons avec pour ce soir un bassiste qui se joint au groupe, Jimmy Jenkins* qui donne un son parfait pour la reprise des titres de l’album. Car on se rappellera que c’est Sara qui a fait la basse lors de l’enregistrement. Mais ce soir, elle est en plein défoulement aérobique à la percussion, pendant que Will et Kevin, duo de choc au micro se relancent à gorge déployée.

Clockwork Chaos donne le ton à la débandade et rapidement la salle est prise par leur dynamisme. Je pourrais parler de chacun des titres de la même façon: Drunk n Beat, I Hate, Malcontent, l’album sonne comme de la roche et en spectacle c’est un mur de granite qu’on reçoit! Pour tout amateur de ‘’street punk old school’’ voilà de quoi vous mettre la dent et le dévorer avec appétit. D’ailleurs j’attends de pied ferme le jour où Pils Records va sortir l’album en vinyle, ça ne devrait tarder. The Defamed on démontré, ce soir, qu’ils étaient avec une superbe lancée avec cet album, je vous encourage fortement à aller les voir performer. Ils terminent avec une chanson que je n’avais pas entendu, 40’s Hit the Street et d’une information sûre (Kevin Jay), ça serait une chanson qui n’avait pas été enregistrée et toujours en mode de test et remodelage…alors clairement, la machine punk montréalaise n’en est pas à ses derniers accords! 

 

The Last Rockers 

Rom: guitare
Maryjane Blackhole: voix, basse
Phil the Drill: batterie 

Peu nombreuses sont les formations punk ayant une touche féminine au devant de la scène au chant. Oui il y en a, mais il reste du chemin à faire dans ce style pour vraiment parler de mouvement comme aujourd’hui on regarde les têtes d’affiche dans le monde du heavy metal. Plusieurs rockeuses se sont cassées les dents où Maryjane Blackhole, pour sa part, performe à mon grand plaisir. Elle a l’attitude dans la voix et elle mérite tout notre intérêt. The Last Rockers, une formation de plus de 25 ans d’existence, part en grande avec Suicide Girl, Pain Slut et Brainfreeze, qui enchantent clairement l’assemblée. Un nouveau titre nous est fait en cadeau, New Boots. Maryjane y va avec sa chanson préférée Oblivion, suivie par Dishonour your soul, dédiée à tous les punks dans la salle.

Ma préférée, Corporate Slave sera suivie de la seule chanson jouée de leur Ep Demo 2019: The NK. Tout au long de leur prestation, le groupe démontre que le punk n’est pas mort. D’ailleurs, à la Taverne Royale, nous sommes tous très vivants. Nous sommes à la fin d’une 3ème exécution musicale et nos yeux et oreilles sont bien ouverts…on en veut encore. 

 

Unwanted Noise 

Johnny: guitare (Lead)
Gab: guitare (Rhythm)
Rotten: basse
Antoine: batterie
Nick: voix 

Comme je disais à Johnny Torpeur (guitariste soliste) à la fin du spectacle, ce qui me frappait dès le départ quand j’ai vu le groupe est son look hétéroclite qui donne un charme: Un rockeur, punk 80’s, street punk, le heavy metal et le hardcore. Presqu’un Village People du punk et je ne le dis pas en moquerie, mais vraiment parce que ça donne vraiment un cachet, un look du tonnerre dans l’ensemble quand on les regarde performer.

Nick, solide dans sa performance, avec un appui comme il s’est peut aux ‘’back vocal’’ de trois de ses membres. Ça nous ramasse et nous énergise totalement quand Just like Me nous entraîne dans une performance que nous n’oublierons pas de sitôt. À chaque chanson, il y a un regain d’excitement style Redbull: Unwanted Noise give you punk wings!!! Lors de la chanson Prevail, Jimmy Jenkins qu’on avait apprécié avec The Defamed est venu faire partie des ‘’back vocals); un autre moment fou. Cette chanson de l’album Bury Me On The South Shore paru en mai 2024, est une parmi tant d’autres, qui nous font sautée sur place et pour certain, sur le voisin le plus proche. Empathy qui en jette, suivi de We stand Alone, chantée par les heureux du devant de scène. Bon, ça y est, je repars avec un autre vinyle, trop bon! Ça donnait le goût d’aller sur le stage et de participer à leur prestation, mais non, je reste tranquille dans mon coin, en appréciant ce groupe explosif que j’ai eu la joie de connaître ce soir. Un ‘’must’’ dans votre balado. 

 

Une autre belle soirée signée Ben Ouellette avec la Production BOA, et je vous laisse quelques affiches des prochains spectacles de la production et des groupes de ce soir. Comme un Phoenix, le punk semble renaître à Trois-Rivières. On vous attend encore plus nombreux pour les prochains spectacles. Si on ‘’ask a punk’’ ou se trouve le prochain spectacle du genre, vous allez probablement le diriger vers la Taverne Royale! 

 

 

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground 

Pour écouter encore plus les band de cette soirée, voici les liens appropriés:

Morsure – EP:
https://morsureviolencedefondderang.bandcamp.com/album/violence-de-fond-de-rang

The Defamed – albums:
https://thedefamed.bandcamp.com/music 

The Last Rockers – EP:
https://thelastrockers.bandcamp.com/album/demo-2019-ep 

Unwanted Noise – les albums:
https://unwantednoiseofficial.bandcamp.com/album/bury-me-on-the-south-shore

Omnivide//Inner Turmoil//Pit Striker @ Scanner Bistro, Québec – 12 avril 2025

Omnivide, Pit Striker et Inner Turmoil 

un trio Scanner metal SVP!!!

 

C’est une première pour moi au Scanner Bistro de Québec, plusieurs groupes de l’underground québécois y passent et j’avais grandement envie d’y mettre les pieds. Voilà un crochet de plus dans ma ‘’do list’’. J’ai été surpris qu’on me dise que le spectacle ne commence jamais ici avant 22h30, mais, étant entouré de bon vivant, ce n’était que de plaisir. Finalement, c’est une belle place, où on peut même voir des téléviseurs qui diffusent ce qui se passe sur la scène. Quelle bonne idée. Trois formations sont à l’affiche ce soir : Inner Turmoil de Montréal en première partie, Pit Striker de Québec en deuxième partie et, pour terminer, Omnivide de Moncton (N.-B.). Je n’ai aucun doute que je vais passer une superbe soirée, même si mon horloge biologique m’annonce que je vais payer pour demain… Mais croyez-moi, ça valait le coup ! 

 

Inner Turmoil 

Jeff Bouchard: basse
Laurent Comeau- guitare
Remi LeGresley- guitare
Philippe Comeau:voix
Jérémy Racine: batterie 

Leur réputation de formation solide les précède. J’en entends parler depuis longtemps; des musiciens appréciés, louangés et qui donnent des prestations enlevantes, c’est ce qu’on me dit quand on parle d’Inner Turmoil. Pour avoir déjà vu les groupes qui suivront, c’est sur eux que je me concentre ce soir. Ma conclusion est claire: tout est vrai, ils méritent fortement l’appui des fans qui ne se gênent en rien à leur lancer des fleurs ou tout autre objet non létal. Je comprends très bien la raison d’un groupe comme Omnivide de vouloir s’associer avec eux pour une série de spectacles. Nous sommes d’ailleurs à la quatrième soirée de suite où ces deux groupes sont performants (Trois-Rivières, Ottawa. Montréal et maintenant Québec).

La chanson apocalyptique The Abyss, nous arrive après une intro classique. Assurément, le type de black métal mélodique qui m’intéresse, lugubre avec une belle initiation aux talents de guitariste de Laurent Comeau. Wrath of the Warrior, me ramène presque à me sentir dans un spectacle d’Amon Amarth (flash back), tant au niveau des textes que de la musique solennelle qui est parsemée d’une touche de viking metal. C’est une soirée où l’on va nous présenter trois nouveaux titres. Nous sommes un public test pour cette écoute de Seam of Blood et Field of War où les gens s’amassent vraiment devant la scène… le courant passe! On poursuit dans une chaleur de plus en plus palpable avec Morbid Vision après s’être fait poser la question: ‘’As tu vu quelqu’un de mort?’’… Brutal, assez pour réveiller les morts justement! mon titre préféré Frozen by fear qui est paru en octobre 2024, mais quelle pièce! Un délice d’échange qui brasse avec des solos de guitare créatifs, moment plus aéré de nostalgie avec un retour en force par la suite.

Belle prestation pour cette formation qui peut maintenant profiter du repos du guerrier avant leur retour en studio, car ils nous préparent de quoi pour 2025… soyez prévenus! 

 

 

 

Pit Striker 

Rémi Lavertu : Chanteur
Ben Lessard : Basse
Anthony Martineau : Batterie
Yannick April : Guitare
Alexandre Lessard: guitare 

Si les mimiques faciales au cinéma français appartiennent à Louis de Funès, dans le monde du thrash metal, le premier nom qui me vient en tête est Rémi Lavertu. Du regard foudroyant à la Clint Eastwood, au regard ébahi ou autosuffisant, il est toujours hilarant de le voir dans ses réactions, un art d’animation qui lui est bien propre. En fait, tous les membres du band aiment clairement s’amuser entre eux et avec les personnes présentes à leur spectacle. Mais quand il est temps de mettre la note, oh là! Là, c’est du sérieux. Particulièrement ce soir, le ‘’scream’’ de Rémi dans ses plus aigus est particulièrement foudroyant, ça tranche l’air.

Brain Dead, qui est la pièce que j’ai le plus écoutée et qui entame les hostilités, est un très bon baromètre sur ce que va être la suite de leur prestation et ça sent la grande forme! On commence tranquillement à pousser les nouvelles chansons du futur Ep toujours sans nom, soit : See you 4 Pm, Summer Beach Party Fun et 2 minutes for Roughing. Anthony Martineau m’a dit que, même s’ils avaient été satisfaits du premier Ep, cette fois-ci, ils voulaient prendre plus de temps pour peaufiner pour un produit final plus détaillé. Je crois d’ailleurs que dans les nouveaux titres on le ressent, entre autres, dans les solos de guitare (Yannick April) qui d’ailleurs, étaient probablement le plus adaptés ce soir à la chaleur des nombreuses lumières qui les illuminent. Pit Striker est toujours aussi plaisant à entendre et à voir performer. 

 

 

Omnivide 

Marc-André Richard: Batterie
Nicolas Pierre Boudreau: guitare
Samuel Frenette: guitare/ voix
Samuel Lavoie: clavier
Alex Fournier: basse

Je n’aurais jamais cru qu’en allant voir un groupe de rock progressif de Moncton, Les Moontunes, je retrouverais deux de leurs musiciens (Marc-André Richard et Samuel Frenette) dans un autre groupe de death metal mélodique. Par contre, ce qui ne m’étonne pas du tout, c’est que le groupe sonne si ‘’pro’’ car, dans les deux genres (styles de musique) ont y trouvent souvent de très grands techniciens de la musique et des compositeurs hyper focus dans leur univers créatif. Ils poursuivent sur la deuxième moitié d’une série de dix spectacles principalement présentée au Québec.

On commence avec Clarity et Opulence, les deux premières pièces de leur album A Tale of Fire. Deux pièces superbes et jouées de façon magistrale. La voix de Samuel Frenette est intense lors du growling, mais ce qui m’a amené à l’apprécier comme chanteur, c’est sa capacité d’avoir un chant clair tout aussi intéressant (mélodieux et feutré), ce qui n’est pas la tasse de thé d’une majorité des adeptes du guttural. Cosmic Convergence renferme l’exemple parfait de ce que j’avance. Je pourrais passer chaque musicien du groupe, un à la fois et parler de la maîtrise de leur instrument. Il en va de soi, il n’y a pas de maillon faible dans cette formation et les nombreux prix reçus en 2024 ne sont pas du au hasard, mais d’un talent, accompagnés d’un travail collectif impressionnant. Ce soir encore, ce groupe du Nouveau-Brunswick fait de nouveaux adeptes de leur musique et nous font cadeau d’une nouvelle chanson: Tyrannical Savior et de son solo épique. Que j’ai hâte d’entendre ce qui s’en vient en 2025!!! 

Voici quelques photos cellulaires prises durant la soirée!

Je vais retrouver Omnivide un peu plus tard cette année pour quelques spectacles en compagnie d’un autre groupe talentueux du Québec pour probablement vivre ma première expérience de cinématographe en herbe…je vous laisse dans le mystère pour mieux vous surprendre quand le projet sera à terme. Si vous pensez que j’exagère sur la qualité des groupes qui ont performés ce soir. Je laisse les liens plus bas pour les découvrir et bien sûr les encourager. Ceux qui étaient au spectacle, eux, vous diront là même chose…mais probablement en deux lignes. 

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground 

Omnivide, la musique:
https://omnivide.bandcamp.com/album/a-tale-of-fire 

Pit Striker, la musique:
https://pitstriker.bandcamp.com/album/happy-thrash-friend 

Inner Turmoil, la musique:
https://innerturmoilband.bandcamp.com/album/the-void

 

Outlying//A Scar for The Wicked//Alyksir//Suicide Nation @Taverne Royale, Trois-Rivières – 4 avril 2025

Outlying, A Scar for the Wicked, Alyksir et Suicide Nation 

Black mélodique Royale inc. 

Des membres de la crème de l’underground metal de la région sont présents: des musiciens de Chained by Illness, Apocalyptic Fear, Genetic Error, Strigampire et surement d’autres que j’ai oublié (désolé). Ils n’étaient pas là pour faire du karaoké, mais bien pour assister à une superbe soirée de Heavy metal comme on les aime. Outlying, un groupe de Trois-Rivières d’où j’ai manqué toute leur prestation des dernières années; enfin voici le moment tant attendu, en ce 4 avril, dans une Taverne royalement animée…que le spectacle commence! 

 

Suicide Nation 

Charles-André Brodeur: batterie
François Lafond Bourque: guitare
Louis Jacques: guitare
Julien Coulombe: basse
Frédérik Beaulé: voix 

Tout débute avec ce groupe de musiciens qui rend hommage à At the Gates, formation suédoise de death metal mélodique ayant eu un fort succès, surtout dans les années 90 et souvent comparée à In Flames. Il m’est très satisfaisant de penser qu’on puisse faire autre chose qu’un ‘’tribute’’ sur les habituelles top bands qu’on a entendu milles fois, non pas qu’on ne doit critiquer ceux qui le font, mais le sens de mon témoignage est plus dans le l’optique où il est rafraîchissant d’aller chercher de la nouveauté, de risquer et de faire découvrir.

Suicide Nation, un hommage qui est autant pour les mordus du genre que pour aller chercher de nouveaux adeptes, voilà ce que je veux entendre ce soir. Un départ en fureur, on nous sert Cold et Under A Serpent Sun. En observant la salle, je me rends compte à quel point certaines personnes étaient dans une transe (de plaisir), chantant et communiant, sûrement, avec des souvenirs refaisant surface tout à coup. Frédérik Beaulé m’avait avoué que ce type de chant ne lui avait jamais été proposé avant de faire partie de ce groupe. Ce soir, il montre qu’il a fait ses devoirs, car sa prestation est épatante. Ma préférée fut Swarm, pour l’assembler de mémoire, Slaughter Of The Soul a eu tout un impact. Dernier mot sur la performance de Suicide Nation: Chanteur communicatif et avec une voix remarquable, entouré de musiciens très compétents. Je suis certain que At the Gates serait très content d’apprendre qu’on lui rend un hommage de cette qualité. N’hésitez pas à les contacter pour une soirée metal 101. 

 

Alyksir 

Jonathan Allen: basse
Pier-Luc Blais guitare
Alexander Clarke: guitare/ voix
Damian Blake: batterie 

Ce groupe de death metal mélodique nous présente les titres de leur album paru fin février sous le nom de Devourer. Le dernier titre The Great Decay nous transporte dans un monde macabre à la Cradle of Filth, qui selon moi, est le meilleur choix de l’album pour créer dès le début l’ambiance voulue. L’album est solide et leur prestance l’est autant. Inner Turmoil, avec une touche finale sur un superbe solo. On ne se gêne pas à aller dans le très ambiant pour créer une fausse apparence de plénitude, ce qui rend entre autres My Inception si intéressante avec ces multiples envolées de gammes aux guitares. Devourer, la chanson death solennel et à cadence de cavalerie à la power metal tout en gardant un côté très macabre. Leur prestation est à l’image de leur album, solide et nuancé. Alexander Clarke va dans un scream qui étonne et Disdain termine leur performance devant, selon moi, de nouveaux admirateurs. Je me suis dit de rajouter leur album à ma liste. Pour ma part, Alyksir est un groupe parfait pour s’initier à ce style de musique tout en restant un fort intérêt pour les adeptes de longue date. 

 

 

 

A Scar for the Wicked 

André Dubien: voix
Adam Semler: guitare (lead) voix (back)
Joe Moon: guitare (Rhythm)
James Kassis: basse
Nick Rodgers: batterie 

Une autre formation de death metal mélodique, mais cette fois-ci d’Ottawa (Ontario). Certains musiciens me diront que ça ne veut rien dire que le groupe arrive avec deux guitares à sept cordes et une basse à six cordes, mais je dirais qu’en générale c’est un signe du groupe qui s’applique énormément sur la technique. De plus, pour moi, il y a deux types de chanteurs distincts dans ce style. Le premier se distance de la musique pour être dans le rôle d’un narrateur et l’autre par la façon dont il donne une présence à sa voix qui s’intègre plus dans les mélodies pour en faire d’une certaine manière, un instrument qui s’unit à l’orchestration.

Pour moi, A Scar for the Wicked fait partie du deuxième exemple. André Dubien détient un vocal mature qui se déchaîne dans tous les spectres sonores qu’il utilise. The Ophidian Offspring, lourd, brutal, une vague de décibels qui nous frappe au corps, déjà après quelques chansons, je suis épaté par l’impact de leur musique. Acolythus, chanson éponyme de l’album avec un ‘’scream’’ dément à la Nekrogoblikon, qui nous grafigne avec une mélodie rapide et captivante, probablement ma préférée de l’album. On nous envoie Necrobutcher et Malformed de deux anciens EP, toujours dans le même déchaînement. Selon moi l’album Acolythus est à regarder et écouter de près pour tout fan de death metal mélodique en recherche d’intensité. Vous ne me croyez pas… voici le vidéo: Sacrificial Genocide!!!

 

 

 

Outlying 

Fred A. Dubeau: guitare/ voix
Charles Alex Bilodeau: basse
Martin ‘Frenchy’: batterie 

Combien de fois j’ai vu Fred derrière une console, à se promener de part et d’autre dans différents bars, très soucieux de la qualité du son pour différents groupes ! Enfin, ce soir, j’ai la chance de découvrir une autre facette de ce personnage, si souvent présent pour les autres. Ce soir, mon attention est sur lui et son groupe Outlying. Nous arrivons maintenant à un son plus aéré, mais non moins énergique. Beaucoup de variantes qui verse parfois dans le thrash, black, métal 80 traditionnel et autre. Malgré celles-ci, on ne se perd pas dans la continuité et cela relève sûrement du vocal de Fred A. Dubeau, qui est vibrant, va donc chercher le ressenti plus que la puissance.

Forgotten Instinct, en est un bel exemple où le scream n’est pas là pour des records de décibels, mais bien pour puiser dans un remous d’émotions. Toxidorphins dans le même sens qui, par moment, vont te chercher dans tes tripes tout en revenant dans des riffs simples. On nous joue le dernier single Pitch-Black Serum qui semble être une bonne chanson avec des moments pour un Mosh Pit, mais encore, on exécute des changements de tempo qui démontre un désir de nuance créative. En bon québécois je dirais que ma ‘’toune de char’’ serait probablement Paint you dead. Je dirais: ’’135 km/h, monsieur l’agent… c’est la faute à Outlying!’’

J’ai adoré les quelques reprises où notre chanteur guitariste est venu nous rejoindre pour faire ses solos de guitare, toujours intéressant de voir l’artiste à l’œuvre de prêt. On termine cette soirée avec This Mortal Blessing, une chanson de plus de 8 minutes qui s’introduit en douceur, un brin de nostalgie avant de monter d’un cran minute par minute, une chanson bien choisie pour une fin de spectacle. Bravo, à notre trio trifluvien. 

 

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground 

Alyksir
https://alyksir.bandcamp.com

A Scar for the Wicked
https://asftwband.bandcamp.com/ 

Outlying
https://outlying.bandcamp.com/track/pitch-black-serum

Critique d’album: Burning The Oppressor – Waking Nightmare (18 avril 2025)

Burning the Oppressor 

Le nouvel album: Waking Nightmare 

Au loin, on voit le ciel s’obscurcir dans le monde du Heavy metal québécois. Jour après jour, l’ombre si attendue par les fidèles prend place sans confusion. Sous les tambours, qui annoncent l’événement, nous nous levons pour enfin les accueillir à leur retour sur la scène et aussi être à l’écoute de leurs nouveaux chants furieux. Le 18 avril 2025, ils nous reviennent forts de leur expérience créatrice, brandissant ce nouvel artefact du nom de Waking Nightmare. Vous et moi, mes frères et sœurs, levons nos bras vers les podiums du deathcore, pour faire les honneurs à cet événement si attendu de la réapparition de Burning the Oppressor. Depuis plus d’un mois, je me suis exposé à la nouvelle œuvre de ceux-ci et, humblement, je vous livre mes pensées et mes délires. 

 

Eternal Rest et Slaying Princess 

Comme pour toute intro de pièce majeure Eternal Rest, mélancolique à ses débuts, va nous élever avec détermination au rythme beaucoup plus brute qui suivra. Quand une formation prend le temps de faire un prélude du genre, on se doit de frapper fort pour lui donner sa raison d’être. Est-ce réussi? Comme une cavalerie qui se plonge frénétiquement au travers des premières lignes ennemies, Slaying Princess percute et met en pièces. Le retour en arrière est maintenant impossible… Les hostilités sont lancées de façon foudroyante. Cette pièce, qui est un paradoxe de brutalité, est intelligente dans sa composition, nous ouvre un monde de souffrance où la réponse instinctive, incrustée de vengeance, se répand dans une réalité sauvage. Une Loi du talion, faussée par le traumatisme, mais dominante dans les nouvelles règles infligées par une âme meurtrie. Mais quel début d’album remarquable, avec des touches subtiles tant dans les voix que dans les instruments ! Aucun étonnement pour moi qu’une vidéo soit mise de l’avant pour cette pièce… de la bombe. 

 

 

Animal 

Grandit dans la blessure, apprentissage de l’attaque pour la défense… la furie qui libère de la cage physique pour s’enfermer dans une cage psychique où les tourments et les rages s’entremêlent pour forger l’être malsain, mais qui assure la survie. On est dans l’émotion primitive, l’impulsion. Cette chanson comprend un superbe solo efficace qui donne à peine le temps de respirer dans ce monticule d’agressivité musicale. L’animal ayant la rage est dangereux… même si l’on veut bien comprendre sa souffrance. 

 

Explode 

Pièce très intéressante, qui semble être un moment de conscience, mais non de contrôle. Loin d’être dans l’œil du cyclone où l’on aurait un répit. Un moment où la souffrance est plus grande que la rage, nous met dans une position à admettre que l’on voit les démons qui nous habitent sans vision claire, sans introspection possible, ni capacité de les dominer. Un moment de supplice où l’on a l’impression qu’on va exploser, comme dans un vieux film de Scanners… mais il n’y a aucune délivrance. N’est-ce pas déjà clair pour vous, le titre de l’album prend tout son sens, le cauchemar éveillé (Waking Nightmare). Au niveau musical maintenant, je trouve que l’ambiance est bien choisie avec un son moins d’impact mur à mur, sans perdre de férocité, mais plus de clarté au niveau des subtilités. 

 

Suffocation 

Jusqu’à maintenant, l’évolution de l’album m’épate, car il semble vraiment y avoir une suite dans les idées, dans la thématique continue. L’être humain, physiquement parlant, ne peut être en mode rage plus que quelques heures… après Slaying Princess et Animal dominés par cette transe bestiale et écumante. Explode repose sur une dynamique changeante et nous voilà avec une pièce sur la dépression, l’angoisse du vide de sa propre vie. Je ne sais pas si c’était voulu, mais Suffocation est clairement une suite logique si on a voulu avoir des nuances d’émotions adroitement ficelées ensemble. J’ai aimé aussi cette introduction très rock progressive qui donne une belle levée au retour du son deathcore. Avec un refrain death-mélancolique puissant que je retrouve parfois avec une formation comme Avatar. On sent le poids du monde et ma foi, j’adore les envolées de guitare qui donne un beau cachet à cette chanson. 

 

Two Faces 

On revient avec un son lourd, lourd, l’ambiance est lourde, car on porte les lunettes de la personne qui souffre devant un système hospitalier non hospitalier. On s’enfonce dramatiquement sous les regards de ceux qui nous administrent les doses. On se sent trahi, mais, il est flou à savoir d’où vient ce sentiment, de la maladie? De la réalité? Ou tout simplement des deux. Je crois que cette chanson n’est pas dans le jugement total de la situation, mais dans le ressenti. Une expression de coma éveillé où tout devient extérieur à l’esprit fatigué… même son propre corps. Derrière cette rythmique deathcore, il y a une ambiance sludge dans sa dynamique qui me tourne dans la tête. Avec ce titre, nous voilà rendus à la moitié de l’album. Jusqu’à maintenant, un superbe travail par Burning the Oppressor… Je m’attends et je souhaite qu’ils me restent des surprises en portant l’oreille à cette deuxième partie. 

 

Exhausted 

Un roulement de percussion qui débute cette deuxième partie, une seconde énergie qui nous revient. Je suis certain que vous serez d’accord avec moi quand je vous dirai que l’arrivée de la partition de guitare (soliste) à partir du milieu de la chanson est très attrayante pour les amateurs de métal plus traditionnels, ce qui donne une superbe finition à ce titre qui ne m’épuise en rien. Pour la première fois, on ressent une reprise de contrôle sur le ‘’je’’ fasse aux démons intérieurs et aux abominations de la vie. La colère est ressentie, mais, dans ce titre, on s’approprie la conscience. Malgré la fatigue et le challenge immense, on sent le combat intérieur plus en construction qu’en auto-destruction.

Never 

On est dans un thrash intense et j’imagine déjà un  »pit » de metalhead tourner en rond et faire du rentre-dedans et crier Never!!! Mon esprit me dit: ‘’rentre dans le tas! Mon corps me dit: ‘’Laisse donc ça aux plus jeunes, svp!’’ Nous verrons bien qui gagnera dans ma propre dualité lors du spectacle au Trou du Diable. Cette chanson est parfaitement bien positionnée sur l’album. Un ralliement, un refus contagieux dans toute sa lucidité. Prenez vos vitamines et ne mangez pas trop, car, lors du spectacle, c’est dans le ‘’cercle ou mur de la mort’’ qu’on risque de se rencontrer. Encore une fois, j’aurais beaucoup de difficulté à croire que cet album, de la façon qu’il a été positionné (chaque titre) ne soit qu’un joli hasard. Il y a clairement une ligne de conduite à plusieurs points dans sa conception, superbe travail. 

 

Lizards & Worms et Silence 

Non, ce n’est pas parce que j’avais perdu tout désir d’écrire. Après plusieurs écoutes et analyses, je voulais simplement écouter Kevin Bordello lui-même et vous le livrer dans une question qui, je l’espère, vous fera encore plus apprécier l’œuvre. 

Ondes Chocs: À quelques reprises lors de mes commentaires sur l’album, j’écris sur la démarche évolutive structurée de différentes pièces. D’un départ, où l’émotion et la conscience sont floues par la douleur et la rage, peu à peu, on ressent une certaine libération, un recul qui s’installe. Les deux derniers titres (Lizards & Worms et Silence) me font ressentir cette nouvelle prise de contrôle, malgré la douleur et la colère, et même une forme d’espoir avec l’arrivée de Silence. Ai-je tort si je te dis que, dans tout cet amalgame de rage et de confusion, il y avait une intention claire de terminer l’album avec un message positif ou du moins dans l’éveil? 

Kevin Bordello: ‘’Oui tout à fait. Ces deux chansons explorent des thèmes profonds liés à la lutte intérieure et à la perte.Lizards & Worms illustre un combat entre l’espoir et le désespoir, exprimant une colère accumulée face à un monde hostile et déshumanisant. Pourtant, au-delà de cette rage, la chanson évoque une volonté de transformation, d’acceptation du passé et de résilience pour bâtir un avenir plus fort. Silence, quant à elle, est une ode poignante au deuil et à l’amour pour des êtres chers disparus (nos mamans à moi et JF). Écrite initialement pour JF et sa mère, elle est ensuite devenue un exutoire personnel suite à la souffrance et au décès de la mienne quelques mois plus tard. Elle traduit le poids d’une douleur profonde et de l’impuissance face à la souffrance. Mon désir était toutefois de laisser transparaître un espoir de paix et de protection après la mort. La guérison à travers le processus du deuil. L’acceptation de la mort. La fin de l’album capture l’intensité des émotions humaines, entre la rage, la perte et un espoir de renaissance à travers ces épreuves-là.

 

THE VOID 

The Void qui nous laisse avec une ambiance de regard au loin après une longue et terrible journée, où les mots ont tous été dits… terrible douceur sans nostalgie. Je souhaite avoir bien rendu le tout… Sinon, vous venez régler ça avec moi dans le mosh pit à Shawinigan le 25 avril… Pour les autres, n’oubliez pas qu’il y a six dates déjà inscrites au tableau pour la sortie de l’album Waking Nightmare

Voici un lien Waking Nightmare (album disponible le 18 avril 2025) et tous les autres albums de Burning the Oppressor!!! 

Burning The Oppressor – Waking Nightmare

De plus, à chaque endroit, ils seront accompagnés de différents groupes, comme si le monde du métal s’était donné le mot pour être au rendez-vous et goûter eux aussi au retour de Burning the Oppressor, regarder plus bas pour les dates et la palette d’artistes invités, il ne manque que vous! 

 

-Christian Lamothe, chroniqueur de l’Underground