Voici le compte rendu de Jean-Daniel Poirier et les photos prises par Vicky Fillion lors de la première édition du Montreal DeathCore Fest présenté par EMNT Production au Piranha Bar de Montréal le 16 novembre 2024 et qui mettait à l’affiche les formations: Burning The Oppressor, Deadwood, Observants, Obscure Mantra, Flesh Shrine et Unpunished.

 

Retour sur le spectacle

 

Unpunished

C’est avec une énergie palpable qu’ Unpunished débutent la première édition de ce tout nouveau festival organisé par EMNT Production, alias Fred Element. Dès la deuxième chanson, la table est mise pour la portion du mosh pit. Leur musique est plutôt axée sur le metalcore, mais c’est ultra mélodique. Les guitares sont souvent en harmonie, ce qui ne déplait pas du tout au fan de melodeath que je suis. La batterie ronronne, les base drums sont précis et les blast beats sont bien définis également. Le bassiste a une belle présence de scène et ses partitions sont vraiment bien élaborées. Pour ce qui est de la voix, nous avons droit à un mélange de growl et de fry scream. Unpunished a vraiment bien rempli sa mission de débuter les hostilités de ce festival.

 

 

Flesh Shrine

Woopelaye! La brutalité vient de monter d’un cran. On est beaucoup plus dans le death metal avec Flesh Shrine.

Leur musique est beaucoup plus technique, mais surtout plus violente. Il y a quand même un aspect breakdown, mais leur musique n’est vraiment pas axée sur cet aspect. Les partitions de guitares sont vraiment lourdes et définies. Le bassiste amène vraiment le low end avec brio. Ses partitions sont vraiment construites pour servir les chansons. Le batteur est une brute au niveau des blast beats et ses partitions sont solides. Que dire du chanteur, c’est un grand poids plume qui prend autant de place sur scène qu’un poids lourd. De plus, il a un range de voix impressionnant et le tout avec un contrôle incontestable. Flesh Shrine m’a vraiment surpris. C’est un groupe à revoir certainement.

 

 

Obscure Mantra

J’ai connu ces gars-là lors de l’Underground de Waterloo, mais laissons les anecdotes douteuses de côté pour vous parler de l’excellent groupe qui se produit à l’instant devant moi. Leur produit est vraiment axé sur la rythmique donc, si vous ne savez pas compter, vous allez vous y perdre. Si le but de vous amuser sans analyser et de vous laisser bercer par les rythmes endiablés du groupe, vous serez servis. Ils ont une énergie sur scène qui est contagieuse. Leur performance est sans faille, c’est un des groupes les plus tight. Leurs riffs sont vraiment bien travaillés et variés. Nous passons des breakdowns aux riffs bien techniques avec parfois des passes de sweep picking ou tout simplement des harmonies à une guitare. Le batteur est vraiment précis, rapide et ses partitions sont vraiment solides. Le bassiste tant qu’à lui est vraiment bon. Il a une bonne prestance sur scène et ses partitions sont vraiment bien construites pour servir les intérêts des pièces que le groupe nous propose. Le chanteur tant qu’à lui alterne entre le growl et le fry scream en prenant le plus de place possible sur scène.

Obscure Mantra vaut certainement le détour s’il passe près de chez vous!

 

 

Observants

Le premier groupe a deux chanteurs de la soirée et le seul avec cette composition. Je ne connais pas le groupe, mais laissez moi vous dire que ça déménage. On a vraiment un mélange très défini de death metal et de hardcore. Le tout dépend vraiment des riffs. La façon que le groupe nous amènes les deux styles est vraiment intéressante. Le bassiste a une très bonne prestance sur la scène. Malgré qu’il se tient plus à l’écart, il prend énormément de place. Ses partitions sont également bien construites. Le batteur est très rapide et a une bonne vélocité dans la force de ses coups. Il a une très bonne imagination concernant la création de ses parts. Les deux chanteurs s’alternent le fry scream et le growl et parfois les deux chantent en même temps.

C’est un groupe que je conseille aux gens, car ils ont vraiment leur propre style et leur propre approche dans leur matériel. C’est vraiment intéressant.

 

Deadwood

C’est avec un nouveau drummer que le groupe monte sur scène et aussi sans bassiste. Il y a eu beaucoup de changements au sein du groupe dans la dernière année, mais ça ne les empêche aucunement de livrer la marchandise. À voir la chimie qu’il y a sur scène, je crois qu’ils ont enfin un line up stable. Leur matériel est vraiment rapide et brutal. Les partitions de guitares sont vraiment bien découpées et j’aime bien les dissonances qu’ils utilisent dans les notes aigues. Le batteur chausse très bien les chaussures de son prédécesseur, il est précis, droit et a une force de frappe plutôt respectable. Le chanteur est tout simplement une bête de scène. Il a une prestance vraiment énergique et il prend le moindre centimètre de la scène, à vrai dire, la scène semble lui appartenir. À certains moments j’ai craint qu’il se cogne la tête sur une poutre de soutien de la salle.

Deadwood a encore livré une performance de qualité et le groupe est sans contredit à surveiller.

 

 

Burning the Oppressor

Toute bonne chose a une fin. Le clou de la soirée arrive sur scène à 11h40.

Burning the Oppressor arrive sur scène crinquer à fond et prêt à tout détruire sur leur passage. C’est la première fois que je les vois avec leur nouveau bassiste (Vincent Benoit) anciennement guitariste dans Evertrapped. Les gars sont en voiture avec ce choix de musicien.

C’est à grand coup de riffs de guitares pesants et bien définis que le groupe nous attaque. Ils sont vraiment précis dans l’exécution de leurs partitions. Le drummer, comme déjà mentionné dans un article précédent, a une précision indéniable et surtout une force de frappe vraiment brutale. Il sonne comme une tonne de brique. Le vocal se promène pas mal entre le fry scream et le growl. C’est un groupe qui me fait toujours plaisir de voir car leur prestation monte toujours d’un cran plus les années passent.

Encore une fois, Burning the Oppressor a bien réussi son coup et mérite sa place de « headliner » dans un festival au Québec!

 

-Journaliste: Jean-Daniel Poirier
Photographe: Vicky Fillion