MXPX avec The Ataris @ MTelus, Montréal – 25 octobre 2025

Voici le compte rendu et les photos prises par Aryanne Marineau lors du spectacle de MXPX présenté par 77 Montréal, Evenko et Extensive Enterprise au MTelus de Montréal le 25 octobre 2025 et qui mettait également à l’affiche The Ataris.

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Retour sur le spectacle

C’est en ce 25 octobre que je me rends au Mtelus de Montréal pour assister au  retour tant attendu de MXPX, accompagné en première partie par The Ataris — deux  groupes phares du pop punk. Dès mon arrivée, une foule enthousiaste attend déjà à  l’entrée. La salle est comble, et l’excitation est palpable. Le public trépigne  d’impatience à l’idée de voir le premier groupe fouler la scène. 

 

The AtarisUne ouverture remplie de nostalgie et d’énergie

Les lumières s’éteignent et The Ataris font leur entrée sur scène à 20 h avec In This  Diary. La foule s’exclame, heureuse de voir enfin le spectacle commencer. Dès les  premières notes, la guitare est tranchante, la batterie précise, et la basse résonne  dans toute la salle — je pouvais littéralement sentir les vibrations dans ma cage  thoracique. 

La voix du chanteur, puissante et juste, porte jusqu’au fond de la salle. Le groupe  enchaîne avec Unopened Letter to the World, puis The Hero Dies in This One. Bien  que les musiciens bougent peu sur scène, le public compense largement : tout le  monde danse, saute, et hoche la tête au rythme des chansons. 

Moment fort : pendant The Boys of Summer, la foule se met spontanément à chanter le refrain en chœur, pendant que le chanteur laisse la place à ses fans.  C’était magique d’entendre toute la salle reprendre les paroles d’une seule voix,  pendant que le body surfing battait son plein — même quelques jeunes enfants  étaient tout à l’avant, fiers d’assister à ce moment. 

Le groupe termine sa prestation avec So Long, Astoria, concluant un set à la  hauteur des attentes malgré une présence scénique un peu statique. Leur énergie  musicale, elle, ne faisait aucun doute. 

Petite anecdote amusante : durant l’entracte, la salle a diffusé un match des Blue  Jays en direct. Chaque point marqué déclenchait des cris de joie ! L’ambiance était  déjà électrisante, même hors contexte du concert — une belle preuve de la bonne  humeur générale.

 

 

 

MXPX – Un retour triomphant et plein d’énergie 

La foule en redemande. Les cris et applaudissements se multiplient alors que MXPX  se prépare à monter sur scène. À 21 h, le groupe fait une entrée explosive avec Not  Today. Dès les premières notes de This Is What You Told Me, la salle est en délire : ça  saute, ça danse, et le body surfing reprend de plus belle. 

Les classiques s’enchaînent — Secret Weapon fait chanter tout le public, qui  reprend chaque refrain à l’unisson. Les back vocals sont solides, la batterie  impeccable, et l’énergie du chanteur, qui bondit d’un bout à l’autre de la scène, est  contagieuse. 

Sur Doing Time, toute la salle tape des mains pour encourager les musiciens, qui  donnent clairement leur 110 %. Le solo de guitare en fin de morceau vient parfaire  une performance déjà explosive. 

En plein milieu du spectacle, moment cocasse : le chanteur trouve un soulier sur  scène et s’amuse à retrouver son propriétaire avant de le relancer dans la foule.  Cette touche d’humour, suivie d’une présentation sympathique des membres du  groupe, crée un lien chaleureux avec les fans. 

Le groupe conclut la soirée avec un rappel de trois chansons : My Life Story,  Responsibility, et bien sûr, leur incontournable Punk Rock Show. Une fin grandiose  pour un concert où la nostalgie, l’énergie et la passion punk se sont parfaitement  entremêlées. 

 

Verdict 

Une soirée hautement réussie, marquée par une foule survoltée, des classiques  revisités et une ambiance purement punk rock. The Ataris ont livré une performance sincère et efficace, tandis que MXPX ont  prouvé qu’ils n’avaient rien perdu de leur fougue légendaire. Un concert qui a fait vibrer Montréal et les cœurs de tous les fans présents.

-Photographe/Journaliste: Aryanne Marineau

 

Kataklysm//Vader//Malevolent Creation//Skeletal Remains @ Salle Montaigne, Québec – 23 octobre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors de la tournée Carnival Of Death présenté à la Salle Montaigne de Québec par District 7 Production le 23 octobre 2025 et qui mettait à l’affiche les formations Kataklysm, Vader, Malevolent Creation et Skeletal Remains.

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Retour sur le spectacle

La tournée Carnival of Death Tour 2025 s’arrêta à la Salle Montaigne de Québec afin de présenter les formations Skeletal Remains, Malevolent Creation, Vader et Kataklysm en ce beau jeudi automnal. Une tournée à saveur death metal comme on les aime entre les murs du Cegep Limoilou ! Présenté par District 7 Production, le spectacle affiche presque complet alors qu’il restait encore quelques billets de disponibles à la porte. Encore une excellente nouvelle pour les spectacles dans la Ville de Québec ! La musique de « pas fin », comme monsieur/madame tout le monde aime bien dire, se porte très bien !

 

Skeletal Remains

Skeletal Remains ouvre les festivités à 19h pile. Directement de la Californie, le groupe est du pur old school death metal comme on pourrait demander. Seul membre original sur scène, le chanteur Chris Monroy est entouré de musiciens sessions pour la tournée et une chose assurée, ça rentre au poste ! C’est du bon vieux death metal gras qui nous rentre dans les tripes. Les musiciens sur scène, malgré qu’ils soient majoritairement statitques, réussissent bien leur mission de nous prouver qu’ils sont là pour faire partie de la cour des grands. Skeletal Remains a navigué dans ses 5 albums pendant plus de 30 minutes avant de terminer avec la pièce « Unmerciful », tirée de leur dernier album « Fragments of the Ageless », sorti en 2024. Un groupe que je recommande sans hésitation si vous ne connaissez pas et aussi de les voir en spectacle quand ils vont repasser !

 

 

Malevolent Creation

Malevolent Creation sont les prochains à venir nous faire jouer, encore une fois, une bonne dose d’old school death metal. Pour être old school, ils le sont en masse puisque le groupe existe depuis 1987. Malheureusement, le seul membre original, Phil Fasciana à la guitare, a dû quitter la tournée plus tôt suite à des problèmes de santé. Performant en tant que trio, Malevolent Creation a très bien assuré malgré l’absence d’un membre. Au lieu d’annuler leur présence, ils ont préféré continuer la tournée et ça, c’est ce que j’appelle faire honneur au nom de ce groupe. Issu de la scène death metal de la Floride, nous reconnaissons les influences de ce mouvement tout au long de leur prestation. La foule, quant à elle, s’est réveillée et les moshpits ont commencé pour de bon. À Skeletal Remains, il y en avait un peu par-ci par-là mais là, c’est une toute autre histoire ! Si vous ne connaissez pas Malevolent Creation, je vous suggère leur album « The Ten Commandments » qui est considéré comme un classique.

 

 

Vader

Après quelques problèmes de Visa les forçant d’annuler les 3 premières dates de la tournée, Vader est bien présent en chair et en os. Ayant eu la chance de voir Vader l’an passé à Montréal avec Origin et Inhuman Condition au Studio TD, alors que le groupe se produisait à la Source de la Martinière à Québec, le fait de les voir dans une salle plus grande est sans hésitation de quoi qui a été grandement apprécié par plusieurs personnes dans la foule. Vader a encore une fois prouvé qu’ils sont de vrais vétérans avec leur death metal à tendance thrash.

Le chanteur, Piotr Wiwczarek, ne semble en aucun cas vouloir ralentir la cadence. Même s’il est âgé de 60 ans, on dirait qu’il semble autant prendre plaisir à donner des spectacles que lorsqu’il était dans sa vingtaine. Sa voix n’a aucunement ralenti. Tout y est. C’est du Vader pur et simple, de la destruction à l’état pur. Si vous n’avez jamais vu Vader en spectacle, n’attendez pas une seconde et allez-y. De même, le groupe a terminé la soirée avec une reprise de Slayer – Raining Blood. Le parterre a tout simplement explosé. Après plus de 17 chansons, Vader a encore une fois prouvé être une force incontestée du genre. 

 

 

Kataklysm

Les Québécois de Kataklysm sont venus rendre visite à la Vieille Capitale alors qu’ils ont eu la chance d’enfin goûter à de la vraie poutine ! À la blague, Maurizio le chanteur de Kataklysm, n’a pas hésité de nous faire savoir sa joie d’être enfin de retour en sol québécois afin de manger une vraie poutine contrairement à celle de l’Ontario. Woah, j’ose même pas savoir ça goute quoi une fausse poutine de Toronto !

Trève de plaisanterie ! Ayant la chance de voir Kataklysm pour la premièe fois (enfin!), je peux vous dire que ces gars la ont énormément de talents. Ne connaissant pratiquement pas les pièces présentés, je peux vous dire que j’ai été agréablement surpris ! Le groupe se voit dynamique avec la foule entre chaque pièce et n’hésite pas de nous partager chaque interaction en français.

De même, Vader était originalement prévu de clore la soirée mais Kataklysm a la tâche de terminer les soirées au Canada alors qu’il a été convenu que les deux groupes allaient changer de place sur le line up. Un beau geste afin de permettre aux petits gars d’ici de terminer le spectacle. C’est avec la pièce « The Black Sheep » que Kataklysm termine cette soirée et nous rappelle que même si nous sommes des metalleux, nous sommes souvent vus comme les moutons noirs de la société, mais c’est ce qui forge notre identité.

Merci à District 7 Production pour ce merveilleux spectacle et encore une fois, je lève mon chapeau à la Salle Montaigne. Tous les groupes avaient une excellente sonorité, la salle est bien configurée et c’est vraiment le type de salle qui manquait à Québec.

Setlist Kataklysm :

  1. If I Was God… I’d Burn It All
  2. The Ambassador of Pain
  3. Goliath
  4. Die as a King
  5. Narcissist
  6. Guillotine
  7. The Rabbit Hole
  8. Bringer of Vengeance
  9. In Shadows & Dust
  10. As I Slither
  11. Manipulator of Souls
  12. Push the Venom
  13. Crippled & Broken
  14. The Black Sheep

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy

Northwalk & Deadwood @ Microbrasserie Hop Station, Coaticook – 11 octobre 2025

Voici le retour de notre journaliste Christian Lamothe sur le spectacle de Northwalk et Deadwood présenté à la Microbrasserie Hop Station de Coaticook le 11 octobre 2025.

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De Coaticook à Coaticore 

En ce soir du 11 octobre, une des dernières soirées agréables de cet automne, nous voilà à Coaticook. C’est à la Microbrasserie Hop Station que l’on se donne rendez-vous pour accueillir les groupes Deadwood et Northwalk, deux formations que je connais bien et qui ont de la nouveauté à me présenter. D’une part, on a ce groupe de Deathcore (Deadwood) qui auront une surprise pour moi en me présentant leur ‘’nouveau’’ frontman et Northwalk, mon groupe fétiche de hardcore trifluvien, qui auront à me dévoiler plusieurs nouvelles pièces. Moi qui redoutais une page blanche ou un simple remake, je suis confronté à une démonstration captivante de ces deux formations qui méritent une attention particulière dans l’univers de l’underground musical québécois.

 

Deadwood

Ooooo que j’étais en retard dans mes nouvelles… Le retour de Derek Heynekamp dans l’arène, frontman déjà connu par les plus anciens fans de la formation, le revoilà tout feu tout flamme, et cela depuis le début de la tournée québécoise. On est au dixième spectacle sur onze. Vous allez dire que j’allume pas très vite… vaut mieux tard que jamais. On remarque ce retour tout d’abord par une grande fluidité de celui-ci et la communion qu’il a avec les personnes présentes. Un fort apport au groupe sur ce que j’appellerais, une voix plus organique, avec une nouvelle palette de scream qui nous donne une différente version d’un Deadwood toujours en progression. Je redécouvre cette furie dynamique et j’applaudis ce renouveau. La symbiose est présente dans le groupe et nous voilà devant un nouvel avenir, une nouvelle voie que prend ces Montréalais qui ont brassé le Québec de tous bords, tous côtés, deathcore style! 

Un nouveau titre est joué: Tales of Massacre, qui entre dans l’esprit qui va sortir très bientôt, mais je laisse Fred Element nous entretenir, un peu plus bas dans la vidéo qui début par une entrevue dans un noir thématique. Si vous pensiez avoir tout entendu, ou avoir fait le tour du ‘’hype’, qui entoure cette formation…vous êtes loin du compte. Nous voilà face à une métamorphose qui va porter fruit et nous, comme amateurs de ce genre, nous serons encore plus curieux pour la suite… allons voir ce que Fred a à dire à ce sujet. (mettre la chanson: 

 

 

Northwalk

Toujours fiers de voir notre band fétiche hardcore de Trois-Rivières se livrer un peu partout, peu importe la situation, ils se donnent et les gens se rappellent de leur son. Voilà ce que l’on attend d’une formation qui aspire à plus. Plusieurs nouvelles chansons détonnent ce soir et encore une fois: c’est une grenade musicale! Betrayed ,Turmoil Within, Burnt et Counting Days… Voilà de nouveaux titres que j’ai pu entendre et surtout apprécier. Vous me direz:’’ on le sait bien, toi tu es de Trois-Rivières et bla bla blaaaa…’’. Tout à fait raison,

je suis très fier d’avoir un groupe comme Northwalk, qui nous représente ici et maintenant ailleurs dans le monde. Plus de dix ans d’existence, avec encore un désir palpable d’animer les foules et, comme on dirait: ça déménage comme jamais! Voici d’ailleurs une vidéo (medley) de leur performance! 

Dix ans de fureur sur scène et qui m’amène à vous parler des derniers développements: Un nouveau single!!! Un nouvel Album!!! Tournée européenne!!! Dans cette chronique, oui, je délaisse un peu la soirée pour vous informer de tout ce qui se passe dans un avenir très rapproché, mais que de belles nouvelles en cette soirée à Coaticook. Premièrement, le 17 Octobre, la sortie de Betrayed, qui a été enregistrée et maîtrisée par Max Lacroix (Blind Witness, Get The Shot) et, par la suite, l’album A World Undone qui paraîtra le 1er novembre 2025 via Death Farm Records. La cerise sur le Sunday: une tournée européenne prévue en Mars, rien de moins! Mais avant, n’oubliez pas ces dates: Victoriaville, le 24 octobre et Sherbrooke le 8 novembre et à Québec le 28 novembre: Pour célébrer les 10 ans de Feels Like Home. 

Tellement de plaisir à voir ces deux formations se déchaîner sur la scène. Tellement fier de leur investissement dans leur musique et j’en profite pour leur souhaiter d’avoir, de part et d’autre, une autre superbe tournée hors Canada… Bravo à Deadwood et Northwalk pour leur détermination et bien sûr leur musique qui fait la fierté de l’Underground québécois. 

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground 

Deadwood: https://deadwood666.bandcamp.com/music
Northwalk: https://northwalk.bandcamp.com/music

 

Blackbraid//Dödsrit//Gudsforladt @ Café Campus, Montréal – 1er octobre 2025

Voici les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Blackbraid présenté par Extensive Enterprise au Café Campus de Montréal le 1er octobre 2025 et qui mettait également à l’affiche Dödsrit et Gudsforladt.

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Blackbraid

 

 

Dödsrit

 

 

Gudsforladt

-Photographe: Martin Desbois

Sonata Arctica//PowerGlove//BlackGuard @ Théâtre Beanfield, Montréal – 30 septembre 2025

Voici le retour de notre journaliste, Mayla Digard sur le spectacle de Sonata Arctica présenté par Extensive Enterprise & Heavy MTL au Théâtre Beanfield de Montréal le 30 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche PowerGlove et BlackGuard.

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Entrée tranquille dans la salle, j’ai pris ma place en attendant le show. Voulant aller au merch, j’ai vu les chandails à 60$ et j’ai viré de bord…

 

Blackguard

C’est un band de blackmétal mélodique, les musiciens sont vraiment bons techniquement mais ça fesse fort, très fort… Nous avons eu un beau circle pit dès la première toune. À un moment, je tourne la tête vers la régie et j’y vois un bébé de 6 mois regarder le show (avec un casque, heureusement), habitué dès le plus jeune âge !

Le chanteur a précisé que c’était un honneur pour eux de jouer ce soir car SonataArctica est une des raisons pour lesquelles ils font du métal. Belle découverte pour moi (pourtant pas fan de black).

 

PowerGlove

Nous avons pu assister à un extrait de film des années 80 au début du show.

Le show est une suite de reprises de génériques de jeux vidéos et dessins animés années 80 et 90 avec entre autres Street Fighter II, Tetris etc. De nombreux accessoires ont été distribués pendant le show comme par exemple des épées en plastique ou encore une pokéball gonflable géante le tout avec un raccord lumières assez impressionant. Le band a même utilisé en fin de show des lunettes à écran durant la toune de power rangers. Un show regressif à souhait.

 

Sonata Arctica

Après 15 minutes de retard, nous avons pu voir le gros drapeau en fond de scène sur lequel était dessiné un paysage enneigé avec une aurore boréale. Il y avait une superbe communion entre le chanteur et le public. Il communique régulièrement et parle d’ailleurs plusieurs langues (au moins pour dire ‘’un, deux, trois’’..).

Il explique par exemple que Tallulah a peut-être été la chanson de conception de certains jeunes de l’audience. Un circle pit S’est formé sur Full Moon et nous avons même eu la joie de pouvoir écouter Wolf and Raven, qui n’est vraiment pas souvent jouée en show.

Un bon show qui est vite passé. Hâte au prochain.

-Mayla Digard

Insade//Hunt The Shark//Obelisk @ Scanner Bistro, Québec – 30 août 2025

Voici le retour de notre journaliste Luc Belmont sur le spectacle de Insade présenté au Scanner Bistro de Québec le 30 août 2025 et qui mettait également à l’affiche Hunt The Shark et Obelisk.

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Une soirée imprévisibleet remplie de surprises s’est déroulée au cœur du centre-ville de la capitale nationale en ce 30 août dernier. Deux groupes de Montréal ayant à leur actif quelques EPs de Death métal sont venus partager la scène avec le groupe local de métalcore Hunt the Shark, actif depuis déjà plusieurs années, mais qu’on n’a pas souvent la chance de voir performer dans nos débits de boisson.

 

Obelisk

La soirée a commencé dans un désordre inattendu, alors que les imposants Obelisk ont accablé le sinistre couloir du bar de leurs vibrations négatives et malsaines. Les lampes diodés de la salle avaient du mal à supporter un son aussi lourd, et tellement pesant que la vitesse du son obstruait le pénible progrès de la lumière. L’effet hypnotique était facilementcontré par la puissance des décibels qui vrombissaient sur le feutre des hauts parleurs excédés. Le trio a saccagé les minutes qui lui étaient accordées en délivrant avec fureur les pièces de sa composition, qui figurent au premier plan de leur répertoire. La sélection des morceaux présentés par le groupe était encombrée par les excroissances des mutations hostiles générées par la savoureuse mixture de son style unique, fissuré de Sludge et de Death Doom. J’étais outrageusement déçu de les voir terminer sur une note dont la profonde mélancolie m’a pénétré un creux d’âme jadis insoupçonné.

 

Hunt the Shark

Le groupe local avait attiré pas mal de ses partisans pour remplir la soirée de présences. Hunt The Shark a profité de sa période d’exhibition pour faire montre d’un professionnalisme complet, en distribuant les couplets mélodiques et les breakdowns bien préparés pour répondre aux besoins de défoulement de la salle. Personnellement, j’ai trouvé que le dosage de brutalité était un peu faible comparativement aux autres groupes avec lesquels Hunt The Shark partageait la scène, mais cela ne m’a pas empêché de reconnaître le talent et surtout le niveau élevé d’inspiration dont bénéficie le groupe. Je faisais beaucoup de liens avec des groupes que j’écoutais étant plus jeune, et il m’a semblé que je manquais quelque chose de ne pas avoir plus écouté leur matériel avant de me pointer à leur performance. Il semblait tellement satisfaisant pour ceux qui les connaissaient déjà de clamer certaines paroles en chœur avec le chanteur. Je les ajoute définitivement à ma liste d’écoute dédiée à la nostalgie du metalcore mélodique.

 

Insade

Ma plus grande surprise de la soirée a certainement été celle que m’a créé l’apparition du groupe Insade, se produisant dans un tout nouveau format, en tant que quatuor désormais, constitué d’un membre supplémentaire qui s’occupe exclusivement de crier. Cette mince occupation lui permet de bénéficier d’une mobilité accrue dont il s’est servi amplement dans le petit espace du Scanner. Il se mouvait avec une aisance qui accentuait la complicité dont il s’était donné la mission de développer avec l’audience. Le groupe a surtout joué des nouvelles pièces, ce qui m’a laissé bouche bée, car j’étais un grand fan de l’ancien matériel publié par le groupe. Rien ne m’avaitlaissé présager la direction du changement de style qui a été opéré dans les derniers mois. Pour un groupe qui s’était fait un nom en tant que pourvoyeur de Death métal classique avec des touches de technicalité, j’ai été laissé sur ma faim. Je vais probablement en surprendre plus d’un en qualifiant leur style de Deathcore mélodique mi-doux. Je ne suis pas convaincu que leur numéro a vraiment réussi à impressionner qui que ce soit après le passage des deux excellents groupes qui les avaient précédés. L’exécution était plus ou moins correcte, et c’est normal si on considère que la grande majorité des pièces qu’ils ont joué était du nouveau matériel composé en collaboration avec ce nouveau vocaliste.Il manquait un peu de cohésion dans l’ensemble, qui en était à sa première sortie publique avec le nouveau venu (si on compte le show de la veille dans le même paquet). J’ai malheureusement eu un peu de misère à les prendre vraiment au sérieux étant donné leur position dans l’alignement de la soirée. Je crois qu’ils auraient mieux paru s’ils n’avaient pas endossé le rôle à partir duquel ils devaient faire culminer le spectacle dans l’extase collective. Peut-être n’étais-je pas le seul à m’être laissé berner par les attentes produites à l’audition de leur excellent répertoire passé, qui malheureusement doit désormais gésir dans les annales. 

Pour conclure, je dirais que le spectacle s’est soldé comme ayant été une espèce de « coming out » de la part du curieux groupe qu’est devenu Insade. J’étais particulièrement heureux de voir Hunt the Shark sortir de leur garage pour l’occasion, et je me suis engagé avec la bête dans un pacte de fidélité sempiternel envers l’immense découverte que m’a été le groupe Obelisk.

-Luc Belmont