Enfilez votre plus belle froque de cuir ou votre habit d’elfe préféré, c’est à votre guise pour le spectacle de ce soir. Présenté par District 7 Productions, la tournée de Rhapsody of Fire s’arrêta dans la Ville de Québec à la Salle Montaigne afin de célébrer le 25ème anniversaire du très célèbre album « Dawn of Victory ». La formation italienne est accompagnée des groupes Enforcer, Striker et Witherfall afin de réchauffer les guerriers présents. Un bon petit mélange d’heavy metal et de power metal entre les quatre murs du Cegep Limoilou en ce mardi d’automne. Eh oui, nous en sommes déjà rendus là ! Le spectacle affichant complet, nous pouvons oublier la douce froideur automnale et je peux vous assurer que je peux sortir cette bonne vieille expression québécoise afin de qualifier la soirée à la Salle Montaigne : « Y va faire chaud dans place ».
Witherfall
Whiterfall, formation de Los Angeles évoluant dans le heavy metal à tendance power metal, ouvre les festivités abordant le logo du groupe en arrière-scène. Ayant quatre albums à leur actif, la formation s’est concentrée principalement sur les albums « A Prelude to Sorrow » et « Sounds of the Forgotten » qui est paru en mai 2024. Le chanteur du groupe, Joseph Michael, possède un puissant vocal capable d’aller autant vers l’aigu que le grave et fait intéressant, il est le cousin de Ronnie James Dio. Nous pouvons voir les influences de la défunte légende dans son vocal, lui qui a sûrement été une grande influence pour Whiterfall.
En tout, Witherfall est un groupe que vous pouvez écouter lorsque vous voulez avoir une petite soirée relax à écouter du bon petit metal en bruit de fond en sirotant une petite coupe de vin. Ça s’écoute bien, c’est excellent et tout comme les albums studios que j’ai écoutés dernièrement, c’est sans hésitation une découverte pour moi. Ronnie James Dio serait clairement fier de son cousin et il lui a sûrement fait un de ses bons vieux « devil horns » » d’où il est présentement. On s’ennuie de toi Dio !
Striker
Directement sorti des années 80 avec leurs habits fluos et leur heavy/speed metal digne des bonnes années des cheveux crépus et du glam metal, Striker vient nous déferler à grand coup de riffs rapides et de vocal aigu les différentes chansons de leur dernier album « Ultrapower », paru en 2024. Striker, originaire d’Edmonton, nous transporte totalement dans leur univers propre à eux. Avec Striker, on a l’intention de se promener en moto en plein désert tout en buvant une grosse quille de Labatt 50. La meilleure comparaison que je pourrais faire avec Striker est le groupe de Québec Ültra Raptör. Les deux groupes sont extrêmement talentueux et voir ces deux groupes sur la même scène serait tout un show ! Striker, groupe ayant déjà gagné un Juno en 2020 pour meilleur album Heavy Metal au Canada avec « Play to Win », mérite amplement la reconnaissance et sa place sur cette tournée. Un autre groupe que vous devez découvrir si vous ne connaissez pas. Tout y était ! La qualité sonore, le côté loufoque du groupe et la maîtrise des instruments. Le charismatique Dan Clearly possède la foule dans la paume de sa main. Un véritable show-man !
Enforcer
Restons encore dans les années 80 alors qu’Enforcer vient montrer à leur tour un heavy/speed metal vous donnant le goût de sortir votre froque de cuir ou de jeans, à vous de voir. Tout comme Striker, c’est un véritable voyage dans le temps que nous avons avec Enforcer alors que le groupe opte de naviguer dans sa discographie de six albums. Au passage, nous avons également eu la chance d’avoir un cover de Black Sabbath soit la pièce « Die Young », bel hommage au prince des ténèbres. RIP Ozzy ! Enforcer est tout ce que je m’attendais. Des riffs catchys axés sur la rapidité, un jeu de drum simple et efficace, une bass groovy et un vocal aiguë qui nous transperce le corps. Entre la célèbre « Undying Evil » qui a été présentée en début de set et « Midnight Vice » qui a conclu leur prestation, les suédois d’Enforcer sont de véritables bêtes de scène et incarne à la perfection le stéréotype du groupe tout droit sorti des années 80 vers les temps plus modernes. Un excellent groupe qui a fait bonne figure devant un public déjà conquis dès la première note.
Rhapsody Of Fire
Toute personne dans la trentaine se rappelle de leur première écoute de Rhapsody. Non non, pas Rhapsody of Fire, le nom original, Rhapsody ! Et qui n’a pas usé son CD de « Dawn of Victory » au point que son lecteur CD portatif (on remonte loin là, début 2000) soit incapable de le lire tellement il était grafigné? Ca nous rajeunit pas !
Blague à part, Rhapsody of Fire (qui porte ce nom depuis 2006) comporte seulement un seul membre original soit Alex Staropoli au poste de claviériste. Le guitariste Luca Turilli et le chanteur Fabio Lione, deux pièces maitresses de l’époque Rhapsody, ont été remplacés par d’autres musiciens depuis 2011. C’est presque sous une formule « groupe hommage » que la prestation de ce soir est présentée. Par contre, c’est un groupe hommage tout à fait solide. Fait intéressant est de remarquer qu’Alex Staropoli est présent cette fois contrairement à la dernière fois en 2023 alors qu’il n’a pas été capable de passer les douanes pour le spectacle à l’Imperial (on veut des shows metal à l’Imperial en passant). Du Rhapsody of Fire sans clavier, c’était bizarre sur un moyen temps. Au moins, il est présent en chair et en os ce soir !
Sortez votre épée ou votre armure digne d’un vrai grandeur nature (GN), c’est un énorme moshpit qui a éclaté dès le début avec « Unholy Warcry ». La nostalgie est à son apogée, alors que la majorité des pièces jouées sont de l’époque Rhapsody. Sur 16 pièces jouées, 10 pièces proviennent de l’époque Rhapsody, soit avant 2004. Vous en voulez de l’ancien stock, en voilà ! Le nom de la tournée l’indique… « Dawn of Victory », afin de célébrer les 25 ans de cet album mythique.
L’adolescent en moi renaît alors que je me rappelle les nombreuses soirées à jouer à Diablo II et que j’entendais les nombreuses chansons de Rhapsody telles que : « Holy Thunderforce », « Triump for My Magic Steel », etc. Le chanteur remplaçant de Fabio, Glacomo Voli, rend honneur au nom Rhapsody alors qu’il interprète avec assurance les nombreuses pièces qui ont bercé ma période Donjons et Dragons à 13-14 ans. Sans être capable de remplacer en part entière Luca Turilli, son remplaçant, Roberto De Micheli, fait quant à lui également un excellent travail. Nous avons devant nous l’hommage ultime pour un des meilleurs groupes de power metal symphonique de tous les temps. Aussi, petit scoop, le groupe nous a avoué au passage vouloir revenir en tournée en Amérique du Nord pour 2027 !
C’est avec leur ultime classique, « Emerald Sword », que la guerre se termine alors que tout le monde chante en choeur les paroles du refrain de ce classique du power metal. Sans être un retour aux sources en entier (Pas mal impossible sans Fabio et Luca tant qu’à moi), nous avons devant nous la meilleure version possible de Rhapsody (of Fire). Le groupe a misé sur la nostalgie en seconde partie de leur performance alors que la première partie était axée majoritairement sur le matériel plus récent. La scène de Québec mérite amplement un spectacle de cette envergure alors que les spectacles de groupes internationaux sont de plus en plus présentés dernièrement dans les différentes salles. Merci à tout le monde présent, vous pouvez maintenant aller serrer vos costumes de GN et retourner lancer un dé 20 (D20) en jouant à Donjons et Dragons.
For the king, for the land, for the mountains… For the green valleys where dragons fly… For the glory, the power, to win the black lord… I WILL SEARCH FOR THE EMERALD SWORD !
J’ai eu la chance, samedi dernier, d’assister au spectacle de Propagandhi à la salle Montaigne, à Québec. Une salle qui a, pour moi, une grande importance, et où j’étais plus qu’heureuse de retourner après presque un an !
Je vous laisse sur ces mots, avec mon petit compte-rendu de cette soirée à saveur punk !
Drop It First
C’est avec le groupe de melodic punk rock bien originaire de la belle ville de Québec que cette agréable soirée a commencé. Drop It First était déjà bien connu de ma part depuis la sortie de leur premier album intitulé Fundamentals, sorti en janvier dernier, qui n’a pas tardé à se faire une petite place dans mes playlists de tous les jours.
L’énergie était bien présente dans la salle Montaigne, qui allait se remplir complètement dans les prochaines minutes, tandis que plusieurs se prêtaient déjà à de légers moshpits afin d’encourager nos groupes de la scène locale.
Leur prestation est solide et effectuée avec aisance. J’ai été bien heureuse de les voir enfin performer sur scène, et clairement, ils ne déçoivent pas. Vince Fournier, chanteur de la formation, nous mentionne aussi que pour eux, c’est un moment magique de pouvoir jouer sur la même scène qu’un groupe comme Propagandhi, qu’ils apprécient énormément.
De plus, il est à noter que leur batteur initial était absent à cause d’un voyage dans le Sud, mais pas de panique : Dave Desruisseaux était à leurs côtés afin de donner une leçon de punk à la foule.
Try Again
La soirée continue avec une autre formation bien locale, qui nous arrive une fois de plus avec leur bon vieux skate punk rapide. Try Again m’était peu connu ; j’ai souvenir d’avoir vu quelques posts par-ci par-là, mais sans plus. C’était alors pour moi une belle initiation au groupe et, par le même fait, un très bel ajout à ma liste de futures écoutes.
Même s’ils nous avaient mentionné de ne pas trop jaser entre les chansons, le chanteur nous a confié l’importance que Propagandhi avait eue pour lui et son acceptation, grâce à l’endos d’un de leurs CDs, où l’on pouvait lire « gay positive ». Comme quoi la musique peut vraiment faire une différence dans la vie des gens !
Ce fut une belle prestation, avec plusieurs moments touchants. J’étais bien ravie de ma nouvelle découverte de la soirée !
La foule s’est d’ailleurs prêtée à un gros « Bonne fête Kevun ! » collectif pour l’anniversaire de leur bassiste, qui avait lieu quelques jours après leur performance de ce soir. Ce fut assez comique, dois-je vous avouer !
Propagandhi
Voilà que maintenant nous débarque en force le groupe tant attendu de la soirée, et je nomme : Propagandhi. Ayant joué un rôle majeur dans la vie de plusieurs, avec leur côté dénonciateur et leur speech rassembleur, le band punk du Manitoba jouait ce soir devant une salle pleine à craquer.
La foule, plus qu’heureuse d’assister à leur spectacle, n’hésita pas une seconde à effectuer à maintes reprises des bodysurfs et des moshpits.
C’était une fois de plus une première expérience pour moi face au groupe, bien que je m’en étais fait parler à plusieurs reprises. J’étais agréablement surprise de la justesse des musiciens, qui sont, à mon humble avis, de vrais génies musicaux en termes de composition de chansons.
Ils ont récemment sorti un album intitulé At Peace et nous ont, par le même fait, joué la chanson Cat Guy, qui a été une très belle réussite si je me fie aux cris de la foule. Bien évidemment, plusieurs autres succès du groupe ont également été joués, pour le plus grand plaisir de plusieurs !
Le chanteur, Chris Hannah, a pris la parole à plusieurs reprises pour nous conscientiser sur plusieurs problèmes sociétaux comme la cruauté animale, et pour dire aux chers garçons de garder leurs mains pour eux dans la vie. Toustes étaient plus que d’accord avec lui, même si plusieurs s’attendaient à en entendre davantage, vu les circonstances actuelles dans lesquelles nous vivons.
Malgré cela, ce fut une excellente prestation de leur part ! Tout y était — que ce soit l’énergie du quintette ou bien leur exécution — j’en sors plus que satisfaite.
Pour conclure tout cela, la salle Montaigne a connu une excellente soirée, et j’étais bien heureuse d’y remettre les pieds — comme mentionné un peu plus haut dans l’intro — afin d’y voir un tel band, que je n’avais jusqu’à maintenant jamais eu la chance de voir performer en live.
-Journaliste: Jade Poliquin Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy