Capital Punishment Fest
L’ouverture harcore du 25 Juillet
Cela faisait presque 25 ans que je n’avais pas mis les pieds dans le centre-ville d’Ottawa. Si terne à l’époque, mais quelle surprise j’ai eue devant cet épanouissement et cette forte populace enjouée de ce vendredi, début de ce festival qui mettait à l’affiche quelques formations de l’underground musical du Québec. Me voilà fortement positif de passer une soirée excitante dans ce district où les promeneurs ont tous un air de fête. Je rencontre, dès lors, au-devant du Dominion Tavern, les membres de Blank. Je vous rappelle la récente sortie de leur album The Descent, raison ultime de ma présence. Malheureusement, Get the Shot s’était désisté quelques semaines auparavant, mais ayant écouté les groupes qui étaient toujours sur l’affiche: le détour en valait toujours la peine. Ce soir, c’est du hardcore et le devant de la scène est ma foi très restreint… je vais devoir faire attention à ma caméra et à mes dents, car je vais être rapidement dans l’action… un tourbillon de brasse-camarades! Ainsi se déroule cette soirée…
No Hope X Mankind
C’est devant une salle qui se rempli à mesure que les NHXM ouvrent ce nouveau festival ontarien. Eux qui sont d’un style de hardcore nommé: beatdown, souvent associé au style sludge, mais avec une résonance plus franche, plus agressif au chant. Katebreed, chanteuse de la formation, prend d’assaut la plateforme, de long en large, et nous brasse avec ses vocalises gutturales. Gunn à Clou et 2X4 Fuck You Up sont mes chansons préférées de leur prestation. J’apprends un peu plus tard qu’ils seraient en début de démarche pour une tournée européenne (Hollande, Allemagne, Italie…), alors bonne chance à ce jeune groupe dans cette belle aventure. Dans ma réévaluation de la soirée, No Hope X Mankind nous a donné ce moment, où l’on se sépare pour un ‘’wall of death’’, ce moment de frénésie et avant de se lâcher tête première en avant et ce fut un succès en soi. Très bonne décision des coordonnateurs de l’événement. Très content d’avoir pu voir ce groupe montréalais en action et d’en apprendre encore plus sur ce type de hardcore.
Dead Velvet
Nous voilà avec d’autres artistes de Montréal, Dead Velvet qui entame la danse furieuse qui sera le momentum continue de toute cette soirée. Jesse James, avec son ‘’scream’’ intense, ne passe pas sous le radar des curieux de la salle. Dès la chanson Vile, première de leur présentation, nous voilà dans une dynamique hardcore bien vivante et sans relâche. D’ailleurs, la scène ne lui semble pas suffisante, car il se retrouve à chanter sur une table plus loin pour aller chercher l’intérêt des personnes plus immobile sur 12-Gauge…il se fait entourer par les thrashers un peu plus tard, dans un rituel, un tourbillon qu’il anime lui-même. Crooked Spine déchire et le quatuor de matadors hardcore dépasse toutes mes attentes lors de cette soirée folle. Il prend le temps de remercier et d’applaudir Ozzy Osbourne en lui dédiant Come Closer. Je vous suggère fortement d’aller les voir si vous êtes amateur de sensations fortes.
Blank
Nos drummondvillois de la formation Blank poursuivent maintenant dans un bar bondé et rempli de danseurs frénétiques. C’est avec Warborn qu’on ravive la turbulence dès le départ. Les haut-parleurs et porte-micros brassent de tous côtés du fait que le devant de scène étroit semble déborder de part et d’autre. Louis-Félix, frontman de Blank demande à l’assemblée un moment de ‘’mayhem’’ et celle-ci ne se fait pas prier pour nous brasser la salle sous un Warpath qui détonne! Maël et Maxandre, font un superbe travail de soutien aux vocalises et tout en donnant le ton sur leurs instruments respectifs. Maintenant, le phénomène Coco Bongo, cette chanson qui ne se trouve sur aucun album, aucun EP, mais qui semble devenir leur anthem, car, bien avant qu’ils commencent à jouer j’entendais quelques ontariens fredonner ce titre. Maintenant, on là joue et c’est bien sûr un temps fort pour cette troupe de musiciens qui ne s’attendait sûrement pas qu’on chante COCO BONGO TABARNAK à l’unisson! J’ai l’impression que cette chanson va les suivre et sera en demande partout où ils se présenteront. Comment une chanson de moins de 2 minutes peut attirer autant d’attention: simple, c’est tout simplement original, on là vibre et on en redemande. Ça brasse et il fait chaud, Louis-Félix en perd sa casquette sur The Descent et Maël donne l’illusion d’être un ‘’Musclor’’ huilé prêt pour une compétition de poses plastiques. Mais la foule est dynamique et ne fait qu’un avec nos maîtres du défoulement musical. Je termine avec eux en vous donnant trois dates pour les voir en août: le 16 au Petit Campus (Mtl), le 29 au Centre Hub Créatif (Québec) et, bien sûr, le 30 à La Sainte Paix, home sweet home Drummondville.
Soulthief
Nous voilà arrivé avec la tête d’affiche, Soulthief, et comme je le dis souvent, à quatre groupes dans un bar, cela peut se retourner contre les ‘’headliners’’ s’ils ne produisent pas assez d’énergie, surtout après trois prestations réussies. Sans aucun doute, Jericho, en prenant le micro, avait bien l’idée en tête que la soirée n’était en aucun point sur le déclin. Il relance les gens qui se rafraîchissent à l’extérieur. En fait, il interpelle tous ceux qui se sont éloignés de la scène, en plus de motiver ceux qui sont déjà devant lui. Il rappelle à tous que le party est loin d’être terminé et pour être franc: il nous a tous convaincus! On a le droit à du Pig scream sur Cum Dracula et une double dose d’euphorie sur Warlord….hooo oui, car Ottawa est en mode folie hardcore… mais presque tous sortiront de là tellement satisfait de leur expérience et presque tous auront gardé toutes leurs dents. Je dis presque tous, car sans faire un dessin, j’ai remarqué qu’un individu aura besoin d’un dentiste dans les prochains jours….Hardcore thrash’ et ‘’mouthpiece’’ sont toujours un bon duo gagnant. Une chanson que j’ai adoré entendre est You could Be My Gwen Stacy que j’ai regardé sur Youtube par la suite à quelques reprises. Mais les au revoir seront de courte durée, car, on se reverra à Drummondville, car Blank nous ramène ce groupe d’Ottawa en sol québécois pour au moins deux dates. Soyez-y amateur de hardcore. Où passe Soulthief, sans aucune retenue, je recommande fortement votre présence!
Une soirée incroyable dans le Downtown de la capitale canadienne, avec des rencontres inusitées, des groupes qui performent et une belle organisation à qui je souhaite une continuité riche en succès, en cette belle fin de semaine de fin juillet. Qui sait, on se reverra peut-être l’année prochaine si nos bands du Québec y sont invités.
-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground
C’est ici qu’on démontre notre support à nos groupes de l’Underground:
No Hope X Mankind:
https://open.spotify.com/artist/1WguqZJcEo2qhILxcAV6q2
Dead Velvet:
https://open.spotify.com/artist/6SV0GmE7QN63SGGFw3gn2n
Blank:
https://open.spotify.com/intl-fr/album/6WCHL8s4l71murAglS8jBv
Soulthief:
https://soulthiefhc.bandcamp.com/