Cabaret of Death – Entrevue avec The Flaying

Pour souligner et promouvoir le Cabaret of Death organisé par Rope Dancer Productions et Le D’Auteuil le 11 septembre prochain, nous avons fait une entrevue avec William Murray (Wil), chanteur du groupe The Flaying. Le 11 septembre, lors de cette soirée sanitaire, le groupe fêtera ses 10 ans d’existence.

 

The Flaying

Formée en 2010, The Flaying est un groupe basé dans la région de Québec qui nous propose un death metal bien à eux. Le premier album, « Unhope », fut enregistré avec Antoine Baril au Hemisphere Studio. L’album, un peu plus  » metal prog », fut très bien accueilli par la scène locale. Au départ, il y avait cinq membres dans le groupe, Didier, Wil, Jeff, Carl et Seb, mais après quelques changement la formation s’officialisa avec seulement quatre membres en 2016.

Line-up actuel
William Murray (Wil) : Vocal
Didier Samson (Did) : Guitare
Sébastien Marier-Verret (Seb) : Bass
Michel Bélanger (Mike) : Drum

En 2019, via PRC Music, le groupe sort son second album, « Angry, Undead ». Enregistré au The Grid Production Studio, avec Christian Donaldson (Cryptopsy), le groupe nous offre une approche beaucoup plus brutale et intensifiée avec thème principal : la rage et la haine de l’humanité. Durant l’année 2019, The Flaying a fait une tournée promotion de « Angry, Undead » à travers le Québec. En 2020, le groupe devait continuer sur cette lancée, mais comme bien des groupes en 2020, le tout a pris un chemin différent suite au confinement. Le 5 septembre dernier, j’ai rencontré le chanteur du groupe, Wil, à la Barberie de Québec. Nous avons discuté du groupe, du dernier album, de l’année 2020 et du show du 11 septembre prochain.

Voici un résumé de mon entrevue avec Wil. Pour l’entrevue complète en audio, vous trouverez un lien à la fin de l’article. Bonne lecture et bonne écoute!

Entrevue

Je suis avec Wil de The Flaying, Comment ca va ?
Wil : Ca va très bien et toi?

Ça va bien, The Flaying fête ses 10 ans, il y a eu des changements durant ses 10 ans, et pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous me décrire le band en quelques mots?
Wil : Oui, il y a eu beaucoup de changement en 10 ans, on a commencé avec une mouture très prog et mélodique dans notre style. Au début on était cinq aussi.[…] Seb Verret s’est joint à nous pour le premier album Unhope, trois semaines avant d’enregistrer […] puis depuis ce temps-là, il est avec nous. En 2016, s’est joint Michel Bélanger au drum. […] Après le départ de Carl, on est resté avec juste un guitariste. Ça nous a tourné plus vers un style brutal. Y’avait des éléments techniques déjà dans ce qu’on jouait, mais on rendu un peu plus dans des aspects brutals dans la musique pis c’est pas parti pour arrêter et des aspects tech en même temps. C’est pour ça qu’on aime beaucoup dire qu’on joue du brutal tech même si ça existe pas. […]

Dans la musique, les touches prog  partent tranquillement, on s’enligne plus vers du brutal, c’est sur qu’il y a des touches qui restent pis on reste quand même cohérent dans notre style depuis le début. […]

The Flaying représente le processus d’écorcher quelqu’un à vif de son vivant. C’est assez intense comme image, d’où est venu cette idée et parlez-moi un peu du personnage de Ronnie, the Rope Dancer?
Wil : Ronnie, c’est un peu la figure symbolique de notre band […] Ronnie vient de The Flaying, qui vient de l’écorcharge, qui vient de Flaying de Marsyas, qui est un mythe grec. Marsyas c’est un dude qui a essayé de faire une compétition de flûte ou de pipeau avec Apollon et il a perdu. Donc il fallait en échange de sa défaite qu’il se fasse enlever sa peau. Comme un trophée pour Apollon […] Nous autres la figure musicale était importante faque on trouvait que The Flaying of Marsyas était peut-être un peu trop long comme nom, alors on a dit que The Flaying c’était correct. Donc c’est ça The Flaying!

Durant ces 10 ans, quels ont été vos moments les plus mémorables?
Wil
: C’est sur l’événement le plus marquant récemment c’est notre victoire au GAMIQ contre B.A.R.F et Anonymus qui avaient des bons albums quand même en 2019. On a gagné le GAMIQ du meilleur album métal de 2019 avec notre dernier album Angry, Undead. Ça, ça été notre moment, je dirais, charnière des dernières années, ça c’est sur. Sinon nos événements marquants, ben oui notre premier album ça été quelque chose d’intéressant. L’expérience studio où on se construisait comme band et on se créait une chimie déjà. Des éléments comme ça c’est sur que c’est marquant, mais je dirais qu’en général, chaque show, en particulier les floor shows sont toujours le fun comme expérience. Le contact avec la foule, le plus directe possible. Chaque fois on en retire une expérience géniale.

Un autre expérience qui m’a marqué l’année passée, dans le cadre de la tournée Angry, Undead, qui a été super le fun, qui est pas fini j’espère. À cause du Covid on a été retardé […]  C’est quand on a remplacé Necrotic Mutation au Gaspésian Metal Fest, ça c’était un des éléments marquants de l’année passée. […] Les floor show, les shows de ce genre là, c’est ce qu’on aime.

En mars 2019, vous avez sorti votre dernier album via PRC Music. Comment vous avez trouvez l’expérience avec Christian Donaldson du Studio The Grid Production?
Wil : 
Ah c’était merveilleux. C’est pas juste quelqu’un qui a des compétences, c’est quelqu’un qui a une bonne sensibilité aussi, qui est capable de comprendre ou est-ce qu’on veut aller aussi, qui l’applique, qui l’exécute. Je ne sais pas comment il fait honnêtement, il est vraiment capable de comprendre ce qu’on dit, on voit qu’il a de l’expérience, du bagage et qu’il connait son death metal aussi. […] Il a vraiment été chercher des textures de sons pour nous, qu’il n’a pas faites ressortir avec d’autre band, On l’a « déChristianisé » un petit peu. […] On voulait pas le son de Montréal, le son typique de Montréal « Donaldsonien ». Nous on voulait vraiment se démarquer de ça et on a réussi à créer quelques chose d’un peu plus harmonique et à notre goût […] Il a compris Donaldson, il a embarqué toute suite. Ça été une super expérience. […]

Lorsque l’on regarde la biographie du groupe, on comprend que l’apport de chacun au processus de création est très important. Qu’est-ce que chacun d’entre vous apportes au groupe?
Wil : 
Ben en gros souvent, il y a une trame qui sort de guitare, évidemment, c’est comme le squelette, l’infrastructure sur laquelle on va baser nos pièces. Au début on commence à composer, après ça le drum s’ajoute un petit peu, pis on rajoute des éléments à mesure. […] On peu dire que 90% des pièces sont faites à quatre. Le Work In Progress à quatre en local c’est très important.

Le principal thème que l’on ressent sur l’album Angry, Undead, est la rage et la haine de l’humanité, est-ce qu’il un événement ou une raison particulière qui vous a mener à en faire le thème principal?
Wil :
[…] Je reviens toujours un peu au lyrics elles-mêmes. C’est drôle récemment j’ai vu quelques choses poper, ils parlaient du Charlie Hebdo, les attentats. Je me souviens très bien d’avoir commencé à rédiger des textes dans cette mouvance là. En réaction vraiment à ce genre de radicalisme là qui est montant dans plusieurs niveau […] Toutes les formes d’extrémistes, ça m’a beaucoup fait réfléchir et ça m’a beaucoup influencé dans mon écriture. […]

De ce que je comprends, c’est toi qui écrit la plupart des paroles des chansons?
Wil
: Ouin, je dirais 90% c’est moi, il y a des gens qui peuvent amener des éléments d’inspirations, je les appliques aussi dans les paroles […] Les paroles sont pas juste faites comme ça appart, c’est un Work In Progess au niveau des paroles aussi. C’est vraiment un tout!

Quelle est votre pièce préférée de votre propre répertoire et pourquoi?
Wil :
J’ai vraiment de la misère à répondre à ça, ça dépend, de quelle énergie je veux aller chercher, quelle journée, aha. Je vais commencer avec ce que j’aime jouer, celle que je préfère jouer, encore là, c’est pas facile, mais je pense que Angry, Undead j’aime beaucoup la jouer, est plus catchy et elle est comme à la fin du show, les gens embarquent à fond. […]

Un autre que j’aime beaucoup jouer, qui est moins connu, parce qu’elle est sur Unhope, c’est A Lost HomeFront, […] elle a beaucoup de variations au niveau vocal.

Vous avez un vidéoclip en dessins animés, La Valse du Scorpion, d’où vous est venu l’idée d’y aller dans cette voie.
Wil : 
ah ha c’est un peu vedge comme idée. C’était juste pour rire dans le fond, on était dans un trip. […] C’est notre graphiste qui a faite toute le cover de Angry, Undead, on l’a embarqué dans ce trip. Lui il était pas vraiment spécialisé la dedans, faque il capotait un peu quand on lui a demandé de faire ça. On lui disait, « let’s go t’es capable, t’es capable ». Faque on l’a poussé à faire ça et on a essayé de faire une histoire avec ça, c’était un peu comme un défi pour lui. […] De voir en visuel le scorpion, on voulait voir l’espèce de bagarre entre Ronnie pis le scorpion. […] Je dirais pas que c’est une grosse joke, mais c’est quand même un peu dérisoire. […] La symbolique autour de ça qui est faite, c’est quand même intéressant, c’est sympathique. Il y a plusieurs niveaux la dedans. On a eu du fun à faire ça.

Vous êtes tous inspirés par l’art en général, pouvez-vous me nommez un artiste qui viens vous chercher plus qu’un autre et pourquoi?
Wil : 
Moi mon père est artiste de peintre, donc c’est sur que j’ai comme développé une sensibilité aux affaires qui sont mixés plus, qui sont travaillés. Pis dans l’art, j’ai plus de facilité à voir ça, pis à apprécier ça. J’ai toujours été dans un milieu sensible à l’art. Il y a différents types d’art. Je pourrais dire par exemple la joaillerie, Mélanie Denis… parce que j’aime ça ce qu’elle fait. Dans la musique, on est plus éclaté dans nos goûts, on écoute de n’importe quoi, du jazz, du folk. C’est pas tous les membres du band qui aiment tous les styles, mais ensemble ça donne pas mal un tout, assez éclectique merci […]

Plus dans l’illustratif, il y a un illustrateur polonais que j’aime beaucoup, c’est texture c’est tout le temps dark au boute, tout le temps cauchemardesque. […] Aussi les affiches de la 2e guerre mondiale, c’est des affaires qui me fascine, la façon c’était fait, les finalités autour de ça qui était comme de propagande, avec un petit côté Valse du Scorpion. […]

Comment le Covid a affecté le band? (Pratique, processus de création, etc.)
Wil :
C’est une catastrophe, parce qu’on était dans une lancé. En 2019 ça super bien été, le tour pour Angry, Undead, et tout ça. On roulait tout le temps, tout le temps, toute le temps quand le Covid est arrivé. On avait faites quelques shows début 2020, en janvier on avait jouer à Montréal, après ça à Sherbrooke, après ça on a jouer à l’Anti en février avec B.A.R.F. […] Fait vraiment longtemps que je voulais jouer avec B.A.R.F. J’étais vraiment content. Il y a des affaires comme ça qui s’en venaient. Avec l’été les festivals comme le Farmfest, avec beaucoup de groupes du Québec qui jouaient cette année. Il y beaucoup d’expériences comme ça, plus « big » qui s’en venaient, faque la ça comme couper. C’est un peu chiant, mais je pense que c’est juste partie remise.

Finalement, quand que le Covid a embarqué on a faites en même temps ouff. Parce que ça faisait depuis le début de la composition, de la production de l’album, avec des délais pis après ça toute la marketing et la tournée. Tout ça, on s’est pas rendu compte à quel point que ça tirait du jus. […] Ça comme quand même donné un petit break qui était le bienvenue […] Ça nous a aussi permis de composer un peu.

Le covid a-t-il contribué à la création de nouvelles pièces pour un album futur?
Wil : 
D’une façon ou d’une autre fallait se lancer dans la compo, c’est démarré là. On a déjà des trames pour des pièces. Le processus de compo on pourrait dire, à toute fin pratique, qu’il est amorcé. Je pense qu’on pourrait dire que, ça risque d’être une primeur, mais en 2022 , on risque d’être prêt pas mal pour finaliser quelques choses, sortir de quoi.

Qu’est-ce qui s’en vient dans la prochaine année pour The Flaying?
Wil : 
La prochaine année, ça va être de rattraper ce qu’on a perdu au Covid, les festivals, les shows. On a des beaux projets, par exemple le Cabaret of Death, le 11 septembre. C’est un beau projet pareille, malgré le Covid on a réussi à faire de quoi d’intéressant. C’est Sold Out pratiquement. Ça va être le fun même si tout le monde va être assis […] Ça va être une autre expérience, toute le monde va tripper là […]

Comment on se sent à l’approche de ce spectacle dans lequel vous partagerez la scène avec deux groupes phares du Québec, Agony et Spirit of Rebellion?
Wil : Agony
ça va vraiment être un gros trip de jouer avec eux autres. Ça bercer mon adolescence ah ha. C’est des gars super sweet en plus. On les as connus au FestEvil, une semaine avant que le Covid et le confinement embarque. C’est des supers bon jacks, on a ben du fun avec eux autres, on les adores. Il y a aussi Spirit of Rebellion, c’est mes chums aussi. Ils viennent de Rimouski et je viens aussi de Rimouski. Spirit of Rebellion j’ai jouer avec eux autres quasiment 15 ans. […] Je connais le band depuis quand même longtemps. […] Ils (Spirif of Rebellion) vont nous envoyés ça dans les dents, c’est leur lancement d’album et avec le Covid, ça va être une expérience assez incroyable.

Ceux qui vont être là vont vivre un moment historique pour la scène à Québec. Avec le retour d‘Agony, le lancement de l’album de Spirit, ça va être tout un show! […]

Est-ce que The Flaying nous réserve des surprises pour la soirée?
Wil : 
Ben c’est sur que l’ambiance va être spéciale, parce que c’est un cabaret. Je pense que pas mal tous les groupes réservent des surprises. Justement, c’est des surprises.Ah ha […] L’ambiance on va essayer de la rendre quand même adaptée à la situation. C’est surtout ça que je veux lancer comme message aux gens. (Cabaret sanitaire) Il faut quand même s’adapter, faut que les gens trouvent leur compte la dedans aussi. Ils peuvent pas faire de moshpit, faque c’est quand même ça le défi et je pense qu’on va le relever.

Vicky : Merci Wil pour l’entrevue.

Entrevue complète avec Wil :

J’ai aussi discuté à quelques occasions avec Didier Samson, pour prévoir notre couverture de l’événement ainsi que les entrevues, mais aussi pour connaître son impression en tant qu’organisateur d’événement en temps de pandémie.

Dans ce temps de pandémie, organiser un événement comme celui-là ne doit pas être de tout repos, quel a été le plus gros challenge pour l’organisation du « Cabaret of Death? »
Didier : Le plus gros challenge ça été pendant qu’on prévoit l’organisation du concert, ça été de toujours réajuster la façon dont l’événement allait se tenir. Avec les changements qu’il y avaient dans la loi, dans les arrêtés et dans les décrets de la loi sur la santé publique pour le type d’événement. Dans un très cours laps de temps. Donc il y a eue beaucoup de changements sur ce qu’on envisageait comme possibilité de faire pis le gouvernement, bien,plus le temps avançait, plus il y avait des nouvelles règles ou certaines règles changeaient. Ou certaines règles, tout dépendant de l’endroit où on le ferait. S’il avait un permis de bar, si le monde serait assis ou debout. Donc ça été de conjuguer le fait d’organiser un concert avec tout ce que sa implique, mais aussi de le faire entrer dans les règles prévues par les mesures sanitaires.

L’autre défi, c’est justement de sortir un peu les gens de la peur, de justement du fait d’être rassembler pis que même s’il y a de la distanciation, il pourrait avoir une éclosion. Surtout avec ce qu’on entend ces temps-ci, qu’il y a de l’éclosion un peu partout à cause de la rentrée. Donc c’est d’essayer de ramener dans l’esprit des gens, de leur présenter un événement qui va être sécuritaire, ça je pense c’est un des plus gros défi parce qu’on est devant l’inconnu un peu là, mais on respecte toute la loi pis les règles. Ça, ça été le défi d’essayer de faire un marketing. Pis ça la fonctionné, parce que l’événement est Sold out, on a d’ailleurs ajouter des places. Donc je pense que les gens qui viennent sont conscients de la situation pis ça c’est une bonne chose.

Au nom de l’équipe d’Ondes Chocs j’aimerais remercier Didier pour son temps et de nous permettre de couvrir l’événement.

Ne manquez pas le Cabaret of Death du 11 septembre prochain au D’Auteuil de Québec. Agony, The Flaying et Spirit of Rebellion nous réserve une soirée brutale et inoubliable.

Article et entrevue réalisés par Vicky Fillion.

 

Cabaret of Death – Entrevue avec Agony

Pour souligner et promouvoir le Cabaret of Death organisé par Rope Dancer Productions et Le D’Auteuil le 11 septembre prochain, nous avons fait quelques entrevues. Aujourd’hui, nous vous présentons un retour sur la carrière du groupe Agony, qui fête le 25e anniversaire de l’album Apocalyptic Dawning, ainsi qu’une entrevue avec le bassiste, Augustin Savard alias Gus.

Agony

Formé officiellement en 1993, Agony nous offre un death metal des années 90′ brutal et mélodique. Le groupe a vécu quelques changements au niveau de sa formation au courant des années, mais cela n’empêchera pas la sortie d’un EP ainsi que deux albums entre 1993 et 1998.
1993 EP « Eve of Destruction »
1995 Album « Apocalyptic Dawning »
1998 Album « L.I.F.E »

Le nom « Agony » est très représentatif de certains drames que le groupe a vécus. Que ce soit le meurtre du premier guitariste, Rémy Labelle en 1992, ou le suicide en 1997 du drummeur Éric « Beaudeath », Agony a vécu son lot d’épreuves qui donne à leur musique un aspect plus profond et qui pogne aux tripes.

En 2007, le groupe fait un petit retour sur scène et participe au 25 ans du Métal Québécois en tant que représentant des années 90. Lors de cette soirée, tous les membres ayant fait parti d‘Agony étaient présents. Après plusieurs années de silence, en 2017, le groupe crée une page Facebook sur laquelle leurs pièces sont partagées et plusieurs photos souvenirs. Les fans ont répondus présents et depuis, le groupe et leurs fans interagissent sur la page fréquemment. Un retour semblait se dessiner à l’horizon et c’est avec le spectacle du 11 septembre prochain que le tout s’officialisera. Agony partagera la scène avec Spirit of Rebellion et The Flaying. Ne manquez pas ça!

Line-up actuel
Stéphane Gauvreau (Stef) : guitariste/voix
Augustin Savard (Gus) : Bassiste
Martin Héroux : Guitariste
Samuel Santiago : Drummeur

Avec un line-up composé de trois anciens membres et l’ajout de l’excellent Samuel Santiago au drum, nous sommes porter à croire que ce retour apportera du nouveau chez Agony.

 

Entrevue

L’entrevue a été réalisée par écrit, et par souci de garder l’authenticité des réponses, quelques fautes seront corrigées et des précisions seront ajoutées, mais en général, le texte restera comme il a été écrit. Pour ma part, mes premiers contacts avec Augustin Savard sont très positifs. Facile d’approche et très humain. Avant de lui envoyer les questions d’entrevue, j’ai discuté avec lui pour savoir s’il y avait des sujets qu’il préférait plus ou moins aborder. Je tiens à remercier d’ambler Augustin d’avoir accepter de répondre et de s’être replonger dans des souvenirs plus sombres pour cette entrevue.

Pourquoi avoir choisi le nom Agony en 1993?
Gus : On a eu quelques incarnations avant d’en arriver à ce nom. Quand j’ai rencontré Stef à la polyvalente je venais d’avoir 15 ans, c’était l’automne 89 et il voulait monter un band, il avait déjà son nom, Brain Damage… Y’a que lui qui savait jouer mais on voulait. En quelques semaines on s’est équipé et on pratiquait régulièrement.
Après six mois on s’est scindé en deux groupe, je voulais jouer de la basse, car la guitare j’y arrivais juste pas, lol, mais mon chum Rémi oui et un autre année plus tard on a fusionné pour donner ce qui est devenu Oprobrium
C’est au moment de notre premier vrai spectacle dans un bar qu’on a décidé de changer de nom. Le drame de Rémi Labelle avait eu lieu, on allait présenter Homicide pour la première fois, on se préparait à enregistrer avec Pierre Rémillard, c’était le moment ou jamais! Donc sur l’affiche à la porte du Jailhouse Rock le soir même, y’avait un p’tit papier écrit Agony par-dessus Oprobrium
C’est Richard Hudon qui était arrivé au local avec une petite liste de noms… y’avait Agony avec un autre mot, mais on a dit juste Agony. C’était simple, ça sonnait bien et ça nous représentait… Par contre, avec la quantité d’Agony qu’il y a eu (on avait pas l’Internet), on aurait probablement dû opter pour le nom composé lol…

Dans vos débuts quels étaient les influences principales du groupe?
Gus : C’est certain que notre génération on était pas mal thrash metal avec le Big4 et tout ce que ça englobe, c’est certainement une grande part de nos racines. Mais quand tu as 16-17 ans, ça bouge vite, comme la drogue tu veux quelque chose de plus fort… Sepultura arrivait, quand tu commence à écouter des groupes comme Death, Obituary, Carcass, Morbid Angel, le mood change naturellement! Quand on a loué notre premier local sous une boulangerie à St-Léonard, nos voisin était Kataklysm et Cryptopsy (alors Necrosis), quand même, on avait déjà commencé à sonner plus pesant.

Quels sont les faits saillants/marquants d’Agony depuis 1993? (Spectacle, rencontres, etc.)
Gus : On a bien sûr eu nos drames, Rémi en 92 et Beaudeath en 97, mais on a aussi eu la chance de jouer avec pleins de bons bands, autant locaux qu’internationaux. Le dernier en liste était les 25 ans de Métal québécois qu’on a eu l’honneur d’ouvrir en 2007. Et cette même année, Stéphane Paré qui sort Apocalyptic Dawning avec Eve of Destruction en bonus. Il a fait du beau boulot et on lui en est très reconnaissant. À l’époque, on s’auto-produisait alors nos deux premiers albums n’étaient plus disponible, en plus de n’avoir existé qu’en K7.
Pour ma part y’a aussi eu Requiem pour un Beaudeath, le 1er novembre 97, suite au décès d’Éric. Une soirée hommage marquante pour ceux qui y étaient, ils s’en souviennent!
Et maintenant c’est notre rencontre avec The Flaying qui nous mène au 11 septembre prochain à Québec et qui scellera notre retour… Les mêmes trois chums qu’il y a 25 ans avec nul autre que Samuel Santiago aux percussions, pour moi c’est aussi un fait des plus marquant!

Sur Apocalyptic Dawning avec la pièce « Homicide », et encore aujourd’hui, vous soulignez annuellement la mémoire de Rémy Labelle. Le lien qui vous unissait semblait très fort pour Agony, est-ce possible de nous parler de cette époque avec Rémy?
Gus : Je vais commencer par résumer les faits. Le 10 mai 92, le jour de la fête des mères, notre guitariste et ami Rémi Labelle a été tué par son frère âgé alors de 14 ans. Le jeune voulait en finir avec ses parents et notre chum, aurait pu l’en empêcher, alors il y est passé en premier… Trois coups de feu, trois morts! La pièce Homicide en son honneur est d’abord paru sur Eve of Destruction, notre premier effort produit pratiquement un an jour pour jour après le drame et on a fait une nouvelle version avec Martin et Beaudeath sur Apocalyptic Dawning.

Rémi, personnellement, c’était mon ami depuis nos quatre ans, on a grandi dans la même ruelle dans Rosemont, on avait même fait frères de sang! Là on jouait du métal ensemble, c’était clair pour nous qu’on allait un jour radoter nos trips de jeunesse su’l’perron rendu vieux… Alors j’ai été littéralement fendu en deux quand le drame s’est produit!
Pour tout le monde ç’a été un choc, tellement injuste et frustrant. Pour le band, ça nous a donné une gravité… C’est Richard Hudon, un ami qu’il nous avait présenté qui a pris sa place. Sébastien Boucher, notre chanteur depuis les débuts a quitté alors Stef a pris le micro, un peu par la force des chose. J’oserais dire que c’est à ce moment qu’Agony est né, car Eve of Destruction s’ensuivit…

Avec Agony, quel était le processus pour la composition? De quelle façon est-ce que vous choisissez les sujets abordés?
Je peux parler de mon époque, car j’ai quitté après Apocalyptic Dawning et je crois que c’était un peu différent pour L.I.F.E comme pour maintenant… Au début tout était fait ensemble et on partait de la musique, c’était collectif et démocratique. C’est plus long et ça demande du jus, mais c’est l’fun! J’aime qu’AD (Apocalyptic Dawning) soit varié en mood, plein de contraste… c’était aussi un album-bilan à ce moment, y’avait quelques pièces qui dataient d’EOD (Eve of Destruction) et même avant. Après ça, Agony est allé explorer des nouveaux territoires… lol
Au début, à 17-18 ans, mis à part Homicide… on savait pas trop quoi dire! Pour les paroles, tout le monde pouvait contribuer alors au fil des époque ça été dans toute sorte de mood, de fiction pure, horreur, science fiction autant que la dure réalité, très brute et crue… Des plans très larges autant que des plans rapprochés… très serrés! (relol)
y’a aussi le fait français! Dès nos premières compos, on en a fait une qui s’appelait Le Chien. Moi, j’ai triper fort sur BARF à l’époque pour ça, en québécois ça peut sonner en ta! Je suis fils de felquiste alors quand Homicide est sorti, c’était juste naturel qu’elle soit dans notre langue maternel. J’ai juste écrit un autre texte, Silence, aussi en français et j’en suis toujours fier, j’ai fait ça alors que je savais même pas que j’aimais écrire! Maintenant, j’en ai quelques unes en banque… (Vicky : La pièce Silence est une pièce qui m’a grandement marqué à ma première écoute. Les premières secondes sont dérangeantes et voir même malaisantes.)

Quelles sont vos pièces préférées sur l’album Apocalyptic Dawning et pourquoi ?
Martin: Post-Cataclysm : C’est la plus complète. Elle est violente, complexe et mélodique. Je penses que cette toune c’est l’apogée de ce qu’on a pu faire ensemble. Je n’ai rien contre les autres, mais c’est ma préférée! Sinon Cyber (Cyberpsychosis), ça a été un toune prophétique. Orbital (Orbital Hide-Out), pour l’ambiance. C’est pas facile de choisir, c’est comme demander quel enfant tu aime le plus, lol
Silence, est tellement puissante. C’est comme une montagne russe, cette toune là a pas de break.

Stef: Silence et Vociferation pour le marathon de violence, Vision (Visions Cadavériques) pour l’aspect vrai et on your face.

Samuel: Pour moi c’est Post-Cataclysm et Silence. Post-Cataclysm pour les mêmes raisons que Martin. Silence parce qu’elle est selon moi une synthèse de mélodie/brutalité/profondeur, une des pièces maîtresses de l’album. Étonnamment je la trouve émotionnelle, après plusieurs écoutes j’ai capté les subtilités. Et elle est ultra fun à jouer, très catchy! Assez avant-gardiste pour l’époque je pense, j’avais 13 ans, mais j’imagine que j’aurais pensé la même chose si j’avais 20 ans en 1995 haha

Gus: Moi je vais être plate et me rallier derrière l’ensemble, l’album est cool à écouter d’un bout à l’autre!

L’album L.I.F.E se veut le testament musical de votre drummer Éric Beaudeath qui est décédé quelques mois après l’enregistrement en 1997. Étant un album plus méconnu d’Agony, mais très intéressant, est-ce que vous pouvez nous en parler?
Un album maintenant culte, 300 copies, ça vaut son pesant de metal pour les collectionneurs, lol! Pour le partager, j’ai dû demander à not’ pote Michel Monette de me shipper sa copie car aucun de nous l’a… Moi j’ai quitté juste avant, en même temps que Martin Héroux, Michel Brisebois venait de s’ajouter au vocal et on sentait déjà que le groupe allait vers quelque chose de plus sombre, de plus extrême… et ce fût le cas! Damn, Beaudeath est à son top là-dessus et c’est crissement intense! Eric (Beaudeath) louait un loft à St-Henri qui servait aussi de local…
Je vais faire un parenthèse ici pour dire que répondre à ces questions fût plus prenant que je ne l’aurait cru. Ç’a beau faire des années, oui, le temps adoucit les cicatrices, mais l’exercice demande de replonger… J’ai d’abord écrit une version plutôt explicite des derniers temps d’Éric Beaudet mais là je back off… Rémi a été une victime totalement innocente mais Éric s’est suicidé… alors je skip trois pages de détails peut-être un peu trop intimes et résumerai ainsi : Quand il a mis fin à ces jours, c’était un enchaînement de marde dans le pire timing possible… Ça reste qu’ils ont tous les deux été nos amis, des membres du groupe et moi je vais toujours honorer leur mémoire! Éric était un batteur exceptionnel, un être entier, hypersensible et attachant, ceux qui l’ont connu peuvent en témoigner… Je l’ai adoré et on est une gang à qui il va toujours manquer!
Pour revenir à l’album, je crois qu’Agony est allé au bout de quelque chose là, c’était sans compromis et je vous invite à vivre l’expérience… Comme j’ai déjà dit ailleurs, prévoyez au moins une veilleuse! lol

En décembre 2017, Agony a créé une page Facebook, et vous avez présenté chacune de vos pièces. Les fans ont répondu présent rapidement à votre page, comment vous sentiez-vous à ce moment? Est-ce qu’un retour était déjà envisagé à l’époque?
Oui, en fait c’est au mariage de Stef qu’on s’est retrouvé, l’été d’avant. Moi tout ceux qui me connaisse bien le savent, Agony est toujours resté dans mon coeur. (comme beaucoup d’ancien membres d’ailleurs). J’ai quitté en même temps que Martin à l’époque, mais on a répondu présent à chaque occasion! Stef, lui, a tenu bon jusqu’en 2002 mais l’a pas eu facile. Bref, on avait tous le sentiment d’inachevé qui va bien avec notre nom, entre la vie et la mort… Ça faisait longtemps, on s’était manqué et Agony nous manquait…
FB (Facebook) & YT (YouTube), qu’on reparte ou pas, je voulais partager ce qui avait été fait, comme les anniversaires de nos morts, c’est très humain tout ça!
Alors oui, un retour était envisagé, mais c’était plus un désir, une émotion et ça répondait à un besoin. Disons le step 1! Mais on a chacun nos vies et ce fût pas si évident de trouver le temps, en plus qu’on habite maintenant des villes différentes… Vive la vie moderne, le futur, on est dedans et la société des loisirs n’est clairement pas celle que nos parents imaginaient!
Finalement, sur les deux ans qui ont suivi, on a réussi à se voir quelques fois, avec ou sans guitare, toujours agréable, mais y manquait quelque chose pour que ça se passe…
Pour ce qui est des réactions externes, on a toujours été un secret bien gardé. Alors même si on était out depuis longtemps, on a quand même quelques ami(e)s de longue date toujours actifs et quelques irréductibles mélomanes pour qui on comptait… ça, les années qui passent n’y changent rien, sauf pour les cheveux et les rides dans certains cas (j’ai pas parlé des bedaines).

Pourquoi un retour officiel en 2020? Qu’est-ce qui à enclencher ce retour?
C’est un drôle d’enchaînement qui nous a donné le kick au cul qu’on avait besoin. Y’a presque un an, Blood Incantation, un groupe du Colorado annonce son nouvel album avec le même visuel que notre album de 95, Apocalyptic Dawning. Le premier à m’en informer est Mathieu Marcotte d’Augury. Il me dit avoir aussitôt contacté le groupe pour savoir s’ils étaient au courant qu’on existait et il s’est fait répondre que oui, mais nous n’avions pas les droits pour l’oeuvre et qu’eux les avaient acquis… J’avoue que mon sentiment alors, était plutôt négatif!
Le second contact, genre une heure plus tard, vient d’un fan qui comme moi est offusqué, il est prêt à se battre pour nous, on n’a qu’à donner le go! Ce fameux fan c’est révélé être Didier Samson, guitariste de The Flaying, avec qui j’ai sympathisé après coup et qui apprenant qu’on pensait remettre ça, nous a offert d’être des festivités entourant leur dixième anniversaire qu’il prévoyait alors…
C’est à partir de là qu’on a tous les trois dis oui, on le veut… lol! Et qu’on est passé à l’autre niveau, avec tout ce que cela implique.

De quelle façon est-ce que vous avez rencontrez Samuel Santiago votre nouveau drummer?
On était les mêmes qu’à l’époque moins Beaudeath, fallait un batteur! On a fait le tour de la famille sans succès. Didier m’a sorti son nom, j’avais déjà vu son jeu sur vidéo avec First Fragment, mais j’étais sceptique. J’imaginais un freelance et on a jamais fonctionné ainsi, mais je veux, alors je commence par lui faire une demande d’ami Facebook… premièrement!
Quelques semaines passent et Samuel partage qu’il prend une pause des gros projets studio-tournées pour se concentrer à obtenir sa citoyenneté, alors il ne prendra que des projets locaux… Mon coeur a fait boum, c’était notre chance! Stef m’a dit qu’en plus il était ami avec Filip Ivanovic, un de nos frère alors ça regardait bien pour un vrai premier contact…

Le 11 septembre prochain, vous serez en spectacle avec Spirit of Rebellion et The Flaying. Comment vous vous sentez et qu’est-ce qu’Agony nous offrira sur scène ?
On est tous fébrile. On va souligner les 25 ans d’AD (Apocalyptic Dawning) et comme on ouvre, on a opter pour un show coup-de-poing! Y’aura pas de temps mort!

Et pour finir, avec un line-up aussi performant, que nous réserve le retour 20-20 d’Agony? (Album, show, etc.)
Pour nous, 20-20 marque notre retour! Sans la pandémie, vous pouvez croire qu’il y aurait eu quelques autres dates, mais c’est ainsi et on va pas s’asseoir sur notre passé, on se relève! Alors peut-être une petite surprise d’ici la fin de l’année, mais ensuite on regarde vers l’avenir, sombre ou pas avec oui, certainement du nouveau matériel… On a pas hurlé not’ dernier maux!

Un grand merci aux membres d’Agony et surtout à Gus d’avoir pris le temps de répondre et d’y mettre son âme.

Ne manquez pas le Cabaret of Death du 11 septembre prochain au D’Auteuil de Québec. Agony, The Flaying et Spirit of Rebellion nous réserve une soirée brutale et inoubliable.

 

Article et entrevue réalisés par Vicky Fillion.

Concerts Ride Of The Valkyries: Entrevue avec Corinne Cardinal

banniere concert Ride of the Valkyries Montréal

Le 7 mars prochain, pour souligner la Journée internationale des femmes, Xtrem Productions nous présentera le spectacle Ride of the Valkyries qui mettra en vedette plusieurs frontwoman du métal québécois. Pour l’occasion, Vicky d’Ondes Chocs a posé quelques questions à Corinne Cardinal, alias Korrinn Crook du groupe Valfreya et membre de la chorale Chœur de growlers / Growler Choir.

Entrevue

OC : D’où est partie l’idée de faire ces 2 représentations?photo chanteuses metal 1

J’ai développé une amitié avec les chanteuses de Sanguine Glacialis, Maude Théberge (qui joue également du violon dans Valfreya) et Jessica Dupré de Fall of Stasis. L’idée m’est passé par l’esprit impulsivement en pensant à mes amies. Finalement, l’idée a germée et j’ai voulu produire un spectacle qui met en avant plan les chanteuses de la scène métal québécoise dans le cadre de la journée internationale de la femme. J’y ai ajouté Your Last Wish (qui fera d’ailleurs leur lancement d’album), ainsi que le groupe Vrylnia.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je produis un événement de ce genre. J’ai produit, via Xtrem Productions, deux éditions similaires qui se nommaient Queens of Metal, le 8 mars 2013 et le 27 Février 2016. Ces spectacles mettaient également de l’avant les femmes de la scène avec des groupes comme Karkaos, Smirking Revenge et Obsolete Mankind.

OC : Selon toi, qu’est-ce qui fait que les femmes prennent de plus en plus d’importance dans le monde du métal depuis quelques années ?

Le partage de la musique a explosé depuis les dernières années avec des médias tels que Spotify et Youtube. Le métal est devenu très accessible. Les femmes ont pu voir et entendre d’autres femmes chanter et « screamer » dans des bands, comprenant ainsi qu’elles aussi pouvaient le faire. De plus, la société est de plus en plus ouverte et de moins en moins susceptible à avoir des préjugés sur les femmes. Les femmes sont de plus en plus considérées comme étant l’égal des hommes.

OC : Qu’est-ce que les femmes apportent de plus dans la musique métal?

Considérant que les femmes sont l’égales des hommes, je ne pourrais pas dire qu’elles apportent quelque chose de PLUS que les hommes. Nous ne pouvons cependant pas nier qu’elles sont distinctes et que leurs apports à la musique métal peuvent différer de celle des hommes. Chaque femme est unique et apporte sa touche personnelle reflétant sa propre personnalité : elles sont passionnées, faisant leurs places dans un univers masculin.

OC : Lorsque l’on parle des femmes dans le métal, pour toi, qui es ton influence principale?

Quand j’ai commencé à chanter du métal, il n’y avait pas beaucoup de chanteuses qui « screamaient ». Je n’avais pas vraiment d’influence féminine principale. Je voulais chanter comme le chanteur de Wintersun, Jari Mäenpää. J’adorais son timbre de voix et le mélange de chant claire et guttural.

photo chanteuses metal 2

OC : Concernant l’événement de Montréal, Ride of the Valkyries, est-ce que ça deviendra un événement annuel?

Je discute présentement avec le producteur du FestEvil de Québec. Nous envisageons de faire une collaboration afin de produire l’événement à Montréal et Québec annuellement.

OC : Quels sont tes projets Corinne pour 2020?

Photo Corinne Cardinal

Pour ce qui est de Valfreya, nous travaillons sur un nouvel album. Nous souhaitons également réaliser prochainement un nouveau vidéo-clip. Nous avons quelques spectacles en banque qui seront annoncés bientôt via notre page Facebook et notre site web. https://www.facebook.com/Valfreya.Metal/

Je suis également dans le Chœur de Growlers. C’est le premier à travers le monde à présenter un concept de chœur constitué uniquement de chanteurs métal. Plusieurs concerts s’en viennent. https://www.facebook.com/GrowlerChoir/

Aux côtés de Sébastien Croteau (chanteur de Necrotic Mutation) et de Jeff Mott (Hollow et Hands of Despair), nous travaillons de concert avec l’industrie du jeu vidéo et de la télévision afin que les chanteurs gutturaux de notre scène locale soient engagés pour faire des voix de monstres. Nous avons enregistré l’entreprise sous le nom de La Fabrique de Monstres / The Monster Factory. Il m’arrive d’enregistrer et d’acter des voix de monstres pour ces industries. J’ai d’ailleurs fait des voix pour : Resident evil 7 (Capcom), Helix, saison 1 (Syfy), Soul Blade (Namco, Project Soul), Rainbow Six Siege: Operation Chimera (Ubisoft), Tomb Raider : Shadow of the Tomb (Eidos Montreal), etc https://www.lafabriquedemonstres.com/

Je travaille présentement sur un plan de recherche afin de faire une maîtrise. J’ai un baccalauréat en chant classique et je souhaite faire une maîtrise en musicologie. Ayant plusieurs années d’expérience en tant que chanteuse et compositrice d’un groupe métal et en tant qu’enseignante du chant classique, rock et guttural, je souhaite recenser les techniques vocales liées à la musique métal et les définir en décrivant leur timbre et la morphologie de l’appareil vocal nécessaire pour les produire. Je suis également contente d’annoncer que je chanterai avec Augury lors de leurs prochains concerts.

J’ai également un side project de Technical Death Prog Metal band qui n’est qu’à ses balbutiements. Je ne donnerai pas plus de détails à ce sujet.
Pour suivre ce que je fais ou pour avoir des cours de chant, les gens peuvent me suivre sur ma page Facebook : https://www.facebook.com/CorinneCardinalSinger/

OC : Il est évident que ces deux événements ont attiré l’attention des médias, et même du monde qui n’a pas l’habitude du métal. Pourquoi à ton avis?

La motivation pour ces spectacles est plus que contagieuse. Les membres des groupes participent à la promotion ce qui a fait un effet ‘’boule de neige’’. Le fait que ce soit des événements mettant de l’avant des femmes de la scène métal reste assez singulier : plusieurs sont surpris de découvrir que ça existe tandis que d’autres sont tout simplement content d’encourager ces groupes!

OC : Pour finir, pourquoi les gens ne doivent pas manquer ces 2 spectacles?

Les groupes qui y jouent sont des plus talentueux et des plus motivés!
De plus, plusieurs groupes préparent quelques surprises : il y aura même des présentations visuelles!

6 mars 2020 FestEvil : https://www.facebook.com/events/599514450823089/
banniere concert Ride of the Valkyries Québec

7 mars 2020 Ride of the Valkyries : https://www.facebook.com/events/772286196618880/
banniere concert Ride of the Valkyries Montréal

 

banniere concert Ride of the Valkyries Montréal

Le 7 mars prochain, pour souligner la Journée internationale des femmes, Xtrem Productions nous présentera le spectacle Ride of the Valkyries qui mettra en vedette plusieurs Frontwoman du métal québécois. Pour l’occasion, Vicky d’Ondes Chocs a posé quelques questions à Corinne Cardinal, alias Korrinn Crook du groupe Valfreya et de la chorale Chœur de growlers / Growler Choir.

Entrevue

photo chanteuses metal 1

OC : D’où est parti l’idée de faire ces 2 représentations?

J’ai développé une amitié avec les chanteuses de Sanguine Glacialis, Maude Théberge (qui joue également du violon dans Valfreya) et Jessica Dupré de Fall of Stasis. L’idée m’est passé par l’esprit impulsivement en pensant à mes amies. Finalement, l’idée a germée et j’ai voulu produire un spectacle qui met en avant plan les chanteuses de la scène métal québécoise dans le cadre de la journée internationale de la femme. J’y ai ajouté Your Last Wish (qui fera d’ailleurs leur lancement d’album), ainsi que le groupe Vrylnia.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je produis un événement de ce genre. J’ai produit, via Xtrem Productions, deux éditions similaires qui se nommaient Queens of Metal, le 8 mars 2013 et le 27 Février 2016. Ces spectacles mettaient également de l’avant les femmes de la scène avec des groupes comme Karkaos, Smirking Revenge et Obsolete Mankind

OC : Selon toi, qu’est-ce qui fait que les femmes prennent de plus en plus d’importance dans le monde du métal depuis quelques années ?

Le partage de la musique a explosé depuis les dernières années avec des médias tels que Spotify et Youtube. Le métal est devenu très accessible. Les femmes ont pu voir et entendre d’autres femmes chanter et « screamer » dans des bands, comprenant ainsi qu’elles aussi pouvaient le faire. De plus, la société est de plus en plus ouverte et de moins en moins susceptible à avoir des préjugés sur les femmes. Les femmes sont de plus en plus considérées comme étant l’égal des hommes.

OC : Qu’est-ce que les femmes apportent de plus dans la musique métal?

Considérant que les femmes sont l’égales des hommes, je ne pourrais pas dire qu’elles apportent quelque chose de PLUS que les hommes. Nous ne pouvons cependant pas nier qu’elles sont distinctes et que leurs apports à la musique métal peuvent différer de celle des hommes. Chaque femme est unique et apporte sa touche personnelle reflétant sa propre personnalité : elles sont passionnées, faisant leurs places dans un univers masculin.

OC : Lorsque l’on parle des femmes dans le métal, pour toi, qui es ton influence principale?

Quand j’ai commencé à chanter du métal, il n’y avait pas beaucoup de chanteuses qui « screamaient ». Je n’avais pas vraiment d’influence féminine principale. Je voulais chanter comme le chanteur de Wintersun, Jari Mäenpää. J’adorais son timbre de voix et le mélange de chant claire et guttural.

photo chanteuses metal 2

OC : Concernant l’événement de Montréal, Ride of the Valkyries, est-ce que ça deviendra un événement annuel?

Je discute présentement avec le producteur du FestEvil de Québec. Nous envisageons de faire une collaboration afin de produire l’événement à Montréal et Québec annuellement.

OC : Quels sont tes projets Corinne pour 2020?

Photo Corinne Cardinal

 

Pour ce qui est de Valfreya, nous travaillons sur un nouvel album. Nous souhaitons également réaliser prochainement un nouveau vidéo-clip. Nous avons quelques spectacles en banque qui seront annoncés bientôt via notre page Facebook et notre site web. https://www.facebook.com/Valfreya.Metal/

Je suis également dans le Chœur de Growlers. C’est le premier à travers le monde à présenter un concept de chœur constitué uniquement de chanteurs métal. Plusieurs concerts s’en viennent. https://www.facebook.com/GrowlerChoir/

Aux côtés de Sébastien Croteau (chanteur de Necrotic Mutation) et de Jeff Mott (Hollow et Hands of Despair), nous travaillons de concert avec l’industrie du jeu vidéo et de la télévision afin que les chanteurs gutturaux de notre scène locale soient engagés pour faire des voix de monstres. Nous avons enregistré l’entreprise sous le nom de La Fabrique de Monstres / The Monster Factory. Il m’arrive d’enregistrer et d’acter des voix de monstres pour ces industries. J’ai d’ailleurs fait des voix pour : Resident evil 7 (Capcom), Helix, saison 1 (Syfy), Soul Blade (Namco, Project Soul), Rainbow Six Siege: Operation Chimera (Ubisoft), Tomb Raider : Shadow of the Tomb (Eidos Montreal), etc https://www.lafabriquedemonstres.com/

Je travaille présentement sur un plan de recherche afin de faire une maîtrise. J’ai un baccalauréat en chant classique et je souhaite faire une maîtrise en musicologie. Ayant plusieurs années d’expérience en tant que chanteuse et compositrice d’un groupe métal et en tant qu’enseignante du chant classique, rock et guttural, je souhaite recenser les techniques vocales liées à la musique métal et les définir en décrivant leur timbre et la morphologie de l’appareil vocal nécessaire pour les produire. Je suis également contente d’annoncer que je chanterai avec Augury lors de leurs prochains concerts.

J’ai également un side project de Technical Death Prog Metal band qui n’est qu’à ses balbutiements. Je ne donnerai pas plus de détails à ce sujet.
Pour suivre ce que je fais ou pour avoir des cours de chant, les gens peuvent me suivre sur ma page Facebook : https://www.facebook.com/CorinneCardinalSinger/

OC : Il est évident que ces deux événements ont attiré l’attention des médias, et même du monde qui n’a pas l’habitude du métal. Pourquoi à ton avis?

La motivation pour ces spectacles est plus que contagieuse. Les membres des groupes participent à la promotion ce qui a fait un effet ‘’boule de neige’’. Le fait que ce soit des événements mettant de l’avant des femmes de la scène métal reste assez singulier : plusieurs sont surpris de découvrir que ça existe tandis que d’autres sont tout simplement content d’encourager ces groupes!

OC : Pour finir, pourquoi les gens ne doivent pas manquer ces 2 spectacles?

Les groupes qui y jouent sont des plus talentueux et des plus motivés!
De plus, plusieurs groupes préparent quelques surprises : il y aura même des présentations visuelles!

6 mars 2020 – FestEvil : https://www.facebook.com/events/599514450823089/
banniere concert Ride of the Valkyries Québec

7 mars 2020 – Ride of the Valkyries : https://www.facebook.com/events/772286196618880/
banniere concert Ride of the Valkyries Montréal

 

Vicky Fillion

Fractures & Outlines – Promos, Entrevue et photos

Salut les métalleux! Nous avons décidé de vous faire un article combiné pour vous parler du groupe Fractures & Outlines, afin de leur faire une promo pour leurs dernières sorties, publier notre entrevue avec eux, les photos que nous avons pris d’eux à leur passage au Vankleek Hill Farmfest 2019.

Fractures & Outlines est un groupe de post-hardcore de Gatineau formé en 2014. Les membres du groupes sont:

Nick : Lead Vocals / Frontman
Rick : Rythm Guitar / Back Vocals
Max : Lead Guitar
Mo : Bass
Fretch : Drums / 2nd Main Vocals

Voici les deux vidéos officiels tirés de leur nouvel album Defenseless, paru le 17 mai 2019:

 

Pour en savoir plus sur le groupe, vous pouvez écouter notre entrevue avec eux lors du Farmfest 2019, dans le lecteur bandcamp ci-dessous.

Entrevue réalisée par Vicky Fillion et assistée par Francis LaBadie:

Photos par Nicolas Bondu de leur performance au Vankleek Hill Farmfest 2019: 

 

Prochain concert de Fractures & Outlines:

Floodfest (événement pour venir en aide aux gens touchés par les inondations, tous les profits sont remis à la Croix Rouge)

Affiche Floodfest 2019

Événement Facebook:
https://www.facebook.com/events/645088705939413/

Oscar Souto d’Anonymus et Bertrand Laverdure (poète) – Entrevue

Anonymus - POMME Poésie Oralité Métal Musique Écrit cover

 

Le 28 février prochain aura lieu le lancement du vinyle P.O.M.M.E  «Poésie Oralité Métal Musique Écrit» au Foufounes électriques dans un format 5 à 7 où il y aura une mini prestation des poètes accompagnés d’Anonymus (Lien pour l’événement). Je vous invite à écouter l’entrevue que j’ai réalisée avec Oscar Souto d’Anonymus et Bertrand Laverdure (poète) et à écouter la pièce qui se trouve au bas de l’article de presse décrivant le projet. – Lex Ivian

 

 

C’est quoi P.O.M.M.E.?

C’est la rencontre de la poésie et du métal. C’est le poète Bertrand Laverdure qui a ressenti le premier, il y a longtemps, le désir de faire de la poésie sur du Metal lourd. Obsédé par l’idée de réunir sur la même scène un band de Metal qui chante en français et des poètes contemporains qui aiment le Metal, le poète a vite misé sur une formation culte dans le genre au Québec: Anonymus.

Ensemble, ils ont fait quelques spectacles dont le premier a eu lieu lors de l’ouverture du Festival du Printemps des poètes, à Québec en 2012. Ensuite est venue l’idée d’enregistrer un vinyle pour marquer le coup.

L’album vinyle «Poésie Oralité Métal Musique Écrit» (P.O.M.M.E.) rassemble 5 poètes qui ont écrit chacun deux textes, mis en musique par Anonymus, sous la direction littéraire de Bertrand Laverdure qui joint sa voix à celles de Roger Des RochesErika SoucyBenoit Jutras et Thierry Dimanche.

Le résultat est unique, surprenant, dopé à l’adrénaline. Il permet de réfléchir sur le monde à partir d’une voix marginale, souvent mélancolique, brutale, qui crie tout aussi bien la détresse de vivre que les diverses souffrances humaines.

On a vu souvent au cours des dernières années les poètes se frotter au jazz, à la musique actuelle, au rock et même au hip hop, mais jusqu’ici, on avait cru que les univers du Speed Metal et de la poésie évoluaient sur des trajectoires aussi droites que parallèles. Anonymus et cinq poètes d’ici  prouvent le contraire aujourd’hui.

 

Confined To Oblivion – Entrevue

Confined to Oblivion

Voici l’entrevue que j’ai réalisée avec les cinq gars du groupe montréalais de Melodic Groove Metal, Confined to Oblivion. En bonus, si ce n’est déjà fait, allez écouter le EP avec le lecteur bandcamp au bas de la page. À noter que le concours dont il est question dans l’entrevue a lieu demain le 10 Février 2017. – Lex

Heavy as F contest