Voici le compte rendu de Jade Poliquin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors du spectacle de Trivium présenté par Gestev et Live Nation au Centre Vidéotron de Québec le 6 novembre et qui mettait également à l’affiche Jinjer et Heriot.
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Retour sur le spectacle
J’ai eu la chance de couvrir le spectacle de Trivium au Centre Vidéotron le 6 novembre dernier, dans le cadre de leur tournée Ascend Above The Ashes. Voici mon compte rendu ainsi que les clichés de notre photographe Jimmy St-Pierre Gariepy.
Heriot
Dans l’ambiance plutôt intime qu’était celle du Centre Vidéotron ce soir-là, c’est le groupe Heriot qui a ouvert le bal de cette soirée à saveur metalcore. Originaires du Royaume-Uni, ils nous proposent, avec une agréable énergie, un metalcore bien propre à eux. Des touches de black, de post-metal ou encore de sludge se font facilement remarquer dans leurs compositions.
C’était pour moi la première fois que j’entendais parler de ce groupe, et clairement, ils nous ont livré une prestation très solide. Bien que la foule fût timide face au groupe, Debbie Gough, chanteuse de la formation, n’hésite à aucun moment à interagir avec celle-ci. Quelques légers circle pits se font apercevoir, bon signe d’une foule prête à mettre ses genoux à l’épreuve face aux groupes suivants.
Jinjer
Nous continuons la soirée avec le groupe ukrainien Jinjer. La foule était plus que prête à voir retentir la bête qu’est Tatiana Shmayluk sur scène. C’est sous la forme de cris que les gens présents expriment leur joie de voir cette formation. C’était la première fois que j’avais la chance de les voir en live, moi qui étais bien déçue de les avoir manqués au Capitole en 2023. J’en suis complètement stupéfaite : la justesse de l’exécution est fabuleuse, et ils nous offrent une incroyable présence scénique. La formation nous propose en grande majorité des chansons de leur dernier album Duél, sorti au début de l’année, sans toutefois délaisser leurs plus grands hits tels que Teacher, Teacher! ou Pisces.
Tatiana dédie de plus la pièce Someone’s Daughter aux femmes présentes ce soir, ce qui me touche énormément, étant moi-même une femme naviguant souvent dans des concerts où les hommes sont majoritaires. Elle possède littéralement la scène, mélangeant soigneusement délicatesse et brutalité quand elle chante; elle est sans aucun doute la reine de la scène.
Trivium
Voilà maintenant le groupe tant attendu de la soirée : Trivium!
Ils arrivent d’un pas assuré, prêts à nous offrir une prestation des plus électrisantes, avec une belle variété de chansons tirées de leur vaste discographie. Leur dernier passage dans la belle province remontait à 2022 lors du Metal Tour of the Year, en compagnie de Megadeth et Lamb of God, une co-tête d’affiche dont j’avais beaucoup entendu parler. C’était une première pour le quatuor d’Orlando en tant que tête d’affiche dans notre cher Centre Vidéotron, qui, malheureusement, était en configuration « théâtre » vu la faible quantité de billets vendus, malgré l’envergure du groupe. Ceux-ci auraient aisément rempli une salle de plus petite taille. Ce fut assez surprenant, car c’était la toute première fois que j’assistais à un spectacle à capacité réduite dans une salle habituellement remplie. Mais clairement, l’ambiance intime et chaleureuse prouvait que c’était bel et bien la place où être ce soir-là.
Ils débutent leur performance avec In Waves, qui donne tout de suite le ton de la soirée, et laissez-moi vous dire que la foule n’a pas hésité une seconde à sauter de joie dès les premières notes. On peut dire que le groupe sait comment interagir avec son public et transmettre son énergie. Ma dernière expérience avec Trivium remonte à mai dernier lors de leur co-tête d’affiche avec le groupe metalcore Bullet For My Valentine à Montréal, et j’étais bien ravie de les revoir ce soir. Ancien membre du groupe deathcore américain Whitechapel, Alex Rüdinger, nouvellement batteur au sein de la formation, a, à mon avis, assuré à merveille derrière la batterie. Avec une justesse et une frappe solide, il m’a laissée sans mots.
De leur côté, Matt Heafy et Corey Beaulieu ont interprété avec assurance leurs solos de guitare, incitant la foule à se livrer à de vigoureux headbangs. Plusieurs crowdsurfers se sont fait voir depuis ma place dans les estrades, ainsi que de multiples moshpits lors des moments plus lourds. Ils terminent le tout en beauté avec The Heart From Your Hate, Down From the Sky et The Sin and the Sentence, ce qui fit chanter plus d’un ce soir-là.
Pour conclure, leur professionnalisme et leur assurance ont été bien mis de l’avant durant cette soirée, qui, bien que moins affluente qu’on aurait pu l’imaginer, a su ravir tout le monde présent. Clairement, toutes et tous étaient heureux d’assister à ce moment, et personne ne s’est gêné pour le démontrer!
-Journaliste: Jade Poliquin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy




