Voici le compte rendu de Louise Girard et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Paradise Lost présenté par Extensive Enterprise au Théâtre Fairmount de Montréal le 20 mai dernier et qui mettait également à l’affiche Trouble.

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Trouble

Je me souviens…?

La soirée a commencé à 19h tapant avec Trouble. Les « + invités » annoncés n’étaient donc pas au rendez-vous. Si Patrick Lagacé s’en serait réjouit, j’étais contente d’être arrivée juste à temps pour les premières notes du show et pas fâchée non plus de visualiser que ma soirée finirait relativement tôt. Par contre, pour ceux qui visaient skipper les invités, ils ont plutôt manqué le quintet américain…

Je me souviens de cette photo de Trouble dans le magazine Metal Maniacs. Le groupe était posé dans une bâtisse abandonnée avec des genre de fougères qui poussaient à l’intérieur. C’était la pochette de leur album éponyme paru en 1990. À cette époque, j’étais très thrash death (c’est encore mon style de prédilection à ce jour), et cette photo n’avait pas réussi à me convaincre d’investir dans un long jeu.

Formé en 1978, le groupe joue dans la nostalgie de son époque avec des sons Arena Rock et ça fonctionne! Avec leurs deux guitaristes comme piliers, la bande nous envoûte de ses mélodies Stoner-Doom pour nous livrer un set list très old school. La plus récente compo au menu datant de 1995, le chanteur Kyle Thomas n’a donc chanté que les pièces d’Eric Wagner (R.I.P.).

La dernière fois que j’avais vu Trouble en show remonte à 1992 alors qu’ils avaient ouvert pour Pantera au Spectrum de Montréal et je n’en garde qu’un mince souvenir. Je ne peux donc répondre à votre brûlante question: « Qui est le meilleur chanteur pour Trouble? » Mais une chose que je peux vous dire, c’est qu’avec la maturité d’écoute que j’ai acquise avec les années, ceux qui ont posé les premières pierres du Stoner peuvent maintenant faire partie de ma discographie.

On profite de l’entracte pour bouger un peu et fraterniser et j’utilise cette chronique pour souligner que la disposition du Théâtre Fairmount est loin d’être Feng Shui. La foule bénéficierait d’une meilleure vue et de plus de fluidité si la scène était au fond de la salle par rapport à l’entrée (où sont actuellement installés les kiosques de marchandise des groupes).

 

Paradise Lost

Ceci dit, je me suis posté côté court pour la prestation des Britanniques de Paradise Lost que j’ai découverts en première partie de Kreator et de Morbid Angel au Spectrum en ’93. Par contre, je ne peux pas affirmer être une méga fan du groupe puisque j’ai arrêté de les suivre depuis presque vingt ans. D’ailleurs, je ne les avais pas vus depuis presque autant d’années, mais j’ai été agréablement surprise par les compos qu’ils ont livrées ce soir. Mon coup de coeur fût certainement « Pity the Sadness » qui m’a ramenée au Rail Théâtre en France en ’96 alors qu’ils tournaient pour Draconian Times.

À part le drummer qui est avec eux depuis 2023, ces solides musiciens jouent leur dark – goth ensemble depuis 1988! J’aurais aimé entendre un peu plus la guitare de Greg, mais, de mon point de vue, le drum, les samples et la bass prenaient beaucoup trop de décibels. J’ai bien aimé les pointes d’humour du chanteur Nick Holmes entre les chansons qui est allé d’un: « Thank you, good Night! » après As I Die livrée après environ 30 minutes de show! Hahaha!

Leur cover de Smalltown Boy de Bronski Beat était très up beat et entraînant. Peu de thrash ou de têtes qui revolent, j’ai de mon côté « regardé » la moitié du show les yeux fermés. Martin Doomed Desbois pensait que je trippais ma vie mais je cherchais plutôt une façon d’échapper aux lumières blanches style stroboscope qui me flashaient directement dans les yeux comme les voitures avec leurs hautes halogènes que j’ai croisées sur la 138 en retournant chez nous!

Il y avait environ 400 personnes présentes ce soir sur une capacité de 550 ce qui est très respectable compte tenu du nombre écrasant de spectacles métal intéressants au Québec dans les dernières semaines / jours.

-Lou-

-Journaliste: Louise Girard
Photographe: Martin Desbois