Dark Angel//Hirax//Void @ Foufounes Électriques, Montréal – 27 septembre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Dark Angel présenté par Extensive Enterprise & Heavy MTL au Foufounes Électriques de Montréal le 27 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Hirax et Void.

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Dark Angel – Foufounes Électriques

Ah les Foufounes Électriques, ce bar mythique de Montréal  où que tout le monde a déjà bu une ou plusieurs bières après un show au Club Soda ou MTelus (Metropolis). Première fois que je remets les pieds de cette salle en 3 ans afin de voir le spectacle tant attendu de Dark Angel, HIRAX et Void dans le cadre de la tournée « Extinction Level Event ». Après plus de 34 ans d’attente, les légendes du thrash metal Dark Angel reviennent enfin dans la métropole afin de présenter leur nouvel album sorti plus tôt au mois de septembre. Présenté par Extensive Enterprise et Heavy MTL, le spectacle était originalement prévu au Club Soda avant de transférer aux Foufs. Une plus petite salle pour un spectacle plus intime, pourquoi pas !


Void

Originalement prévu de commencer à 18h30, Void se voit commencer 30-45 minutes en retard vers 19h15. De même, les portes étaient supposées être à 17h30, mais elles ont commencé à ouvrir presque une heure après. À mon arrivée aux Foufs, je remarque déjà l’énorme file d’attente. Un beau mix de « vieux de la vieille » aux cheveux gris et la relève metalleuse de la vingtaine, nous avançons tranquillement vers le premier étage des Foufs. À la droite, Dark Angel. À la gauche, un hommage à Green Day. Woah, un deux pour un en ce beau samedi soir !

Vêtu d’un ensemble assez classique nous rappelant les bonnes vieilles années du heavy et speed metal, Void entre sur scène et nous propose une performance qui mise sur ses deux seuls albums en carrière soient : « Horrors of Reality » et « Forbidden Morals ». Formé en 2019, le groupe se voit déjà l’opportunité de partir en tournée avec des légendes du thrash metal. De même, nous voyons bien que les jeunes de Void ont énormément de gaz ! Ils sont énergiques et ont extrêmement de potentiels. Chacun musicien possède une excellente maîtrise de son instrument. Ils ont même eu la chance de performer le classique « Alison Hell » de la formation canadienne Annihilator qui a eu l’effet d’une bombe. La foule, plutôt timide avant, a littéralement explosé et a donné le ton pour le restant de la soirée.

Void se voit être une découverte assez impressionnante mélangeant le thrash et le heavy metal et offrant des riffs et des chansons parfois mélodiques et parfois agressives. Un groupe qui aura laissé sa marque pour plusieurs puisqu’après leur performance, plusieurs personnes n’ont pas hésité afin d’encourager la relève du thrash américain à leur table de merch. Bravo les jeunes ! 

 

 

 

Hirax

Pour la première fois au Canada, Hirax vient nous servir une bonne leçon de thrash metal avec une petite touche de speed et crossover. Katon, chanteur du groupe, est tout simplement phénoménal tout le long de la soirée. Le charisme et l’énergie de ce chanteur-là, wow ! Il est tout simplement dans une ligue à part.

Existant depuis 1984, Hirax se voit être un groupe légendaire dans le milieu thrash mais semble être peu connu de l’autre côté de la frontière. De mon côté, je ne connaissais aucunement le nom. Je peux vous assurer qu’Hirax a été ma découverte de la soirée. Tout au long de leur prestation de 45 minutes, Katon n’hésite pas à enchaîner les interactions avec la foule au point de donner deux pics de guit à une personne en chaise roulante dans la foule qui a su se nommer Satan. Aux yeux de Katon, c’est n’est pas tous les jours que nous voyons Satan en chaise roulante dans un show thrash !

Hirax a tout simplement volé le show. Katon, seul membre original du groupe, s’est entouré de jeunes musiciens pour la version 2025 du groupe. Ayant récemment sorti leur desrnier album « Faster than Death » plus tôt cette année, Hirax nous a servi quelques pièces de cet album ainsi que des classiques des années 80 tels que : « Destruction and Terror » et « Bombs of Death » qui ont conclu leur prestation explosive.

Ah oui, comme mentionné dans le paragraphe de Void, rien n’a changé pour l’énergie de la foule. C’est un énorme moshpit qui a continué tout le long et du stage diving a pu finir. La foule est en feu pour les Californiens !

 

 


Dark Angel

Dark Angel vient nous servir son thrash metal old school afin de bien terminer la soirée. La foule ne semble pas vouloir ralentir la cadence alors que le stage diving est encore plus présent qu’à Hirax. C’est tellement occupé que les techniciens de Dark Angel doivent venir faire le rôle de la sécurité !

Pendant plus d’une heure et demi, c’est un véritable tank qui nous a passé dessus. Dès les premières notes de « Time Does Not Heal », la foule se déchaîne sans arrêt. Moshpit, body surfing, crowd surfing, je ne sais plus comment le dire. On aurait dit les bonnes vieilles années des Foufs avec aucune barrière comme au Club Soda. Je vois ça comme un avantage, un show plus personnel et intime.

Tout au long de leur prestation, nous avons eu le droit à tous les classiques que Dark Angel aurait pu nous sortir comme « Darkness Descends », « Merciless Death » pour n’en nommer que quelques-uns. Le groupe a même fait un hommage à Jim Durkin, membre original de la formation, malheureusement décédé en 2023. C’est la femme de Gene Hoglan, drummeur légendaire de Dark Angel, qui vient assurer le rôle de guitariste en remplacement de Jim. Pour ce qui est des musiciens, la troupe de Ron Rinehart, chanteur du groupe, semble totalement à leur meilleur alors que les pièces sont jouées à perfection. Pour ce qui est de Ron, il n’est pas rare qu’il se promène dans la foule pour chanter et même aller dans le moshpit ! De même, les membres de Void et Hirax viennent faire leur tour dans la foule afin de profiter du spectacle. Pourquoi ne pas rendre un samedi soir amusant ?

En tout, nous avons eu un excellent mix de classiques et de nouveaux matériels de « Extinction Level Event ». Une belle balance entre le nouveau et le vieux. Dark Angel a su rendre honneur à son nom et espérons que le prochain spectacle ne sera pas dans 34 ans. Par contre, je trouve dommage que le spectacle ait été relocalisé aux Foufounes. Pourquoi la foule montréalaise a boudé le spectacle au Club Soda ? Prix trop cher ? Aucune idée… mais bref, un spectacle de Dark Angel aux Foufs et plus intime, ça se prend bien aussi. Il y a du bon dans les deux côtés.

Setlist :

Time Does Not Heal
The Burning of Sodom
No One Answers
Extinction Level Event
Never to Rise Again
Apex Predator
Merciless Death
Sea of Heads
Death Is Certain (Life Is Not)
Woke Up To Blood
Darkness Descends
Perish In Flames

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Martin Desbois

Distorsion Metal Show à Trois-Rivières @ Rock Café le Stage – 27 septembre 2025

Voici le retour de Christian Lamothe sur le Distorsion Metal Show présenté au Rock Café Le Stage de Trois-Rivières le 27 septembre 2025 et qui mettait à l’affiche RepelleDeath, Obliteration Of Mankind, Eternal Drak et Carry The Cross.

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Ouragan metal au Rock Café le Stage

Obliteration of Mankind, Eternak Drak, Repelledeath et Carry the Cross 

Soirée de fougue, soirée de musique, quatre formations se réunissent pour nous en mettre plein les oreilles, sans compromis, que des décibels et un éclat de style qui nous gardent captivés tout le long de la soirée. Que peut-on dire? On a eu du choix, de la diversité, tout en restant dans une ambiance de métal noir, grinçant et avec un calibre d’artistes qui m’ont vraiment surpris en ce samedi 27 septembre. Toute une soirée au Rock Café le Stage qui à ma grande joie a eu plusieurs rénovations pour mieux recevoir, autant les artistes que les fans de musique. 

 

Carry the Cross 

Audréanne Myers: voix
Simon Huot: guitare (lead)
Charles Gagnère guitare (rythm)
Raphaël Vincent-Thiboutot: Basse
Vincent Deblois-Racine: Batterie 

Voilà une jeune formation de Drummondville, qui était plus que prête à ouvrir les festivités devant une salle déjà bondée. Après une intro de deux minutes, Audréanne Myers vient rejoindre la formation et en surprend plus d’un avec sa maîtrise du growl, elle qui se positionne dans le peloton d’exécution des instruments à cordes de ses confrères. C’est avec L’Éveil que les hostilités commencent, suivi de Cycle of Perdition. La réponse est vive dans la salle, ce qui est très encourageant pour ce qui suivra. Avec un début plus mélancolique, Myst rebondit pour une cadence d’un melodic power metal très entraînant. Ma préférée, Apostate, qui me ramène aux ‘’feelings’’ des années d’Angela Gossow avec Arch Enemy. C’est un jeune band, encore du peaufinage à faire et c’est tout à fait normal, mais l’avenir est prometteur pour celui-ci. Je vous propose fortement d’aller écouter leur Ep Embody, d’ailleurs, vous retrouverez le lien en bas de cette chronique. De plus, ne pas manquer leur prochain spectacle, à Sherbrooke au Murdoch, le 21 novembre. Carry the Cross, une splendide découverte dans le monde du metal. 

 

 

Repelledeath 

Danny Drouin: Voix
Marc-Antoine Vaillancourt: guitare
Pierre Leblond: basse
Marc Vaillancourt: batterie 

Si on avait eu la possibilité de regarder Danny sans son, on aurait eu l’impression d’être devant un maître d’orchestre avec toutes ses gesticulations… si expressif, si démonstratif,

frénétique; voilà un ‘’frontman’’ qu’on veut avoir devant nous. Il démontre du début à la fin sa maîtrise de l’avant-scène et de la vie du spectacle. De plus, vocalement, dès la première chanson Cobra, il s’impose comme un des plus puissants screamer de Québec. Sur Anthropophagous (dites ça 3 fois pour voir!), on débute en force avec une suite qui est un roulement et une cadence sans pitié. Sur Out of Justice, on va de plus en plus entre le scream et le growling et tous les moments de communication par le chanteur sont payants car il tient l’attention de toute l’assemblée dans sa main. Chanson après chanson, peut d’arrêt, juste un train qui avance jusqu’à Mad Max où l’on prend le temps de parler à l’audience sous le tempo du bass drum. On repart avec Amityville et là, à ce moment, ça sent le moshpit à plein nez même si Trois-Rivières se sent encore un peu timide. Point très fort au niveau de la guitare: le solo sur From dusk till Dawn, vraiment sur la coche! Je ne sais pas si vous avez remarqué les titres: tous en lien avec des films d’Action ou d’horreur, qui est vraiment une marque de commerce de Repelledeath et on nous en promet d’autres sur un 2e album en construction. Autre promesse faite par Danny Drouin: ‘’Nous sommes venus légers ce soir, mais venez nous voir à Québec, À la Source de la Marinière, le 18 octobre’’. On promet pyrotechnie et autres effets visuels en plus d’être accompagné par Asgard, Hak-ed Damm et Catacombes: toute une soirée pour Québec!

 

Eternak Drak 

Andrès Martinez: guitare(lead)/voix
Mike Amyo: guitare (rhythm)
Patric Auger: batterie 

Du métal avec un accent, comme le dit si bien Andrès et oui j’adore cette texture colombienne avec celui-ci, qui nous raconte certains de ses titres imprégnés de culture, d’histoire et de contes. Captivés et toujours nombreux, ils le seront tous de mon avis,Eternal Drak a réussi à nous amener dans leur monde de noirceur une pièce à la fois. On y va avec des titres anglais comme Control et Take No Prisoner, mais pour ma part j’avais immensément hâte d’entendre Oda a la Luna, pièce remixée sur leur nouvel Ep The warrior Order. On lui fait une superbe intro historique et on montre à tous comment la langue espagnole rock! Eternal Drak, le titre, s’ensuit, pièce complexe musicalement parlant, mais le trio a démontré leur expertise dans leur art toujours sombre et lugubre. La foule est attentive et se réjouit avec une finale reprenant un titre de Venom: Satan. Pour ma part, un seul regret, ne pas avoir entendu leur version ‘’live’, de Metallica: Leper Messiah, mais faite comme moi et aller écouter en attendant celle-ci sur le nouvel Ep. Ça sera ma demande spéciale pour le prochain spectacle les boys! 

 

 

Obliteration of Mankind 

Justin Gratton: voix
Christian Germain: guitare
Sylvain Sauvé: basse
Pierre Lemay: batterie

Une table bien placée pour ce groupe qui en est à son premier spectacle à vie en plus d’être la tête d’affiche. Un pari risqué, mais qui a été payant par des partisans locaux toujours en forme et prêts pour une quatrième et dernière partie. Nous voilà avec un thrash metal old school, avec une basse très prononcée avec Sylvain Sauvé aux reines de celle-ci, lui, un ancien membre de Chaos Wasteland et Sans Amertumes. Aux percussions, Pierre Lemay (ex-Hellborn), nous démontre que non seulement il a un superbe instrument, mais que rien n’est là comme figure de décoration. À La guitare, cheveux dans le vent, en est à sa première apparition sur scène, lui qu’on voit si souvent dans les salles de spectacle: Christian Germain… pour une première, alors wow, beau travail, en confiance et solide sur son instrument. Maintenant, lui, le provocateur au chant et à l’animation, accompagné de son ‘’stand’’ à micro fait de chaînes de moto, de lames de scie sauteuse et autres pièces d’acier. Un personnage en soi, le tannant éméché du bout du bar, le grossier dans ta face… je présente, the metal machine: Justin Gratton. Vous me direz que j’exagère, si peu… Demander à quelqu’un de présent si ma description est loin du compte: j’en doute fortement. Maintenant, présentation faite, voici un début avec Famine Incarnate où la basse, dès le début, montre de quelle matière est fait leur metal: dans la vieille huile Thrash crasseuse! C’est l’heure du vrai moshpit sur le les riffs pesant de Perpetual War, enfin, les thrashers se réveillent et donnent la cadence pour le reste de la soirée. Avec Séquence Sentencielle, oui en français… du pas moins lourd et du body surfing sur la piste… ou la bascule, difficile à définir, mais une chose est certaine: il y en a un qui se fait ‘’swinger’’! Naturellement les gens frappent des mains avec le son de Hell Unleashed qui à une saveur Black Sabbath. Chacun des membres a le droit de s’applaudir pour cette performance et j’ai bien hâte de les revoir. NB; si je ne laisse pas de lien à la fin de l’article, ce n’est pas un oubli… Les gars vont travailler là-dessus bientôt: on le souhaite tous!!! 

 

-Christian Lamothe, chroniqueur de l’Underground 

Carry the Cross:
https://open.spotify.com/album/009HO42TNhXkwNctiQaQ1K 

Repelledeath:
https://open.spotify.com/search/Repelledeath 

Eternak Drak:
https://eternaldrak.bandcamp.com/music

Sextile//Automatic @ Théâtre Fairmount, Montréal – 23 septembre 2025

Voici les photos prises par Cherry Pixs lors du spectacle de Sextile et Automatic présenté par Blue Skies Turn Black au Théâtre Fairmount de Montréal le 23 septembre 2025.

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Sextile

 

 

Automatic

-Photographe: Cherry Pixs (Leslie)

Rhapsody Of Fire//Enforcer//Striker//Witherfall @ Salle Montaigne, Québec – 23 septembre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors du spectacle de Rhapsody Of Fire présenté par District 7 Production à la Salle Montaigne de Québec le 23 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Enforcer, Striker et Witherfall.

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Retour sur le spectacle

Enfilez votre plus belle froque de cuir ou votre habit d’elfe préféré, c’est à votre guise pour le spectacle de ce soir. Présenté par District 7 Productions, la tournée de Rhapsody of Fire s’arrêta dans la Ville de Québec à la Salle Montaigne afin de célébrer le 25ème anniversaire du très célèbre album « Dawn of Victory ». La formation italienne est accompagnée des groupes Enforcer, Striker et Witherfall afin de réchauffer les guerriers présents. Un bon petit mélange d’heavy metal et de power metal entre les quatre murs du Cegep Limoilou en ce mardi d’automne. Eh oui, nous en sommes déjà rendus là ! Le spectacle affichant complet, nous pouvons oublier la douce froideur automnale et je peux vous assurer que je peux sortir cette bonne vieille expression québécoise afin de qualifier la soirée à la Salle Montaigne : « Y va faire chaud dans place ».

 

Witherfall

Whiterfall, formation de Los Angeles évoluant dans le heavy metal à tendance power metal, ouvre les festivités abordant le logo du groupe en arrière-scène. Ayant quatre albums à leur actif, la formation s’est concentrée principalement sur les albums « A Prelude to Sorrow » et « Sounds of the Forgotten » qui est paru en mai 2024. Le chanteur du groupe, Joseph Michael, possède un puissant vocal capable d’aller autant vers l’aigu que le grave et fait intéressant, il est le cousin de Ronnie James Dio. Nous pouvons voir les influences de la défunte légende dans son vocal, lui qui a sûrement été une grande influence pour Whiterfall.

En tout, Witherfall est un groupe que vous pouvez écouter lorsque vous voulez avoir une petite soirée relax à écouter du bon petit metal en bruit de fond en sirotant une petite coupe de vin. Ça s’écoute bien, c’est excellent et tout comme les albums studios que j’ai écoutés dernièrement, c’est sans hésitation une découverte pour moi. Ronnie James Dio serait clairement fier de son cousin et il lui a sûrement fait un de ses bons vieux « devil horns » » d’où il est présentement. On s’ennuie de toi Dio !

 

 

 

Striker

Directement sorti des années 80 avec leurs habits fluos et leur heavy/speed metal digne des bonnes années des cheveux crépus et du glam metal, Striker vient nous déferler à grand coup de riffs rapides et de vocal aigu les différentes chansons de leur dernier album « Ultrapower », paru en 2024. Striker, originaire d’Edmonton, nous transporte totalement dans leur univers propre à eux. Avec Striker, on a l’intention de se promener en moto en plein désert tout en buvant une grosse quille de Labatt 50. La meilleure comparaison que je pourrais faire avec Striker est le groupe de Québec Ültra Raptör. Les deux groupes sont extrêmement talentueux et voir ces deux groupes sur la même scène serait tout un show ! Striker, groupe ayant déjà gagné un Juno en 2020 pour meilleur album Heavy Metal au Canada avec « Play to Win », mérite amplement la reconnaissance et sa place sur cette tournée. Un autre groupe que vous devez découvrir si vous ne connaissez pas. Tout y était ! La qualité sonore, le côté loufoque du groupe et la maîtrise des instruments. Le charismatique Dan Clearly possède la foule dans la paume de sa main. Un véritable show-man !

 

 

 

Enforcer

Restons encore dans les années 80 alors qu’Enforcer vient montrer à leur tour un heavy/speed metal vous donnant le goût de sortir votre froque de cuir ou de jeans, à vous de voir. Tout comme Striker, c’est un véritable voyage dans le temps que nous avons avec Enforcer alors que le groupe opte de naviguer dans sa discographie de six albums. Au passage, nous avons également eu la chance d’avoir un cover de Black Sabbath soit la pièce « Die Young », bel hommage au prince des ténèbres. RIP Ozzy ! Enforcer est tout ce que je m’attendais. Des riffs catchys axés sur la rapidité, un jeu de drum simple et efficace, une bass groovy et un vocal aiguë qui nous transperce le corps. Entre la célèbre « Undying Evil » qui a été présentée en début de set et « Midnight Vice » qui a conclu leur prestation, les suédois d’Enforcer sont de véritables bêtes de scène et incarne à la perfection le stéréotype du groupe tout droit sorti des années 80 vers les temps plus modernes. Un excellent groupe qui a fait bonne figure devant un public déjà conquis dès la première note.

 

 

 

Rhapsody Of Fire

Toute personne dans la trentaine se rappelle de leur première écoute de Rhapsody. Non non, pas Rhapsody of Fire, le nom original, Rhapsody ! Et qui n’a pas usé son CD de « Dawn of Victory » au point que son lecteur CD portatif (on remonte loin là, début 2000) soit incapable de le lire tellement il était grafigné? Ca nous rajeunit pas !

Blague à part, Rhapsody of Fire (qui porte ce nom depuis 2006) comporte seulement un seul membre original soit Alex Staropoli au poste de claviériste. Le guitariste Luca Turilli et le chanteur Fabio Lione, deux pièces maitresses de l’époque Rhapsody, ont été remplacés par d’autres musiciens depuis 2011. C’est presque sous une formule « groupe hommage » que la prestation de ce soir est présentée. Par contre, c’est un groupe hommage tout à fait solide. Fait intéressant est de remarquer qu’Alex Staropoli est présent cette fois contrairement à la dernière fois en 2023 alors qu’il n’a pas été capable de passer les douanes pour le spectacle à l’Imperial (on veut des shows metal à l’Imperial en passant). Du Rhapsody of Fire sans clavier, c’était bizarre sur un moyen temps. Au moins, il est présent en chair et en os ce soir !

Sortez votre épée ou votre armure digne d’un vrai grandeur nature (GN), c’est un énorme moshpit qui a éclaté dès le début avec « Unholy Warcry ». La nostalgie est à son apogée, alors que la majorité des pièces jouées sont de l’époque Rhapsody. Sur 16 pièces jouées, 10 pièces proviennent de l’époque Rhapsody, soit avant 2004. Vous en voulez de l’ancien stock, en voilà ! Le nom de la tournée l’indique… « Dawn of Victory », afin de célébrer les 25 ans de cet album mythique.

L’adolescent en moi renaît alors que je me rappelle les nombreuses soirées à jouer à Diablo II et que j’entendais les nombreuses chansons de Rhapsody telles que : « Holy Thunderforce », « Triump for My Magic Steel », etc. Le chanteur remplaçant de Fabio, Glacomo Voli, rend honneur au nom Rhapsody alors qu’il interprète avec assurance les nombreuses pièces qui ont bercé ma période Donjons et Dragons à 13-14 ans. Sans être capable de remplacer en part entière Luca Turilli, son remplaçant, Roberto De Micheli, fait quant à lui également un excellent travail. Nous avons devant nous l’hommage ultime pour un des meilleurs groupes de power metal symphonique de tous les temps. Aussi, petit scoop, le groupe nous a avoué au passage vouloir revenir en tournée en Amérique du Nord pour 2027 !

C’est avec leur ultime classique, « Emerald Sword », que la guerre se termine alors que tout le monde chante en choeur les paroles du refrain de ce classique du power metal. Sans être un retour aux sources en entier (Pas mal impossible sans Fabio et Luca tant qu’à moi), nous avons devant nous la meilleure version possible de Rhapsody (of Fire). Le groupe a misé sur la nostalgie en seconde partie de leur performance alors que la première partie était axée majoritairement sur le matériel plus récent. La scène de Québec mérite amplement un spectacle de cette envergure alors que les spectacles de groupes internationaux sont de plus en plus présentés dernièrement dans les différentes salles. Merci à tout le monde présent, vous pouvez maintenant aller serrer vos costumes de GN et retourner lancer un dé 20 (D20) en jouant à Donjons et Dragons.

For the king, for the land, for the mountains…
For the green valleys where dragons fly…
For the glory, the power, to win the black lord…
I WILL SEARCH FOR THE EMERALD SWORD !

Setlist :

  1. The Dark Secret (II. Ira Divina (Divine Wrath))
  2. Unholy Warcry
  3. Rain of Fury
  4. I’ll be Your Hero
  5. Chains of Destiny
  6. The Magic of the Wizard’s Dream
  7. Challenge the Wind
  8. Kreel’s Magic Staff
  9. Dawn of Victory
  10. Triump for My Magic Steel
  11. The Village of Dwarves
  12. Dargor, Shadowlord of the Black Mountain
  13. Holy Thunderforce
  14. A New Saga Beings
  15. Land of Immortals
  16. Emerald Sword

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy

PROPAGANDHI//Try Again//Drop It First @ Salle Montaigne, Québec – 20 septembre 2025

Voici le compte rendu de Jade Poliquin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors du spectacle de Propagandhi présenté par District 7 Production à la Salle Montaigne de Québec le 20 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Try Again et Drop It First.

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Retour sur le spectacle

J’ai eu la chance, samedi dernier, d’assister au spectacle de Propagandhi à la salle Montaigne, à Québec. Une salle qui a, pour moi, une grande importance, et où j’étais plus qu’heureuse de retourner après presque un an !

Je vous laisse sur ces mots, avec mon petit compte-rendu de cette soirée à saveur punk !

 

Drop It First

C’est avec le groupe de melodic punk rock bien originaire de la belle ville de Québec que cette agréable soirée a commencé. Drop It First était déjà bien connu de ma part depuis la sortie de leur premier album intitulé Fundamentals, sorti en janvier dernier, qui n’a pas tardé à se faire une petite place dans mes playlists de tous les jours.

L’énergie était bien présente dans la salle Montaigne, qui allait se remplir complètement dans les prochaines minutes, tandis que plusieurs se prêtaient déjà à de légers moshpits afin d’encourager nos groupes de la scène locale.

Leur prestation est solide et effectuée avec aisance. J’ai été bien heureuse de les voir enfin performer sur scène, et clairement, ils ne déçoivent pas. Vince Fournier, chanteur de la formation, nous mentionne aussi que pour eux, c’est un moment magique de pouvoir jouer sur la même scène qu’un groupe comme Propagandhi, qu’ils apprécient énormément.

De plus, il est à noter que leur batteur initial était absent à cause d’un voyage dans le Sud, mais pas de panique : Dave Desruisseaux était à leurs côtés afin de donner une leçon de punk à la foule.

 

 

Try Again

La soirée continue avec une autre formation bien locale, qui nous arrive une fois de plus avec leur bon vieux skate punk rapide. Try Again m’était peu connu ; j’ai souvenir d’avoir vu quelques posts par-ci par-là, mais sans plus. C’était alors pour moi une belle initiation au groupe et, par le même fait, un très bel ajout à ma liste de futures écoutes.

Même s’ils nous avaient mentionné de ne pas trop jaser entre les chansons, le chanteur nous a confié l’importance que Propagandhi avait eue pour lui et son acceptation, grâce à l’endos d’un de leurs CDs, où l’on pouvait lire « gay positive ». Comme quoi la musique peut vraiment faire une différence dans la vie des gens !

Ce fut une belle prestation, avec plusieurs moments touchants. J’étais bien ravie de ma nouvelle découverte de la soirée !

La foule s’est d’ailleurs prêtée à un gros « Bonne fête Kevun ! » collectif pour l’anniversaire de leur bassiste, qui avait lieu quelques jours après leur performance de ce soir. Ce fut assez comique, dois-je vous avouer !

 

 

Propagandhi

Voilà que maintenant nous débarque en force le groupe tant attendu de la soirée, et je nomme : Propagandhi. Ayant joué un rôle majeur dans la vie de plusieurs, avec leur côté dénonciateur et leur speech rassembleur, le band punk du Manitoba jouait ce soir devant une salle pleine à craquer.

La foule, plus qu’heureuse d’assister à leur spectacle, n’hésita pas une seconde à effectuer à maintes reprises des bodysurfs et des moshpits.

C’était une fois de plus une première expérience pour moi face au groupe, bien que je m’en étais fait parler à plusieurs reprises. J’étais agréablement surprise de la justesse des musiciens, qui sont, à mon humble avis, de vrais génies musicaux en termes de composition de chansons.

Ils ont récemment sorti un album intitulé At Peace et nous ont, par le même fait, joué la chanson Cat Guy, qui a été une très belle réussite si je me fie aux cris de la foule. Bien évidemment, plusieurs autres succès du groupe ont également été joués, pour le plus grand plaisir de plusieurs !

Le chanteur, Chris Hannah, a pris la parole à plusieurs reprises pour nous conscientiser sur plusieurs problèmes sociétaux comme la cruauté animale, et pour dire aux chers garçons de garder leurs mains pour eux dans la vie. Toustes étaient plus que d’accord avec lui, même si plusieurs s’attendaient à en entendre davantage, vu les circonstances actuelles dans lesquelles nous vivons.

Malgré cela, ce fut une excellente prestation de leur part ! Tout y était — que ce soit l’énergie du quintette ou bien leur exécution — j’en sors plus que satisfaite.

Pour conclure tout cela, la salle Montaigne a connu une excellente soirée, et j’étais bien heureuse d’y remettre les pieds — comme mentionné un peu plus haut dans l’intro — afin d’y voir un tel band, que je n’avais jusqu’à maintenant jamais eu la chance de voir performer en live.

 

-Journaliste: Jade Poliquin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy