Rhapsody Of Fire//Enforcer//Striker//Witherfall @ Salle Montaigne, Québec – 23 septembre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors du spectacle de Rhapsody Of Fire présenté par District 7 Production à la Salle Montaigne de Québec le 23 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Enforcer, Striker et Witherfall.

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Retour sur le spectacle

Enfilez votre plus belle froque de cuir ou votre habit d’elfe préféré, c’est à votre guise pour le spectacle de ce soir. Présenté par District 7 Productions, la tournée de Rhapsody of Fire s’arrêta dans la Ville de Québec à la Salle Montaigne afin de célébrer le 25ème anniversaire du très célèbre album « Dawn of Victory ». La formation italienne est accompagnée des groupes Enforcer, Striker et Witherfall afin de réchauffer les guerriers présents. Un bon petit mélange d’heavy metal et de power metal entre les quatre murs du Cegep Limoilou en ce mardi d’automne. Eh oui, nous en sommes déjà rendus là ! Le spectacle affichant complet, nous pouvons oublier la douce froideur automnale et je peux vous assurer que je peux sortir cette bonne vieille expression québécoise afin de qualifier la soirée à la Salle Montaigne : « Y va faire chaud dans place ».

 

Witherfall

Whiterfall, formation de Los Angeles évoluant dans le heavy metal à tendance power metal, ouvre les festivités abordant le logo du groupe en arrière-scène. Ayant quatre albums à leur actif, la formation s’est concentrée principalement sur les albums « A Prelude to Sorrow » et « Sounds of the Forgotten » qui est paru en mai 2024. Le chanteur du groupe, Joseph Michael, possède un puissant vocal capable d’aller autant vers l’aigu que le grave et fait intéressant, il est le cousin de Ronnie James Dio. Nous pouvons voir les influences de la défunte légende dans son vocal, lui qui a sûrement été une grande influence pour Whiterfall.

En tout, Witherfall est un groupe que vous pouvez écouter lorsque vous voulez avoir une petite soirée relax à écouter du bon petit metal en bruit de fond en sirotant une petite coupe de vin. Ça s’écoute bien, c’est excellent et tout comme les albums studios que j’ai écoutés dernièrement, c’est sans hésitation une découverte pour moi. Ronnie James Dio serait clairement fier de son cousin et il lui a sûrement fait un de ses bons vieux « devil horns » » d’où il est présentement. On s’ennuie de toi Dio !

 

 

 

Striker

Directement sorti des années 80 avec leurs habits fluos et leur heavy/speed metal digne des bonnes années des cheveux crépus et du glam metal, Striker vient nous déferler à grand coup de riffs rapides et de vocal aigu les différentes chansons de leur dernier album « Ultrapower », paru en 2024. Striker, originaire d’Edmonton, nous transporte totalement dans leur univers propre à eux. Avec Striker, on a l’intention de se promener en moto en plein désert tout en buvant une grosse quille de Labatt 50. La meilleure comparaison que je pourrais faire avec Striker est le groupe de Québec Ültra Raptör. Les deux groupes sont extrêmement talentueux et voir ces deux groupes sur la même scène serait tout un show ! Striker, groupe ayant déjà gagné un Juno en 2020 pour meilleur album Heavy Metal au Canada avec « Play to Win », mérite amplement la reconnaissance et sa place sur cette tournée. Un autre groupe que vous devez découvrir si vous ne connaissez pas. Tout y était ! La qualité sonore, le côté loufoque du groupe et la maîtrise des instruments. Le charismatique Dan Clearly possède la foule dans la paume de sa main. Un véritable show-man !

 

 

 

Enforcer

Restons encore dans les années 80 alors qu’Enforcer vient montrer à leur tour un heavy/speed metal vous donnant le goût de sortir votre froque de cuir ou de jeans, à vous de voir. Tout comme Striker, c’est un véritable voyage dans le temps que nous avons avec Enforcer alors que le groupe opte de naviguer dans sa discographie de six albums. Au passage, nous avons également eu la chance d’avoir un cover de Black Sabbath soit la pièce « Die Young », bel hommage au prince des ténèbres. RIP Ozzy ! Enforcer est tout ce que je m’attendais. Des riffs catchys axés sur la rapidité, un jeu de drum simple et efficace, une bass groovy et un vocal aiguë qui nous transperce le corps. Entre la célèbre « Undying Evil » qui a été présentée en début de set et « Midnight Vice » qui a conclu leur prestation, les suédois d’Enforcer sont de véritables bêtes de scène et incarne à la perfection le stéréotype du groupe tout droit sorti des années 80 vers les temps plus modernes. Un excellent groupe qui a fait bonne figure devant un public déjà conquis dès la première note.

 

 

 

Rhapsody Of Fire

Toute personne dans la trentaine se rappelle de leur première écoute de Rhapsody. Non non, pas Rhapsody of Fire, le nom original, Rhapsody ! Et qui n’a pas usé son CD de « Dawn of Victory » au point que son lecteur CD portatif (on remonte loin là, début 2000) soit incapable de le lire tellement il était grafigné? Ca nous rajeunit pas !

Blague à part, Rhapsody of Fire (qui porte ce nom depuis 2006) comporte seulement un seul membre original soit Alex Staropoli au poste de claviériste. Le guitariste Luca Turilli et le chanteur Fabio Lione, deux pièces maitresses de l’époque Rhapsody, ont été remplacés par d’autres musiciens depuis 2011. C’est presque sous une formule « groupe hommage » que la prestation de ce soir est présentée. Par contre, c’est un groupe hommage tout à fait solide. Fait intéressant est de remarquer qu’Alex Staropoli est présent cette fois contrairement à la dernière fois en 2023 alors qu’il n’a pas été capable de passer les douanes pour le spectacle à l’Imperial (on veut des shows metal à l’Imperial en passant). Du Rhapsody of Fire sans clavier, c’était bizarre sur un moyen temps. Au moins, il est présent en chair et en os ce soir !

Sortez votre épée ou votre armure digne d’un vrai grandeur nature (GN), c’est un énorme moshpit qui a éclaté dès le début avec « Unholy Warcry ». La nostalgie est à son apogée, alors que la majorité des pièces jouées sont de l’époque Rhapsody. Sur 16 pièces jouées, 10 pièces proviennent de l’époque Rhapsody, soit avant 2004. Vous en voulez de l’ancien stock, en voilà ! Le nom de la tournée l’indique… « Dawn of Victory », afin de célébrer les 25 ans de cet album mythique.

L’adolescent en moi renaît alors que je me rappelle les nombreuses soirées à jouer à Diablo II et que j’entendais les nombreuses chansons de Rhapsody telles que : « Holy Thunderforce », « Triump for My Magic Steel », etc. Le chanteur remplaçant de Fabio, Glacomo Voli, rend honneur au nom Rhapsody alors qu’il interprète avec assurance les nombreuses pièces qui ont bercé ma période Donjons et Dragons à 13-14 ans. Sans être capable de remplacer en part entière Luca Turilli, son remplaçant, Roberto De Micheli, fait quant à lui également un excellent travail. Nous avons devant nous l’hommage ultime pour un des meilleurs groupes de power metal symphonique de tous les temps. Aussi, petit scoop, le groupe nous a avoué au passage vouloir revenir en tournée en Amérique du Nord pour 2027 !

C’est avec leur ultime classique, « Emerald Sword », que la guerre se termine alors que tout le monde chante en choeur les paroles du refrain de ce classique du power metal. Sans être un retour aux sources en entier (Pas mal impossible sans Fabio et Luca tant qu’à moi), nous avons devant nous la meilleure version possible de Rhapsody (of Fire). Le groupe a misé sur la nostalgie en seconde partie de leur performance alors que la première partie était axée majoritairement sur le matériel plus récent. La scène de Québec mérite amplement un spectacle de cette envergure alors que les spectacles de groupes internationaux sont de plus en plus présentés dernièrement dans les différentes salles. Merci à tout le monde présent, vous pouvez maintenant aller serrer vos costumes de GN et retourner lancer un dé 20 (D20) en jouant à Donjons et Dragons.

For the king, for the land, for the mountains…
For the green valleys where dragons fly…
For the glory, the power, to win the black lord…
I WILL SEARCH FOR THE EMERALD SWORD !

Setlist :

  1. The Dark Secret (II. Ira Divina (Divine Wrath))
  2. Unholy Warcry
  3. Rain of Fury
  4. I’ll be Your Hero
  5. Chains of Destiny
  6. The Magic of the Wizard’s Dream
  7. Challenge the Wind
  8. Kreel’s Magic Staff
  9. Dawn of Victory
  10. Triump for My Magic Steel
  11. The Village of Dwarves
  12. Dargor, Shadowlord of the Black Mountain
  13. Holy Thunderforce
  14. A New Saga Beings
  15. Land of Immortals
  16. Emerald Sword

-Journaliste: Phil Grondin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy

PROPAGANDHI//Try Again//Drop It First @ Salle Montaigne, Québec – 20 septembre 2025

Voici le compte rendu de Jade Poliquin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy lors du spectacle de Propagandhi présenté par District 7 Production à la Salle Montaigne de Québec le 20 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Try Again et Drop It First.

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Retour sur le spectacle

J’ai eu la chance, samedi dernier, d’assister au spectacle de Propagandhi à la salle Montaigne, à Québec. Une salle qui a, pour moi, une grande importance, et où j’étais plus qu’heureuse de retourner après presque un an !

Je vous laisse sur ces mots, avec mon petit compte-rendu de cette soirée à saveur punk !

 

Drop It First

C’est avec le groupe de melodic punk rock bien originaire de la belle ville de Québec que cette agréable soirée a commencé. Drop It First était déjà bien connu de ma part depuis la sortie de leur premier album intitulé Fundamentals, sorti en janvier dernier, qui n’a pas tardé à se faire une petite place dans mes playlists de tous les jours.

L’énergie était bien présente dans la salle Montaigne, qui allait se remplir complètement dans les prochaines minutes, tandis que plusieurs se prêtaient déjà à de légers moshpits afin d’encourager nos groupes de la scène locale.

Leur prestation est solide et effectuée avec aisance. J’ai été bien heureuse de les voir enfin performer sur scène, et clairement, ils ne déçoivent pas. Vince Fournier, chanteur de la formation, nous mentionne aussi que pour eux, c’est un moment magique de pouvoir jouer sur la même scène qu’un groupe comme Propagandhi, qu’ils apprécient énormément.

De plus, il est à noter que leur batteur initial était absent à cause d’un voyage dans le Sud, mais pas de panique : Dave Desruisseaux était à leurs côtés afin de donner une leçon de punk à la foule.

 

 

Try Again

La soirée continue avec une autre formation bien locale, qui nous arrive une fois de plus avec leur bon vieux skate punk rapide. Try Again m’était peu connu ; j’ai souvenir d’avoir vu quelques posts par-ci par-là, mais sans plus. C’était alors pour moi une belle initiation au groupe et, par le même fait, un très bel ajout à ma liste de futures écoutes.

Même s’ils nous avaient mentionné de ne pas trop jaser entre les chansons, le chanteur nous a confié l’importance que Propagandhi avait eue pour lui et son acceptation, grâce à l’endos d’un de leurs CDs, où l’on pouvait lire « gay positive ». Comme quoi la musique peut vraiment faire une différence dans la vie des gens !

Ce fut une belle prestation, avec plusieurs moments touchants. J’étais bien ravie de ma nouvelle découverte de la soirée !

La foule s’est d’ailleurs prêtée à un gros « Bonne fête Kevun ! » collectif pour l’anniversaire de leur bassiste, qui avait lieu quelques jours après leur performance de ce soir. Ce fut assez comique, dois-je vous avouer !

 

 

Propagandhi

Voilà que maintenant nous débarque en force le groupe tant attendu de la soirée, et je nomme : Propagandhi. Ayant joué un rôle majeur dans la vie de plusieurs, avec leur côté dénonciateur et leur speech rassembleur, le band punk du Manitoba jouait ce soir devant une salle pleine à craquer.

La foule, plus qu’heureuse d’assister à leur spectacle, n’hésita pas une seconde à effectuer à maintes reprises des bodysurfs et des moshpits.

C’était une fois de plus une première expérience pour moi face au groupe, bien que je m’en étais fait parler à plusieurs reprises. J’étais agréablement surprise de la justesse des musiciens, qui sont, à mon humble avis, de vrais génies musicaux en termes de composition de chansons.

Ils ont récemment sorti un album intitulé At Peace et nous ont, par le même fait, joué la chanson Cat Guy, qui a été une très belle réussite si je me fie aux cris de la foule. Bien évidemment, plusieurs autres succès du groupe ont également été joués, pour le plus grand plaisir de plusieurs !

Le chanteur, Chris Hannah, a pris la parole à plusieurs reprises pour nous conscientiser sur plusieurs problèmes sociétaux comme la cruauté animale, et pour dire aux chers garçons de garder leurs mains pour eux dans la vie. Toustes étaient plus que d’accord avec lui, même si plusieurs s’attendaient à en entendre davantage, vu les circonstances actuelles dans lesquelles nous vivons.

Malgré cela, ce fut une excellente prestation de leur part ! Tout y était — que ce soit l’énergie du quintette ou bien leur exécution — j’en sors plus que satisfaite.

Pour conclure tout cela, la salle Montaigne a connu une excellente soirée, et j’étais bien heureuse d’y remettre les pieds — comme mentionné un peu plus haut dans l’intro — afin d’y voir un tel band, que je n’avais jusqu’à maintenant jamais eu la chance de voir performer en live.

 

-Journaliste: Jade Poliquin
Photographe: Jimmy St-Pierre Gariépy

Bruce Dickinson @ MTelus – 18 septembre 2025

Voici le compte rendu et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Bruce Dickinson présenté par Evenko et Greeland Events au MTelus de Montréal le 18 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche NOOR.

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Il aura fallu attendre très longtemps pour enfin pouvoir revoir notre cher Bruce à titre de performance solo. Si ma mémoire ne fait pas défaut, sa dernière visite pour promouvoir un album solo daterait de 1991 lors de la tournée pour Tattooed Millionaire! Trop jeune à ce moment, je n’avais pas assisté au concert.

Mandrake Project est le tout dernier effort solo de Monsieur Dickinson. Formé de multiples talents : Philip Naslund et Chris Declercq à la guitare, Dave Moreno à la batterie, Mistheria aux claviers et la charismatique Tanya O’Callaghan à la basse. Moreno et Mistheria récidivaient le défi car ils étaient présents sur Tyranny Of Souls, la dernière parution de 2005. 20 ans déjà, le temps passe si vite.

 

 

NOOR

Afin de bien préparer la soirée nous avons eu droit au groupe NOOR. Groupe local que je connaissais légèrement pour ne pas dire que de nom. Noor était un choix tout de même judicieux : un groupe très énergique donnant un métal assez classique et thrash, rapide, mélodique et bien exécuté.

Un défi qu’ils ont réussi avec brio. Pas de grosses surprises, un métal efficace que selon moi la plupart des auditeurs ont su apprécier.

 

 

Bruce Dickinson

Ensuite vint le moment tant attendu. La troupe de Bruce entre en scène pour le plus grand plaisir des fans présents en ce jeudi soir. Tanya est resplendissante et d’un réel plaisir à regarder jouer. C’est une très bonne bassiste avec une présence remarquable. Mistheria est tout aussi généreux de sa personne. Monsieur Moreno est selon moi un peu trop retiré de l’avant-scène, mais ce n’est qu’un détail.

Le son est relativement bon, pour les quelques endroits que j’ai testés. Le parterre semblait incroyable et dégageait une ambiance électrisante. On débute avec Accident of Birth, pièce titre de l’album du même nom! Ensuite, nous avons droit à Abduction et Laughing In The Hiding Bush, toutes trois tirées d’albums précédents. Une fois les photos prises, je me retire plus vers l’arrière pour avoir une vue d’ensemble et consommer un peu de liquide! Mon coup de cœur est lorsqu’ils enchainent avec Chemical Wedding de l’album du même titre. Je ne peux m’empêcher de chanter haut et fort avec Bruce ainsi que les fans satisfaits d’entendre ce classique poignant et incontournable.

Une belle surprise est celle de jouer une partie de Revelations pour ensuite enchainer avec Flash Of The Blade!

J’ai adoré Rain On The Graves de Mandrake Project. J’ai dû me creuser la cervelle afin de trouver de qui était la reprise qu’ils ont fait ensuite. Frankenstein de Edgar Winter Group, ce légendaire rocker albinos des années 70. On retournera à l’album Chemical Wedding en nous proposant l’excellente Book of Thel.

Bruce est en forme du haut de ses 67 ans. Il semble avoir du plaisir et nous séduira à nouveau en s’exprimant dans un français très correct pour un gentleman britannique. On bifurquera vers l’album Accident of Birth à nouveau avec Road to Hell pour ensuite quitter la scène et se faire désirer. Après une légère attente le groupe revient et nous fera l’immense plaisir de jouer Tears Of The Dragon, un immense succès. Il ne m’en fallait pas plus pour scander les paroles avec mes amis présents. Après ce moment haut en émotions, Gods Of Warnous sera livré et pour terminer le tout, The Tower bouclera la boucle de cette magnifique soirée!

-Journaliste/Photographe: Martin Desbois

 

 

Festival Envol et Macadam 2025 @ Québec – 11 au 13 septembre 2025

Voici le compte rendu de Phil Grondin et les photos prises par Jimmy St-Pierre Gariépy et Charles-Alexandre Tourchot lors de l’édition 2025 d’Envol et Macadam présenté par Oval Représentation à Québec du 11 au 13 septembre 2025.

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Envol et Macadam 2025

La 28e édition du festival Envol et Macadam s’est tenue du 11 au 13 septembre 2025 dans la grande ville de Québec. Avec plusieurs spectacles présentés à la grandeur de la ville dans différentes salles tels que l’Anti Bar et Spectacles, La Source de la Martinière, La Salle Montaigne, Le Scanner, etc., Envol et Macadam se voit comme étant le dernier festival extérieur afin de conclure la longue saison estivale des festivals extérieurs. Pour ma part, c’est à l’Agora de Québec que je vais passer les trois jours de ce festival.

Contrairement aux autres festivals en plein été, une petite veste et des pantalons sont de mise ! Le festival a quand même lieu au milieu de septembre ! De plus, l’Agora de Québec (très bel endroit en passant comme scène extérieure), est située sur le bord de l’eau. Mélangeant plusieurs styles de musique entre le punk, rock et metal, Envol et Macadam se voit être un festival ayant déjà fait sa renommée et assez surprenant que cela puisse paraître, c’est ma première fois à ce merveilleux festival. Voyons voir le déroulement de ces trois jours. Prêt pas prêt, go!

 

Jeudi – 11 septembre 2025

C’est une programmation 100% québécoise qui est présentée ce jeudi à l’Agora de Québec. Les groupes Enfants Sauvages, GFK, Martyr, Voivod et le classique Mononc’ Serge & Anonymus sont venus performer au grand plaisir de la foule qui s’est déplacée en grand nombre alors que le jeudi est une journée 100% gratuite. Get the Shot était initialement prévu sur l’horaire avant d’être remplacé par le légendaire groupe Voivod, un mal pour un bien je dirais!

 

Enfants Sauvages

N’ayant pas eu la chance de voir le groupe Enfants Sauvages (merci l’accident qui a eu lieu sur l’Autoroute 40 en rentrant à Québec), j’ai dû me limiter à des vidéos que mes amis m’ont envoyées. Tout ce que je peux dire c’est que ça semble rentrer pas à peu près ! Le groupe semble dégager une énergie hors du commun et sans doute, un nom que je vais retenir dans le futur afin d’essayer d’assister à un de leur prochain spectacle.

 

 

GFK

Enfin arrivé sur le site ! GFK se présente sur scène vers 18h alors que je me dirige vers la Poutine Michoui, très excellente en passant. Comment dire, le mix poutine + musique agressive est une excellente combinaison. GFK nous présente un hardcore/metalcore qui nous rentre dedans. La foule est bien présente sur le parterre de l’immense terrain du festival. Originaire de la Ville de Québec, GFK m’a surpris sur toute la ligne. Des vétérans de la scène locale qui ont démontré une fois de plus qu’ils n’ont pas perdu la note !

 

 

Martyr

Martyr sont les prochains à rentrer sur scène. D’un groupe légendaire à un autre, Martyr n’a aucunement besoin d’introduction dans la scène metal au Québec. De véritables monstres du death metal technique, ils sont revenus sur la scène en 2023 dans le cadre du Trois-Rivières Metalfest. Actif depuis 1994, ils n’ont aucunement perdu la touche. Dan Mongrain possède toujours un excellent jeu de guit mélangé avec son vocal brutal. Martyr n’a pas hésité de piger dans leur discographie en jouant des pièces de leurs 3 albums avant de terminer avec la pièce titre de leur premier album « Hopeless Hopes ». Après tant d’années sans avoir joué à Québec, 15 ans plus précisément, ils n’ont aucunement perdu la touche. Toujours de vraies brutes de death metal technique. Tel que mentionné par Dan Mongrain, il a l’impression d’ouvrir pour le prochain groupe donc il fait également partie. Voivod sont les prochains !

 

 

Voivod

Après avoir vu Voivod en formule orchestre symphonique en juin, il est temps de les revoir 3 mois encore une fois mais sans l’orchestre en arrière d’eux ! Étant la première fois que je les vois « pour de vrai », je peux vous dire qu’eux aussi, qui sont encore une fois de véritables vétérans, n’ont pas hésité de nous présenter leur metal à tendance prog, thrash, bref, unique je dirais. La dynamique du groupe est toujours au rendez-vous et Voivod est un excellent choix de remplacement de Get the Shot. Personnellement, je dirais presque un « upgrade ». Rien contre Get the Shot mais Voivod, ça reste Voivod. Plusieurs personnes se sont déplacées pour voir leurs préférés puisqu’une énorme partie de la foule portait les couleurs de Voivod.

 

 

Mononc’Serge & Anonymus

Mononc’ Serge & Anonymus, une combinaison plus qu’unique qui vient terminer cette soirée 100% gratuite. Avec ce duo plus que coloré, on sait à quoi s’attendre. Ceux qui les ont vus un nombre incalculable de fois, on sait à quoi s’attendre. Pour les nouveaux, vous avez été servis pour ce spectacle ! Comme à leur habitude, Mononc’ et sa bande mélangent l’humour, l’absurdité et le metal en un gros melting pot. Des ours qui font de la cocaine, les patates, la piasse du Canadian Tire… en veux-tu, en v’la ! Les classiques n’ont pas arrêté comme « Mourir pour le Canada », « Les Patates », « Un clown pour grand-papa », etc. La foule n’a pas hésité à bouger et faire des mohspits, bodysurfing et tout le tralala, digne de la rivalité Canadiens-Nordiques tel que présenté avec « La bataille du Vendredi Saint ». Ça bougeait ! La pêche a également été bonne alors qu’un moron est monté sur la scène pour mériter sa bière, tel un vrai moron avec « L’age de bière ». Mélangeant les classiques et le nouvel matériel de leur dernier album « Metal canadien francais », Mononc’ Serge & Anonymus ont terminé la soirée avec succès.

Bref, c’était un bon petit jeudi occupé à l’Agora. 100% gratuit, 100% fun ! Par contre, je m’attendais à plus de personnes puisque la soirée était gratuite et présentait, ma foi, une méchante belle programmation ! Rendu là, je me dis que le monde présent a eu un sacré de bon show et ça pour la maudique somme de 0 $ ! Ça faisait plus d’argent pour de la bière et de la merch ! Place au vendredi !

 

Setlist Mononc’ Serge & Anonymus :

  1. La ligue du vieux pouel
  2. Métal canadien-francais
  3. La chute du huard
  4. La bataille du Vendredi Saint
  5. Woodstock en Beauce
  6. Sous-marin brun
  7. Hommage aux hommages
  8. Mourir pour le Canada
  9. Tuer du monde
  10. Un clown pour grand-papa
  11. Moé mais en mieux
  12. Marijuana
  13. J’pue pas, j’sens l’punk
  14. L’âge de bière
  15. Les patates

 

-Photos Jour 1: Jimmy St-Pierre Gariépy

 

 

Vendredi – 12 septembre 2025

 

Béton Armé

Après un jeudi avec de la brutalité à l’état pur, le punk est à l’honneur en ce vendredi soir. La formation Béton Armé a ouvert les festivités vers 18h en présentant un punk qui rentre dedans. Existant depuis 2018, Béton Armé se voit une découverte à part entière. Les Québécois ont su ouvrir l’Agora d’une excellente façon alors que le chanteur n’hésite pas à descendre de la scène et faire chanter les personnes en première rangée. De l’énergie, y en avait pas à revendre avec ce groupe là !

 

Blooming Discord

Blooming Discord arrive directement de Marseille en France pour venir nous montrer pourquoi ils sont les gagnants de nombreux concours tels que Planetrox Europe et MetalDays en 2024. À voir comment les gars sont sur scène, on peut comprendre que nous avons devant nous un groupe qui prend les choses très au sérieux. Mélangeant le metal alternatif et le metalcore, Blooming Discord a su faire aller les headbangs sur le parterre ainsi que les moshpits. Créé depuis 2015, ce groupe se voit être une excellente découverte alors qu’ils nous ont présenté des pièces de leur dernier album « Memorites from the Future » ainsi que quelques pièces de leur 2 EP. Avois si peu de matériel et déjà avoir une notoriété de ce niveau est de quoi que peu de groupe est capable de faire. La dynamique y était, la musique est intéressante et l’énergie qui s’y dégage du groupe est comme une poutine extra fromage, plus qui en a, mieux c’est ! Un groupe à revoir lors de leur prochain passage dans la belle province, vous ne serez pas déçu !

 

 

Face to Face

Face to Face, un nom souvent entendu pour plusieurs mais inconnu de mon côté ! Après quelques recherches, le groupe existe depuis 1991. Woah ! Nous sommes alors en présence de « vieux de la vieille ». Après avoir vu leur performance, je vous confirme qu’ils sont d’excellents musiciens et sont des vieux punks dans l’âme. Ça rentre dedans et c’était tout simplement sublime. La foule n’a pas hésité, encore une fois, de se faire entendre avec les moshpits et bodysurfing. Le chanteur, Trever Keith, n’hésite pas à remercier à l’occasion les festivaliers de s’être déplacés en grand nombre avant de laisser place à Pennywise. Ayant joué quelques morceaux de leur large discographie, Face to Face se voit encore une fois une excellente découverte. À revoir !

 

 

Pennywise

Pennywise, Pennywise, Pennywise… un groupe qui revient chaque année, mais on comprend pourquoi ! Chaque année, les Californiens n’hésitent pas à revenir dans un festival différent pendant la saison estivale. On comprend pourquoi ! La foule est en délire dès la première note de « Peaceful Day » et c’est de même pendant une bonne heure. C’est none stop comme on dit ! Même si Pennywise revient toujours, c’est une valeur sûre. Le légendaire groupe n’a pas hésité de jouer les classiques tels que « Fuck Authority », « Stand By Me » et la très connue « Bro Hymn » qui a vu la scène se remplir. « Bro Hymn » est comme l’hymne de fraternité du punk je pourrais dire. Ils ont même eu le plaisir d’effectuer des covers de certains groupes punks tels que NOFX et Bad Religion. Bref, Pennywise, c’est bon, pis on en redemande toujours ! Ceci conclut la journée du vendredi et comme disait notre très célèbre Mononc’ Serge la veille, J’PUE PAS J’SENS L’PUNK ! Ça sentait le punk à des kilomètres à la ronde !

 

Setlist Pennywise :

  1. Peaceful Day
  2. My Own Country
  3. Can’t Believe It
  4. Straight Ahead
  5. Same Old Story
  6. Who’s to Blame
  7. It’s What You Do With It
  8. Just for You
  9. Covers Medley (NOFX, Bad Religion)
  10. Pennywise
  11. Society
  12. Fuck Authority
  13. Broken
  14. Living for Today
  15. (Intro) As Long as We Can
  16. Stand by Me (Ben E. King Cover)

Rappel :

  1. Bro Hymn

-Photos Jour 2: Jimmy St-Pierre Gariépy

 

 

Samedi – 13 septembre 2025

Après le metal et le punk, place aux trombones, trompettes, saxophones et au punk rock ska pour compléter la programmation d’Envol et Macadam. Sortez vos bons vieux Vans ou Converse et préparez-vous à skanker (danse traditionnelle du ska) tout le long de la soirée !

The Robert’s Creek Saloon

The Robert’s Creek Saloon est le premier groupe à réchauffer la place. Avec un piano sur scène, nous avons l’impression d’être dans un Saloon du Far West, tel que le nom du groupe le spécifie. Alternant le ska, jazz et plusieurs autres styles musicaux, je dirais que c’est une excellente découverte qui a donné le ton pour la soirée. Les gens sur place sont déjà là à danser et avoir du fun, levant leur bière dans les airs. Excellent groupe à voir si vous en avez l’occasion!

 

The Anti-Queens

The Anti-Queens vient nous jouer son punk-rock directement de Toronto. Pour les avoir vus plus tôt dans l’année à Rock La Cauze, je savais déjà à quoi m’attendre et je n’ai aucunement été déçu ! Fidèle à leur son et leur thème, The Anti-Queens n’hésitent pas à nous partager la vision du groupe citant les injustices de la société et les différents enjeux sociaux d’actualité. Un bon petit groupe qui sait mettre le party dans la place. Côté musical, ils nous ont joué quelques pièces de leur dernier album « Disenchanted » paru en mai 2024 ainsi que plusieurs autres pièces de leur premier album. En gros, The Anti-Queens, c’est du gros punk comme on aime avec une chanteuse qui sait mettre du caractère sur scène. Comme j’ai pu le voir à plusieurs occasions, le gilet « More Women on Stage » est l’exemple parfait que The Anti-Queens est la parfaite explication de ce gilet et qui prend tout son sens.

 

 

The Planet Smashers

The Planet Smashers, groupe légendaire de ska punk de Montréal, n’est pas inconnu de la foule et des festivals au Québec. Ayant parcouru la province de multiples fois, tout le monde connaît les classiques comme « Life of the Party  ou « Sk8 or Die ». Ayant un album qui va paraître sous peu, le groupe nous a présenté quelques pièces de leur prochain album qui paraîtra sous peu. Le party est lancé pour de vrai et l’Agora se transforme en une énorme piste de danse. The Planet Smashers roule sa bosse depuis 1993 et comment dire, c’est devenu tant qu’à moi le groupe par excellence pour le ska punk au Québec. De véritables bêtes de scène et de ska bien sûr ! Let’s go le trombone et le sax, let’s dance !

 

 

Streetlight Manifesto

Streetlight Manifesto arrive directement du New Jersey pour nous présenter du ska à l’état pur. Je les considère comme étant le groupe le plus festif du festival ayant sur scène sept musiciens. Sept musiciens sur une même scène, ça n’en fait du monde en messe comme le dit si bien l’expression. Chacun des membres réussit à nous captiver avec l’instrument qu’il joue afin de nous donner une prestation des plus électrisantes et énergiques. Ayant joué 10 pièces durant leur prestation d’environ 50 minutes, ils ont ouvert le tout avec « A Moment of Violence » qui nous a transportés dans leur univers festif et de party. Ayant vu le groupe à de multiples occasions, j’en aurais pris plus ! Ils auraient très bien pu être la tête d’affiche, eux qui ont un nombre incalculable de succès et de hits. À voir et à revoir. Vous ne serez pas déçu !

 

The Interrupters

The Interrupters vient conclure les festivités d’Envol et Macadam alors que la foule attend le groupe de Los Angeles avec impatience. Dès les premières notes de la pièce « Gave You Everything », nous avons une foule conquise qui n’hésite pas à chanter à unisson les paroles de toutes les pièces suivantes. Ne connaissant aucunement le groupe, j’ai été agréablement surpris par la générosité du groupe alors qu’ils n’hésitent pas de nous partager quelques anecdotes. La plus intéressante est certainement le fait que leur premier festival était au défunt Rockfest de Montebello et qu’ils se promenaient dans la rue afin de chanter et compagnie. Quelques années plus tard, ils sont devant un Agora plein de milliers de festivaliers, méchante différence je dirais !

L’énergique Aimee Interrupter, chanteuse du groupe, m’a littéralement conquis avec son vocal, sans compter les autres musiciens du groupe tout autant talentueux. Nous avons même eu le droit à la pièce « Alien » qui ne figurait pas sur la setlist. Le ou la festivalier(e) en question a demandé de jouer cette pièce et le groupe a alors accepté, avouant même ne pas avoir pratiqué cette chanson depuis fort longtemps. Un beau geste qui m’a fait encore plus aimer le groupe ! C’est avec la pièce « She’s Kerosene » que les 3 jours d’Envol et Macadam se terminent.

 

À l’an prochain cher Agora ! Tu es beau, merveilleux et que dire de la sonorité de la place. Une scène plus qu’agréable à visiter en été !

Setlist The Interrupters :

1. Gave You Everything

  1. Title Holder
  2. Judge Not (Bob Marley cover)
  3. On a Turntable
  4. Kiss the Ground
  5. In the Mirror
  6. Raised by Wolves
  7. Babylon
  8. She Got Arrested
  9. By My Side
  10. A Friend Like Me
  11. Take Back the Power
  12. Family
  13. Alien (Fan request)
  14. She’s Kerosene

-Photos Jour 3: Charles-Alexandre Tourchot

Korn//Gojira//Loathe @ Centre Bell – 20 septembre 2025

Voici le compte rendu et les photos prises par Vicky Fillion lors du spectacle de Korn présenté par Heavy MTL et Evenko au Centre Bell de Montréal le 20 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Gojira et Loathe.

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Le 20 septembre dernier, les murs du Centre Bell ont vibré au son du métal alors que Korn, Gojira et Loathe ont livré un spectacle intense dans le cadre de la tournée Kanada 2025. Cette soirée, très attendue par les amateurs de métal, a tenu ses promesses grâce à une programmation bien construite, une énergie contagieuse et une ambiance survoltée du début à la fin.

Loathe

La soirée a commencé avec Loathe, groupe britannique en pleine ascension. Leur performance a démarré vers 18h45, dans une salle qui commençait déjà à se remplir sérieusement. Loathe a proposé une prestation sombre et atmosphérique, mêlant des éléments de post-hardcore, de shoegaze et de metalcore. Si la prestation scénique de leur chanteur Kadeem France a su capter l’attention du public grâce à son énergie et son charisme, le mix sonore n’a malheureusement pas toujours été à la hauteur et le visuel était très, voir trop sombre. La basse, trop présente, a parfois masqué la voix et certains détails instrumentaux. Malgré cela, Loathe a bien assuré son rôle de première partie et a réussi à instaurer une ambiance pesante et immersive. Cependant, en tant que photographe, je peux vous assurer que c’était un cauchemar lumineux l’écran rouge derrière et aucune autre lumière.

Gojira

C’est ensuite nos français préféré, Gojira qui a pris possession de la scène vers 19h50, dans une montée en intensité magistrale. Le groupe français, reconnu pour sa puissance et sa précision, a tout simplement conquis le public en quelques secondes. Avec un setlist solide incluant des titres phares comme Flying Whales, Stranded, Silvera ou Mea Culpa, Gojira a offert une performance à la fois technique, percutante et visuellement marquante. L’utilisation des projections sur écrans, les jeux de lumière et SURTOUT la pyrotechnie a renforcé l’impact de leur prestation. Le drummeur, Mario Duplantier s’est particulièrement démarqué par son « playing » toujours aussi impressionnant et confirmant une fois de plus sa réputation parmi les meilleurs. Sans oublier son humour légendaire avec les affiches en français présentées durant le spectacle:

« Salut Montréal ça roule? »
« Vous voulez plus de double bass drum cal!$$ ?!! »
« Êtes vous capable de tuffer 5 minutes non stop tabarn@k?? »

Le groupe a également profité de ses interventions pour rappeler son engagement envers des causes environnementales, ajoutant une profondeur supplémentaire à sa musique. Pour plusieurs spectateurs, Gojira a tout simplement volé le show ce soir-là.

Korn

Vers 21h25, Korn a enfin fait son entrée sous les acclamations d’une foule fébrile. Le groupe californien, pilier du nu metal depuis les années 1990, a misé sur la nostalgie en enchaînant ses classiques. L’ouverture avec Blind a immédiatement fait réagir la foule avec son rideau noir qui tombera dans les premières 30 secondes de la pièce. Et tout au long de leur prestation nous aurons droit aux titres emblématiques comme Here to Stay, Got the Life, Clown, Shoots and Ladders (avec l’incontournable cornemuse), A.D.I.D.A.S. ou Falling Away From Me ont fait chanter et sauter le Centre Bell à l’unisson. Le public, très réactif, a multiplié les mosh pits et les cris, visiblement heureux de replonger dans l’univers sombre et torturé de Korn.

Cependant, malgré l’enthousiasme général, quelques critiques sont à soulever. La scénographie de Korn, bien qu’efficace avec les lasers en mouvements, a été jugée un peu sobre par certains, surtout en comparaison avec la mise en scène plus spectaculaire de Gojira. De plus, la voix de Jonathan Davis manquait parfois de clarté dans les passages plus calmes, ce qui a nuit à l’impact émotionnel de certaines chansons. Les quelques reprises (Queen, Metallica) m’ont laissé perplexe : bien reçues, mais elles semblaient hors contexte. Par contre, le rappel avec Freak on a Leash et un hommage à Ozzy Osbourne a su clore la soirée sur une note parfaite et chargée d’émotion.

Dans l’ensemble, cette soirée fut un franc succès. Le public a répondu présent du début à la fin, créant une atmosphère de communion et de nostalgie, tout en laissant place à la découverte et à la surprise. Loathe semble avoir intrigué, Gojira a clairement impressionné à nouveau le Québec, et Korn a su rallumer la flamme des fans de la première heure. Malgré quelques petits bémols techniques ou scénographiques, l’équilibre entre les trois groupes a permis d’offrir une expérience musicale riche et variée.

Ce concert restera probablement dans les mémoires comme l’un des grands rendez-vous métal de l’année à Montréal.

-Journaliste/Photographe: Vicky Fillion

 

Korn//Gojira//Loathe @ Centre Vidéotron, Québec – 19 septembre 2025

Voici le compte rendu de Jade Poliquin et les photos prises par Corinne Ainscow lors du spectacle de Korn présenté par Gestev et Live Nation au Centre Vidéotron de Québec le 19 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Gojira et Loathe.

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Retour sur le spectacle

Le 19 septembre dernier, j’ai eu la chance de couvrir le spectacle de Korn au Centre Vidéotron et de vous en faire un compte rendu. Bien que je les aie vus il y a trois semaines lors de la tournée de System of a Down, il était clair pour moi que je devais les revoir — mais cette fois-ci en tant que tête d’affiche. Et une chose est sûre : ça en valait vraiment la peine.

 

Loathe

La formation de Liverpool, en Angleterre, avait l’incroyable mission d’assurer la première partie de cette soirée où nostalgie et intensité se mélangeaient à merveille. C’est un band que je ne connaissais aucunement avant ce soir et, malheureusement, en raison de problèmes de son, je n’étais pas à 100 % convaincu par leur prestation. Nous perdions malheureusement en majeure partie la voix du chanteur à cause de la basse abusivement forte tandis que pour les autres instruments il était complexe d’y faire une bonne distinction.

On voit très bien que le groupe a comme grandes influences les bands Deftones, System of a Down et Korn, ce qui est, à mon avis, un mélange assez gagnant. Ils naviguent entre le Nu-metal et le Metalcore, ce qui peut être assez surprenant, mais qui a bien sa place dans le line-up de ce soir.

Le chanteur, Kadeem France, dégage une belle énergie et n’hésite pas à nous partager plusieurs mouvements de danse pouvant rappeler un peu les Backstreet Boys du début des années 2000. Il n’hésite pas non plus à interagir avec la foule, qui commence à bien se faire présente dans le Centre Vidéotron.

Selon moi, ce soir ne leur rendait pas justice, et clairement, j’irais écouter leur version studio afin de me rendre un peu moins inculte face à cette quintette

 

 

Gojira

Un peu avant 20 h, c’est la formation française, Gojira, qui prit place sur scène, et que dire… on n’y a vu que du feu ! Ils sont débarqués avec leur pyrotechnie, réchauffant l’entièreté de la place et donnant possiblement une nouvelle teinte de bronzage aux plus intenses qui se trouvaient dans la section du parterre.

C’était la première fois que j’avais la chance de les voir performer en live, et étant une bonne fan du groupe depuis plusieurs années, j’ai été très surprise par l’incroyable mise en scène de ceux-ci. Plusieurs écrans projetaient des images hallucinantes et de courts vidéos nous plongeant dans l’univers bien à eux de ce groupe de metal progressif.

Le son était parfait. Je n’ai absolument rien de négatif à dire à ce sujet : on entendait clairement tous les musiciens présents sur scène, ce qui m’a énormément rassurée pour la suite du spectacle.

Ils nous ont interprété une panoplie de chansons bien connues du public, telles que Flying Whales, Stranded et Silvera. Du côté de la foule, les gens n’ont pas hésité une seconde à prendre part à de nombreux moshpits, tous plus intenses les uns que les autres. On pouvait même apercevoir les plus téméraires s’élancer en body surf.

Comme plusieurs le savent, Gojira avait participé à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques lors de la dernière édition. Ils nous ont, pour l’occasion, livré la célèbre chanson Mea Culpa, et à mon avis, ce fut vraiment un moment marquant de la soirée.

Ils nous ont offert une prestation des plus solides, et l’énergie du groupe était bel et bien au rendez-vous. De plus, le drummer de la formation a su ravir plus d’un avec ses fameuses pancartes avec des inscriptions tel que “Québec! Content d’être icitte à souaire Tabarnak”.

 

 

Korn

“ARE YOU READY!”

Et bien, Québec était maintenant plus que prêt à voir ce groupe qui a su marquer plus d’un durant leur adolescence. C’est alors avec la fameuse chanson Blind que Korn débute sa prestation, qui s’apprête à être une belle réussite sur toute la ligne.

Je peux vous confirmer que les chaises installées dans la deuxième moitié du parterre étaient désormais devenues qu’un simple encombrement, puisque tout le monde était debout, à sautiller et à chanter à tue-tête les hits de ces rois du Nu-metal.

Une fois de plus, le son était ajusté à merveille, et tous furent bien heureux de revoir cette formation, qui n’avait pas remis les pieds à Québec depuis 2020, alors qu’ils accompagnaient le groupe de metal alternatif Breaking Benjamin.

Jonathan Davis, chanteur de la formation, nous a d’ailleurs montré son incroyable talent de cornemuseur sur la chanson Shoots and Ladders, avant de nous offrir un extrait de la célèbre chanson One, originalement réalisée par le groupe Metallica.

Tous les membres dégageaient une énergie folle, mais celui qui m’a le plus marqué durant la soirée fut clairement – et sans le moindre doute – Ra Díaz, bassiste remplaçant de Korn depuis 2021, qui est littéralement devenu une vraie toupie humaine tout au long du spectacle.

Le jeu de lumières rendait le tout vraiment plaisant à voir, et la foule participait activement à toutes les demandes du chanteur, comme lors de la chanson bien connue Y’all Want a Single, où le public a été invité à lever leur majeur et crier tous en chœur : “FUCK THAT!”

La soirée tire à sa fin, et lorsque le groupe revient sur scène pour le rappel, ils rendent hommage à notre cher Ozzy Osbourne, qui, rappelons-le, nous a quittés le 22 juillet dernier.

La quintette qu’est Korn termine le tout en beauté avec Freak on a Leash, nous laissant, par le fait même, sous une incroyable pluie de confettis.

 

Bref, le Centre Vidéotron a connu une excellente soirée, remplie de moments clés. Malgré quelques problèmes de son durant la prestation du premier band, tout le monde a su trouver son comble grâce aux performances des incroyables groupes qui ont véritablement envoyé une vague de chaleur à la foule présente sur place.

-Journaliste: Jade Poliquin
Photographe: Corinne Ainscow