From Dying Suns//Fracturus//Absence of Truth @ L’Anti Bar & Spectacles, Québec – 18 mai 2024

Voici le retour et les photos prises par Louise Girard lors du spectacle de From Dying Suns présenté à l’Anti Bar & Spectacles de Québec le 18 mai 2024 et qui mettait également à l’affiche Fracturus et Absence Of Truth.

 

Retour sur le spectacle

Technicité, maîtrise et harmonies

Ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas mis les pieds à l’Anti. En fait, je crois que la dernière fois, c’était pour le spectacle d’Ultra Vomit en 2018. Je me souvenais que c’était une petite salle mais, quand j’y suis entrée, j’ai eu l’impression que la place avait rapetissée! La serveuse m’a confirmé qu’ils avaient ajouté une section de « riser » pour le stage et que donc, oui, la salle avait perdu quelques pieds! « Chérie! J’ai réduit l’espace vital sur le floor! »

 

Absence Of Truth

Pour la première prestation en quatre ans d’Abscence of Truth de Lévis, la place se remplissait tranquillement. Leur musique entraînante s’apparente à ce que je décrirais comme du happy swedish metal avec des breakdowns. C’est bien exécuté et, malgré que la foule soit encore timide, François-Xavier, le chanteur, s’est fait un cadeau de fête à l’avance et est descendu sur le floor pour servir « Birds of a Strange Feather ».

 

 

Fracturus

Fracturus commence en lion avec « L’appel du Vide« . J’aime beaucoup les sonorités que le français apporte à cette chanson et je crois qu’Alex devrait considérer composer d’autres pièces dans sa langue maternelle. Parlant du chanteur, Alextrême, tel un lutteur dans l’arène, ne tenait pas en place. 😉 C’est un très bon frontman et la foule commence à hocher de la tête sur les rythmiques d’Alexis (drummer), Greg (guitariste et compositeur principal) et Peter (bassiste originaire d’Allemagne et enfin de retour au Québec). Leurs chansons death à saveur technique sont efficaces et remplies de subtilités. Avec les samples, on pourrait dire qu’elles sont presque pleines à ras bord!

 

 

From Dying Suns

Place à l’attraction principale de la soirée soit From Dying Suns qui lançait ce soir leur deuxième album. Pour l’occasion, ils ont servi toutes les pièces de « Calamity » et c’était, à mon avis, un choix judicieux. La voix de Mathieu est variée et il se répond en passant d’un registre aigu à un vocal plus guttural. Son énergie est pure tout comme celle des musiciens concentrés à nous livrer leurs mélodies envoûtantes. Personnellement, j’aime beaucoup les moments d’introspection que leur musique me procure. J’ai vraiment un faible pour les parties instrumentales qui me touchent et, en quelque sorte, me parlent plus que les paroles. Des pièces construites méticuleusement et avec un souci du détail évident. Les agencements sont franchement rafraîchissants et les riffs des guitares s’enchaînent d’un harmonique à l’autre pendant que la basse se démarque, le tout étant relevé par une architecture de percussions soutenue. Les éclairages étant pointés vers la foule, j’ai regardé une bonne partie du show les yeux fermés et j’ai laissé leurs progressions me bercer de l’intérieur.

« Solide » était le mot d’ordre de la soirée alors que la qualité du son a rendu justice aux compositions des trois groupes. Ambiance conviviale et fraternité étaient au rendez-vous. Chapeau!

-Lou-

 

Journaliste/Photographe: Louise Girard
Sang Frais

Soirée Brutale au Cabaret des Foufs @ Montréal – 13 avril 2024

Voici le compte rendu et les photos prises par Louise Girard lors de la Soirée Brutale au Cabaret des Foufounes Électriques de Montréal le 13 avril 2024 et qui mettait à l’affiche Vengeful, Purity In Perversion et Flesh Shrine.

 

Une soirée brutale qui fait honneur à son nom

 

Flesh Shrine

Flesh Shrine ont ouvert les hostilités en servant les compositions de leur album « The Grand Apostasy ». J’ai bien aimé les intonations du chanteur, Spencer Blass, qui étaient très variées passant du growl au harsh en passant par le pig squeal. Par contre, le groupe aurait intérêt à laisser les pièces respirer un peu plus car le vocal est pratiquement présent sur tous les riffs des chansons. Bonne présence sur scène et interactions nombreuses avec la foule qui a reçu des épées en mousse faites maison pour se dégourdir dans le thrash. Pour terminer le set, ils ont interprété « Eaten » de Bloodbath.

 

Purity in Perversion

Les kids de Purity in Perversion de Rimouski offrent une vibe Dying Fetus version 1995 mêlée à un humour Gronibard avec leurs titres juteux. Pinky avait de la compagnie ce soir au kiosque puisque PiP avaient érigé deux dildos roses sur leur table de merch. Leur musique est entraînante et, ce qui est génial de leur style de compos et de leur prestation, c’est que c’est contagieux! Pas besoin de connaître les chansons pour les apprécier et laisser notre cou suivre la cadence des beats mosh. Le chanteur, Éric Lévesque, qui arbore une magnifique coupe Longueuil, est constant avec son vocal guttural bien fond d’égouts. High Five au guitariste David Rioux qui est allé jouer une pièce en plein centre du circle pit!

 

Vengeful

Quand Vengeful sont arrivés, on a senti une certaine frénésie s’installer. Leurs pièces sont construites de sorte que l’atmosphère de chacune s’incruste lentement comme un mantra lugubre. Une agressivité subtile nous martèle progressivement jusqu’à avoir raison de notre conscience de mortel. La voix d’outre-tombe d’Etienne Bayard sur cette solide exécution de Philip Truesdell au drum, d’Olivier Pinard à la basse et du duo de Jean-Marie Leblanc et de Nick Nucciarone à la guit est rodé. Sans quoi, la subtilité des harmoniques pourrait devenir cacophonique. Il y a dans leurs compositions lourdes une espèce de suspens qui nous tient au bord du gouffre et qui nous laisse sans mots.

L’envoûtement musical et l’omniprésence de Martin Lacroix (R.I.P. brother, xx), illustrateur et « 6e membre du groupe », a laissé l’audience captivée jusqu’à la toute dernière pièce, « Counterfeit Deity », une chanson de 10 minutes, livrée en bonus avec leur premier chanteur, Marc-André Grenier.

 

La fraternité d’une soirée comme celle-ci est précieuse et nous ramène à l’essence même de notre communauté metal québécoise soit celle de se rassembler entre amis de mêmes passions et de, non seulement supporter l’art et la créativité de chacun, mais d’apprécier les humains qui le serve en prenant le temps d’échanger une poignée de main sincère.

Une réussite sur toute la ligne.

-Lou-

Girlschool//Lillian Axe//Alcatrazz @ Foufounes Électriques, Montréal – 31 mars 2024

Voici le compte rendu de Louise Girard et les photos prises par Lizane Jean lors du spectacle de Girlschool présenté par Blue Skies Turn Black au Foufounes Électriques de Montréal le 31 mars 2024  et qui mettait également à l’affiche Lillian Axe et Alcatrazz.

 

Alcatrazz

J’étais fébrile à l’idée de revoir Girlschool en spectacle pour leur Final American Tour et, de surcroît, aux Foufs, une salle tout aussi mythique qu’elles!

Pour ouvrir la soirée, Alcatrazz des USA donnaient leur premier spectacle à Montréal depuis leur formation en 1983! Particularité, c’est le groupe au sein duquel le célèbre guitariste Yngwie Malmsteen a fait ses débuts. Notez qu’il n’était pas sur scène puisqu’il ne fait plus partie de la l’alignement et que seuls le bassiste et le claviériste sont issus du line-up original. Leur prestation était énergique et la foule condensée près de la scène a bien répondu en applaudissements à leurs hymnes power rock.

 

 

Lillian Axe

Pour ce qui est de Lillian Axe, le groupe était attendu par plusieurs fans puisqu’ils mettaient, eux aussi, les pieds dans la Métropole pour une première fois en 40 ans de carrière! Pour ma part, leurs compositions rock m’ont paru linéaires et fades et je n’ai pas accroché du tout. J’ai préféré en profiter pour aller voir quelques tounes de Cognitive qui jouaient sur la scène du Cabaret des Foufs en même temps! Un band death metal technique (sans bassiste?) avec un vocal bien gras!

 

 

Girlschool

Plusieurs problèmes techniques en introduction de Girlschool ont fait monter l’impatience dans la pièce. Denise Dufort, drummeuse, tente de mettre un peu d’ambiance pendant que les guitaristes des groupes précédents essayent de faire fonctionner l’ampli de Jackie « Jax » Chambers, qui célébrait son 60e anniversaire de naissance il y a quelques jours!

Ces musiciennes au talent sous-estimé sont des rockeuses tellement inspirantes! Les voir performer avec le sourire pour nous leurs classiques et même quelques nouvelles pièces aux refrains accrocheurs, était tout simplement génial! Leur bonheur d’être sur scène est palpable et elles assurent! Coup de cœur personnel pour Tracey Lamb à la basse qui rock à fond!

Entre les chansons, Kim McAuliffe, chanteuse/ guitariste, nous raconte quelques tranches de vie avec son accent British pas facile à saisir! Tellement que, lorsqu’elle a déclaré fièrement que Denise était originaire de Laval, la foule a hué! Je pense que les gens ont seulement compris le mot « Laval » et n’ont pas assimilé le sentiment d’appartenance que Kim tentait de nous transmettre.

« Bouh! Laval! »

Au lieu de: « Wow!! Denise est québécoise comme nous! »

Dans la foule, des rockers issus de générations différentes s’abreuvaient de leurs sonorités à la Motörhead et on a pu observer un léger clash entre ceux qui voulaient thrasher et ceux qui préféraient regarder attentivement ces pionnières pour une dernière fois.

Tellement peu de femmes se sont imposées dans cet univers masculin! Dire qu’elles le font depuis 1978 tient de l’exploit! Chapeau!

-Lou-

 

 

-Journaliste: Louise Girard
Photographe: Lizane Jean

Sword//Anonymus//Vantablack Warship//Atomik Train @ Théâtre Beanfield, Montréal – 13 janvier 2024

Voici le compte rendu de Louise Girard et les photos prises par Simon Meunier St-Pierre lors du spectacle de Sword & Anonymus présenté par Heavy MTL et Greenland Productions au Théâtre Beanfield de Montréal le 13 janvier 2024 et qui mettait également à l’affiche Vantablack Warship et Atomik Train.

 

Atomik Train

La soirée promettait d’être chaude malgré la tempête au Théâtre Beanfiled (rebaptisé Potato Field par Mononc’ Serge)!

Atomik Train ont ouvert avec leur rock à saveur AC/DC, Bon Jovi. Malgré que ce ne soit pas ma tasse de thé, nous ne pouvons pas enlever au quatuor sa justesse d’exécution et son bonheur d’être sur scène. Le chanteur, François Babin (ex- Star Académie), semble tout simplement tripper sur les compos de son groupe!

 

 

Vantablack Warship

Vantablack Warship mettent la table avec leur espèce de thrash hardcore aux spouçons stoner. Comprenant dans ses rangs des musiciens établis de la scène underground (Arseniq 33, Ghoulunatics, Buffalo Theory, Crypt Keepers, Leprocy, Les Ékorchés, Foreshadow, Eudoxis, Sarkasm), leur prestation efficace leur a permis, je crois, de se faire plusieurs nouveaux adeptes.

 

 

Anonymus

La locomotive de la veillée, Anonymus, a tout simplement pris la place d’assaut. En 35 ans de carrière, leur conviction sur scène n’a jamais perdu une once d’efficacité. Ils ont enchaîné leurs compos / classiques sans répit. Une machine rodée au quart de tour ! Les frères Souto étaient spécialement resplendissants pendant « La Vérité Choc » alors qu’Oscar entonnait « Nous sommes du même sang, Toi mon frère ». Avec Marco Calliari pour une attaque de trois guitares et Monon’c Serge pour une finale de sueur sirupeuse, Anonymus occupe, avec raison, une place de choix dans le coeur de la scène metal québécoise.

 

 

Sword

Monter sur scène après une performance aussi féroce n’était pas tâche facile. Le climat s’est légèrement rafraîchi pendant les premières pièces de Sword qui paraissaient presque douces mais, ces rockers de renom sont de vrais professionnels et n’ont laissé aucune place pour les remarques négatives. Ils étaient totalement « In Kommand » et nous ont permis d’entonner leurs hymnes épiques à gorge déployée! Les quatre musiciens originaux de 1980 étaient en pleine communion avec la foule pour une démonstration sans faille. Mike Plant, notre Zakk Wylde national, était en feu pour l’anniversaire de Rick Hughes qui, pour ses 61 ans, a été tout simplement magistral pendant « Life on the Sharp Edge« .

Critique de crowd : Je voudrais, non pas lever mon verre mais, plutôt, lancer mon verre aux quelques thrashers malcommodes et mal élevés qui ont terni l’ambiance du pit.

 

-Texte: Louise Girard
L’évolution du Métal Québécois
www.facebook.com/histoiremetalqc

Sang Frais ‘zine (1998-2005)
 
 

He Lies In Ruin et Fast Idle @ Bar 1912, St-Amable – 2 décembre 2023

Voici le retour de notre journaliste Louise Girard lors du spectacle de He Lies In Ruin présenté au Bar 1912 de St-Amable le 2 décembre dernier et qui mettait également à l’affiche Fast Idle.

 

Retour sur la soirée

Pour célébrer ses 20 ans, Mathis Laflamme conviait famille et amis à un double bill présentant son coup de coeur du pré-fest Communion: Fast Idle et son groupe au sein duquel il joue du drum: He Lies in Ruin.

Pour ouvrir la soirée, Fast Idle ont servi leur thrash metal avec une attaque de riffs familiers, mais originaux. Le trio de vocals sur un son de distortion crunchy à la « Kill ’em All » et des rythmiques parfois atypiques procurent une envie irrépressible de headbanger. Coup de coeur personnel pour la pièce « Public Disorder ».

Cadeau de fête bonus à la fin du set: Mathis a été soulevé sur sa nouvelle planche de surf par ses chums qui portaient un T-shirt à l’effigie de la soirée pour faire du body surf sur la pièce « Cut Off » de Municipal Waste featuring moi-même au vocal comme chanteuse invitée! (Merci les gars, c’était génial!).

Puis, He Lies in Ruin ont enfilé leurs compos légèrement moins festives et plus « Tragedy’esques ». Le fait qu’il n’y ait qu’une seule guitare laisse beaucoup de place à la basse et Dan s’en donne à coeur joie. La performance était solide. Notez que les quatre membres de He Lies in Ruin jouent aussi dans Hands of Death.

Ce party de fête bien sympathique aurait pu être un peu plus arrosé si nous n’avions pas eu à conduire après!

-Lou-