Radar à nouveauté | Bring Me The Horizon – Kool Aid

Bring Me the Horizon sortent « Kool-Aid », un nouveau single à l’approche de la sortie de leur nouvel album Post-Human: Next Gen.
Un visuel rappelant les cassettes VHS qu’on écoutait sur une télévision cathodique, accompagné d’un son old school qui donne l’impression d’être écouté sur un vieux poste de radio, le tout sans enlever le sentiment que nous sommes en train de consommer un morceau moderne, voir même à l’avant-garde.
Le groupe mélange avec brio tous les éléments qui consituent l’ensemble de leur oeuvre. Des riffs accrocheurs, des mélodies qui deviennent rapidement des vers d’oreilles et des segments aggressifs, sans que rien ne sonne comme étant décousu. Les flows de voix d’Oliver Sykes durant les couplets sonnent très « edgy » et fluides. Ils me rappellent Ed Edge de Stray From the Path. Ils transitionnent brillemment vers le refrain avec un bridge qui utilise des semi-scream chantés et des gang vocals.
Les paroles sont très symboliques, comme à leur habitude, et semblent imager une dynamique abuseur/victime avec des jeux de pouvoirs. Certains pensent qu’il fait référence au suicide collectif orchestré par le guru Jim Jones, coutant la vie de 918 personnes en 1978. Le kool-aid représenterait une idéologie dangereuse véhiculée et consommée par le chef d’un culte et ses adeptes.
Dans cette ère post-COVID, où des gens ont déjà et coutinuent de tenter d’utiliser leur tribune et pouvoir pour influencer et manipuler les gens plus faibles, je trouve responsable de la part d’artistes grand public de promouvoir la pensé indépendante et de critiquer ce genre de comportement.
Pas besoin de regarder bien loin pour reconnaître des gens qui ont fait, ou font toujours ça. On à qu’à penser à Éric Duhaime, Alexis Cossette-Trudel et même Guillaume Dulude.
Le message est transmit de manière glauque, mais il n’en reste pas moins le même.
Il faut se protéger des fausses informations, spécialement de celles qui peuvent être dangereuses pour nous ou les autres. C’est d’autant plus important, maintenant que l’accès aux médias d’informations est réduite au Canada, à cause que Facebook n’accepte plus que ceux-ci se publient sur sa plateforme.
Ne buvez pas le Kool-Aid aveuglément. Ayez du discernement.

-Jo St-Rock

Critique: The Flaying//Hatalom//Leprosys//Ignominy//Polymorphik @ Montréal – 16 avril 2022

Voici la critique de Jo St-Rock lors du spectacle présenté par Mantas Productions au Piranha Bar de Montréal le 16 avril 2022 et qui mettait à l’affiche The Flaying, Hatalom, Leprosys, Ignominy et PolymorphiK.

Critique

J’ai quelques minutes de retard, mais j’arrive assez tôt pour entendre les deux dernières chansons de Polymorphik, le groupe qui ouvrait la soirée. Le spectacle se donnait samedi le 16 avril dernier, au Piranha Bar de Montréal. Première chose que je remarque : L’acoustique de la pièce est bonne, on peut distinguer tous les instruments, peut-importe où on se trouve dans la pièce. Props au gars de son! Je ne connais aucun groupe ce soir et n’ai fait aucunes recherches avant de me présenter. Je voulais arriver avec une perspective fraîche et me laisser guider par ma première impression.

 

PolymorphiK

Je ne les connais pas, mais visiblement c’est loin d’être leur premier show et après une recherche Google rapide, je vois qu’ils sont en effet actifs depuis quelques années. Niveau style, pas de surprises vraiment. Metalcore/Deathcore classique, bien exécuté. Leur son est assez lourd et ils sont très tights (surtout le batteur). Leur matériel est maîtrisé à souhait et ils ont sût allumer la foule, malgré qu’ils étaient les premiers à jouer.

Le chanteur avait une technique impeccable et un large éventail de screams, lequel me rappelait celui du chanteur d’Arsonists Get All the Girls. Leur force se trouve clairement dans leurs transitions, lesquelles se font de manière humble et très fluide. Les chansons n’ont pas trop de matériel et rien ne sonne décousu. J’ai particulièrement aimé leurs riffs lourds faits pour headbanger. Ils n’étaient pas spécialement virtuoses, mais leur matériel était bien construit et leur son semblait plus recherché que les autres groupes, particulièrement la basse.

Leur lacune me semblait être leur présence de scène. Les boys, vous n’êtes pas au local de pratique! Ne craignez pas de prendre de la place et de dominer votre environnement!

 

Ignominy

Le deuxième groupe à jouer était Ignominy. Ils sont normalement 5, mais ce soir ils sont seulement trois, soit un chanteur, un guitariste et le batteur. Ce fût une descente de qualité sonore, comparé au groupe précédent, mais leur style était beaucoup plus extrême. Bravo aux gars de ne pas avoir été intimidés par le fait que leur formation était incomplète et d’avoir quand même bravé la foule. Les gars semblaient motivés et clairement ils avaient un profil ‘’bête de scène’’.

Cependant, j’ai trouvé dommage qu’ils n’utilisent pas l’opportunité qu’ils avaient d’utiliser plus de place sur la scène, vu leurs membres manquants. Je comprends qu’il s’agissait de vos positions habituelles, mais il faut s’adapter aux circonstances et savoir en tirer le maximum! Ils avaient le meilleur batteur de la soirée, ou plutôt celui qui m’a le plus impressionné par sa grande versatilité et différentes techniques employées. J’ai particulièrement aimé le son de son snare (un grand compliment, je sais). Le chanteur avait une technique et un range incroyable, en plus d’avoir une bonne présence.

C’est dommage pour lui et les photographes, puisque l’éclairage laissait grandement à désirer. J’ai apprécié les dissonances et les influences black, ce qui m’a le plus déplu en revanche est le feedback insupportable de la guitare entre les chansons. Tant qu’à meubler le silence, ce serait bien que ce soit avec quelque chose de plus agréable et moins dommageable pour les oreilles.

 

Leprosys

Ce fût au tour de Leprosys de prendre position. Tristement le groupe le moins original de la soirée, tant par leur son et leur style (autant musical que vestimentaire). Ils sonnaient thrash/death et semblaient avoir de grosses influences du groupe Death (au point de sonner presque identique). Le vocal était une copie conforme de Chuck Schuldiner. Les riffs ne sont pas mauvais, mais je ne mentirai pas en disant avoir eu l’impression de déjà les avoir entendus 100 fois avant.

Cependant, ils ont le chanteur le plus charismatique de la soirée. Il n’a pas peur de prendre sa place, et semble s’abandonner complètement à la performance, ce que je ne peux que respecter. Ça semblait une seconde nature pour lui, de jouer de la guitare et chanter en même temps. Par contre, il était pas mal le seul à se donner autant. Le groupe semble étranger au concept de théorie musicale. Les harmonies sont relativement simples et les solos étaient presque toujours off key. Comme si ce n’était que du mindlessshredding, juste pour dire que ça en prenait à des moments clés (style Kerry King). Les riffs sonnent souvent cyclique, comme des exercices de pratique et manquent un peu de soul, de profondeur. La foule semblait bien apprécier leur matériel et nous avons tous passé un bon moment.

 

Hatalom

La soirée allait de bon train et c’était maintenant l’heure pour Hatalom de nous montrer ce dont ils sont capables. Avant même que ça commence, je m’attends à entendre un groupe très technique. Je les vois arriver avec leurs headlessguitars, presque remontées jusque sous les aisselles, tous d’allure très propre. Je m’attends également à les voir immobiles, les yeux rivés sur leur manche et presque inconscients de leur environnement, mais quelle ne fût pas ma surprise! Ils étaient non seulement le groupe avec la meilleure présence de scène (malgré leurs runs de notes de passages impressionnantes), mais ils avaient aussi le style musical qui se démarquait le plus.

C’était effectivement très technique, mais sans sonner complètement aseptisé. Je ne sais pas trop comment exprimer ça autrement, mais je trouvais parfois que ça sonnait un peu trop guitar pro 5.2 à mon goût et que la batterie restait trop près des guitares, mais ce n’était pas un sentiment que je pouvais retrouver dans toutes leurs chansons. Peut-être ont-ils différentes manières de composer? Je vais identifier les guitaristes de par leur pilosité faciale (difficile de faire autrement, puisque les deux faisaient beaucoup de rythmes et de solos). Le guitariste non barbu était celui dont les solos avaient le plus de soul. Ses vibratos sonnaient maîtrisés et venaient toujours chercher l’émotion désirée. Le guitariste barbu, quant à lui, avait des solos beaucoup plus techniques et longs, mais ses vibratos sonnaient un peu plus style Kirk Hammett (rapides et un peu moins précis).

Ils ont aussi le premier bassiste de la soirée qui joue avec ses doigts et je trouvais intéressante son utilisation du capot. Le chanteur avait parfois de longues lignes de paroles et on entendait que ses techniques de vocal étaient bien maîtrisées (les deux seules qu’il utilisait). Avec de la musique si mélodique, je me serais attendu à entendre plus de voix claire, mais ça n’a rien enlevé à la qualité du produit. Chaque membre était virtuose à sa façon et apportait quelque chose d’unique à la formation. Somme toute, ce fût le groupe qui m’a le plus marqué et je suis même porté à penser qu’ils ont volé le show. Performance incroyable sur tous les fronts et attitude très professionnelle.

 

The Flaying

Et finalement, le dernier groupe de la soirée et headliner se pointait le bout du nez. The Flaying, groupe de death métal classique qui semblait avoir beaucoup de supporteurs présents. Le son de guitare est très clair et le vocal me rappelait celui de Peter Tãgtgren, à l’époque où il chantait pour Bloodbath. Un de mes vocal préféré du genre, qui a influencé une génération complète de musiciens. Les riffs manquent un peu d’originalité, mais le tout reste très tight. Ça sonne un peu comme du Cannibal Corpse avec un son plus distingué ou même solennel. Genre Decrepit Birth sur les bords. Leurs breakdowns sonnent découpés au couteau tellement ils sont bien exécutés et la voix atteint des gutturaux très profonds, qui tournent parfois même au squeal.

Le chanteur a l’air très expérimenté et savoir ce qu’il fait. Son attitude est communicatrice et il semble être celui qui a le plus d’influence sur la foule, depuis le début de la soirée. Il n’y a qu’une guitare et une basse, leurs harmonies sont intéressantes et les structures de chansons bien pensées. Beaucoup de gens ont l’air de s’être déplacés pour les voir eux, ce qui me fait penser qu’ils roulent probablement depuis un bon moment. Ils sont clairement bons dans leur genre, mais ne sortent malheureusement pas du lot. Ils ont suivi les règles du genre à la lettre, ça c’est indéniable, mais c’est ce qui leur coûte leur identité. Ils sont aussi le groupe avec le meilleur esthétique et l’éclairage commençait enfin à avoir du bon sens. Dommage que nous n’avions pas de photographe présent pour la soirée!

Mentions spéciale au gars qui n’arrêtait pas de crier ‘’JÉSUS’’

-Jo St-Rock

Critique de show: Burning The Oppressor @ Montréal – 27 novembre 2021

Voici la critique de Jo St-Rock lors du lancement de l’album Damnation de Burning The Oppressor présenté par DMBH Prod aux Foufounes Électriques de Montréal le 27 novembre 2021 et qui mettait également à l’affiche Spirit of Rebellion, Hexolyth, Principius et Beyond Fiction. La critique est accompagnée de quelques photos de notre excellente photographe France Hatin.

Critique

Premier show dans une salle de spectacle, depuis la COVID-19 (lol j’me sens comme si j’écrivais un journal post-apocalyptique).

J’ai été assigné à ce show et ne connaissais qu’un groupe, de prime abord. Les lumières rouges de la scène donnaient un ton sanglant à la soirée, celle du lancement d’album de Burning The Opressor(groupe Death Métal québécois, actif depuis bientôt 10 ans), aux Foufounes Électriques. Il y avait 5 groupes à l’affiche et, à part le fait de savoir que ça allait être du métal, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais j’étais bien content d’être là!Hexolyth,

Beyond Fiction

Selon le chanteur, c’était leur premier show depuis deux ans, mais ils semblaient bien préparés! Un bon band très tight de métalcore classique, genre dont je suis fan, donc ça commençait bien. Le groupe n’avait pas beaucoup de place sur la scène, puisque le drum de Burning the Oppressor était derrière, et que celui de Beyond Fiction était devant, donnant peu d’espace à ses collègues musiciens pour faire quoi que ce soit. Je ne sais pas si ça avait été possible de tous utiliser le même kit… Je sais que c’est désagréable de jouer avec l’instrument d’un autre, mais parfois, il faut faire des sacrifices pour l’art du spectacle! Ce batteur, malgré tout, avait le style que j’ai préféré de la soirée, s’apparentant un peu à celui de Peter Wildoer de Darkane, un de mes groupes fétiches depuis toujours. La voix me rappelait All that Remains et la technique du guitariste solo me rappelait John Petrucci : carré et fluide à la fois. Le bassiste semblait bien agité, mais le guitariste rythmique, bien que tight, semblait quelque peu malaisé ou pas trop sûr. Somme toute, c’était très bon et un mélange intéressant. J’aurais aimé les voir sur une plus grande scène et peut-être avec des compositions qui feraient d’avantage ressortir leur propre personnalité.

Principius

De ce que j’ai cru comprendre, c’est un groupe encore jeune. L’ambiance explosive du metalcore du groupe précédent, laissait place à justement quelque chose de plus ambiant et mélancolique. J’ai aimé les mélodies et surtout leur exécution du son clean des guitares. Peu l’utilise avec un aussi beau rendu et c’était bien apprécié. J’ai aussi aimé leurs structures décousues et leurs passages de doux à extrême. Les techniques de scream de la chanteuse étaient bonnes et on sentait qu’elle était réellement heureuse d’être là, qu’elle se donnait à l’interprétation. Ajoutez-les à votre liste de groupes métal avec une chanteuse aux cheveux bleus!

Elle quittait la scène quand venaient les bouts instrumentaux pour laisser l’attention aux autres musiciens (ce qui est bien), mais sur scène, elle semblait avoir de la difficulté à prendre sa place. Un des guitaristes s’est armé de la position de force pour l’entièreté de leur représentation, laquelle il utilisait pour propulser ses back vocals en scream… rudimentaires. L’autre avait la guitare relevée jusqu’en dessous des bras. Je me suis donc attendu à du gros mindlesshredding, mais presque rien… En gros, je vois un potentiel encore inexploré. Je crois qu’ils devraient prendre plus de risques et essayer des choses, parce que vite comme ça j’avais l’impression que beaucoup de choix avaient été faits par sécurité. Parfois, il faut se détacher de nos idoles pour voler de nos propres ailes.

Hexolyth

Ayant déjà partagé la scène du Cornfest 2015 avec eux, j’avais déjà une idée de ce dont ils étaient capables. On aurait dit qu’ils n’avaient pas du tout changés depuis la dernière fois! Ils ont été cryogénisés ou quoi!? Bon, comment dire? Hexolyth ne réinventent clairement pas la roue. Amenant du métalcore tout ce qui a de plus traditionnel, mais avec une efficacité et une maitrise déconcertante. Avec une énergie de feu, des riffs et lignes de vocal qui bougent et un bassiste aux techniques impressionnantes, la foule commençait enfin à se réveiller grâce à leur performance très bien accueillie. Ils n’avaient pas encore commencé, qu’on sentait que ça allait être bon (ou peut-être est-ce juste moi qui savait à quoi m’attendre?) C’était le chanteur le plus charismatique de la soirée et son vocal gras semblait inépuisable, cependant, parfois j’avais l’impression qu’ils auraient peut-être besoin de variété dans les sons et techniques utilisés, bien que celle utilisée l’était à la perfection. Leur son était très bon, mais les solos de guitare manquaient un peu de justesse et surtout de ton. Call me biased, mais j’ai vraiment trippé!

Spirit of Rebellion

Des vieux de la vieille! Ça peut sembler idiot, mais c’est le groupe pour qui j’avais le moins d’attente, dû à leur logo, mais ils m’ont jeté à terre! J’irais jusqu’à dire qu’ils ont presque volé le show! Agréablement surpris par leur virtuosité, leur justesse, leur naturel, ainsi qu’un sens du spectacle impeccable. Jusqu’à présent, ils ont le meilleur son de basse de la soirée. Le chanteur avait un style qui tournait principalement autour du chant guttural classique, mais montrait une grande versatilité dans les moments clés. Ce spectacle ne semblait pas les impressionner! Ils étaient en contrôle et donnaient l’impression qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Instrumental rapide, précis, mais quand même accrocheur! Guitariste solo très expérimenté, mais trop tendance à finir ses solos avec harmonique naturel + tremolo, style Kerry King. Diversité! Bref, tous talentueux et bêtes de scène à leur façon. Je ne sais pas trop par contre ce que je pense de demander à la foule de s’avancer autoritairement, mais peut-être que ça marche ailleurs, mais ici c’était un peu bizarre.

Burning the Oppressor

Ils ont commencé le show avec un problème technique. Le chanteur attendant hors du stage pour entrer en même temps que la musique, mais parlait dans le micro et se pointait, ce qui en partant brisait l’aspect théâtral, mais en plus c’était pour une séquence qui sonnait comme du vent et des chants grégoriens à peine audibles. Sur l’album c’est cool, mais en live, si ça ne marche pas, on improvise. Peut-être que ça avait aussi rapport avec le métronome, ça par contre je n’en ai aucune idée. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me le faire savoir! Ceci étant dit, leur son était très bon. Je ne sais pas ce que je pense des back vocals pré-enregistrés. Ça sonne bien, mais on apprécie toujours une performance complète (évidemment, on ne peut pas faire TOUTES les pistes d’un album, mais il me semble que les back vocals, ce n’est pas si pire). Tous super talentueux et leurs riffs étaient les plus accrocheurs. Vocal irréprochable et présence de scène de fou venant de chacun d’entre eux.

Aussi, je ne m’attendais pas à ce que cette critique soit politique, mais bon nous y voilà.

Dire aux gens:  ‘’à soir, on est COVID proof’’, je ne pense pas que ce soit une bonne chose à faire. En tant que chanteur principal d’un groupe, il faut prendre la responsabilité d’influencer les gens à agir avec prudence. Être bienveillant n’empêche pas d’être brutal! Depuis l’incident au dernier concert de Travis Scott, je porte plus attention à ce genre de détail et je crois que c’est quelque chose à prendre en considération pour conserver la crédibilité et la réputation de son groupe. Exemple: Je voyais cette semaine dans un vidéo de Trivium live, où le chanteur, en pleine chanson, disait : ‘’Circle pit,motherfuckers! If someonefalls down, we lift them back up!’’ ou en français : ‘’Cercle trou, mamanbaiseurs! Si quelqu’un tombe, on le relève’’!

Ceci conclu mon Ted Talk. (J’ai l’air d’être un vieux grincheux, mais pour vrai j’ai vraiment trippé!)

Merci infiniment à DMBH Prod, aux groupes et aux Foufounes Électrique pour cette épique soirée.

-Jo St-Rock

Critique de show: Nova Spei, Thrash La Reine, Feed et Off&Dead @ Montréal – 6 novembre 2021

Le 6 novembre 2021, Nova Spei était en concert dans les locaux de la Boite à Musique de Montréal, accompagné des artistes Thrash La Reine, Feed et Off&Dead. Notre collègue Jo St-Rock s’est rendu au concert et a fait un compte rendu/critique de la soirée. Bonne lecture!

Critique

Ce qui s’annonçait pour être une soirée mémorable… en fût une!  
 
J’ai su à la dernière minute que je devais couvrir cet évènement, et ça se trouvait à être mon premier spectacle métal depuis la pandémie de la COVID-19. Laissez-moi vous dire que tout le lube de la planète ne m’aurait préparé pour une telle soirée!  
 
Nous avions droit à un format fort intéressant, auquel je n’avais encore jamais eu la chance d’assister. Peut-être était-ce déjà courant d’en être témoin, mais pour moi, c’était la première fois. Ça avait lieu samedi passé, soit le 6 novembre 2021, aux locaux de la Boîte à Musique à Montréal. Les groupes qui y jouaient étaient : Thrash La Reine, Off & Dead, Feed et Nova Spei. Chacun des groupes faisait 3 présentations dans la soirée, ce qui donnait l’option aux spectateurs de les regarder dans l’ordre qu’ils préféraient, tout en les dispersants, ce qui rendait l’évènement encore plus sécuritaire qu’il ne l’était déjà.  
 
À l’entrée il y avait quelqu’un qui vérifiait les preuves vaccinales, tout le monde portait un masque et jamais j’ai eu l’impression que l’ordre publique était troublé de quelqu’une manière. Des breuvages et grignotines étaient vendues sur place et il y avait des sofas pour s’assoir dans les airs libres, entre les prestations des groupes. Étant-donné que je ne connais pas le nom de chaque musicien de chaque groupe, je vais les nommer par leur rôle au sein de leur formation.   

 

Thrash La Reine

Le premier groupe que je suis allé voir était Thrash la Reine. Je ne les avais encore jamais vus, ni entendus, mais j’ai bien aimé l’ambiance festive qu’ils amenaient, malgré les sujets de chansons assez sérieux comme : La guerre, la Corriveau, etc. La formule me faisait penser à un agréable mélange entre Dropkick Murphy’s et Mastodon. Des mélodies folklores accompagnées de riffs lourds. Leurs mélodies et harmonies de voix étaient intéressantes, par contre les solos de guitares manquaient un peu d’originalité, me rappelant les 6000 solos d’Iron Maiden que j’ai déjà entendu dans ma vie. Le chanteur principal était charismatique, mais faussait souvent, ce qui rendait parfois les harmonies injustes. Le bassiste était impeccable, tant dans son interprétation vocale qu’avec son instrument. Le batteur a passé inaperçu, ce qui selon moi est une bonne chose. Je crois que l’art de soutenir les autres instruments et savoir quand disparaître sont des atouts importants pour tous les musiciens. Les interactions avec le public semblaient un peu trop planifiées à l’avance et manquaient de spontanéité, mais je ne crois pas que ça a joué sur l’agréabilité du tout.  https://thrashlareine.bandcamp.com/

 

Nova Spei

Le deuxième groupe que j’ai vu (et qui étaient sensé être la tête d’affiche) fût Nova Spei. Que dire? Ces musiciens sont maîtres de leur art. Avec un style fort original où on peut déceler des traces de djent, nu metaldeath et même de bon vieux québécois de souche. Avec des paroles engagées et en français, des refrains accrocheurs, des solos de guitare incroyablement bien rendus, des riffs complexes, un bassiste de feu, Oscar Souto en support technique ninja et un nouveau jeune batteur talentueux, ils ont su se démarquer de tous les autres groupes. Leur expérience était non débattable et j’étais fort heureux d’enfin entendre leur nouveau matériel, après en avoir entendu parler durant si longtemps sur les réseaux sociaux. Maintenant, que je leur ai sucé la graine bien comme il faut, je me dois d’également mentionner quelques points. Ils avaient clairement le chanteur avec l’identité musicale la plus définie, mais aussi le moins charismatique. On ne le sentait pas connecté avec le publique, ou touché par ses propres paroles, avec souvent un visage impassible. Aussi, je ne sais pas si c’était dût à l’acoustique de la pièce, mais j’avais de difficulté à comprendre ce qui se passait au niveau des cordes, tant elles étaient accordées basses. C’est un problème que j’ai déjà vu avec d’autres groupes par le passé et je ne sais pas si ce fût des cas isolés, si mes oreilles me font défaut, ou autre, mais ça me donne l’impression qu’il est difficile d’obtenir le même résultat de son, sur album qu’en spectacle, quand vient le temps de jouer avec des guitares 8 cordes. Somme toute, même s’ils étaient le deuxième band de ma soirée, ils en étaient tout-de-même le clou! Anecdote cocasse : Leur batteur était à l’hôpital le matin même, parce qu’il avait une pierre au rein! C’est connu pour être une des pires souffrances qui existe, mais ça ne l’a pas empêché d’être présent et de donner une performance impressionnante!  https://novaspei.bandcamp.com/

 

Off&Dead

Le troisième était Off & Dead (est-ce un habile jeu de mot avec Offenbach?), un groupe de hardcore/beatdown local qui échappait à ma culture! Leur son était un peu comme si Stray From the Path avait décidés de s’acheter des 7/8 cordes, avec un chanteur tout autant charismatique. Ils ont eu droit à la foule la plus agitée et je n’ai pu m’empêcher de me laisser aller et d’headbanger pendant presque tout leur set (et maintenant je vois que je n’ai plus du tout 20 ans). Malheureusement, je dois dire qu’ils avaient le style le moins original, mais extrêmement bien exécuté. Les paroles les plus typiques au genre, avec des chansons nommées ‘’Love, Hate’’ ou encore ‘’Parasite’’, titres que j’ai déjà moi-même utilisés lorsque j’étais chanteur dans A Life Forsaken, en 2015. Ceci étant dit, ces jeunes gens semblaient très approchables et nous avons eu droit à une performance vocale de feu et des riffs/structures de chansons intelligemment construites. La formule était également typique au genre, dans le sens où le chanteur attirait tellement l’attention, que les autres membres devenaient presque invisibles. https://www.facebook.com/0ff.Dead/

 

Feed

Le dernier groupe auquel j’ai assisté (et non le moindre) était FeedJ’ai été porté à vouloir les sous-estimer, vu qu’ils font du black métal et que c’est un des sous-genres que je préfère le moins, mais j’ai été agréablement surpris. Ils savaient ce qu’ils faisaient et ils le faisaient bien. Ça m’a également fait du bien de voir une femme à la voix et une autre à la guitare, c’était le seul groupe qui en comportait. J’avais de la difficulté à comprendre les paroles, mais elles semblaient engagées. Les membres semblaient fatigués (comprenable, rendu à la troisième prestation), à l’exception du bassiste et de la guitariste, qui donnaient l’impression que ce n’était clairement pas leur premier rodéo. Leur son était très sombre et agressif, mais même sans comprendre les paroles, ça me semblait très émotionnel. Leur batteur avait le kit le plus humble de la soirée, mais l’identité musicale la plus définie. Il était clairement le membre avec le plus de connaissances théoriques et sa touche jazz donnait une dimension intéressante à la formation. La chanteuse me faisait penser à Otep, avec ses cheveux cours, ses kicks dans les airs et ses bouts de chansons où elle parlait. Leur local était presque vide de monde à ce moment, mais ils ont tout-de-même donné leur 100% et je respecte hautement cette démonstration de passion pour la musique. https://feedmtl.bandcamp.com/


 Je dois dire que ce spectacle était bizarre pour moi. D’ordinaire, je suis celui qui passe sa soirée dans le pit à crier comme un malade, et là je l’ai passée en retrait à juger les bands ahah. J’ai quand même eu un plaisir fou et je remercie Bam & Co d’avoir organisé cet évènement.

-Jo St-Rock



La chronique Mal Engueulée – La colère – 11 mars 2021

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

La colère

Personne n’aime être en colère, et je crois que beaucoup n’aiment pas voir les autres en colère non plus.

On se fait dire de se contrôler, de réprimer notre colère et il n’y a pas beaucoup de manières de l’extérioriser ou de la canaliser qui sont satisfaisantes ou accessibles à tous. Pleins de gens ont aussi de la difficulté à l’exprimer ou la vivre, mais la ressentent quand même et la gardent en eux, ce qui influence leurs décisions au quotidien.

C’est pourquoi j’aime quand les gens se fâchent devant moi et expriment leur colère. C’est comme une version extrême de la personne qui se manifeste et qui fait ressortir tous ses traits. Souvent les gens s’excusent et se sentent mal, mais je les rassure et les rends à l’aise et compris dans leurs sentiments, ce qui les encourage à aller de plus belle. On dirait que je vis leur colère avec eux et je trouve ça divertissant.

Most of the time, ils en ressortent avec le sourire, parce qu’ils avaient seulement besoin de sortir ça de leur système et moi j’ai l’impression d’avoir vécu quelque chose avec quelqu’un.

Personnellement, la musique m’aide beaucoup. Je chante, je gueule ou j’écoute du gros métal. On dirait que ça me calme, que le simple fait d’entendre gueuler et varger, de la manière la plus brutale et primale possible, est assez exutoire pour apaiser ma colère.

La colère est une très forte émotion. Elle nous donne de la force, nous tire vers l’avant. Avoir de la colère en nous est mobilisant et peut même être motivant. Combien de gens écoutent du métal durant leur entrainement au gym? C’est aussi très répandu d’utiliser le métal dans les scènes d’actions ou de combats dans les films/émissions/jeux vidéos.

Il est important d’exprimer et de vivre sa colère. Certains en sont adeptes et adorent faire des activités qui la sollicite, d’autres s’en sauvent et culpabilisent chaque fois qu’ils en vivent. Elle n’est pas obligée de causer de la souffrance lorsqu’elle est exprimée, mais en cause immanquablement si elle reste embouteillée.

C’est pourquoi je crois que le métal est nécessaire à la société et c’est l’une des raisons pourquoi cette musique est de plus en plus populaire. Elle exprime un côté de l’humain que nous avons tendance à réprimer. Elle nous ramène à la source, nous rappelle que nous sommes vivants et nous donne de la force, le métal nous motive.

C’est la trame sonore de la révolution!

C’est probablement pourquoi le genre a tant été mit de côté, ignoré et tabou durant si longtemps. Beaucoup de gens se sont donné comme mission de le détruire ou le museler, depuis ses tout débuts. « Ce n’est quand même pas vrai qu’on va laisser des pouilleux malpropres, haineux et mal engueulés influencer nos enfants! »

C’est souvent ces mêmes personnes qui vont être intolérants, autoritaires et méchants. Ces mêmes personnes qui vont canaliser leur colère pour détruire des groupes de personnes, plutôt que de créer quelque chose de constructif. À eux je dis F**K Y*u!

Mais s’ils devaient changer d’avis, ils auraient toujours une place dans le crowd. 😉

See ya’ll in the pit. \m/

-Jo