Voici le compte rendu de Jade Poliquin et les photos prises par Corinne Ainscow lors du spectacle de Korn présenté par Gestev et Live Nation au Centre Vidéotron de Québec le 19 septembre 2025 et qui mettait également à l’affiche Gojira et Loathe.
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Retour sur le spectacle
Le 19 septembre dernier, j’ai eu la chance de couvrir le spectacle de Korn au Centre Vidéotron et de vous en faire un compte rendu. Bien que je les aie vus il y a trois semaines lors de la tournée de System of a Down, il était clair pour moi que je devais les revoir — mais cette fois-ci en tant que tête d’affiche. Et une chose est sûre : ça en valait vraiment la peine.
Loathe
La formation de Liverpool, en Angleterre, avait l’incroyable mission d’assurer la première partie de cette soirée où nostalgie et intensité se mélangeaient à merveille. C’est un band que je ne connaissais aucunement avant ce soir et, malheureusement, en raison de problèmes de son, je n’étais pas à 100 % convaincu par leur prestation. Nous perdions malheureusement en majeure partie la voix du chanteur à cause de la basse abusivement forte tandis que pour les autres instruments il était complexe d’y faire une bonne distinction.
On voit très bien que le groupe a comme grandes influences les bands Deftones, System of a Down et Korn, ce qui est, à mon avis, un mélange assez gagnant. Ils naviguent entre le Nu-metal et le Metalcore, ce qui peut être assez surprenant, mais qui a bien sa place dans le line-up de ce soir.
Le chanteur, Kadeem France, dégage une belle énergie et n’hésite pas à nous partager plusieurs mouvements de danse pouvant rappeler un peu les Backstreet Boys du début des années 2000. Il n’hésite pas non plus à interagir avec la foule, qui commence à bien se faire présente dans le Centre Vidéotron.
Selon moi, ce soir ne leur rendait pas justice, et clairement, j’irais écouter leur version studio afin de me rendre un peu moins inculte face à cette quintette
Gojira
Un peu avant 20 h, c’est la formation française, Gojira, qui prit place sur scène, et que dire… on n’y a vu que du feu ! Ils sont débarqués avec leur pyrotechnie, réchauffant l’entièreté de la place et donnant possiblement une nouvelle teinte de bronzage aux plus intenses qui se trouvaient dans la section du parterre.
C’était la première fois que j’avais la chance de les voir performer en live, et étant une bonne fan du groupe depuis plusieurs années, j’ai été très surprise par l’incroyable mise en scène de ceux-ci. Plusieurs écrans projetaient des images hallucinantes et de courts vidéos nous plongeant dans l’univers bien à eux de ce groupe de metal progressif.
Le son était parfait. Je n’ai absolument rien de négatif à dire à ce sujet : on entendait clairement tous les musiciens présents sur scène, ce qui m’a énormément rassurée pour la suite du spectacle.
Ils nous ont interprété une panoplie de chansons bien connues du public, telles que Flying Whales, Stranded et Silvera. Du côté de la foule, les gens n’ont pas hésité une seconde à prendre part à de nombreux moshpits, tous plus intenses les uns que les autres. On pouvait même apercevoir les plus téméraires s’élancer en body surf.
Comme plusieurs le savent, Gojira avait participé à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques lors de la dernière édition. Ils nous ont, pour l’occasion, livré la célèbre chanson Mea Culpa, et à mon avis, ce fut vraiment un moment marquant de la soirée.
Ils nous ont offert une prestation des plus solides, et l’énergie du groupe était bel et bien au rendez-vous. De plus, le drummer de la formation a su ravir plus d’un avec ses fameuses pancartes avec des inscriptions tel que “Québec! Content d’être icitte à souaire Tabarnak”.
Korn
“ARE YOU READY!”
Et bien, Québec était maintenant plus que prêt à voir ce groupe qui a su marquer plus d’un durant leur adolescence. C’est alors avec la fameuse chanson Blind que Korn débute sa prestation, qui s’apprête à être une belle réussite sur toute la ligne.
Je peux vous confirmer que les chaises installées dans la deuxième moitié du parterre étaient désormais devenues qu’un simple encombrement, puisque tout le monde était debout, à sautiller et à chanter à tue-tête les hits de ces rois du Nu-metal.
Une fois de plus, le son était ajusté à merveille, et tous furent bien heureux de revoir cette formation, qui n’avait pas remis les pieds à Québec depuis 2020, alors qu’ils accompagnaient le groupe de metal alternatif Breaking Benjamin.
Jonathan Davis, chanteur de la formation, nous a d’ailleurs montré son incroyable talent de cornemuseur sur la chanson Shoots and Ladders, avant de nous offrir un extrait de la célèbre chanson One, originalement réalisée par le groupe Metallica.
Tous les membres dégageaient une énergie folle, mais celui qui m’a le plus marqué durant la soirée fut clairement – et sans le moindre doute – Ra Díaz, bassiste remplaçant de Korn depuis 2021, qui est littéralement devenu une vraie toupie humaine tout au long du spectacle.
Le jeu de lumières rendait le tout vraiment plaisant à voir, et la foule participait activement à toutes les demandes du chanteur, comme lors de la chanson bien connue Y’all Want a Single, où le public a été invité à lever leur majeur et crier tous en chœur : “FUCK THAT!”
La soirée tire à sa fin, et lorsque le groupe revient sur scène pour le rappel, ils rendent hommage à notre cher Ozzy Osbourne, qui, rappelons-le, nous a quittés le 22 juillet dernier.
La quintette qu’est Korn termine le tout en beauté avec Freak on a Leash, nous laissant, par le fait même, sous une incroyable pluie de confettis.
Bref, le Centre Vidéotron a connu une excellente soirée, remplie de moments clés. Malgré quelques problèmes de son durant la prestation du premier band, tout le monde a su trouver son comble grâce aux performances des incroyables groupes qui ont véritablement envoyé une vague de chaleur à la foule présente sur place.
-Journaliste: Jade Poliquin
Photographe: Corinne Ainscow




