Voici le retour de Christian Lamothe sur le Distorsion Metal Show présenté au Rock Café Le Stage de Trois-Rivières le 27 septembre 2025 et qui mettait à l’affiche RepelleDeath, Obliteration Of Mankind, Eternal Drak et Carry The Cross.

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Ouragan metal au Rock Café le Stage

Obliteration of Mankind, Eternak Drak, Repelledeath et Carry the Cross 

Soirée de fougue, soirée de musique, quatre formations se réunissent pour nous en mettre plein les oreilles, sans compromis, que des décibels et un éclat de style qui nous gardent captivés tout le long de la soirée. Que peut-on dire? On a eu du choix, de la diversité, tout en restant dans une ambiance de métal noir, grinçant et avec un calibre d’artistes qui m’ont vraiment surpris en ce samedi 27 septembre. Toute une soirée au Rock Café le Stage qui à ma grande joie a eu plusieurs rénovations pour mieux recevoir, autant les artistes que les fans de musique. 

 

Carry the Cross 

Audréanne Myers: voix
Simon Huot: guitare (lead)
Charles Gagnère guitare (rythm)
Raphaël Vincent-Thiboutot: Basse
Vincent Deblois-Racine: Batterie 

Voilà une jeune formation de Drummondville, qui était plus que prête à ouvrir les festivités devant une salle déjà bondée. Après une intro de deux minutes, Audréanne Myers vient rejoindre la formation et en surprend plus d’un avec sa maîtrise du growl, elle qui se positionne dans le peloton d’exécution des instruments à cordes de ses confrères. C’est avec L’Éveil que les hostilités commencent, suivi de Cycle of Perdition. La réponse est vive dans la salle, ce qui est très encourageant pour ce qui suivra. Avec un début plus mélancolique, Myst rebondit pour une cadence d’un melodic power metal très entraînant. Ma préférée, Apostate, qui me ramène aux ‘’feelings’’ des années d’Angela Gossow avec Arch Enemy. C’est un jeune band, encore du peaufinage à faire et c’est tout à fait normal, mais l’avenir est prometteur pour celui-ci. Je vous propose fortement d’aller écouter leur Ep Embody, d’ailleurs, vous retrouverez le lien en bas de cette chronique. De plus, ne pas manquer leur prochain spectacle, à Sherbrooke au Murdoch, le 21 novembre. Carry the Cross, une splendide découverte dans le monde du metal. 

 

 

Repelledeath 

Danny Drouin: Voix
Marc-Antoine Vaillancourt: guitare
Pierre Leblond: basse
Marc Vaillancourt: batterie 

Si on avait eu la possibilité de regarder Danny sans son, on aurait eu l’impression d’être devant un maître d’orchestre avec toutes ses gesticulations… si expressif, si démonstratif,

frénétique; voilà un ‘’frontman’’ qu’on veut avoir devant nous. Il démontre du début à la fin sa maîtrise de l’avant-scène et de la vie du spectacle. De plus, vocalement, dès la première chanson Cobra, il s’impose comme un des plus puissants screamer de Québec. Sur Anthropophagous (dites ça 3 fois pour voir!), on débute en force avec une suite qui est un roulement et une cadence sans pitié. Sur Out of Justice, on va de plus en plus entre le scream et le growling et tous les moments de communication par le chanteur sont payants car il tient l’attention de toute l’assemblée dans sa main. Chanson après chanson, peut d’arrêt, juste un train qui avance jusqu’à Mad Max où l’on prend le temps de parler à l’audience sous le tempo du bass drum. On repart avec Amityville et là, à ce moment, ça sent le moshpit à plein nez même si Trois-Rivières se sent encore un peu timide. Point très fort au niveau de la guitare: le solo sur From dusk till Dawn, vraiment sur la coche! Je ne sais pas si vous avez remarqué les titres: tous en lien avec des films d’Action ou d’horreur, qui est vraiment une marque de commerce de Repelledeath et on nous en promet d’autres sur un 2e album en construction. Autre promesse faite par Danny Drouin: ‘’Nous sommes venus légers ce soir, mais venez nous voir à Québec, À la Source de la Marinière, le 18 octobre’’. On promet pyrotechnie et autres effets visuels en plus d’être accompagné par Asgard, Hak-ed Damm et Catacombes: toute une soirée pour Québec!

 

Eternak Drak 

Andrès Martinez: guitare(lead)/voix
Mike Amyo: guitare (rhythm)
Patric Auger: batterie 

Du métal avec un accent, comme le dit si bien Andrès et oui j’adore cette texture colombienne avec celui-ci, qui nous raconte certains de ses titres imprégnés de culture, d’histoire et de contes. Captivés et toujours nombreux, ils le seront tous de mon avis,Eternal Drak a réussi à nous amener dans leur monde de noirceur une pièce à la fois. On y va avec des titres anglais comme Control et Take No Prisoner, mais pour ma part j’avais immensément hâte d’entendre Oda a la Luna, pièce remixée sur leur nouvel Ep The warrior Order. On lui fait une superbe intro historique et on montre à tous comment la langue espagnole rock! Eternal Drak, le titre, s’ensuit, pièce complexe musicalement parlant, mais le trio a démontré leur expertise dans leur art toujours sombre et lugubre. La foule est attentive et se réjouit avec une finale reprenant un titre de Venom: Satan. Pour ma part, un seul regret, ne pas avoir entendu leur version ‘’live’, de Metallica: Leper Messiah, mais faite comme moi et aller écouter en attendant celle-ci sur le nouvel Ep. Ça sera ma demande spéciale pour le prochain spectacle les boys! 

 

 

Obliteration of Mankind 

Justin Gratton: voix
Christian Germain: guitare
Sylvain Sauvé: basse
Pierre Lemay: batterie

Une table bien placée pour ce groupe qui en est à son premier spectacle à vie en plus d’être la tête d’affiche. Un pari risqué, mais qui a été payant par des partisans locaux toujours en forme et prêts pour une quatrième et dernière partie. Nous voilà avec un thrash metal old school, avec une basse très prononcée avec Sylvain Sauvé aux reines de celle-ci, lui, un ancien membre de Chaos Wasteland et Sans Amertumes. Aux percussions, Pierre Lemay (ex-Hellborn), nous démontre que non seulement il a un superbe instrument, mais que rien n’est là comme figure de décoration. À La guitare, cheveux dans le vent, en est à sa première apparition sur scène, lui qu’on voit si souvent dans les salles de spectacle: Christian Germain… pour une première, alors wow, beau travail, en confiance et solide sur son instrument. Maintenant, lui, le provocateur au chant et à l’animation, accompagné de son ‘’stand’’ à micro fait de chaînes de moto, de lames de scie sauteuse et autres pièces d’acier. Un personnage en soi, le tannant éméché du bout du bar, le grossier dans ta face… je présente, the metal machine: Justin Gratton. Vous me direz que j’exagère, si peu… Demander à quelqu’un de présent si ma description est loin du compte: j’en doute fortement. Maintenant, présentation faite, voici un début avec Famine Incarnate où la basse, dès le début, montre de quelle matière est fait leur metal: dans la vieille huile Thrash crasseuse! C’est l’heure du vrai moshpit sur le les riffs pesant de Perpetual War, enfin, les thrashers se réveillent et donnent la cadence pour le reste de la soirée. Avec Séquence Sentencielle, oui en français… du pas moins lourd et du body surfing sur la piste… ou la bascule, difficile à définir, mais une chose est certaine: il y en a un qui se fait ‘’swinger’’! Naturellement les gens frappent des mains avec le son de Hell Unleashed qui à une saveur Black Sabbath. Chacun des membres a le droit de s’applaudir pour cette performance et j’ai bien hâte de les revoir. NB; si je ne laisse pas de lien à la fin de l’article, ce n’est pas un oubli… Les gars vont travailler là-dessus bientôt: on le souhaite tous!!! 

 

-Christian Lamothe, chroniqueur de l’Underground 

Carry the Cross:
https://open.spotify.com/album/009HO42TNhXkwNctiQaQ1K 

Repelledeath:
https://open.spotify.com/search/Repelledeath 

Eternak Drak:
https://eternaldrak.bandcamp.com/music