En arrivant ce soir devant le Théâtre Beanfield, il y avait quelques personnes devant moi dans la file, mais j’ai pu entrer rapidement. Le doorman avait l’air très content de pouvoir être en chandail dehors grâce aux températures qui se sont adoucies. J’ai pu arriver tranquillement et prendre ma place. J’ai eu quelques temps pour jaser avec ma collègue. Pendant ce temps, les spectateurs arrivaient petit à petit dans un joyeux brouhaha jusqu’à ce que la lumière s’éteigne. Les gens ont aussitôt applaudi.
Jeff Martin
Nous avons eu le plaisir d’accueillir en première partie Jeff Martin, le leader de The Tea Party. Nous avons donc eu une programmation 100% canadienne !
En arrivant, il a un peu discuté avec le public, expliquant en particulier que les années de musique l’ont rendu un peu sourd et qu’il fallait donc le soutenir bruyamment. Était-ce une technique pour nous faire applaudir davantage ? Peut-être…
Il a commencé son set avec The Grand Bazaar. Après l’avoir vu changer de guitare une première fois, je me demandais si c’était la première d’une longue série. Effectivement, il a changé à chaque titre !
L’introduction du troisième titre était très envoûtante, elle donnait envie de voyager dans un grand paysage.
Nous avons ensuite eu une reprise de Somewhere Only WeKnow, petit moment suspendu au-dessus du temps. À chaque fin de titre, il faisait une pause, donc le public applaudissait en pensant que le titre était fini alors qu’en fait il restait encore un bout, c’était drôle de le voir se fâcher. Il nous a ensuite proposé d’être son chœur, ce que nous avons fait avec joie. Pour le titre suivant, nous avons eu droit à une belle reprise d‘imagine. Son dernier titre a été Sister Awake.
La pause entre les deux prestations m’a permi de m’assoir un peu et d’observer le ballet des techniciens.
Le retrait des différents tissus noirs a permis de découvrir le décor. Nous avons donc l’occasion d’observer l’imitation d’un basement avec une décoration style années 70, dans les tons de jaunes et de bois sombres, probablement le lieu de leurs premières répétitions.
Le band est arrivé sur Sweet Caroline, l’occasion pour le public de s’époumonner dès le début du show, histoire de se mettre en condition. Le chanteur a une coiffure parfaitement gominée, possiblement inspiré par Elvis. Le groupe se compose de deux guitaristes, un chanteur, un drummer (qui chante aussi) et un pianiste.
Avant de commencer, le chanteur a commencé à parler, en français. Le set a débuté par une reprise de Tust the Two of Us (Stuck), le pianiste y a joué du saxophone. Subitement, une grand-mère est apparue pour faire la poussière. Lors de l’interprétation d’Angel, le chanteur a indiqué que c’était une chanson écrite pour son ex-femme.
Par la suite, nous avons pu apprécier un petit medley. Le pianiste a commencé a joué A Thousand Miles et là, le chanteur a fait semblant que Vanessa Carlton allait arriver. Puis là, il a dit qu’en fait elle n’a jamais répondu à son dm pour la faire venir, puis une petite reprise de Rush, Limelight et enfin une autre de Jump de Van Halen. Pour reprendre leur set en force, nous avons eu The bitch Came Back puis Santa Monica. Le pianiste jouait avec un son de xylophone qui me faisait sourire.
Pour le rappel, nous avons commencé par Rx (Medicate).Tout le public a alors repris en chœur. Le rappel a été accompagné d’une petite partie de Paradise City des Guns. Puis un autre de Song 2 de Blur pour finir en beauté avec Bad Girlfriend sur laquelle le pianiste est venu jouer de la guitare.
En venant à un show unplugged, je m’attendais à un show très calme, mais j’ai été très agréablement surprise. Je recommande pleinement, même aux personnes qui aiment moins les guitares acoustiques.
-Journaliste: Mayla Digard Photographe: Lizane Jean
Voici le compte rendu de Lizane Jean et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Extreme présenté par Heavy MTL et Evenkoau MTelus de Montréal le 28 septembre 2024 et qui mettait également à l’affiche Living Colour.
Plus de 2,200 fans ont assisté à un spectacle électrisant de Extreme avec invités spéciaux Living Colour en première partie au MTelus samedi le 28 septembre.
Présentant une fusion de styles musicaux tels que le métal, rock, soul, funk et hip hop, Living Colour, ce groupe New Yorkais qui a vu le jour en 1984, a donné une prestation forte en émotions et haute en énergie. Malgré un son abrasif et la guitare de Vernon Reid vraiment trop forte, ils ont captivé la foule avec une présence sur scène intense et énergique. Mélangeant les arrangements de certaines chansons, nous avons pu entendre des ‘covers’ de Grandmaster Flash et même The Clash, en plus de leurs plus grands succès.
Le chanteur Corey Glover n’a pas manqué une note (quand on l’entendait bien) avec une voix toujours aussi juste et passionnée, balançant ses longs dreads blonds dans tous les sens. Le point fort de la soirée bien sûr était leur chanson « Cult of Personality » qui leur a fait gagné un Grammy pour la meilleure performance hard-rock en 1990, la foule chantait très fort avec les mains hautes tout au long.
Passons maintenant à Extreme, un groupe qui se distingue par un son unique rock/métal/funk et qui existe depuis 38 ans. Ils ont connu un premier succès avec leur deuxième album Pornograffitti, sorti en 1990. Le quatuor a commencé leur spectacle avec une cadence à 100 miles à l’heure avec deux grands succès de cet album soit, « It’s a Monster » suivi par « Decadence Dance » On a pu aperçevoir une nette amélioration de la qualité du son dès le premier couplet.
Gary Cherone, toujours une véritable bête de scène à 63 ans, s’est donné à fond du débût jusqu’à la fin. Avec une voix exceptionnellement juste et puissante, l’ex chanteur de Van Halen dansait et courait sur toute la scène, se couchait sur les marches tout en balancant un long pied de micro dans le visage du bassiste Pat Badger. Le batteur et metronome humain, Kevin (K-Figg) Figueiredo, a joué comme un monstre sur deux batteries différentes, l’une qu’il jouait debout sur l’avant scène pour quelques chansons. Mais quelle gâterie pour les fans!
Pour ce dernier concert finalisant une tournée de pas moins de 140 spectacles, le guitariste extraordinaire Nuno Bettencourt, qui agisait comme maitre de cérémonie, a souligné à plusieurs reprises que Montréal était leur meilleur public à jamais. Un des plusieurs points forts de la soirée était bien sûr, « More Than Words, » que Nuno et Gary ont joué en duo assis sur des chaises, comme dans la vidéo qui les ont aidé à atteindre la première position sur le Billboard Hot 100 en 1991.
Pendant un spectacle à couper le souffle qui a duré plus de 2 heures 15 minutes, nous avon pu entendre des parties de ‘covers’ parsemés ici-et-là. Notamment « Mean Street », « Stairway to Heaven, » « We Will Rock You, » et « Fat Bottomed Girls. » Finissant les encores avec la pièce « Rise » de leur dernier album « Six » paru en 2023, Extreme n’a laissé aucune personne en doute tant à leur niveau de pur talent et musicalité. Ce fût une superbe soirée oû l’énergie était plus que palpable et le rock, dans tous ses formes, regnait en maître!
Voici les photos prises par Lizane Jean lors du spectacle de Styx présenté par Evenko etLive Nation à la Place Bell de Laval le 21 mai 2024 et qui mettait également à l’affiche David Myles en première partie.