Voici le retour complet et photos prises par Louise Girard lors du spectacle de Amorphis présenté par Extensive Enterprise au Théâtre Fairmount de Montréal le 2 octobre et qui mettait également à l’affiche Dark Tranquility et Fires In The Distance.

 

Émotions, technicité et foule chaleureuse!

La soirée promettait d’être chaude puisque le Théâtre Fairmount affichait complet (capacité de 600 personnes) pour ce rendez-vous des amateurs de death mélodique.

 

Fires in the Distance

Pour le premier band, Fires in the Distance, il y avait déjà assez de têtes dans la salle pour que le groupe se sente le bienvenu. Le quatuor américain sert ses compos avec une grande justesse d’exécution. Par contre, le clavier, qui prend beaucoup de place à l’audio, est invisible sur scène! C’est une track préprogrammée qui les accompagne et, avec toutes les avancées technologiques disponibles, j’en était même, par moments, à me demander si elle avait été créée de façon artificielle…

Je dois vous avouer que j’ai trouvé que leur musique manquait de coeur. Comme si ce n’était qu’un enchaînement de notes qui coulent bien et qu’on aurait oublié d’y ajouter les émotions qui devraient en principe s’y rattacher.

 

Dark Tranquillity

Tout autre son de cloche pour Dark Tranquillity qui servent leurs compos en mettant leurs tripes sur la scène. Mikael Stanne, chanteur, expose sa vulnérabilité et sa sensibilité passant d’un vocal hargneux à une voix plus mélodique. « Montréal » a-t-il dit, sourire aux lèvres, alors qu’il s’abreuvait de nos cris et ovations. On a senti un puissant échange d’énergie entre la foule et le groupe tout au long de leur prestation.

Lorsque Mikael a dit que le setlist contiendrait des obvious, des new, des old et des surprises, j’ai entendu quelques titres des années 90 se faire nommer dans la foule. Mais le old n’a pas été si old. Il faut dire que la formation suédoise a tout de même treize albums studio depuis ses débuts en 1991.

Mikael, seul membre original et humain exceptionnel, peut compter sur son acolyte de longue date, Martin Brändström, aux claviers et sur le talent de musiciens chevronnés pour, selon ses dires, ENFIN pouvoir présenter des chansons qui étaient autrefois trop complexes à jouer live. Une prestation généreuse, des musiciens visiblement heureux d’être là et une complicité belle à voir.

« Thanks for understanding us » – Mikael

 

Amorphis

Pour ce qui est d’Amorphis, leurs voisins d’Helsinki, la foule s’est un peu éclaircie ce qui a permis une entrée d’oxygène frais et un peu plus de confort dans la salle pour apprécier leur prestation qui nous a fait voyager dans le temps. Lorsque j’avais croisé le groupe sur la croisière 70K Tons of Metal en 2023, j’avais remercié Tomi Joutsen, leur chanteur depuis 2004, d’avoir servi My Kantele puis, on avait discuté d’autres sujets et je n’avais pas eu l’occasion de lui dire que j’adore aussi les compos de son époque à lui, particulièrement Wrong Direction et The Bee de l’album Queen of Time. Considérons que c’est maintenant chose faite avec cette chronique.

Solide performance, très bon son et un avantage tout de même de cette petite salle intime a été de pouvoir voir ces deux formations mythiques de Scandinavie d’aussi près que d’une longueur de bras et presque nez à nez.

-Lou-