La chronique Mal Engueulée – De la violence dans mon métal, pas dans ma société – 3 février 2021

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

De la violence dans mon métal, pas dans ma société!

Comme vous avez peut-être déjà vu ou entendu parlé, Marilyn Manson est accusé de viol et harcèlement, notamment par Evan Rachel, actrice récemment vue dans la série à succès WestWorld. Bien honnêtement, je me sers de la polémique entourant Marilyn Manson pour attaquer un sujet beaucoup plus gros, soit la culture du viol et la cancel culture. Au nombre d’artistes (et autres domaines) qui se ramassent sur la liste, qui elle ne finis plus de s’allonger, il va de soit que quelque chose cloche et que quelque chose doit être fait pour prévenir ce genre de scénarios.

Est-ce que le pouvoir corrompt?

Comment ces gens font pour finir aussi haut dans l’échelle sociale, avec des tribunes aussi énormes, sans que quoi que ce soit ne soit tenté pour freiner leur ascension? Quand même, passer 20 ans sur la scène et faire des millions sans que personne ne les dénonce… faut le faire. Faut le faire en criss!

Il va s’en dire que ces gens sont des manipulateurs hors pairs. Ils violentent leurs victimes psychologiquement, afin de baisser leur estime personnelle et s’assurer une main prise sur elles. Ils attaquent leur réputation pour s’assurer de rendre leurs propos invalides et abusent de leur influence pour gagner confiance ou fermer des portes autour de la victime. Il y a aussi les témoins ou personnes du milieu qui sont au courant, mais qui ne disent rien par peur de représailles ou perte de privilèges.

Il est dans la nature humaine de défendre les informations que nous avons considérées comme vraies par le passé. C’est un mécanisme de survie tout-à-fait normal qui nous a tous déjà servit à un moment ou à un autre dans notre vie. Cependant, des gens sont prêts à partir en croisade pour protéger des faussetés, simplement pour ne pas avoir à faire l’effort conscient de modifier leur perception.

Monsieur madame tout le monde n’hésite pas à prendre la défense de leurs artistes préférés devant de telles accusations et vont avancer que la cancel culture est toxique, mais vont japper comme des chiens enragés et demander la peine de mort lorsqu’on leur dit qu’un homme qu’ils n’ont jamais vu de leur vie a fait la même chose.

La cancel culture, c’est positif

C’est positif, même si ça affecte l’artiste qui a composé ta chanson favorite ou joué dans ton film fétiche. Personnellement, je ne suis pas dutout friand de vivre dans une société où on cautionne et glorifie des violeurs sociopathes dangereux.

Vous trouvez mes propos graves? Peut-être penseriez-vous différemment si c’était votre fille qui avait été violée par Marilyn Manson ou violentée par Éric Lapointe. Pour ensuite voir son abuseur s’en sortir, soit indemne, soit avec une sanction mineure ou injustement disproportionnée face à l’acte commis et les séquelles laissées, qui elles sont à vie. La culture du viol ce n’est pas seulement l’acte lui-même, mais aussi l’inaction des gens autour des abuseurs et la tendance générale à minimiser le geste et les répercussions. Sans parler du victim blaming!

La cancel culture est le message de la population pour dire que ça suffit, et je l’appui à 100%.

Chez nous

On n’a pas à chercher bien loin pour trouver des exemples. C’est douloureux de voir des gens comme Julien Lacroix se faire offrir des contrats et des opportunités de grossir leur audience, même pas 6 mois après avoir été visé par des allégations d’inconduite sexuelle.

C’est la preuve même que ce n’est pas seulement celui qui commet l’acte qui est fautif, mais aussi les gens de l’industrie, qui passent outre les faits et la souffrance, pour le tenir debout et faire de l’argent. Même s’il ne reviendra pas de si tôt, on voit que lui et son équipe ont tout-de-même tenté de regagner le cœur du public, en publiant un texte dans le but se repentir en avouant un problème d’alcool.

Un problème récurrent pour le métal

De plus, la réputation et la vision que les gens ont du métal en général n’est déjà pas très bonne. Marilyn Manson donne des munitions supplémentaires aux groupes religieux et autres conservateurs qui tentent de mettre le style de musique en sourdine depuis des décennies. Il donne d’autres raisons d’associer le genre à des actes violents, ce qui est arrivé à divers occasions par le passé. Des gens avaient fait un lien entre le tueur du Cegep Dawson et le groupe de musique Megadeth, avançant que vu qu’il en écoutait, ça devait l’avoir incité à agir ainsi. Précisons que Ted Bundy n’était pas fan de métal et que le fait d’en écouter n’est en aucun cas un facteur qui pourrait pousser à commettre de tels gestes.

Est-ce trop demandé de vouloir une culture propre et sécuritaire? On aurait cru que ça serait le cas et j’ose espérer que le message passe. Que les abuseurs aient le réflexe de se contrôler eux-mêmes au lieu des gens autour d’eux. C’est eux qui devraient marcher les fesses serrées et avoir peur de tout perdre.

C’est inacceptable qu’on place des abuseurs sous les projecteurs ou au pouvoir, avec la liberté d’influencer le public et qu’on les défende malgré tout. Pour qu’un homme accusé d’inconduite sexuelle et d’évasion fiscale comme Donald Trump finisse non seulement en liberté, mais président des États-Unis et vu par plusieurs comme un sauveur comparé à Jésus, il y a clairement un problème.

J’veux de la violence dans mon métal, pas dans ma société.

See you in the pit.

-Jo

 

La chronique Mal Engueulée – L’état de l’industrie de la musique – 14 janvier 2021

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

NIGHTWISH PERD SON BASSISTE/L’ÉTAT DE L’INDUSTRIE DE LA MUSIQUE

Mardi, Nightwish annonçait le départ de leur bassiste/chanteur, Marko Hietala, un morceau important de la formation métal finlandaise. En gros, il disait dans sa lettre de départ que les raisons étaient monétaires. Avançant que les compagnies de streaming, les promoteurs, et tout le reste des gens impliqués dans la création de musique comme produit de consommation prenaient des parts injustement trop élevées. Ce qui aminci le revenu des musiciens qui écrivent et jouent la musique, malgré l’emploi qu’ils créent.

En premier lieu, il va sans dire que c’est vrai que les compagnies de streaming donnent trop peu aux artistes. Tout le monde est au courant, et ce depuis longtemps. Depuis sa création, Spotify aurait fait 1876 milliards de dollars en profit, après dépenses, paies des musiciens et pertes. La fortune de son propriétaire s’élèverait à 2.2 milliards de dollars. Nous sommes loin de l’ère du Rock’n’Roll ou du Glam Metal, où des artistes qui avaient l’écoute du publique étaient automatiquement rémunérés généreusement. Ce n’est pas normal qu’aujourd’hui, des gens avec des millions d’écoutes aient de la difficulté à arriver à la fin du mois. Évidement, il y a toujours eu des artistes qui se sont fait fourrer, mais le contraste que nous vivons actuellement est limite ridicule.

Spotify est la compagnie de streaming la plus populaire, mais aussi celle qui paie le moins les artistes. Son interface est intuitive et user friendly, mais à quel prix? Quand la musique (le produit principal) rapporte moins que des vêtements offerts par le même band, il y a de sérieuses questions à se poser.

Si vous voulez vraiment aider un artiste que vous aimez, mettez leur playlist sur repeat, baissez le son et allez vous coucher!

Deuxièmement, je trouve son approche par rapport aux parts des tiers injuste. Sans toutes ces personnes qui travaillent pour tenir le band en vie, que ce soit les techniciens de scène, promoteurs, etc., le band ne ferait pas grand-chose au-delà de pratiquer dans son sous-sol. Ils sont une partie importante du succès de tout artiste. Aucun band ne peut arriver à un statut professionnel planétaire sans l’aide d’une équipe, même les plus indépendants. C’est dommage que les artistes manquent d’argent, mais ce n’est pas à cause qu’ils payent leurs employés. C’est à cause du manque de revenu sur leur musique. Si ce n’était pas de ça, jamais ils ne vivraient du ressentiment face au fait de payer leurs partenaires d’affaires. Un problème si stupide, que j’ai peine à croire qu’on puisse même entrevoir la nécessité de penser à intervenir!

Mais en même temps, les artistes sont rarement de bons businessmen. Des gens de talent qui se font duper, on en a entendu parler plus d’une fois. On a qu’à penser à NWA, pleins d’artistes qui étaient sous Victory Records à l’époque comme A Day To Remember, Emmure ou Atreyu, ainsi que Johnny Cash ou Nine Inch Nails et beaucoup d’autres. La liste est trop longue pour l’étaler au complet ici. Les artistes ne sont généralement pas friands du capitalisme/de l’argent et seront bien-entendu plus portés à se faire duper là-dessus, étant moins conscients de cet aspect de leur entreprise. Ils vont speak up au moment où ils sont forcés de prendre le rôle de victime malgré eux… Ce qui n’est pas surprenant et voir même, cliché. Probablement une des raisons de pourquoi le sujet fait surface quand nous avons l’impression que le mal est déjà fait et qu’il est trop tard.

Et là j’en vois déjà arriver en me disant que ‘’les maudits z’artiss! Y’ont juste à arrêter de boire et de se geler la face’’, et c’est somewhat une vérité, mais en réponse à ça, j’aimerais citer Guillaume Wagner, dans un de ses numéros : ‘’Toute personne ayant déjà acheté un album d’Elvis Presley a déjà encouragé un drogué pis un alcoolique’’

Dans sa lettre de départ, Marko Hietala annonce par le fait même de faire une retraite des médias sociaux, demande de respecter son ex groupe et ses membres et demande à tous les médias et professionnels du milieu de le laisser tranquille pour le reste de l’année. Il dit aussi qu’il doit se réinventer et espère avoir quelque chose à présenter au monde en 2022. Le groupe, pour sa part, indique qu’il planifie toujours entreprendre sa prochaine tournée mondiale, lorsque cela sera possible, avec un bassiste session. Ils disent aussi respecter la décision de leur ancien membre et lui souhaiter le meilleur.

Touchant! Ce qui m’amène au dernier point : Le coronavirus.

Depuis le début de la pandémie, le monde musical est dans un piteux état et ça ne semble pas s’aller en s’améliorant. Les rassemblement étant interdits, il va donc sans dire que les spectacles sont hors de question pour encore un bon moment. Beaucoup d’artistes se voient dans l’obligation d’explorer de nouvelles alternatives pour du revenu et de la publicité. Il y en a qui se tournent vers des plateformes comme Twitch, Youtube, Facebook ou Patreon, pour faire des prestations en directe et s’assurer un revenu, certains se tournent vers d’autres formes d’arts ou carrément d’autres métiers.

C’est non seulement triste, mais aussi frustrant. En plus, avec tout le monde à la maison à écouter sa musique préférée sur toutes les plateformes disponibles, n’est-ce pas un moment idéal pour les artistes de faire de l’argent? Il semble que ça ne soit malheureusement pas le cas.

Est-ce que nous assistons à la fin d’une époque? Pourrons nous trouver des solutions pour garder le live en vie? Prendrons-nous le temps? Quelle direction le parcours musical humain prendra? Est-ce l’industrie qui devra devenir plus responsable et morale, ou les artistes devront encore s’adapter à de nouvelles contraintes? N’y a-t-il pas un juste milieu où les gros-bonnets et les gratteux de guitare pourraient se rejoindre? À quand une réglementation plus sévère sur les redevances d’artistes présents sur les plateformes de streaming?

Si jamais vous avez réponse à une de ces questions, n’hésitez-pas à m’en faire part parce que j’aimerais foutument le savoir!

« Sans la musique, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil. » Friedrich Nietzsche

-Jo

La chronique Mal Engueulée – La mort d’Alexi Laiho – 8 janvier 2021

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

Ce lundi, j’ai appris, comme vous tous, la mort du frontman des groupes métal finnois Children of Bodom et Bodom after Midnight, Alexi Laiho, à l’âge de 41 ans. Il est décédé chez lui. On ne connaît pas encore la cause exacte, mais il semblerait qu’il traînait des problèmes de santé depuis plusieurs années. Voici un petit texte pour lui rendre hommage en mon nom et celui d’Ondes Chocs.

Alexi Laiho

Il y a des artistes qu’on s’attend à voir partir du jour au lendemain, par exemple : Ozzy Osbourne ou Mick Jagger. Ils sont tellement vieux et usés, on ne fait que les regarder et on a l’impression que le poids de nos regards peut les faire tomber et leur casser la hanche.

Alexi n’était pas de ceux-ci. Il laisse dans le deuil sa femme, ses enfants encore jeunes, ainsi que ses collègues au sein de son récent groupe Bodom After Midnight, lequel il a formé après la séparation de Children of Bodom, en 2019.

N’importe quel musiciens (plus précisément les guitaristes) qui, comme moi, habitent sur la planète terre et qui sont fans de melodeath, connaissaient l’œuvre d‘Alexi Lahio.

Je me souviens avoir passé des heures à décortiquer sa manière de jouer en regardant des vidéos sur Youtube. Il était un des plus actifs sur la toile, avec des vidéos de playthrough, de leçon, d’entrevue, de live etc. Commandité par ESP et anciennement par Jackson, on le voyait souvent en couverture de magasine ou comme invité à des studios comme EMGtv.

Après 8 albums à son actif, nous les metalheads avions bien du matériel à nous mettre sous la dent. Leur album le plus vendu est Follow the Reaper, qui a gagné un disque platine et est de loin mon favori. Avec des chansons rapides et complexes comme :  Everytime I Die, Hate Me et ma préférée Kissing the Shadows, laquelle contient ce qui je crois est de loin leur meilleur solo.

Ils étaient aussi connus pour faire de bons covers. Je me souviens avoir beaucoup écouté leur version des chansons Aces High et The Trooper d’Iron Maiden et aussi leur plus qu’excellent cover de Oops I Did it Again de Britney Spears. Le groupe a toujours eu une touche d’humour, que ce soit dans leurs paroles, leurs prestations live ou encore dans leurs vidéos où on les voit dans le studio.

À 17 ans, il composait et enregistrait le premier album de Children of Bodom : Something Wild. Il était un jeune prodige et malheureusement, il sera parti aussi vite qu’il a su nous impressionner. Il est un des ceux qui m’ont tiré vers l’avant et inspiré dans mes débuts, en tant que musicien.

Alexi Lahio a su se montrer comme un leader, un visionnaire et un virtuose. C’est ce que nous nous rappellerons de lui, mais sa femme n’a pas hésité à dire en entrevue qu’il était aussi le mari le plus aimant et un père de famille incroyable. À croire qu’il avait tout autant le potentiel d’inspirer derrière les rideaux.

Puisse-t-il continuer d’inspirer les prochaines générations d’artistes musicaux, de par le biais de son impressionnante discographie et de la marque qu’il laisse derrière lui, sur internet et tout autre média.

Et vous, quelle est votre chanson favorite de Children of Bodom?

Écoutez un de leurs albums à tue-tête, à sa mémoire.

-Jo

La chronique Mal Engueulée – Le Noir – 20 décembre 2020

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***


Le noir

Cette nuance, absence de lumière, indémodable, s’est vue être la plus vêtue par la scène Métal mondiale… mais pourquoi? Un sujet qui peut sembler anodin, voir superficiel, mais qui, comme vous le verrez dans ces prochaines lignes, a la possibilité d’être plus profond que vous ne l’imaginiez d’abord.(Pour me faciliter la tâche, je vais continuer de la nommer comme une couleur)

En premier lieu, nous nous devons une analyse du noir. Le noir étant la couleur qui absorbe le plus de lumière, il explique pourquoi nous préférons généralement porter autre chose au soleil cuisant. Par contre, ses adeptes les plus endurcis ne se laissent pas décourager aussi facilement.

Celle-ci ne fait pas qu’absorber la lumière. Elle attire aussi les regards, puisqu’elle évoque le mystère, l’inconnu. Cette absence d’informations visuelles empoigne notre inconscient et, au travers de son vide sans fond, laisse transparaître une infinité de possibilités. Une promesse de désirs interdits. C’est pourquoi, lors d’une soirée mondaine, il arrive que nous remarquons plus facilement quelqu’un de seul dans son coin avec un chandail à capuchon noir, plutôt qu’une robe à paillettes fluorescente au milieu de la pièce.

Le noir représente plusieurs choses. On l’étiquette de sujets qui nous semblent négatifs, tel que : la mort, l’autorité, le désespoir… celle-ci étant pourtant confortable, rassurante, raffinée. Un paradoxe digne d’être adopté par l’humanité, qui ne manque pas de dualité.

Maintenant que nous la comprenons mieux, que son sens va plus loin que l’esthétique, plongeons dans quelques concepts de psychologie humaine pour mieux mettre en perceptive les raisons qui peuvent nous faire aimer cette couleur, dépendamment de notre caractère.

Au travers de ces quelques descriptions de types de metalheads, vous allez peut-être reconnaître quelqu’un que vous connaissez, ou peut-être bien vous-même!

Le rejet :

Il y a de ces personnes qui sentent qu’ils n’ont pas le droit d’exister. Ils portent le noir comme si chaque jour était les funérailles de leur propre vie. Ils exhibent cette couleur comme une expression de leurs sentiments, comme une projection de leur souffrance. Avec cet outil, peut-être pourront-ils trouver des gens avec qui partager la douleur de la vie et ainsi être compris?

L‘attention whore :

Il y a de ces personnes qui ne vivent que pour le regard des autres. Ils portent le noir comme si la vie était une scène où tous les yeux du monde ne seraient assez pour remplir le vide en eux. Un vide aussi creux que la couleur qu’ils arborent. Ils sont dramatiques, bruyants, difficiles à ignorer. Avec cet outil, peut-être pourront-ils attirer assez de gens et ainsi ne plus jamais être seuls?

Le control freak :

Il y a de ces personnes qui ne supportent pas de perdre le contrôle. Ils portent le noir pour dégager force, assurance et rigueur. Ne laissant jamais leur place, ils y retrouvent un pouvoir qui les aide à garder main prise sur la réalité et leur réputation intouchée. Avec cet outil, peut-être pourront-ils se faire prendre au sérieux et asserter leur dominance plus facilement?

Le robot :

Il y a de ces personnes qui veulent être droits, parfaits. Ils portent le noir parce qu’il est élégant et sophistiqué. Leur esprit et leurs mouvements manquent de flexibilités, se coupant de tout ressenti. Ils ne veulent pas perdre leur temps avec des pacotilles comme la mode, mais se doivent de bien paraître. Avec cet outil, peut-être seront-ils assez froids pour décourager quiconque voudrait les atteindre?

Personnellement, je me reconnais principalement dans le deuxième profil. Et vous, où vous situez-vous?

Bien-entendu, peut-être me direz-vous que vous ne vous voyez dans aucun d’entre eux et que vous portez du noir seulement parce que vous aimez ça. C’est tout-à-fait possible et respectable!

Ce que je sais, c’est que jamais je ne vois autant de gens portant du noir que lorsque je me présente à un spectacle de Métal (excluons les enterrements). C’est incroyable de se dire que : malgré tout ce qui peut nous différencier ou nous diviser, nous ne manquons pas de nous retrouver dans l’amour de cette musique qui nous inspire à porter fièrement l’antipode du blanc.

Tous unis, homogènes et ténébreux, comme le point final sur une page.

-Jo St-Rock

La chronique Mal Engueulée – Ignoré, mais jamais oublié – 4 décembre 2020

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

Ça fait toujours un velours de voir le Métal et ses adeptes être représentés dans la culture et différents médias. Notre musique favorite, tapissés sur les murs, à la vue de tous, nourrissant notre imaginaire et stimulant nos sens… Comment ne pas tripper?

Le Métal a longtemps été mit de côté par la culture populaire, exclu et rejeté par les fenêtres médiatiques les plus consultées. Mais depuis près de 20 ans, suite à l’arrivée du Nu-Métal et son armée de bands comme Korn, Slipknot, System of a Down ou Limp Bizkit, nous le voyons apparaître ici et là, se pointant le bout des cornes où qui voudra.

Dessins animés : Ce n’était qu’une question de temps avant que le Métal fasse son apparition à la télévision. On le voyait dans des émissions pour enfant ou autres, que ce soit seulement pour un personnage ou carrément une émission qui lui soit entièrement dédiée.

Voici quelques exemples : Mon père est Rockzilla, Porcité, Star ou Boucher, Beavis and Butthead, Aggrestuko, Metalocalypse (dont la musique est composée par Dethklok), etc. Je me souviens aussi d’un épisode de Duck DodgersDave Mustaine de Megadeth faisait une apparition.

Des gens sur certains forums affirment même avoir été exposés à cette musique pour la première fois durant un épisode de Bob l’Éponge, où on peut entendre une version instrumentale de la chanson «Death Rattle», par Pantera.

Beaucoup d’émissions ont aussi du métal comme thème d’ouverture : X-Men, the Amazing Spider-Man, sans compter tous les animés japonais qui utilisent le Métal comme thème d’ouverture. On a qu’à penser à Death Note et la chanson Buiikikaesu de Maximum the Hormone.

Films : Le Métal apparaît dans beaucoup de films, que ce soit de manière sérieuse ou pour s’en moquer. Des documentaires éducatifs sur le sujet, des chansons thèmes composées expressément pour un film ou bien un personnage construit à l’effigie du genre.

Exemples : Miss May I qui ont fait la chanson thème du film Décadence 6. Cannibal Corpse font une apparition dans le film Ace Ventura. On y voit Ace tenter de se frayer un chemin à travers la foule. Le documentaire « Métal, au cœur de la bête », où on y apprend l’histoire du Métal et tout ce qui s’y rattache. The Last Action Hero où on peut entendre Angry Again par Megadeth, et d’autres comme The Crow, The Matrix, Rockstar, Tenacious D and the Pick of Destiny, Queen of the Damned et beaucoup d’autres. La liste est longue!

Jeux vidéos : Que ce soit la trame sonore, un thème d’ouverture ou bien une chanson servant à promouvoir un jeu à sa sortie, le Metal a fait partit de cet Univers depuis très longtemps.

Exemple:  Quake, Doom, Metal Gear Solid, Twisted Metal, Sonic the Hedgehog, etc. Il y a aussi les jeux dédiés ou influencés par le Métal comme Brütal Legend, Slain, Heavy Metal et sans compter ceux qui ont été promus avec des chansons Métal. God of War 3 a carrément eu un album entier lui étant dédié, au travers duquel nous pouvions entendre des bands comme Opeth ou Gojira.

Le dernier Mortal Kombat annonçait la sortie du personnage de BD Spawn, comme combattant, lequel était accompagné quelques chansons du dernier album de Trivium « What the Dead Men Say ». Le personnage a un historique assez long sur le sujet. Notamment la musique du film de 1997, qui était principalement du Métal et où on pouvait y entendre Korn, en plus de la musique dans les jeux vidéos exclusifs au personnage et sa propre série animée.

Nous avons aussi, au Québec, La Fabrique de Monstres. Une boîte d’acteurs qui se spécialisent dans la création de voix et cris gutturaux de monstres pour jeux vidéos. Des gens de talents provenant de divers groupes locaux comme Beyond Creation, Fall of Stasis ou Valfreya, faisant affaire avec des géants du milieu comme Ubisoft, Capcom, EA Games et bien d’autres.

Bref, malgré que le genre soit sous-représenté (comparé à son antipode la Pop), on peut clairement voir que nous ne sommes pas oubliés. Malgré que des gens tentent de le faire disparaître de la toile depuis qu’il existe, d’autres travaillent fort pour qu’il puisse prospérer partout à travers le monde et dans toutes les sphères du divertissement.

Il y a de quoi être fiers!

 « You can’t kill the Metal, Metal will live on » -Tenacious D

Et vous, où avez-vous le plus aimé voir le Métal être représenté?

– Jo

La chronique Mal Engueulée – En Sevrage – 25 novembre 2020

***Le contenu des articles sur Ondes Chocs ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimées sont ceux de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion d’Ondes Chocs ou de ses membres. ***

Ça y est…

C’est dans des moments comme ceux-ci, où mon stress est tel que je ne l’endure plus, que je me rends compte d’un manque, d’un besoin. Je me retrouve (comme plusieurs d’entre nous) en sevrage forcé, tel le junkie loin de sa substance fétiche.

Aujourd’hui, plus que jamais, je ressens l’envie de me joindre à un rituel tribal, où moi et d’autres animaux sauvages pourrions s’adonner à des barbaries exutoires, incomprises par les singes en cravates collectionnant le papier de toilette. Un rituel, où des chamans transmettraient sons et messages obscures hors du commun, décortiqués et admirés par nombre de loyaux admirateurs. Ces chamans martèleraient implacablement leurs outils, créant des mantras, hypnotisant les hordes, beuglants comme des bâtards n’ayant jamais pu dire un mot.

Nous nous retrouverions là, dans ces lieux sacrés en lesquels nous pourrions humer l’odeur des peaux ruisselantes de sueur alcoolisée, reflétant la lumière ardente des projecteurs, se frictionnant les unes contre les autres au rythme cacophonique des créations artistiques d’êtres sombres et mystérieux. Où la camaraderie et l’amour ont coutume de régner, mais sans que la rivalité et la violence n’y laissent leur place. Où tous de noir vêtus, tel d’occultes adeptes de Satan arborant chaînes, cuir, bottes et crinières négligées, nous nous rejoindrions dans la sauvagerie pour tuer ce qui nous tue.

Une transe collective, au travers des chaleurs de l’enfer et la fumée. Un champ de bataille où des guerriers n’ayant pas froid aux yeux se battraient pour le plaisir de leurs hôtes flamboyants. Ces mêmes hôtes, méconnus par le commun des mortels, seraient présents par devoir de distraire. Par désir d’expression. Secouants la tête avec véhémence en signe de soutient, jusqu’à la migraine et l’entorse cervicale, nous nous dévouerions pour faire sentir ces êtres mystiques comme étant appréciés. Les cornes du diable formées par nos mains pointant le ciel, tel un doigt d’honneur à Dieu, seraient le symbole de notre union.

Pourquoi?

Pour nous exorciser de nous-même! Pour créer un échange de pouvoir entre la masse et les sons distordus des outils chamaniques bruyants. L’écho des gorges déployées, projetant chants gutturaux et cris démoniaques, serait l’hymne de la noirceur en chacun de nous.

… Bref, j’suis du pour un show de Métal OPC, et toi ?

-Jo St-Rock