
Voici le compte rendu et les photos prises par Martin Desbois lors du spectacle de Body Void et Kapitur présenté par Blue Skies Turn Black à L’Escogriffe Bar Spectacle de Montréal le 6 décembre 2023.
En ce nombril de semaine de début de décembre, les rues de Montréal emplies de neige avec leur lot de difficultés pour les obstinés comme moi d’utiliser tout de même sa voiture, nous avions une offre alléchante pour les amateurs de musique lourde et sans compromis. Le sludge Doom Américain de Body Void était au rendez-vous et fort bien accueilli par Kapitur, un groupe local oeuvrant dans le métal, mais de façon originale. Bruna Wanderly et son violoncelle armée de sa voix tantôt mélodique et clean et tantôt cruelle, faisant le plaisir des amateurs de Black métal, venait ouvrir la soirée pour la promotion de son premier EP Covered in dust. Body Void aussi avait du nouveau matériel à proposer, depuis leur dernière venue en sol Montréalais, au ritz en juin 2022. J’avais particulièrement aimé la performance très désarmante de Willow Ryan ( aussi dans Hellish Form et anciennement de la formation Atone et Devoid).
Kapitur
Je voulais être de la partie ne serais-ce que pour entendre en concert la fameuse reprise de Sepultura ‘Roots bloody roots‘. Dédiant cette pièce aux palestiens victimes de la guerre actuelle israelo-palestinienne. La réception de la foule fut instantanément glorieuse à sa façon et je dû même quitter mon rôle de photographe pour mieux headbanger et me lancer dans une danse digne d’un possédé heureux!
Nous avons eu droit aux quatre pièces du EP Covered in Dust, dont la sublime Dream of the ants où Bruna favorise des vocaux plus posés et une approche plus personnelle. J’adore cette pièce. Le EP en soit est tout sauf linéaire et offre plusieurs aspects des possibilités de Kapitur. Je vous les recommande si vous ne les connaissez toujours pas. Ils sont actifs dans la scène Montréalaise.
Body Void
Ensuite nous avions le plaisir de se soumettre au Doom Sludge de Body Void. Lourd à souhait avec des ambiences et effets menés de main de maître par Willow Ryan. Comme mentionné en début d’article, Ryan nous cracha son fiel et sa hargne emplie de désespoir et toujours de façon si désarmante et poignante.
La force de cette formation est ancrée dans sa sincérité de la délivrance de son message. Leur musique va droit au but. Body Void est un égrégore de souffrance, la musique est lourde tout comme son âme. À éviter lorsque l’on ne se sent pas bien mentalement. Bon j’éxagère un peu, à peine. Ils sont venus nous démontrer qu’ils ne lâchaient pas le morceau avec de nouvelles pièces de leur tout dernier album Atrocity Machine, paru en octobre dernier sur étiquette Prosthetic Records. Le pari était lancé, pari gagné. Une fois de plus.
Une belle petite soirée pas trop demandante vu la formule de deux formations en deux heures. Le retour à la maison se fût plus tôt que d’habitude, avec une sensation de devoir accompli en bouclant la boucle comme il se doit. Que ferais-je sans ses concerts? Merci musique!
-Texte & Photos: Martin Desbois