Chained by Illness
Lumière sur le Ep: Before the End

Marilyn Ayotte: voix
Simon Paquet: guitariste
Jean-Philippe Dessureault: guitariste
Richard Guilbault: Bassiste
Simon Desaulniers: Batterie
C’est en 2022 que ce groupe trifluvien se forme, mais 2024 est bien l’année où la chenille sort du cocon pour faire sa première envolée avec ses deux premiers titres, soit: Invisible Disease et System Reject. Dès lors, à la première écoute, étonnamment surpris par le son de leurs premières esquisses , je m’assure d’être aux premières loges du premier spectacle du groupe. J’ai le sentiment d’avoir à ma portée un diamant à l’état brut. Marilyn Ayotte m’étonne par son chant qui non seulement est puissant, mais aussi diversifié par de passage doux au growling, par l’utilisation du fry, ses intonations et envolées qui tout à fait étonnantes, sur tout quand on apprend que son apprentissage fut très solitaire à ses débuts. Ses textes roulent dans sa tête, mais pour être entendue, Marilyn ne peut être seule et elle s’entoure de personnes importantes et qui sont déterminantes pour passer à l’étape suivante: devenir Chained by Illness . Jean-Philippe Dessureault, jeune compositeur-guitariste, se joint à elle et sera l’âme de la mélodie du groupe même s’il s’ouvre aux différentes suggestions des autres membres. On va chercher de l’expérience et du tonus en ajoutant Simon Desaulniers à la batterie (aussi membre de Northwalk) et Simon Paquet à la guitare (aussi membre de Darksider). On remplace rapidement le premier bassiste et cofondateur pour ajouter Richard Guilbault à la base, qui fut accepté à l’unanimité, car il était l’homme de la situation. J’ai envie de vous partager, pour ceux qui ne les connaissent pas, la première pièce qui m’a fait connaître ce groupe, voici Invisible Disease.
Nouveau EP

C’est le 11 octobre 2024 que ce groupe nous dévoile son premier EP intitulé Before the End. Ce sont quatre pièces puissantes qui vous donneront clairement le goût de suivre ce groupe en spectacle. EP produit par Fred A. Dubeau. La première pièce intitulée Finally Freed donne le ton sur la libération de l’esprit tourmenté. Autant au niveau instrumental, des textes et de la voix, on ressent une explosion, une délivrance déterminante et musclée. Si l’on n’est pas convaincu, c’est qu’on n’est possiblement pas un metalhead. Cette pièce nous dévoile la maîtrise et la polyvalence d’une chanteuse qui s’extériorise à pleine capacité. La pièce Again nous amène par la suite dans un combat à deux émotions qui se dévoilent, mais sans contradiction. Je crois que le mélange de cette pulsion agressive et la douceur dans la rémission seront une marque de commerce bien exploitée par Chained by Illness. Pour ma part, c’est la chanson Watch Out, brutale et lourde qui nous amène à une mélodie qui me fait penser à du Anneke van Giersbergen, mais de courte extase pour nous rebombarder par la suite, j’adore. Même si on parle d’Ep de quatre chansons, savoir qu’elle doit terminer sur une impression de grandiose est important et la chanson éponyme de l’ouvrage est parfaite. Avec une petite touche nu métal et ce son de batterie cérémonial lors des refrains, elle dégage se désire d’en vouloir encore plus, toujours plus…le papillon de métal a brisé ses chaînes.
J’ai posé quelques questions à Jean-Philippe Dessureault pour que vous introduire ce compositeur autodidacte de musique et guitariste de Chained by Illness
Ondes Chocs: De tous les genres musicaux qui existent, parle moi de la raison qui t’as amené vers le heavy metal?
Jean-Philippe Dessureault: ‘’ À mon adolescence, quand j’ai commencé à écouter de la musique, j’écoutais surtout du punk rock. C’était bien, mais il y manquait quelque chose. Un de mes amis de l’époque qui écoutait du métal y a vu une opportunité de convertir un nouvel adepte. Il m’a fait découvrir des groupes comme Metallica, Pantera, Children of Bodom, In Flames et ça y est, je venais de tomber dedans! J’étais vraiment impressionné par la rapidité, la technique et la virtuosité de plusieurs de ces musiciens!’’
O.C: Explique le cheminement de composition dans Chained by illness, comment ça se passe?
J.-P.D: ‘’J’ai composé la plupart des musiques. À mon arrivée dans le groupe, j’ai appris à connaître chacun des musiciens, leurs personnalités, leurs préférences musicales et leur vision de ce que devait devenir Chained by Illness. Ça m’a beaucoup influencé sur les compositions que j’ai faites. Je dirais que ma plus grande influence émane directement des autres membres du groupe. Pour le reste, je passe beaucoup de mon temps libre à élaborer des riffs dans mon bureau. Ce qu’il y a de bien aujourd’hui, c’est que pas mal tout le monde peut enregistrer ses idées directement chez soi alors je procède ainsi. Une fois que j’ai trouvé un riff qui me plaît, composer le reste de la chanson se fait assez rapidement. Après ça, je fais écouter ça aux autres membres et ils commencent à apprendre la chanson chacun de leur côté. Mari peut aussi commencer à écrire ses paroles alors quand on se voit pour jammer une nouvelle chanson, tout le monde l’a un peu déjà pratiqué chez lui alors on peut garder une bonne cadence’’.
O.C: Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à la taverne Royale, c’était ton premier spectacle (de mémoire). Bientôt on ouvre pour Liva et le Metalfest, dans tout ça, comment se sent le réalisateur d’album, le musicien…Jean-Philippe?
J.P.D: ‘’Ta mémoire est bonne, c’était la première fois de ma vie que je montais sur un stage! Ouvrir pour Liva est un événement extraordinaire pour moi. Je les avais vu au Club Soda quand j’avais 19 ans et je me souviens encore de leur prestation! Leur nouvel album Ecce Mundus est excellent, j’ai très hâte de jouer avec eux et le show aura lieu le 2 novembre prochain au Clandestin à Victoriaville! Pour le Metalfest, disons que la scène métal actuelle est remplie de groupes très talentueux alors être choisi pour le Pré-fest, ça aussi c’est tout un honneur! Je me sens reconnaissant envers tous ceux qui nous supportent, tout ceux qui nous offrent ces opportunités et reconnaissant envers mes bandmates. Je veux vivre ça avec personne d’autres qu’eux!’’
J’ai aussi décidé de relancer l’écrivaine et chanteuse Marilyn Ayotte avec quelques questions pour votre curiosité.

Ondes Chocs: Parles-moi de ton cheminement entre la Marilyn qui est à l’écriture jusqu’à la Marilyn qui est sur scène.
Marilyn Ayotte: ‘’L’écriture c’est toujours la nuit quand j’essaie de comprendre mes émotions quand j’ai un trop plein d’angoisse dans ma tête, le chemin jusque sur la scène est très difficile, remplie d’anxiété de doute et dieu sait comment je suis malade avant et après le show. Sur scène j’essaie de rester concentré le plus possible dans mes chansons pour ne pas penser à mon anxiété et parfois j’arrive à décrocher et à me laisser emporter par le moment présent.’’
O.C: D’où est venu ton goût de chanter, d’aller chercher ce style de chant?
M.A: Je chante depuis que j’ai 7 ans environ j’ai toujours adoré la musique mais c’est vraiment à 11 ans que j’ai découvert le métal et que je suis tombé en amour avec le style, moi aussi je voulais chanter et crier !! Je trouvais que crier me permettait tellement de libérer ma rage et mon mal être de jeune ado angoissé !
O.C: Deux spectacles de fait, bientôt en première partie de Liva et on ouvre le Trois-Rivières Metalfest. Comment ça se passe pour toi dans cette nouvelle vie sous le feu des projecteurs et de l’attention des gens?
M.A: Je suis à la fois tellement heureuse de faire de la musique et tellement angoissée , je jongle entre ma passion de chanter et mes pensées anxieuses qui me veulent toujours du mal. Je n’aime pas être en avant sur scène c’est pas naturelle pour moi je n’est pas ça en moi d’être sous les projecteurs , mais c’est l’étape à franchir pour pouvoir être avec vous et vous partager notre musique, car un coup rendu je suis bien avec vous.’’

Donc voici la fin de cette chronique, vous voulez les entendre, le Ep: Before the End est disponible dès maintenant. Et vous avez deux dates importantes pour les voir ‘’live’’que je vais mettre ci-dessous. Venez encourager ce groupe de la mauricie qui représente très bien la scène locale et qui ne sont qu’à leur premier battement d’ailes.

-Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground




