Entrevue

The Lightbringer est un groupe de Black Mélodique/Power Metal créé en 2010 à Québec/Rimouski. Le 22 mars 2024 The Lightbringer a fait paraître son troisième album complet Seven Thrones. Le groupe est composé de
Stanislav Stefanovski (Sol-Orcus) – Chant
Fanny Grenier (Celestheia) – Chant féminin
Olivier Vaillancourt-Girard (Archan) – Chant rude, guitare et basse
Simon Vaillancourt-Girard (Auraeon) – Guitare et batterie.

Les album précédents :
Quintessence of Dawn (2010)
Heptanity (2017)
From The Void To Existence (E.P.)(2020)

Récemment j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec le guitariste, joueur de batterie et compositeur Simon Vaillancourt-Girard,  voici notre entrevue:

Seb: Salut Simon, pour commencer j’aimerais savoir comment t’est venue l’idée du nom The LightBringer

Simon: Le choix The Lightbringer s’est lentement imposé à mesure que le premier album prenait forme. Je commence toujours une chanson avec les riffs de guitares. Ce sont ces mélodies et atmosphères qui me font voyager et m’inspirent des environnements, des thèmes, des entités et c’est ainsi que se construit une histoire que je développe au fur et à mesure que l’album progresse. La nécessité d’incorporer plusieurs styles de voix s’est présentée très tôt dans le projet car l’histoire le demandait; ça été très naturel et évident pour nous d’aller dans cette direction. Je trouvais le choix ‘’The Lightbringer’’ très intéressant parce que la bible a rendu ce terme très populaire il y a de cela des centenaires, c’est donc un nom intemporel! Mais j’ai surtout choisi ce nom parce qu’il illustrait parfaitement les tensions qui existaient (et qui existent encore) dans notre musique; soit le combat éternel entre l’ombre et la lumière. The Lightbringer est en quelque sorte un pouvoir lumineux ancien qui refait surface dans un monde qui a été englouti dans l’obscurité. On pourrait dire que ce nom symbolise notre profonde influence Black metal mélodique, mais illuminé d’une perpétuelle lueur d’espoir!

 

Seb: Qui est le compositeur dans le groupe?

Simon: The Lightbringer est un projet qui est né de mon imagination, alors je compose la grande majorité de ce qui se passe sur chaque album. Mon frère, Olivier, rehausse et ajoute ses idées durant la composition des arrangements et des mélodies de voix. Son expertise est grandement appréciée et on peut même l’entendre à son apogée dans ‘’The Infinite Stars of Creation’’ où il compose entièrement toute la musique; une favorite de nos auditeurs d’ailleurs! Je considère avant tout The Lightbringer comme une oeuvre où j’incorpore toutes mes passions : composer de la musique, écrire des histoires qui s’en inspirent, illustrer ces visions. Je ne suis vraiment pas un expert dans aucune de ces disciplines, soit être guitariste, batteur, écrivain ou peintre! Mais comme me l’a si bien dit un de mes bons amis et collègue musicien Alexis Goulet-Bouchard : ‘’The Lightbringer, c’est une création’’. Je pense que cette phrase résume parfaitement cette entreprise. Mon seul et unique but est de créer une œuvre authentique qui m’est chère, d’exprimer ce qui m’anime profondément et de le partager au monde, peu importe qu’elle sera la réponse des gens. J’aime penser que The Lightbringer est unique et se démarque pour cette raison.

 

Seb: J’adore votre esthétique, d’où provient l’idée/l’inspiration et d’où proviennent vos pseudonyme pour le projet?

Simon: Content que notre esthétique te plaise! C’est quelque chose qu’on développe au fil du temps, en même temps que l’on se questionne sur l’image du groupe qu’on veut projeter. Une chose qui est devenu très claire pour nous assez rapidement, c’est qu’on ne voulait pas avoir l’air de vraies personnes comme toi et moi qui prennent leur instrument et commencent à jouer du Lightbringer. On préférait nettement l’idée d’incarner des personnages qui pouvaient créer le lien entre l’univers fantastique qui est raconté et la réalité dans laquelle le spectateur se trouve. On a donc commencé à faire des recherches sur la mythologie, le fantasy, les jeux vidéos etc.  En connectant tout ça à notre propre Lore, et ça donne le résultat que tu constates aujourd’hui! L’image du groupe est un aspect qu’on va continuer à peaufiner au fil du temps.

 

Seb: Quel sont-les groupes qui vous ont inspiré musicalement pour The Lightbringer?

Simon: En grande majorité, ce sont des groupes de la vague mélodique des années 90. Je parle donc des premiers albums de Dark Tranquillity et In Flames et la vague melodeath (A Canorous Quintet, Ablaze My Sorrow, Gates Of Ishtar, Night In Gales…), les premiers albums de Dimmu Borgir et Cradle Of Filth et la vague Black mélodique (Lord Belial, Dawn, Vinterland, Sacrementum…), les premiers albums de Septic Flesh et d’autres groupes comme Therion, Theatre Of Tragedy, Tristania, Cemetary, sans compter les nombreux bands de power de cette époque qu’on écoutait! C’est évident qu’on ne retrouve pas excatement tout ça dans The Lightbringer, mais ce sont sans aucun doute les sources qui ont donné vie au projet.

 

Seb: Parlons de votre nouvel opus Seven thrones. Comment s’est déroulé la composition et l’enregistrement qui a été fait à votre studio?

Simon: Le processus de composition est une entreprise assez solitaire. Je m’enferme dans ma bulle pendant des heures et des heures jusqu’à ce que j’arrive à une structure de chanson qui me plaît, puis un album! Je commence toujours par la musique et ensuite j’ajoute les paroles et l’histoire. Je trouve beaucoup plus facile d’écrire un récit en me laissant transporter par la musique; les idées se manifestent beaucoup plus naturellement. Quand mon histoire est relativement bien en place, je commence à travailler les illustrations et cette étape là peut prendre du temps! À ce moment habituellement, on commence à enregistrer les guitares définitives pour l’album ainsi que les arrangements de base comme la programmation des pianos, synthétiseurs, violons etc. On enregistre ensuite le drum, la basse et finalement on ajoute les voix. Le processus d’enregistrement peut s’échelonner sur 2 ou même 3 ans (pour Heptanity ça été très long!), mais on peut se le permettre parce que le studio est dans mon garage, donc les coûts de production sont très abordables! On est très reconnaissant d’avoir ce studio; ça nous permet d’avoir du recul sur notre album, d’expérimenter divers avenues, et de prendre tout le temps nécessaire pour que le produit final soit exactement comme on le souhaite.

 

Seb: Est-ce que tu peux nous faire un résumé de qu’est que c’est le Seven Thrones?

Simon: Le concept donne suite à l’histoire entamée dans From The Void To Existence pour rejoindre Heptanity dans la ligne de temps narrative. Dans FTVTE nous avions voyagé de la dimension du Néant, à celle de la Conscience pour finalement contempler la naissance de la dimension de l’Existence. Le récit de Seven Thrones commence à ce point précis où l’Existence se matérialise; Les Dieux prennent enfin une forme corporelle et manifestent leur volonté propre en créant ce nouveau monde qu’est l’Existence. Sur chacun des 7 ‘’Worlds Beyond’’, les 7 Dieux érigèrent leur trône pour contempler et étendre leur empire avec la seule force de leur volonté. Comme Heptanity est plutôt un hommage composé de 7 hymnes célébrant les pouvoirs et la magnificence des 7 Dieux, Seven Thrones vient parfaitement lier le concept des derniers albums en un tout cohérent. Seven Thrones est donc un voyage explorant l’Existence des Mondes de l’Au-Delà jusqu’à la Couronne Astrale.

 

Seb: Vous avez fait affaire avec l’artiste indien Harshanand Singh pour le Artwork de l’album. Comment êtes-vous arrivés à ce choix?

Simon: Je suis tombé sur cet artiste un peu par hasard en faisant des recherches pour trouver de l’inspiration. En fouillant un peu plus loin j’ai reconnu les images qu’il avait fait pour Yoth Iria et j’aimais énormément les thèmes qu’il abordait dans ces œuvres. Habituellement j’aime bien m’occuper de l’artwork, mais je sentais que j’allais avoir beaucoup de difficulté à illustrer le concept que j’avais en tête qui était un peu trop complexe pour mes habiletés! Harsh m’apparaissait le candidat idéal pour ce genre de scène, je l’ai donc contacté et il nous a produit cette magnifique œuvre d’art! Super sympathique cet homme soit dit en en passant!

 

Seb: J’ai vu qu’il y avait une magnifique version box et du nom de Cosmogony Volume I & II incluant le nouvel album Seven thrones et le E.P. From The Void To Existence. Comment est venu ce projet de confection réalisé par toi?

Simon: Je pense que c’est important que la musique ait un support matériel en harmonie avec ce qu’elle communique. J’attache énormément de valeur au format de l’album et si la musique est son âme, son enveloppe corporelle doit en être le reflet. On met énormément de soin sur chaque aspect de The Lightbringer, que ce soit sur les compositions, le concept, l’histoire, les illustrations, la façon dont on le présente; c’est un univers. Je suis ébéniste dans mon travail quotidien alors l’option du coffret en bois m’a toujours travaillé l’esprit. Après plusieurs tests au fil des ans, je suis arrivé avec cette version et elle me plaît énormément. De mon point de vue, la version coffret en bois c’est l’ultime expérience The Lightbringer! Si tu n’aimes pas ce coffret, ça veut dire que The Lightbringer n’est pas du tout pour toi!

 

Seb : Qu’est-ce qui nous attend dans le futur avec The Lightbringer ?

Simon : J’aimerais vraiment qu’on release de la musique sur une base plus régulière, donc on est en train de se faire un plan d’action pour atteindre cet objectif. Je ne sais pas à quel point ça va augmenter notre efficacité, mais on travaille la-dessus! Un de nos défi à relever présentement est d’accroître notre audience et avoir plus de visibilité malgré le fait qu’on ne fait pas de show. La majorité de nos actions doit donc se faire sur le web. Un de mes objectifs les plus chers serait de retrouver l’argent qu’on investi dans le projet, notamment avec la vente de boîtiers, cds, t-shirts et autres marchandises… Ça serait toute une réussite de pouvoir réaliser cet exploit!

Merci à toi Sébastien pour cette opportunité d’entrevue! Hésitez pas à nous suivre sur nos pages, il y a plein de belles choses qui s’en viennent!

Seb: Super Merci beaucoup à toi Simon d’avoir pris de ton temps pour répondre à mes questions et bien sûr que je vais vous suivre. Bonne continuité dans votre magnifique projet.

-Entrevue réalisée par Sébastien Blais