Entrevue Zero State – Old School Death Metal
Pour ceux qui se sont promenés un peu dans la scène Metal au cours de la dernière année, vous avez sûrement entendu parler de la formation Old School Death Metal Zero State originaire de la rive Nord de Montréal. En moins d’un an, Zero State a fait un grand bond en se propulsant parmi les groupes les plus actifs de la scène pour se faire connaître des amateurs de ce genre de musique. Composé d’une équipe motivée et de joueurs déjà très actifs dans la scène depuis quelques années, Zero State propose une certaine violence parsemée de paroles bien réfléchies. Il m’a été possible de m’entretenir une première fois avec le groupe lors de leur passage à la Légion de Lachute et une seconde fois avec Olivier Vrana (Vocal) lors de leur prestation au Traxide en support de Bonginator. Alors, voici l’entrevue réalisée en deux parties.
Première Partie avec tout le groupe : incluant Hunter Ross (Guitare).
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D’où vient le nom Zero State ?
Réponse : Oli Vrana – Moi, je suis intervenant, je travaille avec les jeunes de la rue et ma blonde étudie en criminologie et je m’intéresse beaucoup à la brutalité et à l’aspect psychologique de la brutalité. C’est le pourquoi nous écrivons des paroles sur ce sujet. Zero State, c’est un état dans la psychopathie. C’est le moment où le psychopathe perd le contrôle. Dans le fond, le psychopathe veut toujours avoir le contrôle sur les autres, il veut être puissant ; donc le Zero State c’est le moment où il commence à perdre le contrôle et qu’il perd ses moyens et qu’il débute ses actes de violences. C’est lorsqu’il atteint l’État Zéro qu’il commence à s’adonner à la brutalité et de violence comme le fait de tuer, ou peu importe.
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Qui est le compositeur dans le groupe ?
Réponse : Jeff – Comment le groupe est parti, c’est que moi et Oli on s’est rencontré par internet et à force de discuter, on s’est rendu compte que l’on habitait à proximité l’un de l’autre. Oli composait les paroles et moi je composais les riffs et la structure des compositions. C’est de cette façon que c’est parti. Par la suite, nous avons commencé à faire des recherches sur internet et c’est de cette façon que l’on a rencontré Jimmy et Hunter je le connaissais déjà par l’entremise d’une amie. Hunter à intégré le groupe après avoir essayé quelques guitaristes.
Réponse : Hunter – Je me suis trouvé chanceux, parce que je n’avais pas joué dans un groupe depuis que j’ai déménagé au Canada, parce que je ne viens pas d’ici.C’est le premier groupe avec lequel j’ai joué au Canada et c’est vraiment nice. Je viens de la Caroline du Nord aux États-Unis. Je joue également dans deux autres groupes aux États-Unis Olkoth et Virulent Excision, qui sont toujours actif. Ce sont des groupes Slam et Brutal Death Metal.
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J’ai vu que vous faisiez beaucoup de show dernièrement. Pensez vous que le fait de faire plusieurs spectacles pourrait avoir un impact sur votre lancement ? En prenant compte du fait qu’à un certain moment donné, vous avez trop joué aux mêmes endroits ?
Réponse : Jeff – Présentement notre but est de faire des shows pour être capable d’investir le plus d’argent possible dans la sortie du EP, pour ensuite faire de la merch et pour pouvoir sortir un produit qui a de l’allure et qui se vend aussi. Donc, le but consiste à ramasser des fonds et c’est dans cette optique que nous allons et par la suite nous allons ajuster notre tir. Nous allons pouvoir aller ailleurs, puisque nous aurons quelque chose pour financer nos déplacements. Puisque présentement, nous avons un t-shirt et une patche pour nous aider dans notre parcours. Nous ne pouvons pas aller à Toronto pour l’instant, ça nous coûterait trop cher de notre poche.
Réponse : Oli – Si admettons que nous avons 6 items différents sur la table de marchandise, tu peux faire 6 fois de l’argent avec le même client, alors que si tu n’as qu’un seul t-shirt et une patch, ton ami qui t’as deja encourager, n’achètera pas quatre fois ton t-shirt. En bout de ligne, il faut être capable de financer un peu le départ de Zero State.
Réponse : Jeff – En même temps, on essaye de ne pas toujours faire des shows sur la rive-nord ou dans notre ville. On est allé sur plusieurs territoires comme Sherbrooke, Trois-Rivières et Québec.
Deuxième Partie de l’entrevue avec Olivier Vrana (Vocal) : À ce moment, Hunter Ross a quitté et un nouveau guitariste a prit la relève
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Avec qui avez-vous travaillé pour l’enregistrement de ce Ep intitulé ‘’Lethal Gateway’’ ?
Réponse : Oli – Nous avons travaillé avec Adam Tucker de Signature Tone, qui a fait le mixage, le mastering et le re-amping. Tout l’enregistrement, nous l’avons fait nous mêmes. Nous avons tout l’équipement pour faire l’enregistrement par nous même.
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Pourquoi avoir choisi ce titre pour représenter votre premier EP ?
Réponse : Oli – On s’est posé la question quelle tune que l’on devrait utiliser pour le Ep. Et on trouvait que le nom Lethal Gateway, bien c’est juste aussi que l’esthétique du nom Lethal Gateway on trouvait ça nice et le nom est quand même cool. Le concept de la mort imminente, comme Lethal Gateway c’est juste une façon hyper rapide de mourir. C’est comme si tu te tire une balle ou bien que tu meurs de façon rapide. C’est comme une mort facile dans le fond, fait que c’est un peu ça que ça veut dire et dans la pièce Lethal Gateway justement, ça parle de dépression, d’idées suicidaires… C’est vraiment sombre comme composition et je trouvais que c’était un bon concept pour un album. Ça ne reflète pas totalement l’ensemble de nos chansons, parce que l’on parle de plein d’autres choses. Mais le côté santé mental, pour moi c’est un côté important à faire sortir dans les tunes, et Lethal Gateway c’est la partie la plus sombre dans les quatre compositions.
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Vous avez changé de guitariste récemment, qu’est-ce qui aura influencé votre choix sur ce nouveau joueur ?
Réponse : Oli – Francis nous a contacté en réponse à une annonce que l’on a faite sur des groupes et sur notre Facebook et Instagram. On a eu plusieurs candidats que l’on a rencontrés, puisque pour nous c’est bien important la relation humaine avec les personnes avec qui l’on pratique. On a donc rencontré Francis et ça adonnait qu’il avait beaucoup de points forts à apporter au projet, dont l’editing vidéo. C’est lui qui a fait l’editing video de Divine Carnage. Il fait du montage vidéo et c’est quelque chose de plus que l’on peut apporter dans le projet. C’est vraiment quelqu’un de hyper impliqué dans le projet jusqu’à présent. Son premier show c’était ce soir au traxide, mais ça fait des mois qu’il travaille avec nous déjà et avec Hunter. Donc, le transfert et la transition à été très fluide. Francis est une bonne personne pour s’ajouter au groupe.
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Vous avez lancé deux pièces issues de votre Ep ‘’Reptilian Brain’’ et ‘’Divine Carnage’’, pourquoi avoir posé votre choix sur ces deux pièces plutôt qu’une autre disponible sur le EP ?
Réponse : Oli – Reptilian Brain en fait ça fait longtemps qu’elle est sortie, tout simplement parce que c’est une des premières tunes que l’on a commencé à apprendre tout le monde ensemble et c’est une des compositions qui levait le plus en spectacle. Donc, on est allé avec Reptilian Brain, parce que c’est une composition qui a de l’impact. En spectacle ça lève, le monde trash énormément sur cette pièce. En ce qui concerne Divine Carnage, c’est simplement parce que c’est la première composition que l’on retrouve sur le Ep en question et qui sortira officiellement le 23 Août 2023. On a décidé de commencer par celle-ci, par la suite deux autres chansons vont sortir avec Reptilian Brain remasterisé et re-ampé. Donc, deux nouvelles compositions avec Reptilian Brain avec un nouveau son qui frappe solidement. On a fait affaire avec quelqu’un qui était super bon au Québec, mais avec Adam Tucker on est allé chercher un son parfait, comme ce que l’on voulait. Il a été vraiment super professionnel. Il faut ajouter également, que l’on a fait un vidéoclip pour la composition Divine Carnage et qui contient du matériel que l’on avait pour la sortie du EP. On s’était dit que ça serait cool de sortir un single avec du matériel visuel, donc ça explique pourquoi on a sorti Divine Carnage.
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Vous n’avez pas vraiment arrêté depuis quelques mois, pensez-vous prendre une pause après la sortie du Ep, ou bien vous allez faire davantage de spectacles pour faire la promotion de ce nouveau produit ?
Réponse : Oli – On va essayer de faire des plus gros spectacles avec des plus gros bands et on va essayer de faire encore plus de spectacles. Zero State ça ne va pas arrêter, ça va juste grossir.
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Votre nouvel album va sortir en septembre, êtes-vous derrière l’organisation du lancement ?
Réponse : Oli – Pour le lancement du spectacle du 8 Septembre au Montécristo, c’est avec Sewer Pool Productions que l’on travaille, avec Zack de Gland, qui est un bon ami et qui va organiser notre show de lancement. Et c’est parce que Gland fait une tournée à-travers le Québec et ils voulaient venir jouer à Ste-Thérèse et ça donnait dans les bonnes dates dans le fond avec nous et c’est pourquoi on a fait affaire avec lui.
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Est-ce que vous avez choisis les groupes qui se joignent à l’événement, ou c’est le promoteur qui est responsable de ce choix ?
Réponse : Oli – Oui, nous avons eu quand même un rôle important dans le choix des bands avec qui on a fait affaire.
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À quoi peut-on s’attendre prochainement pour Zero State ?
Réponse : Oli – On a beaucoup de show à l’extérieur de Montréal, on va aller au Nouveau-Brunswick, on va avoir d’autres spectacles qui seront annoncés bientôt. Donc, c’est sûr que l’on va être un peu moins à Montréal et que l’on sera un peu plus actif à l’extérieur. Et on va travailler beaucoup sur l’enregistrement de notre deuxième EP, qui va sortir en 2024 et qui sera un EP de six compositions.
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Avez-vous des plans de jouer aux États-Unis ou d’approfondir votre parcours de l’Ontario ?
Réponse : Oli – Oui, on veut jouer plus en Ontario et s’étendre aux États-Unis, mais il faut que ça vaille la peine au niveau monétaire.
Prochain Show : https://www.facebook.com/events/1380923979496490
