Ulfhednar
Tales Ov Aeons Past
25 octobre 2024
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Ulfhednar
La chronique sur Tales Ov Aeons Past
En ce 26 octobre, les cors retentissent et témoignent de l’arrivée des troupes du Vineland nommé Ulfhednar. Vous, petit peuple des villages et bourgs, soyez à l’écoute des récits des glorieux et des damnés sous une musique death metal mélodique à saveur ancestrale norse. Je vais prendre le temps de décortiquer ce EP Tales Ov Aeons Past en vous donnant ma vision des textes et de l’orchestration de ce petit bijou d’un peu plus de trente minutes. Ne vous attendez pas à entendre un vague délire de ménestrel attaché à un arbre, mais bien d’une musique guerrière pour renforcer la bravoure des guerriers au moment ultime du Ragnarok.
Fenrir- voix
Warg- basse
Geri- batterie
Freki- guitare
Hati- guitare
Fear The Draugr
De tous les êtres damnés errants dans ce monde, le Draugr est sûrement l’une des plus terribles rencontres que l’on puisse avoir. Ce mort-vivant, dont même les portes du Helheim leur sont refusées, s’accroche à leurs biens comme un dragon, mais sans aucune noblesse. Ce sont des immondices avides et avares dans leur éternelle damnation. Une victoire lors d’une rencontre n’a qu’un gain maudit. Ils sont un mal des plus viscéral, sans autre conscience que leur propre perversité. Le texte de cette première chanson décrit bien ce moment terrible de la rencontre et donne le ton à cet album où l’on entre dans un monde de la mythologie moins bien connu. L’enchaînement de voix; le growling ogre et le scream à la banshee nous imprègne de l’horreur du moment. Les envolées de guitare majestueuse, au moment triste de la fin, aux chants de fond à la grégorienne: tout y est pour un début d’album cérémonial et puissant.
Sang sur la neige
La vision de la bête, du prédateur, dans sa solitude face à sa quête de se nourrir. Un regard qui enlève la mauvaise intention dans ce qui est ultime dans la nature de celui-ci: mettre à mort pour la survie. La musique nous amène dans une saga par sa mélodie qui s’alourdit au fur et à mesure que l’animal s’approche de son acte intuitif sans compassion ni haine. Musicalement parlant, on y entrevoit une grande influence post métal qui accompagne leurs armoiries black dès l’arrivée des paroles suivies d’une conclusion qui nous ramène aux mouvements de son intro comme un éternel recommencement…pour ma part, je n’hésiterais pas à l’écouter en boucle pendant des heures. Cette chanson française d’Ulfhednar, démontre que, peu importe la langue, leur message passe très bien. Aura-t-on un jour une chanson en danois ou en norvégien? Pas nécessaire, mais qui sais, on a quand même des titres de chanson en latin sur cet album!
Crepusculum Pacis
Crépuscule de la paix, court moment paisible en musique où la guitare nous guide vers un moment d’introspection, d’un moment où l’un marin sert sa rame, où un guerrier s’assoit à l’écart du campement où chaque personne lève les yeux vers les étoiles, guide des songes et des espoirs dans un monde inhospitalier, rude et sans promesses. Nous sommes dans un voyage sur cet album et l’écriture de la musique nous le fait vivre…. Cependant, tout comme un rêve, le retour à la réalité sera brutal. Crepusculum Pacis est certainement l’œil du cyclone sur cet album.
Allfather’s War
Bien avant les prières et les chants glorieux, Odin, (aussi nommé Wotan) mena les troupes Ases vers la première Grande Guerre des cieux en donnant la charge partout dans les neuf plans d’existence. Non sans un prix terrible, il mena ses troupes à la victoire et du coup, domina en être suprême avec une main de fer. Peuplades scandinaves, héritières de cette grande histoire, y puisèrent leurs courages sans égal. Pour un admirateur d’Amon Amarth, on s’y retrouve grandement. On perçoit l’arrivée majestueuse de la musique symphonique, qui nous submerge. Ulfhednar m’impressionne par ce titre très bien construit avec une cadence si précise. Composition qui les amène vers les grands du genre musical. On peut s’imaginer sans doute de l’impact de celle-ci lors d’un spectacle.
Odysseum Tryggvasson
Que peut-on dire sur Olav Tryggvason, ce souverain guerrier qui, aimé par les chrétiens, détesté par les païens, mais craint de tous. Sans aucun doute une des plus grandes figures du monde scandinave. Mettant fin au rituel de l’Ancien Monde, il devient un monarque qui s’impose à la fin de l’ère viking. Cette chanson est un hommage à son parcours historique, comme Alexander the Great d’Iron Maiden, mais à la sauce ‘vinlandoise’ de Montréal. On ressent une tendance de folk-power metal qui se mêle à leur style, qui est parfait vu la thématique de la chanson. Encore une fois, cet EP m’impressionne par son échantillonnage et les décisions artistiques prises. Sans se perdre dans un amalgame décousu de style, on arrive quand même à y insuffler une diversité de tons captivants.
Bellum Intra Mundos I
On peut dire: la guerre des mondes ou la guerre entre les mondes…à votre guise. toutefois, c’est déjà la fin avec ce titre symphonique qui nous rappelle que c’est album EP, donc plus court, vraiment trop court et je crois que mon avis sera partagé à ce niveau. J’en aurais pris trente minutes supplémentaires, sans problème. Comme dit un proverbe viking: « Souvent, ce ne sont pas les nombres qui remportent la victoire, mais ceux qui vont de l’avant avec le plus de vigueur. » C’est avec cette pensée que je ferme le livre d’histoire musicale d’Ulfhednar pour l’ouvrir de nouveau, le plus tôt possible j’espère. Il est vraiment temps pour moi de les revoir en spectacle. Ils étaient déjà très plaisants à voir la dernière fois. Tales Ov Aeons Past montre une maturité grandissante et je leur souhaite d’organiser de nombreux spectacles en l’honneur des dieux de nos ancêtres.
-Christian ‘’Robertson ’ Lamothe, chroniqueur en direct de Midgard




