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Le noir
Cette nuance, absence de lumière, indémodable, s’est vue être la plus vêtue par la scène Métal mondiale… mais pourquoi? Un sujet qui peut sembler anodin, voir superficiel, mais qui, comme vous le verrez dans ces prochaines lignes, a la possibilité d’être plus profond que vous ne l’imaginiez d’abord.(Pour me faciliter la tâche, je vais continuer de la nommer comme une couleur)
En premier lieu, nous nous devons une analyse du noir. Le noir étant la couleur qui absorbe le plus de lumière, il explique pourquoi nous préférons généralement porter autre chose au soleil cuisant. Par contre, ses adeptes les plus endurcis ne se laissent pas décourager aussi facilement.
Celle-ci ne fait pas qu’absorber la lumière. Elle attire aussi les regards, puisqu’elle évoque le mystère, l’inconnu. Cette absence d’informations visuelles empoigne notre inconscient et, au travers de son vide sans fond, laisse transparaître une infinité de possibilités. Une promesse de désirs interdits. C’est pourquoi, lors d’une soirée mondaine, il arrive que nous remarquons plus facilement quelqu’un de seul dans son coin avec un chandail à capuchon noir, plutôt qu’une robe à paillettes fluorescente au milieu de la pièce.
Le noir représente plusieurs choses. On l’étiquette de sujets qui nous semblent négatifs, tel que : la mort, l’autorité, le désespoir… celle-ci étant pourtant confortable, rassurante, raffinée. Un paradoxe digne d’être adopté par l’humanité, qui ne manque pas de dualité.
Maintenant que nous la comprenons mieux, que son sens va plus loin que l’esthétique, plongeons dans quelques concepts de psychologie humaine pour mieux mettre en perceptive les raisons qui peuvent nous faire aimer cette couleur, dépendamment de notre caractère.
Au travers de ces quelques descriptions de types de metalheads, vous allez peut-être reconnaître quelqu’un que vous connaissez, ou peut-être bien vous-même!
Le rejet :
Il y a de ces personnes qui sentent qu’ils n’ont pas le droit d’exister. Ils portent le noir comme si chaque jour était les funérailles de leur propre vie. Ils exhibent cette couleur comme une expression de leurs sentiments, comme une projection de leur souffrance. Avec cet outil, peut-être pourront-ils trouver des gens avec qui partager la douleur de la vie et ainsi être compris?
L‘attention whore :
Il y a de ces personnes qui ne vivent que pour le regard des autres. Ils portent le noir comme si la vie était une scène où tous les yeux du monde ne seraient assez pour remplir le vide en eux. Un vide aussi creux que la couleur qu’ils arborent. Ils sont dramatiques, bruyants, difficiles à ignorer. Avec cet outil, peut-être pourront-ils attirer assez de gens et ainsi ne plus jamais être seuls?
Le control freak :
Il y a de ces personnes qui ne supportent pas de perdre le contrôle. Ils portent le noir pour dégager force, assurance et rigueur. Ne laissant jamais leur place, ils y retrouvent un pouvoir qui les aide à garder main prise sur la réalité et leur réputation intouchée. Avec cet outil, peut-être pourront-ils se faire prendre au sérieux et asserter leur dominance plus facilement?
Le robot :
Il y a de ces personnes qui veulent être droits, parfaits. Ils portent le noir parce qu’il est élégant et sophistiqué. Leur esprit et leurs mouvements manquent de flexibilités, se coupant de tout ressenti. Ils ne veulent pas perdre leur temps avec des pacotilles comme la mode, mais se doivent de bien paraître. Avec cet outil, peut-être seront-ils assez froids pour décourager quiconque voudrait les atteindre?
Personnellement, je me reconnais principalement dans le deuxième profil. Et vous, où vous situez-vous?
Bien-entendu, peut-être me direz-vous que vous ne vous voyez dans aucun d’entre eux et que vous portez du noir seulement parce que vous aimez ça. C’est tout-à-fait possible et respectable!
Ce que je sais, c’est que jamais je ne vois autant de gens portant du noir que lorsque je me présente à un spectacle de Métal (excluons les enterrements). C’est incroyable de se dire que : malgré tout ce qui peut nous différencier ou nous diviser, nous ne manquons pas de nous retrouver dans l’amour de cette musique qui nous inspire à porter fièrement l’antipode du blanc.
Tous unis, homogènes et ténébreux, comme le point final sur une page.
-Jo St-Rock