« Frontiers«
Independent
2014
Liste des pièces
Higgs KlonZon [intro]
Frontiers
The Gods Themselves
Eyes Of The Universe
Artilects
Temporal Distortions
Higher Dimensions
The Watchers
Unsacred Seed est un groupe de death metal canadien, inspiré par la science-fiction dont l’album a été financé par les fans qui ont répondu à l’appel pour que voit le jour ce deuxième album brutal et expérimental; certains généreux donateurs ont payé 2500$ pour passer une fin de semaine avec le groupe, d’autres ont donné 500$ pour une chanson en leur honneur, et plusieurs autres ont contribué selon leur moyen, ce qui démontre une belle solidarité artistique. La production est bonne pour un album auto-financé, le producteur KloneZ a fait une travail de maître pour le mix.
Fondé en 2010 par Stefan Perras et Andrew Murray (London, Ontario) dans le but de créer un metal extreme unique, influencé par le death metal technique, le black metal mélodique et le groove metal tel que Pantera, Unsacred Seed livre ici un travail percutant, massivement intéressant, un voyage cosmique du point de vue d’une civilisation extra-terrestre qui explore l’univers à la recherche d’autres civilisations.
On y retrouve l’agression de groupes tel que Cryptopsy (surtout pour le vocal) et le côté mélodique du death metal suédois tel que In Flames. J’y retrouve également une trace qui se rapproche de groupes tel que Hatebreed et même, de Kalmah. C’est un mélange audacieux des genres et selon moi, le pari est remporté. Huit pièces qui combinent judicieusement puissance et ambiance électronique dans une architecture musicale vivifiante. Parfois, on se perd un peu dans la musique, mais j’ai perçu cela comme si je m’imprégnais du voyage interstellaire et de l’expérience chaotique que l’on doit en éprouver.
Moins conventionnel que leur premier album éponyme sorti en 2013, « Frontiers » nous amène dans des contrées éloignées par des années-lumière, où les pulsarts et autres objets stellaires incroyables nous attendent, projetant un magnétisme inconnu sur nos esprits. Bref, un voyage atypique entre férocité, euphonie et cacophonie propre à la musique extrême, tout en projetant des constructions musicales excessives et authentiques qui résonnent d’un feu sacré sauvage.
Max
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Dès le début de l’écoute, je suis accroché par le son sombre du black metal combiné à la dynamique du death metal. Les double bassdrums n’y vont pas de main morte et la mélodie de la guitare lead est profonde et très présente. Juste à regarder la pochette, à l’allure futuriste/cybernétique, je peux prédire que le son de cet album contiendra sans doute des éléments musicaux hors du commun, dans la veine de la science fiction.
La première pièce, « Higgs KlonZon« , est une intro instrumentale. Un développement d’une ambiance à la fois mélodique et ténébreuse se fait dans cette pièce avec la brève apparition subtile d’un son électronique de synthétiseur qui laisse deviner qu’on entendra quelques passages électroniques, ce qui représente sûrement le côté science-fiction. On peut sentir dès l’introduction qu’on trouvera une bonne dose de technique dans le travail instrumental. La batterie est dynamique et les tempos sont souvent soutenus rapidement par les double bassdrums; des riffs de sweep picking reviennent à répétition s’installant dans l’ambiance sombre. La musique s’arrête brusquement, avant d’enchaîner en force avec « Frontiers« , la pièce-titre de l’album. C’est une puissance expressive dès le départ. En plus d’une bonne qualité musicale, on goûte à une bonne dose de contenu bien livré dans le contexte musical. Le vocal fait son entrée rapidement dans cette pièce et on voit tout de suite qu’il contient le son gras du death metal et aussi le son écorchant du black metal. J’ai pas le temps de remonter ma garde et je suis surpris par un passage du genre techno (style film d’action), un peu à la ÖGENIX qui est un groupe metal/electronic local, mais avec le drum remplacé par de l’électronique.
On n’a pas le temps de s’emmerder ou de trouver ça monotone, Unsacred Seed offre une richesse en diversité de contenu et de texture musicale. Je crois que c’est la première fois que j’entends un son de guitare aussi gras (dans le sens de grave, pratiquement comme des guitares à 8 cordes) dans de la musique à l’esprit noir comme celle-là. Moi qui trippe sur les détails, je pourrais décortiquer davantage d’éléments mais mon but n’est pas de décrire toute l’écoute, ça serait trop long et embêtant pour vous! Je vais me contenter de dire qu’on retrouve de la diversité et ce, dans un tout bien assemblé.
J’ai lu sur leur page facebook que d’autres critiques leur attribuaient des éléments de la musique core, et qu’ils s’en disaient surpris. Je dois avouer qu’il y a quelques éléments dans l’approche rythmique de certains riffs qui pourraient s’y apparenter, ainsi que les guitares très graves mais sinon je n’ai pas fait d’association à la musique core lors de mon écoute.
Francis