ARAPACIS
«A Disturbing Awakening»
Ravenheart Music
OUT NOW
*English version follows
ARAPACIS est un band Québécois qui sonne Américain à en fendre l’air. Je dis ça sous forme de compliment. Ce qu’on entend sur «A Disturbing Awakening» en termes d’instrumentation, ça sonne assez proche de ce que des groupes comme BAD COMPANY et DEEP PURPLE ont assimilé de leurs influences des premières ères du blues et de l’école de pensée BLACK SABBATH, avec des influences doom plus modernes que j’associerais sans vraiment avoir besoin d’y repenser à des noms comme BLOOD CEREMONY et LUCIFER. Jusqu’à date ça me fait vraiment plaisir.
Je dois souligner que les riffs qu’on a ici, surtout les solos, sont vraiment des jams mémorables et entraînants qui ont le don de me surprendre; que le drumming apporte aussi sa touche éclectique pour soutenir l’originalité; ainsi que la pertinence du son qui refuse tout simplement de prendre trop ses aises dans un moule défini pour toute la durée de l’album, ce qui nous donne l’impression qu’on assiste ici à une session d’écriture vraiment tight. La production ajoute aussi à ce «rehearsal room feel». Ça peut sembler que je dis que ça manque de structure, mais c’est plutôt le contraire; c’est un tact tout naturel pour ce qui est efficace et ce qui l’est pas. Sur des albums de stoner rock et vintage doom, c’est facile d’identifier les tracks un peu plus lâches qui sont tellement «filler» qu’on arrive à se demander pourquoi ça se retrouve sur le produit fini. C’est un effort conscient pour garder le matériel réellement engageant et vraiment déployé par ce groupe de musiciens futés et recommendables.
La seule chose que j’aurais à redire est que la frontwoman pourrait s’accorder plus de crédit car elle a réellement un range all-encapsulating et gritty, avec une réelle personnalité qui sait me prendre complètement au dépourvu dans ses expérimentations- par contre j’entends un peu trop de retenue sur certaines pièces, et je pense que ce genre de talent devrait être pas mal plus imbu de lui-même, car ce n’est pas un défaut de vanter ses mérites quand ceux-ci sont remarquablement épatants.
Je crois qu’ARAPACIS as a whole ont du stock pour définir leur identité propre à partir d’ici car ils démontrent qu’ils osent monter le son et s’arranger pour que la ville au complet les entende pendant qu’ils s’affairent à leurs rituels d’exploration. Je dois lever mon chapeau; ce genre de bravoure est rare dans le rock and roll moderne et ça me ramène dans le temps avec une bonne dose d’appréciation nostalgique. Je pense que le but de «A Disturbing Awakening» est probablement ciblé ici. Ceci étant le premier album d’ARAPACIS que j’entends dans leur discographie, je suis curieuse d’aller voir leur back-catalogue pour sonder ce qui les a menés ici et avoir une meilleure idée de leurs débuts, en espérant qu’ils se gâteront encore plus avec leurs jams positivement éméchés prochainement.
Petite note à prendre en compte: Guy Leblanc et Don Airey sont des musiciens de session sur deux des tracks. Allez deviner lesquelles. 😉
Noch la Décapiteuse
ARAPACIS is a band from around Montreal that couldn’t sound more American. I say this as a compliment. What we hear on «A Disturbing Awakening» in terms of instrumentation, sounds pretty close to what bands like BAD COMPANY and DEEP PURPLE have assimilated from their early blues eras influences and from the BLACK SABBATH school of thought, with more modern doom influences that I would associate without second thoughts to names like BLOOD CEREMONY and LUCIFER. So far it really makes me happy.
I must emphasize that the riffs we have here, especially the solos are really catchy and memorable jams that have the knack to surprise me; the drumming also brings his eclectic touch to support the originality; and the relevance of the sound that simply refuses to take his ease too nor set in a mold for the duration of the album, gives us the impression that we are witnessing here a really tight writing session. The production also adds to this «rehearsal room feel». It may seem that I say it lacks structure, but rather the opposite; it is a natural tact to what is effective and what is not. On albums of stoner rock and vintage doom, it’s easy to identify the tracks which are fillers that makes me begin to wonder why it ended up on the finished product. It is a conscious effort to keep truly engaging material is really made by this band of smart and recommendable musicians.
The only thing I would put on the down side is that the frontwoman should give more credence to her voice because it actually has an all-encapsulating and gritty range, with a real personality who can take me completely by surprise in its experimentations. unfortunately I hear too much restraint on certain songs, and I think that kind of talent should be a lot more imbued with herself, because it is not a flaw to extol its merits when they are astonishingly remarkable.
I think as a whole ARAPACIS have plenty of good stuff to define their own identity because they demonstrate they dare to turn up the volume and make sure the entire city hear them while being busy at their exploration rituals. I have to tip my hat; this kind of bravery is rare in the modern rock and roll and it takes me back in time with a good dose of nostalgic appreciation. I think that the purpose of «A Disturbing Awakening» is probably targeted here. This being the first Arapacis album I hear of their discography, I’m curious to hear their back catalog to probe what led them here and have a better idea of their debut, hoping they’ll push forward their spaced out jams soon.
Guy Leblanc and Don Airey are session musicians on two of the tracks. Can you guess which?
Noch la Décapiteuse