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Moss of Moonlight

« Winterwheel »

Cascadian Alliance

2013

Seulement 4 titres mais un EP de plus de 40 minutes. De longs morceaux épiques qui donnent le temps de déposer les ambiances. Éloges à la Nature et aux paysages des montagnes de la Chaîne des Cascades, les hymnes païennes que Moss of Moonlight propose, sont raffinés et délectables.

Essentiellement, nous nous efforçons d’être la bouche et le cœur percutant de la Terre. L’écoute de Moss of Moonlight peut ressembler à l’expérience d’être nu sous la pluie, jusqu’aux genoux dans la boue et la tourbe de la Forêt Humide de Hoh. – extrait entrevue Moss of Moonlight

On attend la touche folk par les rythmes tribaux et surtout les mélodies, dansantes pour les oreilles, chamaniques. Un vocal black metal côtoie le chant magnifique de Jenn et le chant clair de Cavan en accompagnement. Dans leur premier album, Seed, ils parlaient de leur région de Washington ainsi que du mouvement de rébellion séparatiste rêvant d’une nouvelle nation: la Cascadie (ici quelques explications sur ce mouvement.

Pour le 2e, Winterweel, ils se sont aussi inspirés du folklore de leurs ancêtres Anglo Saxon. Leurs dieux, leurs contes et leur compréhension de l’existence, tout est un cycle et cela se reflète dans la composition de l’album. Une reconnexion à l’énergie primaire, à la sagesse ancestrale.

Musicalement le tempo est plutôt lent avec un peu d’instruments traditionnels judicieusement employés. Ce sont surtout les guitares qui prennent la place et le chant. Surtout sur la dernière pièce, Hræfne, qui n’a rien de heavy, ça pourrait être une berceuse celtique. Le tout est diversifié tout en suivant le sentier sylvestre; aucune raison de s’ennuyer, les images se transportent dans l’imagination de l’auditeur, de même que l’émotion champêtre.

Plus mature, encore mieux composé que le précédent Seed, j’ai été ensorcelé à la première écoute. La production est excellente. Les compos on quelque chose d’unique à proposer. Bref j’ai adoré, particulièrement le côté néo-folk qui fait leur force, mais aussi les structures metal qu’il ne faut pas négliger. Je fredonne souvent ces airs et je me retrouve dans les bois, loin de toutes civilisations…

Je vous laisse avec Gǣt, titre d’ouverture de Winterweel.

 Blazing Owl

 8.5/10