The ARRS
Soleil noir
29 octobre
(Par Migg)
Aujourd’hui, je profite pleinement des avantages de faire parti du staff d’Ondes Chocs. Pourquoi me demanderai vous? Pour la simple et bonne raison que je suis présentement en train d’écouter en primeur« Soleil noir », la nouvelle offrande d’un groupe dont je suis on ne peux plus fan. Je parle ici du groupe de metalcore français (et francophone) The ARRS. J’ai découvert ce groupe complètement par hasard, il y a environ 5 ans, en cherchant sur Spirit of Metal. Coup de foudre instantané. Par contre je n’ai jamais parlé avec un Québécois qui connaissait déjà ce band, à moins de lui en avoir déjà fait écouter. Triste chose, car ce groupe mérite vraiment d’être découvert ici. Dave nous en fera d’ailleurs écouter dans la capsule 51 de samedi prochain. De plus, et ils ne sont pas légion, le groupe a choisi le français pour s’exprimer. Et, contrairement à ce que plusieurs pourraient le penser, tout s’intègre à la perfection. J’encourage tout les groupes d’ici à en faire autant… Je me lance donc.
Et c’est parti avec « Du berceau à la tombe ». Le drum embarque seul (tiens, ça fait changement), feedback, riff plus stoner, à part le drum plus rapide, et on décolle. Le son, surtout pour un mp3, est excellent, comme tout leurs albums, peu-être à l’exception de « Condition humaine », leur démo de 2003. Seul commentaire négatif, et il reviens sur beaucoup de cd, la basse passe presque inaperçu. Surtout que j’aurais aimé sentir la différence, car il s’agit d’un nouveau bassiste (un des deux guitariste a aussi été remplacé). Il s’agit d’un maudit bon morceau, changeant de rythme à plusieurs occasions, avec un petit sampling intégré au milieu qui donne un effet monstre, avant de nous laisser prendre un respire et de repartir de plus belle. Et la deuxième, « L’âme la plus noire » commence d’aussi belle façon avec son premier riff un peu plus trash, un autre typiquement metalcore et sa suite plus mélodique. Il y a aussi un bon breakdown, tout ce qu’il y a de plus hardcore. Encore là, le tempo change à plusieurs reprises, avec un bout pas mal molo au milieu. Une très bonne toune, que j’aurais par contre préféré un peu moins mélodique.
Nous enchaînons ensuite avec « Mon Épitaph », qui a déjà fait l’objet d’un vidéo. C’est donc la seule toune que j’avais déjà entendu. Et si ils ont choisi celle-la, ce n’est pas pour rien, elle à tout pour plaire : Des riffs accrocheurs, des beats puissants et un refrain qui reste (trop) dans la tête. Seul défaut, un peu trop de chants cleans. Je comprends que souvent, metalcore rime avec clean, mais je ne suis pas un fan. Surtout que celui-ci est vraiment claire. Ce qui m’aide à m’y faire, c’est le fait que ce soit en français. Certains diront que ce n’est pas une bonne raison, mais au moins, je comprends les paroles, qui sont très bien écrites. Ils y en avait déjà sur les albums précédents, et je les accepte très bien, mais ici je pense qu’on aurait pu en sauter un au milieu, ou encore mettre les growls, qui sont caché très loin derrière, un peu plus en avant plan. Ne serait-ce de cela, la toune serait malade. Mais on poursuit avec « Le triomphe de la mort », qui nous apprends une constante : L’album sera à la hauteur, et même plus, de « Héros Assassin », leur dernier opus datant de 2009. La piste commence en force, et Nico, le chanteur, me semble particulièrement déchaîné sur celle-ci. Des bouts dans le tapis, des bouts sludgy et un autre plus rock. On n’a pas le temps de s’ennuyer. On sent une évolution durant les morceaux, ne tombant jamais dans la monotonie. Chaque chansons, tout en restant dans un certain cadre, a aussi son petit quelque chose qui la différencie. Toutes ces affirmations sont aussi valable en ce qui concerne « 1781 », la 5e track. On baisse le tempo, mais pas l’intensité. Après un début plutôt stoner, voilà qu’on poursuit avec un riff tirant un peu sur le heavy métal de la fin des années 80, pour ensuite s’accélérer et tomber plus trash. J’aime encore une fois les bouts ambiants, avec des sampling ensachez dedans. L’atmosphère ainsi crée permet une lourdeur et une intensité certaine, avant de redécoller de nouveau.
Avec « Amants Damnés », nous dépassons la mi-album, et, à part le vocal clean sur « Mon Épitaph », je ne trouve pas grand chose sur quoi chialer. Par contre, je ne vous mentirai pas : « Âmes Damnés » est loin d’être ma préféré de l’album. Le problème n’est pas qu’elle n’est pas bonne, bien au contraire, car encore une fois un bout plus lent avec un vocal en écho donne une saveur propre à celle-ci. Mais les précédentes ont fait monter les attentes et celle-ci est simplement un peu moins bonne que les autres. Les tounes ne peuvent simplement pas toutes être la meilleur du cd. Mais une surprise m’attends avec « Paranoia ». Après un mise en appétit au début, elle devient très »dans ta face ». C’est probablement une des plus rapide de l’album. Un bon petit breakdown est aussi dans mes goûts. Il y a même du feedback, et on ne me surnomme pas Feedwelito pour rien… Il y a aussi un petit bout plus mélodique et un riff black métal. De tout pour tout les goûts. Quoi demander de mieux me direz-vous?
Pour finir en beauté, ça fini par un growl à la death métal, vocal que je ne me souviens pas d’avoir entendu dans The ARRS. Ma toune préféré sur l’album. Mais pour contre-balancer, viens « Fahrenheit », la 8e. Ce sera celle que j’aime le moins. La toune est assez hardcore, il y a même un bout vraiment puissant. Mais j’ai beaucoup de difficulté avec le mélange hardcore et chant clean. Évidement, certains riffs sont plus propices pour du émo, mais pas ceux ou ils sont placés dans cette toune. « Décembre Acide » est aussi assez hardcore,commençant même direct avec un breakdown. Le clean sur « Fahrenheit » est déjà pardonné. Un maudite bonne toune. Tout comme « Invincibles », avec ses bouts plus épiques et des nuances intéressantes au vocal. J’ai aussi bien aimé la fin quasi mosh avec ses chœurs. Nous en sommes déjà rendu à la dernière, « Authentiques/Indignés ». Et l’album finira, comme il a commencé, avec une autre bonne toune…
J’ai souvent dis qu’un cd (tout comme un film, un show etc.), c’est une question d’attente. Dur de décevoir, quand personne n’a d’attente. Mais à l’inverse, il est très difficile de satisfaire quelqu’un dont les attentes sont très élevés. Et comme je vous l’ai dit, je suis un grand fan, donc mes attentes étaient pas mal dans le plafond. Et je suis pleinement satisfait. Je crois que ça dit tout.
Note : 9/10





