Voici le compte rendu de Jean-Daniel Poirier (vendredi et samedi) et Vicky (jeudi) ainsi que les photos prises par Vicky Fillion lors du Festival au Lac de Granby présenté par The WellDone Productions au parc Daniel-Johnson de Granby les 6-7-8 juin 2024.
Jeudi – 6 juin 2024 – Jour 1
C’est avec un léger retard que l’ouverture du site pour les festivaliers se fera le jeudi soir, mais que cela ne tienne, la température semble vouloir être un peu, voir légèrement clémente, mais bon comme dame nature est bipolaire depuis quelques années, elle ne nous ratera pas en fin de soirée pour créer des moments plus que mémorables et très humides!
C’est avec l’arrivée très attendu par la foule, qu’Isabelle Desjardins se présente sur scène accompagné d’Alex Roof pour débuter l’animation qu’elle fera tout au long du weekend. Elle semble très heureuse d’être présente et elle relèvera haut la main le défi d’être animatrice en chef de la fin de semaine. Elle aura même permis en une petite annonce et quelques secondes à retrouver une petite fille qui avait perdu sa mère.
The Matchup
Selon moi, débuter un festival avec la formation The Matchup sera toujours très gagnant. Ma première expérience avec eux remontent à l’an dernier lors de leur prestation à Rock La Cauze. Ils m’avaient impressionnés, puisqu’être un duo acoustique sur scène pour ouvrir un festival doit être assez intimidant, mais comme la première fois, Sébastien Filiatrault and Bruno Longpré (Rat & Burger) ont relevés le défi avec brio.
Même s’ils sont assis sur leur petite boite zébrée, leur énergie et leur drive est contagieuse. Les paroles, le rythme et leur plaisir ont quelque chose d’incroyable qui réveille la foule. Les grimaces sont au rendez-vous, sans oublier l’humour et le sarcasme! Avis à tous les festivals, ne manquez pas votre chance d’inviter ce duo dans vos rangs, ils valent vraiment le détour avec leur punk rock acoustique.
Dans l’attente de l’arrivée de la formation The Anti-Queens sur scène, Isabelle revient faire ses présentations, mais cette fois, elle désire nous présenter la mascotte officielle du Festival soit O’Lac. Et c’est avec des horns up et des accolades à Isabelle que ce dernier fait sa première apparition du festival.
The Anti-Queens
Originaire de de Toronto, la formation The Anti-Queens n’a plus besoin de présentation et elle prends place sur le stage. C’est trois femmes énergiques et un bassiste bien prêt qui prennent la scène d’assaut. Le groupe a tournée au Canada, aux États-Unis et en Europe et cela se ressent bien sur scène, et Emilie Bones annonce justement que le groupe débute leur tournée.
C’est avec des paroles bien ressentis et des sujets parfois tabous que les Queens et le King nous ont offert un excellent set. Mention spéciale au pièce « Overthinking » et « Miss Scarlet » pour lesquelles j’ai vraiment apprécié la drive.
Cliquez-ici pour découvrir leurs prochains spectacles: https://antiqueens.com/tickets
Mustard Plug
N’étant pas une très grande habituée de la scène punk, je fus très agréablement surprise avec l’arrivée de la formation Mustard Plug. Originaire du Michigan, la formation prends place sur scène avec leur section cuivre qui m’a toute suite fait sourire. Je savais très bien que ce serait très gagnant comme groupe pour moi.
Tous bien habillé et sérieux, on remarquait rapidement l’expérience derrière ce groupe. Actif depuis 1991, le groupe a sept albums à sa discographie et des centaines de spectacles et la performance du groupe était excellente et plus que professionnelle. Le chanteur s’amusait sur scène et les chants étaient très bien exécutés. La section cuivre a ajouté beaucoup au set et la foule avait beaucoup de plaisir. J’ai senti que l’énergie grimpait de plus en plus à chaque chanson. Malgré l’incertitude de la température, les festivaliers continuaient de faire leur arrivé sur le site.
Lagwagon
Lagwagon est toujours une expérience en soi. Les membres du groupe sont toujours très souriants et leur plaisir est plus que contagieux. L’ambiance était déjà bien intense avec la précédente performance de Mustard Plug, mais l’arrivée de Lagwagon était vraiment attendu et la foule a encore augmentée d’un cran. La complicité est évidente entre la foule et le groupe, les festivaliers crient et Joey a aussi pris le temps de s’excuser pour leur absence lors de la première édition.
La pluie était toujours au rendez-vous, mais cela n’a pas empêché le groupe de performer de nombreux classiques de leur répertoire: After You My Friend, Falling Apart et une excellente reprise de Brown Eyed Girl. Ils ont offert une excellente performance qui a plu à tous. Quelques festivaliers commençaient à se retirer sous les chapiteaux ou à quitter à cause de la pluie, mais malgré tout, l’ambiance était survoltée lors de leur passage sur scène.
J’ai déjà bien hâte de revoir le groupe sur scène.
Millencolin
Mon expérience de Millencolin aura été très brève pour moi. Pendant que toute l’équipe de photographe attendait le début du set, la pluie était clémente, mais comme un mur d’eau, dès l’arrivée de Millencolin sur scène, même mère nature s’est déchainée. C’est avec plusieurs gouttes de pluie dans mon objectif que j’ai photographié la première chanson seulement du groupe tout en regardant l’équipe technique travailler rapidement pour protéger le matériel sur scène. Je me suis ensuite rendu à la tente des bénévoles pour sécher mon matériel et écouter seulement le reste de la performance.
Musicalement, c’était excellent. J’entendais très bien la foule crier et continuer d’en redemander à Millencolin. Le groupe était attendu et la pluie n’a clairement pas gâché la soirée des fans présents sur place pour voir le groupe. Les plus grands fans sont restés et auront créer d’excellents souvenirs sous la pluie battante.
J’ai quitté ce premier jour du festival avec un très grand sourire et les vêtements tous trempés, mais c’était malgré tout une réussite sur toute la ligne. Le lendemain serait différent puisque je serais accompagnée de la Mini Team Ondes Chocs. Mes deux jeunes filles (8 et 12 ans) seraient du festival avec nous pour profiter des excellents groupes à venir, le tout avec leur premier appareil photo! Vous trouverez leurs galeries photos à la fin du jour 3!
-Photographe et journaliste: Vicky Fillion
Vendredi – 7 juin 2024 – Jour 2
Fast Offensive
Le groupe a la lourde tâche d’ouvrir le festival en ce vendredi soir déjà bien rempli.
Les membres du groupe sont de Granby, ils sont donc le band local de la soirée. Je ne les connaissais pas, mais je peux vous dire qu’ils méritent leur place sur ce festival. Ils ont des riffs vraiment accrocheurs et le tout est livré avec une main de maitre. Ils sont justes, professionnels et leurs interventions sont courtes et pertinentes. Ils pourraient augmenter leur prestance sur scène un peu, mais sinon ils ont livré la marchandise. Excellente façon de commencer la soirée!
Straightline
Les gars arrivent tout droit d’Allemagne pour nous botter le derrière. Ils sont plutôt punk core. J’ai même eu la surprise de voir le batteur faire quelques blastbeats. Malheureusement, le guitariste chanteur a eu quelques problèmes avec le sans-fil de sa guitare et il en a même profité pour dire qu’il n’utiliserait plus jamais cette technologie et qu’il n’avait rien de plus fiable qu’un bon vieux fil. Le groupe nous offre une performance vraiment énergique. Les musiciens sont bien rodés et la précision est au rendez-vous.
Leurs chansons sont vraiment rapides et rythmées. Les voix se promènent beaucoup entre le clean et le scream. Le tout est très bien balancé et il était évidemment que les gars avaient un plaisir fou d’être sur le stage du Festival Au Lac.
Ils ont livré la marchandise et pas à peu près. Il est évident qu’Ondes Chocs surveillera leur retour en sol québécois!
Comeback Kid
Avec Comeback Kid, nous entrons dans une autre dimension. Le groupe œuvre plutôt dans le hardcore. Le vocal harsh est mis à l’avant, mais toujours bien soutenu avec des voix cleans. L’énergie sur scène a également monté d’un cran. Il y a beaucoup de mouvement. Le chanteur, Andrew Neufeld, à lui seul prend énormément de place sur scène, non seulement il se promène d’un côté à l’autre, mais il donne aussi l’impression que peu importe la scène, elle ne sera jamais assez grande pour lui et il doit absolument se rendre dans la foule, et le Festival Au Lac ne fera pas exception. Il sera le premier d’une bonne ligner à descendre du stage pour connecter avec la foule.
Musicalement parlant, c’est très varié. Le groupe a beaucoup de changements entre le genre de riffs. Ils peuvent être plus punk pour ensuite donner plus dans le pur hardcore à la Raised Fist et certains riffs plus lourds. Ils ont également été en mesure de réveiller l’audience à 100%.
C’est toujours un plaisir de voir Comeback Kid à l’œuvre.
Thrice
Thrice est un groupe de musique qui me transporte directement à mon adolescence. Vous souvenez vous de l’époque ou Musique Plus faisait jouer de la musique et non des téléréalités idiotes? Époque qui a lentement, mais surement annoncé la fin de cette chaine télévisée iconique qui a bercé l’adolescence de plusieurs adolescents de mon époque.
Donc, Thrice arrive sur scène avec quelques minutes d’avances sur l’horaire pour nous présenter un répertoire plutôt rock/alternatif. Les musiciens n’ont rien perdu de leur énergie. Ils livrent toujours la marchandise avec autant de passion et d’intensité. Je n’avais pas suivi le groupe depuis, mais je peux dire qu’il a vraiment bien évolué. Ils me font vraiment penser à Trivium surtout pour la chanson Paper Tigers. Il faut dire j’ai connu le groupe lors de leur début. Les voix cleans et scream sont exécutées à la perfection. Ils sont vraiment professionnels et on peut vraiment voir qu’ils n’en sont pas à leur premier tour de piste.
Merci Thrice pour ce voyage dans le temps.
Story Of The Year
C’est un groupe que je connaissais que de nom et aussi par la chanson Until The Day I Die. Je n’avais jamais porté attention au groupe. Alors pour moi c’est une découverte. Pour commencer, je crois qu’ils ont du Redbull dans leur ADN car ils ont une prestance de feu. Encore une fois, nous avons droit à un bon mélange de voix entre le scream et le clean. Cependant, ce qui m’a le plus accroché du groupe c’est les grooves de basses. Le bassiste est excellent et il va vraiment chercher un plus, il a su se démarquer du lot.
La performance générale du groupe est assez époustouflante. Sinon pour le reste, c’est du bonbon pour les oreilles. Les riffs sont vraiment accrocheurs. Ils ont des chansons qui ont beaucoup de drive, mais aussi des chansons vraiment plus tranquilles et douces. Le jeu de lumière est vraiment à couper le souffle. Il y a énormément d’action de ce côté là. J’ai vraiment aimé leur setlist.
Je vais me souvenir de cette soirée très longtemps. Until the day i die? C’était une excellente façon de clore cette deuxième journée du festival.
Samedi – 8 juin 2024 – Jour 3
Run TERRY Run
C’est sous une pluie de flamants roses, de spaghettis de piscine, et de ballons de plage que le groupe démarrent les hostilités en ce dernier jour ce festivité.
Comme à leur habitude, les gars arrivent gonflés à bloc pour livrer une performance précise et remplis d’énergie. La foule est déjà plutôt nombreuse et on peut voir qu’ils ont un fanbase déjà établi dans la région. Leurs influences sont plutôt hardcore avec une bonne touche de punk. Les mélodies sont plutôt du bonbon pour les oreilles. Les breakdowns sont plutôt bien dosés. N’étant pas fan des breakdowns interminables, j’ai bien aimé que le groupe aie bien dosé la chose. Leurs breakdowns sont pertinents.
Run Terry Run est un groupe très jeune en frais d’existence, mais en frais d’expérience, c’est une toute autre chose. Félicitation pour votre set et votre présence sur le festival. Vous le méritez!
Basterds
Ce groupe a une femme parmi ses rangs et c’est elle qui s’occupe de la section rythmique (drum). Laissez-moi vous dire qu’elle ne craint pas de frapper son instrument. Son playing est vraiment bon et juste. De quoi complexer plusieurs hommes dans la scène, keep on rocking girl!!
Maintenant, pour ce qui est de Basterds, l’intensité et la pesanteur sont au rendez-vous. Les musiciens sont littéralement partout. Le chanteur a une approche très charismatique et a réussi à avoir le premier circle pit de la journée. Musicalement, c’est moins ma tasse de thé, mais les adeptes de ce style étaient clairement comblés. La qualité d’exécution est là. À un moment, il y a eu un échange de vocal entre le guitariste qui faisait du clean et le chanteur qui screamait. C’est un aspect qui devrait être plus utiliser dans leur matériel, car le rendu était vraiment excellent.
Basterds a livré une bonne excellente performance et la foule était prête pour la suite sans hésitation.
Les fans du style plutôt core devraient bien les apprécies. La recette est la et très bien livrée.
Get The Shot
Définitivement le groupe a un fanbase. Ça commence à se remplir et à brasser devant la scène. Niveau présence scénique, le groupe ne s’en laisse pas imposer, surtout le chanteur qui n’a pas peur de prendre un bain de foule. Musicalement parlant, ils n’ont pas réinventé la roue même que, sans jamais avoir écouter le groupe, c’est très prévisible. Je savais à quoi m’attendre un riff à l’avance.
Cependant je tiens à dire que l’œuvre du groupe est bien construite et bien exécuté. Ils savent comment installer le party dans la place. Au moment d’écrire ces lignes, je vois la poussière s’accumuler sur mon téléphone tellement le pit semble intense et que les gens ont du plaisir. Définitivement, Get The Shot n’est pas pour moi, mais je tiens à dire qu’ils donnent une performance incroyable et que les fans de hardcore ont été servis.
Lionheart
Dès les premières notes du groupe, j’ai cru reconnaitre les influences de Raised Fist, mais avec beaucoup plus d’agressivité au niveau du drum. Il n’a pas peur d’utiliser la pédale double. Bien sûr, ils ont aussi la portion breakdown qui est plus actuel. Ils nous offrent des chansons avec des riffs plutôt axés sur le côté pesant, mais le tout est très bien apporté. Les voix sont vraiment présentes dans leur matériel. Les moments drum et bass seuls sont quelque chose que j’ai vraiment apprécié. Avec un tone de basse du genre, j’en abuserai également. Le son est vraiment agressif avec une distorsion présente, mais bien défini.
Leur matériel m’accroche beaucoup. Ils ont, un je ne sais quoi, qui ne les rend pas redondants et visuellement ils sont plus tranquilles que les autres bands, mais ils ont livré une excellente performance et jusqu’à présent ils sont une belle découverte.
Blessthefall
C’est vêtu d’un chandail du Canadien de Montréal que le chanteur se présente sur scène. Je connais le groupe que de nom, mais je tiens à dire que c’est officiellement une découverte. Le groupe sonne comme une tonne de brique. Il y a énormément de riffs saccadés qui touchent limite les breakdowns, mais sans les atteindre. Bien sûr il y en a, mais ils sont bien placés et surtout intéressants. Il y a énormément de voix clean avec des moments plus catchy.
Le calibre venait de monter d’un cran. Les musiciens sont d’une précision incroyable et les voix sont tout simplement hallucinantes. Les harmonies sont au rendez-vous et aucunes fausses notes. Ils ont aussi un aspect électro qui m’a vraiment plu. C’est utilisé de la bonne façon sans être déplaisant. Blessthefall est un band que je verrais très bien jouer avec Architects.
Vraiment une belle découverte.
In Flames
Est-ce que le groupe a vraiment besoin de présentation? Du mélo death, voilà ce que j’attendais. Je ne suis pas le seul d’ailleurs. C’est avec un gros blast beat que le groupe entame les hostilités. Malheureusement, je ne connais pas le titre de la première chanson, mais avec Deliver Us en deuxième, mon cœur est comblé. Je tiens à dire que les gars sont en forme et livrent la marchandise. Ils sont vraiment justes et leurs chansons entrent au poste.
Les guitares sont mélodiques et techniques, mais surtout accrocheuses et très bien exécutés. Le drummer est une machine et vocalement parlant, le tout entre à la perfection. Deliver Us, Mirror of Truth, I Am Above et Take This Life ont été les moments forts du setlist pour les fans présents. La foule était plus qu’active avec de nombreux pits et circle pits. C’est toujours un plaisir de voir In Flames en performance live.
August Burns Red
C’est avec une intro à la Pirate des Caraïbes et un jeu de lumières époustouflant que le groupe monte sur scène. Je ne les connais pas, mais tout le monde en parlait aujourd’hui, donc je porte une oreille au groupe. Le chanteur a un très bon growl , mais cependant son hi pitch laisse un peu à désirer. Parfois ça sonne comme Marge Simpson en furie. Mais je tiens à dire que ça s’est replacé rapidement pendant le setlist.
Le drummer est une machine. La précision et la rapidité sont de mise dans son playing et qui parfois est plus groovy. Les guitaristes nous offrent des riffs plutôt accrocheurs et très mélodiques. Mais ce qui m’a le plus accroché c’est vraiment le visuel de leur performance. Le jeu de lumières est tout simplement débile. Je trouve qu’ils fittent parfaitement dans la soirée. Un peu comme s’ils effectuaient le lien entre les autres groupes et In flames. Ils ont tous les éléments de ce qu’on a entendu plus tôt.
August Burns Red a été en mesure de me surprendre et le groupe sera ajouté à ma playlist.
C’était donc avec la performance d’August Burns Red que le Festival au Lac a clôturé sa deuxième édition. Une deuxième édition qui fût une réussite sur toute la ligne avec plus de 3000 festivaliers. L’organisation a fait un travail de maître même s’il s’agissait seulement de leur seconde fois.
Voici quelques photos de l’ambiance du weekend
La Mini Team Ondes Chocs en action
Tel que mentionné plus haut, voici le retour de notre Mini Team Ondes Chocs qui tout le long du weekend se promenait avec leurs petits appareils pour capter les moments dans la vision d’enfants de 8 et 12 ans. Je crois qu’elles ont su capter d’excellents moments, à vous de juger! Elles ont déjà très hâte à leur prochaine expérience de festival qui se fera le 19 et 20 juillet prochain au Festival l’Underground de Waterloo.
-Journaliste: Jean-Daniel Poirier (Jour 2 et 3) et Vicky Fillion (Jour 1)
Photographe: Vicky Fillion