On Arrête Pas l’Prog #21

Trois semaines (et des poussières) plus tard dans les maritimes… Y’a deux organismes à B.N.L. qui me donnent deux bons shows dans même soirée!

Et oui, ma trépidante vie m’a encore tenu loin de l’écriture ces dernier temps et ce, même si je m’étais promis d’y être plus assidu. On jurerait des résolutions de Nouvel An, je sais! N’empêche, cette semaine je vous ai concocté  une chronique mélangée à une revue de, non pas un mais bien deux shows vus dans la même soirée! Y’a pas juste le grand manitou Dave qui est capable de faire ça, ça l’air que moi aussi (moyennant une bonne partie de mes air-lousses). Donc, sans plus attendre je vous commence ça avec le récit de ma soirée mais ne manquez surtout pas mes sélections pour la présente édition, que vous retrouverez immédiatement après.

 

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Vendredi le 11 octobre dernier avait lieu la soirée Spectacle bénéfice pour CKIA comme à chaque année à pareille date. Le tout avait la forme d’un concert prog à la Ninkasi du Faubourg, mettant en vedette un de mes groupes préférés, Piezo, mais aussi un band que je ne connaissais pas mais que depuis lors j’ai appris à connaître et à apprécier. Je veux parler du quatuor montréalais Néodyme.

Comme je travaillais, je suis arrivé vers  dix-sept heures chez moi. Juste le temps de sauter dans la douche pour un lavage mérité (et salvateur!) et ensuite courir se jeter dans le trafic afin d’aller porter petiotte chez Mère Grand Dubé car pour une fois j’ai réussi à vendre ma passion du prog à mon indulgente meilleurs moitié. Inutile de vous dire que dans ces heures là, c’est rendu un peu fou à Québec mais il semblerait que ma bonne étoile brillait pour moi ce soir-là car on est arrivé sur place à dix-huit heures cinq alors que le spectacle avait débuté quelques minutes plus tôt (dix huit heures tapantes pour être exact). Le temps qu’on s’acquitte de notre droit de passage (un ptit 15$ pour avoir le droit à deux groupes, une consommation et la chance de gagner une paire de billet pour Pandragon  – une valeur de 160$ – je trouve pas ça trop chèrant) et qu’on se trouve une place au comptoir, le premier groupe avait à peine eu le temps de compléter une première chanson. Déjà content de ne pas avoir raté Piezo, je suis en plus agréablement surpris car Neodyme, pour faire une grosse litote, ne sont pas mauvais. Ils sont: Maryse Pepin au piano, claviers, flûte traversière et voix, Daniel Giguère à la batterie , percussions, glockenspiel et voix, Alexandre Champagne à la guitare, flûte à bec et voix et Mathieu Boucher à la basse, trompette, flûte à bec et voix. Ils ont trois albums pour l’instant ainsi qu’une pièce originale sur la compilation de cette année de CKIA qui, par la même occasion, était en vente ce soir-là (il en reste d’ailleurs quelques copies que vous pouvez vous procurer via le site de CKIA. L’univers Progressif L’An 2 pourrait être vôtre pour la modique somme de 14$ via paypal, ici. Désolé pour le coq-à-l’âne, revenons à nos moutons ou plutôt à notre métal ductile et malléable, à forte tendance à l’oxydation… Si leur mélange de métal, de jazz et math semblait très bien coulé, les 4 étaient loin de crouler sous la pression et paraissaient encore moins rouiller! Sonorité métal pesant, jazzy, psychédélique, saveur d’orient, latine et franchement occidentale, le tout agréablement ficelé dans une logique implacable. Vraiment je me DEVAIS d’acheter au moins un album. J’ai parié sur le dernier, Le Guetteur, et à date je ne suis vraiment pas déçu. En fait, mon seul regret est de ne pas avoir eu les fonds pour acheter les deux autres (La tour et Ensemble Derrière La Lune). Je me promet de le faire un jour prochain avant longtemps. J’ai déjà plusieurs écoutes de leur dernier opus et j’y entends encore et sans cesse du nouveau (c’est magique, vous dis-je!), des clins d’oeil il y en a. Santana, The Doors, King Crimson mais aussi Beau Domage, Harmonium. Je ne crois pas me tromper si je vous affirme que ce doit être des groupes qui ont fait vibrer nos quatre comparses. Le métal version death a décidément une place de choix aussi. Plusieurs passages me font drôlement penser à Blotted Science, à la sauce Néodyme. Cependant, les plus frileux qui trouve le heavy indigeste ne devraient pas trop avoir de maux de ventre. De même ceux qui n’aiment pas leur repas trop doucereux, vous y retrouverez votre piquant! Pour l’instant aller toujours les visiter sur leur site ou sur leur face de bouc et surtout n’oubliez pas de prendre votre prescription!

Sous Precription

 

Mr.Fraunky, vraiment été un deal maker pour moi celle-ci!

 

Un petit spectacle d’un peu moins d’une heure donc pour Néodyme, de la bonne bière et la non moins bonne platée de Nachos du Ninkasi et je vous dit que la soirée allait rondement pour votre humble serviteur! Que ma blonde passait elle aussi un bon moment, ça pesait encore plus fort dans la balance! Mais là, en plus, Piezo prend la scène et ils prennent la scène! Quelques petits, très légers accrochages au début que peu ont remarqué et qui ont surtout eu pour résultat de faire sourire en coin Julien tout en lui faisant hocher de la tête. N’empêche, on revient sur la mesure et hop! Ils ont vite tout le monde dans leur poche, nous tenant fermement par nos oreilles. Ils nous ont servi tout une prestation! Depuis que je les ai vus à leur lancement et premier spectacle, ils en ont bien sûr fait quelques-uns mais pas tant que ça, mais ils semblaient plus unis que jamais. Des vieux routards d’la vieille à l’aise dans ce set-up coupé et incorporant cette nouvelle pièce en version beta qui selon eux marque très bien leur nouveau style black, mouhahahah! Non mais sérieusement, cette nouvelle pièce, avec accent post s’il vous plaît, était très bonne et fut effectivement très bien reçue par les quelques irréductibles gaulois du prog qui ont pris la peine de se déplacer pour cette excellente soirée. Vraiment les gars, si ce n’est que de nous, Julie et moi… on a très hâte d’entendre le reste. Gageons que nous ne sommes pas les seuls!  Autre chose de nouveaux pour Piezo,un François Warnet plus présent au chant et il accompagne très bien son chanteur. Pour être franc, c’est de quoi que j’attendais depuis le premier show et je suis super content qu’ils aient répondu à mes attentes (là je me donne pas mal plus d’influence que j’en ai, mouarf!) Sinon, j’ai pas mal fait ma grosse groupie, fredonnant et marmonnant plus souvent que chantant les quelques bribes de paroles que je connais, à mon grand plaisir mais sûrement au grand dam de ceusses à coté de moi (fuck it, I’m trippin right here 😛  ). Fait notable, la formation originale était au complet. En effet, Jean-François Fournier a, pour des raisons personnelles, décidé de quitter le groupe mais dépanne encore pour l’instan. Donc si vous êtes bassiste et que l’aventure vous tente, soyez sûr d’appliquer en leur laissant un mot sur leur page FB. Ils demandent un certain professionnalisme bien sûr, mais surtout de la passion!

Je profite aussi de l’occasion pour remettre les deux vidéos que j’avais faits pour le compte de Piezo lors d’une précédente chronique. En effet, pour des raisons inconnues, Youtube avait cru bon d’enlever ces 2 vidéos? En tout cas, j’espère qu’elles y resteront cette fois-ci. Notez que je vous demande une fois de plus l’indulgence pour mes talents médiocres de caméraman…

 

 

 

Ma soirée du vendredi le 11 octobre ne s’est pas terminée avec la fin du spectacle de Piezo, loin de là! Après avoir (trop) brièvement parlé avec les membres de Néodyme et de Piezo, ma copine et moi on est parti en quatrième vitesse pour sauver Mère Grand Dubé au prise avec l’infâme démon que sait être, lorsqu’elle a soif, ma autrement très aimable fille (que voulez-vous? comme dirait l’autre, C‘est la fille à son père!). Une fois la belle ogresse rassasiée, on a pu retourner en relative tranquillité jusqu’à la maison où j’ai embrassée ma très gentille conjointe, égrainé et roulé vite fait deux pétards de fleurs d’automne et parti renouer avec ma jeunesse  perdu, le temps d’un spectacle du groupe qui a rythmé combien de mes soirées! Je parle bien sûr de la soirée organisée par Limoilou En Vrac, organisme à qui l’on doit entre autre Limoilou en fête et qui doit maintenant composé seulement avec des événements de ce genre car pour la gouvernance Harpeurienne, la culture (surtout si ça touche de près ou de loin les québécois et/ou la francophonie) c’est comme les avortements, des histoires du démon et à défaut de pouvoir la proscrire au complet, du moins faut-il lui couper les vivres… So… Je digresse encore. Toujours est-il qu’en ce merveilleux soir du 11 octobre dernier, et déjà grisé, j’étais foutrement excité d’arriver encore une fois juste à temps pour goûter les premières notes de ce band dont je vous donne enfin le nom, je parle bien sûr des intuables Grim Skunk! Là vous vous dîtes, attend un peu… Grim Skunk… c’est pas du prog ça, Pat. À ça, je répondrai tel le grand Jacques Martin …Non…Oui…Peut-être… En fait, si leur son est surtout rock avec d’indéniables influences punk et ska, leur approche est pour beaucoup, progressive, surtout dans les plus vieux albums. Déjà les claviers de Joe Evil sortent autrement des sentiers battus. Le mariage d’un style classique à leur punk-rock mérite en soi une mention spéciale mais en plus quand tu ne peux pas vraiment donner le style musical d’un groupe sans en nommer 12… Pis anyway, c’est moi qui l’écris cette chronique-là pis si vous n’aimez pas ça bin trash donc che vous comme vous dirait Marc de BARF ou les défunts Damnation. Bref, une diantre de belle soirée drument arrosée et enfûmentée, surtout que Grim Skunk ne semblait pas avoir vieilli d’un iota depuis les lustres de la dernière fois que je les ai vus à Riki, voilà au moins 16 ans. En plus, si j’ai pu m’apercevoir que leur musique tenait encore la route (je les ai en effet perdus d’ouïe après Fieldtrip que je n’avais pas très goûté à l’époque et n’avait jamais pensé renouer), ils nous ont aussi régalés de vieux succès dont plus d’une sur Autumn Flowers. Je trouve qu’ils sont fidèles à ce qu’ils étaient, ne se sont pas embourgeoisés et surtout pas endouchebaggués, sont rester très simples. J’ai adoré leur parler un petit peu après le show (je m’étonne encore d’avoir pu faire du sens, le Pat s’en venait maganné. Je ne sors plus souvent pis quand ça m’arrive et que je ne me suis pas changé en citrouille avant minuit, j’ai parfois l’air de puke de citrouille! Sinon le soir même, le lendemain… Je me fait vieux, le mur pis toute.) Entéka… C’était vraiment un walk down memory lane que je suis très, mais alors très, heureux d’avoir fait. Et pour vous les sceptiques, voici d’abord Watchful Elms. Venez me dire ensuite que c’est pas prog

 

 

 

Et pour mes digressions politiques 😛

 

Maintenant quoi mettre pour accompagner cela? J’ai envie de continuer ma marche sur la ligne mémoire (o?) et vous envoyer pour commencer un classique des classiques des demi dieux du panthéon prog que Mikael Akerfeldt dans sa grande exubérance qu’on lui connait a réussi à avoir pour le festival dont il est le président, je parle du Roadburn qui se tiendra le 11 avril prochain à Tilburg aux Pays-Bas et j’ai nommé les uniques grand maîtres de la musique cosmique, la Zheul, les inimitables Magma. On se régale avec 2 album pleins. Ce n’est pas du jeune mais oh que c’est bon, Kobaïa et M.D.K.

Aussi, si vous vous rendez à ce festival de quatre jours qui présentera entre autres Locrian, Goblin, Noothgrush, Papir, Regarde Les Hommes Tomber et YOB, pour ne nommer qu’eux sur la déjà passablement longue liste de groupes confirmés à date, vous risquez de croiser Mikael dans la foule, surtout pendant Magma mais si c’est le cas… Attention! Si vous remarquez que Mikael a un regard sinistre, n’allez surtout pas lui parler, il sera alors dans sa bulle de transe Magmaesque et selon ses propres dires It could get nasty. Sur ces paroles de sagesse profonde, je vous laisse déguster une partie du line-up, ça donne envie d’y aller n’est-ce pas? J’accepte les donations!  Dave, Lex? Vous voulez avoir un … scratch that .. deux reporteur et demi pour ce festival? J’ai toujours rêvé de voir les Pays-Bas au printemps?

Bonne semaine à tous et surtout rappelez vous que…

On Arrête Pas l’Prog!

Magma

 

Magma toujours pas besoin de commentaires

 

Locrian un trio expérimental assez weird de Chicago

 

Goblin, les Italiens, Maîtres incontestés de l’horreur selon Akerfeldt

 

Noothgrush, du fucking bon sludge de San Jose

 

Papir, très planant pour faire un mauvais jeux de mots… c’est vraiment pas pire aaaaaahhh!

 

Regarde Les Hommes Tomber, Post-black très bien fait si vous demandez mon avis

 

YOB du très bon Doom Métal, de petites chansons courtes… minimum de près de huit minutes