Joe Satriani ou Comment se faire sacrer une volée de guitare Cours 101

Comme vous y êtes maintenant habitués, voici un autre Fan View de Ondes Chocs, ces textes que nous demandons à des fans pour certains shows que nous désirons couvrir.  C’est juste une autre façon de vous en offrir plus et surtout d’avoir un point de vue différent.  Ce texte vous est donc offert par Gabriel Joly, guitariste de la formation de death metal progessif de Québec, The Outborn, qui ont sorti il y a peu de temps leur 1er EP, Path of lunacy.

 

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Commencer sa semaine en beauté avec la tournée Unstoppable Momentum Tour 2013 – vous l’avez deviner c’est le nom du nouvel album – de Joe Satriani au Capitole… sans farce, c’est un méchant décalage avec les autres salles de spectacle où je vais majoritairement. Tu te fais déjà une bonne idée de la place quand à l’entrée de la salle, un valet prend le soin de te diriger à ta table, avec des chaises beaucoup trop confortable! D’ailleurs, je tiens à remercier District 7 pour les accès offerts à mon collègue photographe Eliott Garn et moi-même.

La seule et unique première partie Sit Down, Servant, duo canadien dont je n’avais jamais entendu parler, comprend Gordie Johnson de Big Sugar et leur batteur, aussi membre des Respectables, Stéphane Beaudin. Sérieusement, je ne savais pas à quoi m’attendre et la première note qui se fait entendre est la note de basse la plus grave que j’ai entendue, pour ensuite allumer qu’il n’y a pas de bassiste sur scène mais plutôt un gars assis devant une guitare hawaïenne à trois manches, et qui joue de la Footbass (… pour ceux qui ont jamais vu ça, il joue la partition de basse avec ses pieds sur un pédalier). Duo qui nous donne un mélange un peu drum & bass à saveur Gospell blues, tout ça avec un coté psychédélique. Les amateurs d’hallucinogènes en trouveront possiblement plaisir. En résumé, c’était un gros jam, bien réalisé, mais pas ma découverte de l’année.

Petite pause extérieure pour calmer mes tympans qui venaient de recevoir une dose assez intense de basses fréquences, puis revenir dans une salle pleine qui attendait impatiemment un des plus grands de l’histoire de la guitare. Mauvaise nouvelle! Le valet l’avait laissé présager et effectivement la bière est assez dispendieuse mais vu la qualité de la salle et du confort, on se le permet.

Une bonne nouvelle est visible sur la scène: Fini les têtes d’ampli Peavey Triple X, notre légende a changé d’écurie et se retrouve armée en Marshall. Petite victoire personnelle, j’ai toujours trouvé que son modèle signature de Peavey sonnait trop saturé mais çà, c’est mon point de vue. L’américain, de 57 ans quand même, est arrivé très en forme et était prêt à nous donner un bon 2 heures de cours de guitare… et effectivement, son tone était terriblement meilleur. Monsieur Satriani nous à offert autant de vieux classiques que de nouvelles chansons de son 14ième album sorti cette année, et je peux dire qu’après tous ces albums, je suis encore impressionné de la manière avec laquelle ce géant maîtrise toutes techniques possibles avec une ridicule facilité. De plus, il est entouré d’une équipe qui connait bien son métier. Nous avons eu droit à un solo de batterie d’environ 7 minutes qui nous montrait que ce drummeur était capable d’encore plus que ce qu’il fait dans ce band. Que dire du deuxième guitariste/ keyboardiste, qui est tout tranquille dans son coin pour finalement prendre son aise sur scène et aller se mesurer à Joe en s’échangeant les solos de guitare, et pour vrai, il était à la hauteur.

Finalement, excellente performance, son impeccable, éclairage assez discret, et on s’entend pour dire que personne n’était là pour avoir un light show… Sérieusement, une très belle soirée qui nous rappelle qu’on ne sait jamais tout à la guitare. L’orgueil de guiteux en a pris un sale coup!!!

Gabriel Joly

 

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Pizza, Scorpions et Cowboys!

Comme vous y êtes maintenant habitués, voici un autre Fan View de Ondes Chocs, ces textes qui nous sont soumis par des fans pour les shows que nous ne sommes pas capables de couvrir.  C’est juste une autre façon de vous en offrir plus et surtout d’avoir un point de vue différent.  Ce texte vous est offert par Maxime Bellerose, un maudit bon gars qui est fan de musique, mais aussi le chanteur/guitariste de l’excellente formation Tunguska Mammoth. – Dave

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Vendredi le 4 octobre dernier, c’était une des plus belles soirées pour les fans de revival 70’-ish metal. C’est pourquoi moi et Renaud (photographe Pelecanus), nous nous étions donnés rendez vous au Pizza Motta pour un souper-pré-show. Ça tombe bien, c’était la semaine de la pizza dans la Petite-Italie, et c’était 7,99$ à la place de 9,99$ pour de la pizza à volonté, avec des pâtes et de la salade. Non seulement c’était excellent, mais nous n’étions pas les seuls: les gars de Scorpion Child, qui headlinaient la soirée, sont arrivés peu après nous pour manger un excellent souper. Promis, je n’ai pas eu de rabais/commandite par le resto. C’était juste bon, et quand c’est bon, je partage.

Après nous être empiffrés de nourriture, nous sommes arrivés un peu à l’avance au Il Motore. Quelques vingt minutes à discuter à l’extérieur plus tard, les portes se sont ouvertes et ce fut plutôt rapidement que le premier groupe, Mothership, embarqua sur les planches. Nous devions être une dizaine maximum pour le début du spectacle. Cela ne changea absolument rien à l’énergie du groupe. Ils étaient dynamiques, entraînants et déchaînés. Ce powertrio connait le rock n’ roll, ça ne fait aucun doute. Le guitariste s’amuse avec sa guitare et c’est nous qui en profitons. Moi qui n’avait entendu qu’une seule chanson d’eux, rapidement, quelques jours avant, j’ai reçu, comme on dit, une claque sur la gueule. Ou une tonne de briques. Choisissez votre phrase. Des grosses influences southern, mais également plus psychédéliques, très rock. Je veux dire, le guitariste a même le visage de Jimi Hendrix tatoué sur le bras. Et un Long live rock n’ roll sur l’autre. Ça en dit long! Les gars avaient un fun fou qui s’est partagé avec le public. Avant la fin du set, les gens avaient déjà au moins quadruplé dans la salle.

Le deuxième groupe, Wilson, arrivait avec un son bien différent. En fait, bien différent de pas mal tous les groupes de la soirée. Ils ont un savant mélange de stoner, de metalcore et de southern-à-la-Pantera, avec un chanteur qui me fait penser beaucoup au gars de The Dillinger Escape Plan. Ils avaient, et de loin, le chanteur le plus dedans, le plus entertainer que j’ai vu depuis un bout déjà! Il donne son 110%, il va gueuler dans la foule, prend la tête des gens, et arrive même à la fin avec un bassdrum sur le chest, un peu comme les musiciens dans les entractes de football, et tape dessus comme un fou, pour après descendre dans la foule et donner un des marteaux à des gens dans la foule. Tout ça accompagné de gros riffs pesants et de stoner-breakdown. Fort intéressant comme mélange. C’était très bien fait, et fut fort agréable.

C’est maintenant au tour de Gypsyhawk d’embarquer sur le stage. On s’en va des vêtements tout noir à la hardcore du premier groupe, et on va avec un chanteur moustachu avec une veste de cuir avec des franches et un chandail de Donjon et Dragon. Plutôt amusant. Mais c’était bien efficace. Le chanteur/bassiste possède une bonne voix, c’est bien présent et tout, mais c’est le groupe que j’ai le moins apprécié de la soirée. Pourtant, plusieurs ont adoré le spectacle. Je trouvais qu’il manquait un petit je-ne-sais-quoi. Peut-être quelques bières. Mais bon, tout ça pour dire que je vous recommande quand même d’aller vous forger votre propre idée sur YouTube, et si ça vous intéresse, ils reviennent avec Alestorm bientôt à Montréal.

Alors le plat de résistance de la soirée approche. Le géant-drummeur s’occupe de monter son drum brillant-bleu-poudre pendant que le reste du groupe monte leurs choses bien tranquillement. C’est Kadavar qui, pour la première fois, vient en Amérique du Nord, et c’est le groupe que les fans du Il Motore voulaient voir. Leur rock-doom bien pesant et bien entraînant n’allait décevoir personne. Kadavar est un de ces groupes excellents en album, mais qui prend tout son sens en live. Bien que n’ayant pas particulièrement une grosse présence de stage, c’est surtout le son des amplis vintage dans notre face qui fait le travail. Quelques blagues entre ami pendant le set sur le fait que nous n’avons vu que le profil gauche du bassiste mais sinon, tous s’entendaient pour dire que Kadavar donnait le spectacle de la soirée. Nous en aurions repris encore et encore, mais c’était maintenant au tour de Scorpion Child de prendre la petite scène du Il Motore pour venir nous achever.

Scorpion Child savent faire un spectacle. Y’a aucun musicien tranquille. Tous sont là pour faire du rock, pour le rock, et ça rock. Fortement (le mot fortement est quand même faible) inspiré de Led Zeppelin, le groupe nous amène quand même parfois vers d’autres sonorités. Mais force est de constater qu’ils font vraiment du Led Zeppelin, mais juste une petite affaire plus heavy. Est-ce qu’on leur en veut? Mais pas du tout. Led Zep, c’était excellent, et Scorpion Child sont excellents également. C’est parfait pour finir une soirée, tout en buvant de la Ste-Ambroise noire et en prenant quelques shots de Jameson dans le fond du bar, en regardant tout ça. Le headbang se faisait aller près du stage, et tous semblaient bien apprécier. La salle se vida peu à peu jusqu’à la fin, mais après 5 groupes, on peut comprendre certaines personnes d’être un peu tannées.

La soirée finit vers je-ne-sais-plus quelle heure, nous avons fermé le bar, avons invité les groupes à venir nous rejoindre pour un after-drink au Vice & Versa pas loin (bien qu’ils ne soient pas venus puisqu’ils jouaient à Brooklyn le lendemain) et pris des photos avec Kadavar 🙂

Photos Max

Fait à noter que tous les groupes, sauf Wilson, avait au moins une personne qui portait des bottes de Cowboy. Dans le cas de Scorpion Child & Kadavar, tous les portaient, même le drummeur. C’est-tu pas rock ça rien qu’un peu?

Maxime

Baby Survivors

Quelques jours avant le spectacle de Blinded By Faith, My Fatality et Swarm of Extinct au Bar Le Magog de Sherbrooke, je me suis aperçu que Marryah Noch, notre reporter, n’allait pas couvrir ce show dans sa ville et je me suis mis à chercher des alternatives.  En me rappelant quelques-uns de ses petits textes argumentifs de sa page facebook, je me suis tourné vers le bassiste de la formation sherbrookoise, My Fatality. Avec la dernière année qui a été très tranquille de leur côté (pour de bonnes raisons), je me suis dit qu’on pourrait joindre l’utile à l’agréable et lui donner une plateforme pour expliquer par quoi est passé son band et en plus avoir une revue de la soirée dans les Cantons-de-l’Est.  Voici donc Grégoire-Étienne Saint-Aubin, ‘Grandslack Labass’ pour les intimes, qui nous racontent sa soirée du 20 septembre 2013.  Thanks man! – Dave
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C’était la deuxième fois en un an que Blinded by Faith revenait à Sherbrooke. Nous avions très hâte de revenir sur scène après sept mois d’interruption, nous étions très nerveux de retrouver les fans et voulions donner un excellent show. Nous nous sommes absentés pendant la grossesse de Marie-Claude – le dernier show ayant été le 1 er décembre à Drummondville pendant le Metal Fest organisé par Pascal Léveillé de Psychofreak Productions – et nous n’étions pas prêt à remonter sur scène encore, les tounes n’étant pas encore assez “tight”. Quelle excellente soirée ce fut ! Pour un vendredi soir, il y avait un bon nombre de personnes. Je ne pourrais pas évaluer le nombre exact, mais il semble que c’était au-dessus de quatre-vingt.
Swarm of Extinct est monté sur scène et nous en a mis plein la gueule. Exit Cold Insanity, dont quatre membres sont issus. Voici du death metal à saveur core qui décoiffe. P-O le chanteur était en grande forme. Il a su habiter la scène et nous crier sa rage. J’ai eu la chance de pouvoir les voir à leur première représentation en première partie de Dying Fetus et cette fois j’ai trouvé que leur set-list était beaucoup mieux équilibré au niveau de la brutalité. Comment est-ce que ça sonne? Sûr qu’il y a des influences de The Black Dahlia Murder et ça me plaît énormément. Un band à suivre.
Ensuite, est venu My Fatality. Ce compte-rendu étant écrit par un des membres de ce-dit groupe, je ferai tout pour ne pas être trop biaisé; c’est d’ailleurs la peur que j’avais lorsque Dave (de Ondes Chocs) m’a approché pour que je fasse une critique de la soirée. Donc après sept mois hors de la scène, les membres du band étaient très nerveux et le show étant booké par la chanteuse du groupe, l’inquiétude de voir beaucoup de gens dans la salle était d’autant plus grande: ça coûte cher de promouvoir des shows, allez en parler aux promoteurs… Question de partir énergiquement My Fatality avait choisi de commencer leur prestation avec Après La Mort, Il N’y a Rien. La réponse de la salle a été inspirante et dynamisante pour le groupe qui a donné une très bonne performance sur scène. Malgré que le thrash fut inexistant, ce fut très agréable d’entendre les applaudissements et les manifestations de joie par lesquelles le band carbure. My Fatality a offert deux nouvelles pièces dont Army of Silence – première pièce composée avec Sébastien Grenier — qui ont vraiment plu au public.
Il fut agréable d’entendre dire qu’il s’agissait probablement de la meilleure représentation à vie du groupe, preuve qu’il a valu la peine de s’absenter et de travailler fort. Mention spéciale à Sébastien Grenier qui, pour son premier show avec My Fatality, a su donner toute son énergie.
Fin de soirée, moment où Blinded by Faith allait nous présenter leurs classiques de Under an Occult Sun jusqu’au matériel plus récent de Weapons of Mass Distraction et Chernobyl Survivor. Nous constatons que la foule a été réduite significativement. Dommage, car le band était en feu et ça paraissait qu’il était heureux de venir au Magog. Les échantillonnages étaient beaucoup mieux audibles qu’au dernier show, ce qui remplissait le vide laissé par le départ du claviériste Danny Émond et le guitariste remplaçant a fait un très beau travail. Une bonne énergie, un bon show et une gang toujours aussi sympathique back stage.
Remerciements aux bands et au soundman Daniel Gamache qui a su faire en sorte que le son fut bien balancé tout au long de la soirée et bien sûr merci à la foule présente.
Note du chroniqueur invité: j’admire le travail des chroniqueurs de show car j’ai trouvé qu’il était très difficile de décrire une expérience qui se vit sur place avec l’adrénaline et la fougue de la foule. On ne le dira jamais assez, encouragez la scène locale en allant voir les spectacles et en vous procurant les articles promotionnels des bands car c’est ainsi que le métal peut principalement survivre au Québec.

Grandslack Labass

My Fatality (Sherbrooke)

My Fatality (Sherbrooke)

Baby Survivors

Quelques jours avant le spectacle de Blinded By Faith, My Fatality et Swarm of Extinct au Bar Le Magog de Sherbrooke, je me suis aperçu que Marryah Noch, notre reporter, n’allait pas couvrir ce show dans sa ville et je me suis mis à chercher des alternatives.  En me rappelant quelques-uns de ses petits textes argumentifs de sa page facebook, je me suis tourné vers le bassiste de la formation sherbrookoise, My Fatality. Avec la dernière année qui a été très tranquille de leur côté (pour de bonnes raisons), je me suis dit qu’on pourrait joindre l’utile à l’agréable et lui donner une plateforme pour expliquer par quoi est passé son band et en plus avoir une revue de la soirée dans les Cantons-de-l’Est.  Voici donc Grégoire-Étienne Saint-Aubin, ‘Grandslack Labass’ pour les intimes, qui nous racontent sa soirée du 20 septembre 2013.  Thanks man! – Dave
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C’était la deuxième fois en un an que Blinded by Faith revenait à Sherbrooke. Nous avions très hâte de revenir sur scène après sept mois d’interruption, nous étions très nerveux de retrouver les fans et voulions donner un excellent show. Nous nous sommes absentés pendant la grossesse de Marie-Claude – le dernier show ayant été le 1 er décembre à Drummondville pendant le Metal Fest organisé par Pascal Léveillé de Psychofreak Productions – et nous n’étions pas prêt à remonter sur scène encore, les tounes n’étant pas encore assez “tight”. Quelle excellente soirée ce fut ! Pour un vendredi soir, il y avait un bon nombre de personnes. Je ne pourrais pas évaluer le nombre exact, mais il semble que c’était au-dessus de quatre-vingt.
Swarm of Extinct est monté sur scène et nous en a mis plein la gueule. Exit Cold Insanity, dont quatre membres sont issus. Voici du death metal à saveur core qui décoiffe. P-O le chanteur était en grande forme. Il a su habiter la scène et nous crier sa rage. J’ai eu la chance de pouvoir les voir à leur première représentation en première partie de Dying Fetus et cette fois j’ai trouvé que leur set-list était beaucoup mieux équilibré au niveau de la brutalité. Comment est-ce que ça sonne? Sûr qu’il y a des influences de The Black Dahlia Murder et ça me plaît énormément. Un band à suivre.
Ensuite, est venu My Fatality. Ce compte-rendu étant écrit par un des membres de ce-dit groupe, je ferai tout pour ne pas être trop biaisé; c’est d’ailleurs la peur que j’avais lorsque Dave (de Ondes Chocs) m’a approché pour que je fasse une critique de la soirée. Donc après sept mois hors de la scène, les membres du band étaient très nerveux et le show étant booké par la chanteuse du groupe, l’inquiétude de voir beaucoup de gens dans la salle était d’autant plus grande: ça coûte cher de promouvoir des shows, allez en parler aux promoteurs… Question de partir énergiquement My Fatality avait choisi de commencer leur prestation avec Après La Mort, Il N’y a Rien. La réponse de la salle a été inspirante et dynamisante pour le groupe qui a donné une très bonne performance sur scène. Malgré que le thrash fut inexistant, ce fut très agréable d’entendre les applaudissements et les manifestations de joie par lesquelles le band carbure. My Fatality a offert deux nouvelles pièces dont Army of Silence – première pièce composée avec Sébastien Grenier — qui ont vraiment plu au public.
Il fut agréable d’entendre dire qu’il s’agissait probablement de la meilleure représentation à vie du groupe, preuve qu’il a valu la peine de s’absenter et de travailler fort. Mention spéciale à Sébastien Grenier qui, pour son premier show avec My Fatality, a su donner toute son énergie.
Fin de soirée, moment où Blinded by Faith allait nous présenter leurs classiques de Under an Occult Sun jusqu’au matériel plus récent de Weapons of Mass Distraction et Chernobyl Survivor. Nous constatons que la foule a été réduite significativement. Dommage, car le band était en feu et ça paraissait qu’il était heureux de venir au Magog. Les échantillonnages étaient beaucoup mieux audibles qu’au dernier show, ce qui remplissait le vide laissé par le départ du claviériste Danny Émond et le guitariste remplaçant a fait un très beau travail. Une bonne énergie, un bon show et une gang toujours aussi sympathique back stage.
Remerciements aux bands et au soundman Daniel Gamache qui a su faire en sorte que le son fut bien balancé tout au long de la soirée et bien sûr merci à la foule présente.
Note du chroniqueur invité: j’admire le travail des chroniqueurs de show car j’ai trouvé qu’il était très difficile de décrire une expérience qui se vit sur place avec l’adrénaline et la fougue de la foule. On ne le dira jamais assez, encouragez la scène locale en allant voir les spectacles et en vous procurant les articles promotionnels des bands car c’est ainsi que le métal peut principalement survivre au Québec.

Grandslack Labass

My Fatality (Sherbrooke)

My Fatality (Sherbrooke)

Rescapés de la fin du monde pour vivre une nuit de renaissance

On vous revient encore une fois avec un «fanview». Ceux qui nous suivent savent qu’il nous arrive dans certaines circonstances de faire appel à des personnes qui ne font pas partie de notre «staff» pour couvrir certains shows auxquels nous ne pouvons pas personnellement assister. Dans ce cas-ci, nous avons opté pour cette option car il ne faut pas se le cacher, notre «staff», c’est des métalleux principalement et comme nous voulons nous investir plus dans le monde de la musique gothique et industrielle, c’était une occasion parfaite pour donner la chance à une petite nouvelle qui pourrait venir agrandir notre famille et combler peut-être un vide de ce côté. Je vous présente donc Marie-Noëlle Anctil, aussi connue sur facebook en tant que Lady-Trash Theresa. – Lex

 

L’autre jour, je reçois un message via facebook de la part de Lex que je rencontre souvent lors des pauses cigarettes à l’extérieur en face du Café Chaos quand je suis moi-même à l’étage du dessous, au Passeport. Il me demande si j’ai l’intention d’aller au show de Velvet Acid Christ le 2 octobre aux Katacombes de Montréal. Devant mon hésitation, il me dit qu’il a besoin de quelqu’un pour faire la revue du show et que connaissant mon abonnement au Passeport, il considère que je serais parfaite pour l’accompagner à ce show. Pas besoin de vous dire que j’ai répondu

Ouiiiiiiii! Ça me tente vraiment!

Puis j’ai commencé à stresser un peu. Ma 1ère revue de show m’était offerte out of the blue. On s’est donc donné rendez-vous sur la terrasse des Katacombes vers 19h30, heure annoncée pour l’ouverture des portes – et je n’ai pas pensé à amener ma caméra … j’ai donc essayé de prendre quelques photos avec mon téléphone pour au moins vous donner une idée. Quand j’y suis arrivée un peu après l’heure prévue, la porte n’était toujours pas ouverte et la petite porte d’accès à la terrasse était cadenassée, signe que la terrasse était close même si j’y voyais des gens prenant une bière dont Lex qui vient au bord me dire qu’il va passer par l’intérieur et me faire entrer. Le doorman ouvre la porte et me demande par mon nom parmi la foule qui comme moi attend l’ouverture des portes. Lex est à l’entrée et nous récupérons nos accès offert gratuitement par l’organisateur de la soirée, Apo Kalex que nous remercions. Le gars a organisé la soirée tout seul sur un coup de tête parce qu’il est un fan de Velvet Acid Christ et ne voulait pas laisser au hasard ou à un autre le soin d’assurer qu’il les verrait en spectacle dans le cadre de la tournée At the end of the world. Félicitations car la soirée a été un succès.

Et maintenant place au spectacle.

 

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La prestation de Silent & Cold a commencé avec une chanson ambiante et très douce. İls ont enchaîné par la suite avec des chansons plus rythmées où on sentait beaucoup les influences des années 80. On a su reconnaître des variations musicales à la Joy Division, Sisters of Mercy, Fields of Nephilim et même Indochine. Ils nous ont aussi proposé une belle reprise (à leur sauce) du hit de discothèque, Major Tom de Peter Schilling. Leur chanteur, Benedict, possède une voix très puissante où il mélange du «clean», des «screams» métal et du chant classique en plus d’utiliser des pédales à effets. Sa voix est vraiment magnifique. Par contre, le tout était peut-être un peu trop contrôlé par ordinateur ce qui parfois donnait une vague impression de lipsync. Pendant ce temps, Myrko placé à sa droite, envoie les leads de guitares et fournit tout le mouvement sur scène.  Une performance accompagné d’un éclairage simple mais efficace qui suivait bien les changements d’intonation de la voix de Benedict.  Une belle opportunité pour ce groupe de Montréal qui est à découvrir. Pour ça par contre, il faudrait qu’ils prennent la peine de nous jaser un peu plus au moins pour nous répéter le nom de leur groupe et présenter quelques pièces car la salle s’était tranquillement remplie et plusieurs, comme Lex et moi d’ailleurs, n’avaient aucune idée avant cette soirée qui était Silent & Cold. On s’en rappellera à partir de maintenant.

 

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Avec le groupe suivant, Twilight Garden, l’ambiance a totalement changé. C’est à l’aide de 2 claviers et des «samplings» qu’ils nous ont joué leur musique inspirée des groupes The Cure et Skinny Puppy avec une touche Bowie époque Ziggy Stardust et des variations aiguës qui m’ont tout de suite fait penser à la trame sonore du film Antartica. Une ambiance très romantique et noire. Une musicalité douce, mélancolique, mais très intéressante à l’oreille. Cette sonorité lourde et sombre accompagnée de notes aiguës rendait la musicalité très atmosphérique. Dans quelques chansons, on sentait le désespoir dans un cri du cœur des paroles.

Sur une note un peu plus négative, on sentait une timidité de la part de Elegia (Todd Loomis) leader et chanteur du groupe.  Il a même insisté pour baisser l’éclairage sur scène en mentionnant qu’avec toute cette lumière il se sentait naked and exposed. Il a eu peu de communication avec le public au début mais par contre, il a su se rattraper un peu au cours de la prestation. Faut croire que c’est vrai que l’éclairage dérangeait.

Surprise, nous avons eu un changement de tempo vers le milieu de la prestation et du coup la chance d’entendre les différents talents du claviériste, HexFix93 (Bryan Erickson) en plus d’entendre une rare partition de batterie. Dans cette partie plus rythmée du spectacle, un petit clin d’œil tout de même au groupe Pink Floyd, avec une touche période The Wall/Final Cut. Aussi, une touche un peu gothique vampirique qui nous a fait penser à la trame sonore écrite par Jonathan Davis pour le film Queen of the damned. Malheureusement, un petit problème technique a un peu brisé l’ambiance mais on était à la fin ou presque de leur prestation et on avait pu apprécier amplement. Pour ceux qui ne connaissaient pas les membres, certains n’ont pas réalisé que les deux membres de Twilight Garden sont le duo de Velvet Acid Christ qui inversent les rôles pour ce groupe.

 

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Le plancher est quasiment plein pour la prestation de Velvet Acid Christ et l’ambiance dark/batcave/gothique est là. On sent la foule fébrile à l’attente du groupe. Galvanisée par plusieurs années d’attentes, les premières notes ont allumé la foule. Encore plus sombre que les performances précédentes, les musiciens – dont les rôles, je le répète, sont inversés alors que HedFix93 chante et Elegia est au clavier – nous emportent dans un univers digne de la fin du monde. Si l’on ferme les yeux, on voit défiler les images apocalyptiques dans notre tête. Les ambiances électroniques très lourdes, percussives et rythmées, sont accompagnées d’une mélodie légère dans les aiguës. On reconnait là une touche du groupe précédent ou peut-être est-ce l’inverse. Une touche à la Skinny Puppy aussi nous plonge dans un trou noir mélodique. Cela nous présente une ambiance très industrielle agressive.

La glace est brisée, le public est déchaîné. Tout le monde danse (même Lex, oui notre Lex). Les beats très underground, mélangées à une track rythmée nous emportent dans une autre époque. On sent un mélange de dark/new wave très électronique, réminescence de l’atmosphère batcave sombre des eighties qui nous rappelle avec nostalgie certaines discothèques des années 80 – euh … je n’y étais pas mais Lex, oui et il me parle du Limelight, du Cargo, du Lézard, du début des Foufounes Électriques. Ils enchaînent les succès qui font de plus en plus danser la foule. Dans un des mix, on reconnaît l’inspiration de You spin me round de Dead or Alive. Les succès plus ambiants versus les bons vieux classiques rythmés du groupe ne nous laissent pas indifférents. Ça crée une ambiance palpable et agréable. Par contre, les pièces sont entrecoupées de longs discours peut-être forcés par des problèmes techniques ou de décision «on the spot» des musiciens quand à la prochaine pièce à jouer. On a pensé à la dernière option parce que HexFix93 a mentionné que par respect pour les fans qui était à Ottawa la veille, ce ne serait pas la même liste de chansons alors les conciliabules servaient peut-être à loader les tracks dans l’ordre de la nouvelle playlist. Personne ne le sait et personne le saura, mais c’était bizarre, douteux et étrange. D’ailleurs, le changement de rôles a eu un impact sur la dynamique du show-off. C’est un peu «wild» comparativement à la prestation épurée et timide précédente des mêmes membres. Après environ une heure de prestation, on croyait la fin arrivée mais …

Un rappel – youpi! Commencé par une chanson très distorsionnée et lourde. Le public continue de danser. Les gens sont heureux de ce revirement de situation. Après trois pièces au cours de ce rappel, une musique très électronique, distorsionnée et ambiante clôture un spectacle à la fois très sombre – il ne faut pas oublier la thématique fin du monde – mais à la fois colorée par les délais entre les pièces et les commentaires parfois douteux de HexFix93. Après le show, on se demandait ou on comprenait pourquoi ils n’ont pas fait de tournée depuis plus d’une dizaine d’années! Par contre, maintenant que tout semble vouloir se replacer dans leur vie, on espère ne pas avoir à attendre une autre éternité avant de les revoir.

 

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Maintenant que le spectacle était terminé, il était temps de se transporter à l’aftershow qui se déroulait au PasseportDJ Kommandandt et DJ Harshangel tiennent la console à tous les mercredis pour les soirées Rebirth Nights consacrée à l’industriel, le EBM, le gothic et le harsh. Et pour l’occasion de l’aftershow, ils avaient invité DJ Leslie qui d’ordinaire fait danser le Zaphod Beeblebrox de Ottawa lors des Industrial Strength Tuesdays. Pas besoin de vous dire que l’atmosphère du Passeport était exactement ce qu’il fallait pour compléter cette très belle soirée. Merci encore à Lex et Ondes Chocs de m’avoir offert cette opportunité et surtout à Apo Kalex qui a comme fait que son trip de fan a viré en un gigatrip pour tout le monde qui y ont participé.

Marie-Noëlle

Un vendredi 13 bien stoner

Vendredi 13 septembre, 4 lancements d’album avaient lieu et comme nous tentons par tous les moyens à notre disposition de vous offrir une couverture la plus complète possible de ce qui se passe sur la scène, nous avons décidé de couvrir le lancement de l’album de Tunguska Mammoth via notre fanview encore une fois. Pour ceux qui nous suivent vous savez en quoi ça consiste. Pour les autres, Fanview est un texte que nous demandons à une personne, souvent associée à la scène du show à couvrir, et dans le cas présent, nous avons demandé à Guillaume Dugüay, guitariste du groupe sludge de Montréal, RHiNO, qui vous offre de télécharger gratuitement leur plus récent single «Sandy Milestone» sur leur bandcamp. Vous pourrez également les voir en show le 19 octobre à l’Hémisphère Gauche. Maintenant, je lui laisse la parole.

 

Vendredi 13 septembre dernier, on nous invitait au Petit Campus à Montréal pour une soirée lancement pour le premier album du groupe Tunguska Mammoth. Pour l’occasion, Maxime, guitariste et chanteur du band, nous avait organisé tout un show digne de ce que l’affiche annonçait: «Stoner/Sludge/Metal«. Je tiens à remercier Maxime pour m’avoir fait bénéficier de l’accès à son show et surtout Lex de Ondes Chocs pour l’opportunité car finalement, c’est grâce à leur accréditation média que Maxime m’a accueilli.

 

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Le premier groupe sur scène est la formation Mountain Dust. Un band de Montréal formé à partir des membres de Barn Burner, Endast, What’s He Building In There et Beverly Hills. On nous offrait une mixture stoner rock, tantôt métal avec de bonnes ambiances lentes en alternance avec riffs mélodiques puissants. Le tout bien couronné par 2 vocaux sur la coche et bien crasseux. Si je peux me permettre une comparaison, le mélange m’a fait penser à si Earth avait invité Dave Mustaine à participer à un de leur album. En tout, la performance était excellente et surtout sans trop de sérieux. La perruque «mullet» qu’un des guitaristes portait pouvait bien en témoigner! Un band à surveiller et une belle découverte pour ma part.

Le stage se vide de la poussière montagneuse et quatre gars d’allure jeune et propre grimpent sur scène avec leurs instruments de lourdeur. C’est Collider, un groupe tout droit d’Ottawa qui venait nous offrir un Sludge lourd, sombre, gras, hurlant et bien saucé dans son gravy. L’écoute de leur premier EP sur bandcamp vous le confirmera. De plus c’est un «Name your price»! Mention spéciale au chanteur qui a assuré un vocal intense tout droit de l’enfer. On nous a joué les 3 titres du EP dans leur intégralité. S’en est suivit quelques autres morceaux plus rapides à saveur un peu plus «crust» qui ont fait en sorte d’éviter la similitude au travers du set. Chose qui est souvent négligée dans ce genre musicale quils ont su maîtriser comme des chefs.

Au tour du 3e band, Buffalo Theory MTL. Une formation qui mixe des membres de Ghoulunatics, Arseniq33 et Les Ekorchés. Sans avoir été fan de ces derniers, j’étais plutôt curieux et avais hâte d’entendre le produit. Le temps d’aller me chercher une autre rousse au bar que la musique d’entracte s’arrête puis le show commence. Buffalo Theory MTL nous offre un rock/metal stoner assez typique dans son genre avec de bons gros riffs accrocheurs question de nous faire aller la tete et boire encore plus de bière. Le chanteur avec une énergie remarquable a su bien animer et garder contact avec l’audience tout le long de leur prestation. En somme, une bonne performance professionnelle et entraînante. Encore une fois, il est possible de se procurer leur album «Heavy Ride» à votre prix sur leur bandcamp. Écoutez «March of progress», dernière pièce de l’album.

 

 

Finalement le temps était venu pour nos braves Tunguska Mammoth de clôturer en venant apaiser l’impatience de l’auditoire à découvrir un aperçu du nouvel album auquel on nous avait «teasé» toute la semaine  avec l’extrait Parabellum. Même formule que sur le poster, on nous propose un Stoner sludge métallique très énergique et cru. Après 2-3 morceaux du EP «First Chapter», on a eu droit a l’intégrale du nouvel album éponyme. Une suite de 10 titres tous aussi intenses et énergiques l’un de l’autre. En comparaison avec le premier EP («First chapter», toujours en téléchargement à votre prix sur leur bandcamp et dont les pièces ont été ré-enregistrées sur leur album), on y voit une belle évolution du niveau de maturité dans la composition et leur acharnement a su bien payer. Ça s’entendait! Sortie officielle de l’album prévue pour 1er octobre. Écoutez justement Parabellum ci-dessous.

 

 

Guillaume Dugüay