Critique d’album : Warpit – The Call Of The Void (2023)

 

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Band : Warpit.

Style : Death Thrash.

Ville :  Montréal, QC.

Titre d’Album : The Call of The Void.

Année de Sortie : 2023.

Note : 8.5/10

Quand Frédéric Donnais (Guitariste) m’a contacté pour me demander de pondre une critique pour leur album, je dois vous avouer que je ne savais pas à quoi m’attendre. Effectivement, je suis très content qu’il l’ait fait. C’est très réussi, ça fait longtemps que je n’ai pas entendu quelque chose du genre. Bon, certains diront que c’est linéaire au niveau de la rythmique, mais dans l’ensemble c’est un véritable travail de maître. J’aime bien le jeu de composition et le travail rythmique des membres de cette formation. J’ignore combien de temps ils ont mis sur cet Ep, mais ça valait la peine de prendre votre temps. C’est vraiment dans ma palette de musique et je suis très heureux d’avoir eu la chance d’écouter cet album. La qualité de la texture est vraiment supérieure à leur précédent album Reborn.

THE CALL OF THE VOID (Bandcamp)

Death Whisper – La première composition me donne une impression de voyager en Égypte avec le premier plan de guitare, mais finalement je pense qu’on se promène dans le royaume d’Anubis finalement. Mais ça rentre bien leur nouveau matériel. IL n’y a pas trop de blast beat et beaucoup de couleur au niveau de la rythmique. La guitare mitraille beaucoup au niveau du picking dans sa livraison. J’aime bien cette première composition, le batteur martèle bien et les bass-drum sont solides. Les guitares sont intéressantes de par leur créativité, c’est un début rafraîchissant je trouve. 

 

Biological Immortality – Petit début acoustique qui s’ensuit d’un peu de lourdeur. Mais ça ne dure pas très longtemps. J’ai l’impression d’entendre un nouveau band, je trouve que Warpit s’est rebâti avec son nouveau matériel. Cette composition est bien ficelée. Ça demeure pesant, même si à certains endroits ça bûche un peu plus. Mais on revient toujours à la lourdeur initiale qui caractérise la composition. C’est bien punché, sérieusement, cette pièce est excellente. La rythmique coloré nous amène un peu partout à la fois, mais nous ramène à destination à chaque fois. 

 

Selflessness – Bon, cette composition est plus saccadée avec des riffs de guitares. Encore une fois, c’est pesant avec de la chinese cymbals en arrière qui appui la guitare. La partition soliste de guitare qui accompagne le riff principal est intéressante. Un bout plus atmosphérique vient ajouter un petit quelque chose de différent dans la composition. Ça mitraille bien au niveau des guitares, qui drille un tas de notes et des hammering qui apporte une densité agressive à la guitare. Le vocale est cool, tout comme les harmoniques vocales dans cette pièce. Les propositions d’ambiances sont bien placées dans la composition et alimentent bien l’ensemble tout en rendant la tune loin de toute monotonie.

 

A Dying Light – L’intro a quelque chose d’épique. Puis, ça redevient un bon Death Thrash rapide comme j’aime. Oui monsieur / madame / iel / mix / toé… En tout cas, tu te reconnais, c’est ça le principal. Cette tune là c’est ma préférée jusqu’à maintenant. J’aime la densité de la composition qui va dans une direction plus dynamique, malgré la présence d’ambiance plus saccadée. Mais ça reste très bon. Un autre bout pesant avec un intention de prédateur suivit d’un solo de guitare qui accentue la vitesse. J’aime bien la tournure des événements dans cette composition. Le drum joue un rôle intéressant dans la fragrance de la texture musicale que proposent les instruments à cordes. Vers la fin ça punch bien au niveau de la structure de guitare. Beau travail.

 

Momento Mori – Plus sombre dans son intro. On veut m’apporté vers quelque chose d’épique, de presque sentimental. La guitare est bien travaillée, j’aime particulièrement l’intro. Mais ce qui suit est tout aussi bon. La guitare mitraille et est bien supporté par la rythmique du batteur qui sait répondre à la proposition de ses confrères compositeurs. J’ai l’impression que Warpit y est allé pour un aspect plus émotionnel avec ce nouvel Ep. C’est vraiment pas mauvais, ça s’écoute très bien. Le vocal est assez linéaire dans le sens qu’il a sa signature, qui est assez similaire tout au long des compositions, mais ça n’enlève vraiment rien au talent de cet excellent vocaliste. La guitare est très coloré et nous permet de vivre un voyage dans l’univers d’une belle mélodie sombre. Quand le vocal revient, on sait que c’est pour venir nous aider à percevoir que la mort est proche, d’où la présence d’un long cri granuleux. C’est une excellente composition. Il nous le dit  ’’we are all going to die’’ !

 

Compte Rendu : 

Call Of The Void, c’est l’album qui fera de Warpit un band à écouter en faisant son jogging, ou en conduisant sa voiture. Il s’agit d’un album que l’on appréciera entendre en arrière plan, mais également écouter dans le silence pour apprécier les moindres changements qui s’y fondent. C’est vraiment pour les amateurs de Death Thrash qui aime le côté mélodique dans une composition. Le seul point faible que je vois dans cet ensemble de perfection, c’est le choix de titre comme Momento Mori et The Call Of The Void, qui sont pour moi des titres surexploités dans l’univers de la musique. Pour donner des exemples concrets, les formations Helblinde et Devin Townsend possèdent une composition qui porte ce nom. Alors que les artistes Nita Strauss et Cracked Machine ont donnés ce titre à leurs albums respectifs. Il y a même un groupe qui porte le nom de Call Of The Void. Quand a Momento Mori, il y a un groupe qui porte ce nom. Au niveau de titre de composition, les groupes Lamb Of God, AkaSSSuna, Yo No See et Dépêche Mode possède une composition qui porte ce nom. Dépêche Mode a lancé en 2023 un album qui porte ce nom. Mais malgré tout ces détails aussi insignifiants qu’ils puissent paraîtres, ces titres surexploité n’enlèvent rien à la qualité des compositions et à l’esthétique des riffs qui sont bien enchaînés l’uns dans les autres. Le travail de structure des compositions est bien fait et bien réfléchis, alors que la rythmique est bien découpés pour que la voix puisse prendre la place qui lui revient de droit. Pour moi, cet Ep est un produit de qualité qui saura plaire aux amateurs d’un Death Thrash avec un brin de mélodie. 

Peut être une illustration de texte qui dit ’Darnt THE CALL OF THE VOID OUT NOW TVD HECAL Spotify bandcamp Lister Apple Music deezer’

 

-Daniel Drolet

Critique d’album: Zero State – Lethal Gateway (Août 2023)

Zero State
Lethal Gateway
23 août 2023

 

Liste des pièces

  1. Divine Carnage
  2. Zero State
  3. Reptilian Brain
  4. Lethal Gateway

Pour les fans de / For fans of death metal!


Lien pour achat / Link for purchase :
zerostatemtl.bandcamp.com/

 

 

Le 23 août dernier, Zero State, un band de Death Metal de la région Montréal nous ont servi leur premier EP de 4 chansons. Composé de Jimmy Ayotte à la basse, Evan Commerford au Drum, Jeffrey Millaire à la guitare, Olivier Vrana au chant et le petit nouveau, Francis Dallaire aussi à la guitare. L’album est enregistré entièrement par le band et sorti indépendamment. Le artwork est fait par Adam Burke. Le mix et master par Adam Tucker chez Signature Tone. Disponible sur les plateformes digitales comme Band camp, Spotify, You Tube et autres ainsi qu’en CD.

La première pièce Divine Carnage, qui aborde le sujet de comment les religions peuvent manipuler les gens, débute avec des guitares dissonantes et une petite saveur de Black Metal par endroit. Les vocales de Oli sont gras avec une ressemblance de Randy Blythe. Les trois solos de guitares sont grandioses et très bien exécutés.

La deuxième pièce, Zero State est sous le thème de la guerre au nom des religions. Un bon groove pesant et langoureux encore servi de plusieurs solos de guitares.

La troisième pièce Reptilian Brain nous démontre comment notre instinct de défense peux se manifester. Encore cette pièce nous sert des riffs assez lourds et groovy. Dans certains riffs, j’entends une certaine influence de Paul Mazurkiewicz et Alex Webster.

Dernière pièce, qui est la pièce titre de l’album, Lethal Gateway, est, comme les autres, d’une durée d’environ 5 minutes, donc on est encore bien servi. Changements de tempo et riffs pesants. Ils exploitent très bien les deux guitares qui effectuent souvent des riffs différents tout en se complémentant.

Un excellent album que je vous conseille fortement. La production est d’une qualité hors pair et qui réussi à nous présenter chaque instrument très clairement. Olivier Vrana maitrise très bien sa voix parfois très sombre et grasse, mais avec un parfait contrôle des basses et hautes tonalités. Les deux guitaristes et le bassiste sont solides avec une performance hors pair. Le drum est bien défini et supporte très bien les riffs.

Ceci est un album que j’ai déjà écouté à plusieurs reprises avec aisance. Un album qui nous donne le goût d’aller les voir en spectacle puisqu’ils en ont plusieurs d’annoncé sur leur page Facebook. L’intensité de leur musique est plus que présente quand on a la chance de les voir en spectacle. Suivez Zero State sur les médias sociaux et ne les manquez pas en spectacle lors de leur passage dans votre coin de pays.

L’album Lethal Gateway de Zero State est un excellent produit québécois qui attirera certainement l’attention des promoteurs hors du Québec. Bravo les gars!

Facebook – Zero State
Instagram – Zero State
Bandcamp –Zero State

-Paul Lanoue

 

Critique d’Album – Observants – Ave Destruction Mini LP (2022)

Critique d’Album

Observants – Ave Destruction Mini LP (2022)

En ce qui concerne Observants, il m’est impossible de vous décrire la satisfaction qui m’a envahie en entendant ce groupe pour la première fois lors du Spring Breakdown Tour 2023. L’impression d’une fraîcheur inattendue m’a tout simplement envahie lorsqu’ils se sont laissés emporter par leur fougue démentiel en spectacle lors de leur présence sur la scène du nouveau Piranha Bar. Étant un fan fini de All Shall Perish, l’impression qui me gagne en écoutant leur musique était de me dire que ce que fait ce groupe ressemble à ce qu’aurait fait ASP s’ils avaient poursuivi leurs activités. Je dirais même que ce groupe c’est tout comme si Despised Icon et All Shall Perish avait eu une collision et que le résultat est Observants. C’est après avoir entendu les premières notes de leur prestation que mon oreille avait envie de les découvrir plus amplement. Donc, voici ma critique de leur mini album AVE DESTRUCTION sortie le 11 Janvier 2022.

Righteous Murderers – 04:21

L’Ambiance du début est tout à fait d’essence Hardcore. Les voix sont parfaites. La batterie est intense même si pesante par moment. Mais la rapidité reprend de l’ampleur après l’introduction. Vraiment, c’est intensif comme style musical. Les guitares ont un aspect de prédateur de par le genre d’exécution. Il y a beaucoup de figures de note et de découpage, ce qui fait que c’est très mouvementé. Ça donne envie de hocher de la tête en suivant la cadence du tempo de la batterie.

Unknown – 06:05

On laisse planer une ambiance de sérénité, puis la guitare fait son entrée avec un super riff rempli d’un envol de notes rapide. Ensuite, le mélange des deux guitares apportent une ambiance vraiment suggestive qui permet de se laisser aller malgré le fait que ça bouge énormément. Puis, ça devient un peu plus méchant sous l’impulsion saccadé des notes de guitares. La batterie est vraiment structurée de manière à nous permettre de vivre une expérience intensive. Il y a un piano derrière qui allège la démence qui s’exprime à travers les instruments et c’est purement parfait. Cette pièce me donne une impression de All Shall Perish pendant l’époque Awaken The Dreamers et j’adore. Le découpage des notes apporte de la pesanteur et malgré le changement de riff, la batterie rend le tout aussi pesant et direct que possible. J’adore vraiment le jeu des guitaristes et leur collaboration rend l’expérience encore plus intéressante. L’ambiance est vraiment parfaite et la batterie apporte beaucoup de couleur qui agrémente bien l’ensemble des instruments à cordes.

Kleptocracy – 04:25

Début de batterie et introduction beaucoup plus violente. Le piano apporte vraiment un fond d’ambiance un tantinet diabolique. Les vocalises sont très agressives et parfaites pour nous emporter dans l’univers proposé par Observants. On entend parfaitement l’influence Hardcore malgré le fait que ce groupe est purement Deathcore. Mais quand c’est Core, c’est Core comme on dit. Encore une fois le jeu des guitares est vraiment intéressant et ressemble à un bourdonnement évolutif qui est martelé par les grosses caisses de la batterie. Puis, la caisse claire reçoit des coups violents à répétition avant que n’arrive un petit solo court et parfaitement bien placé pour créer un effet menant vers une prochaine section de la pièce.  Puis, c’est la fin… Ah NON !!! Pas la FIN, C’EST TELLEMENT BON !

Convictions 05:14

Cette composition ne lésine pas sur l’intro, puisque le vocal s’emporte dès les premières notes. L’intensité de la batterie est vraiment très dynamique. Puis la pesanteur vient faire des siennes en nous emmenant vers un ambiance saccadé ou les chanteurs optent pour une voix plus guttureuse, Mais leur style est trop versatile pour que ça s’arrête là. Ils sont beaucoup trop plein d’énergie pour faire du surplace. Ces deux chanteurs ont réussi à monter quelque chose de vraiment bien structuré en travaillant ensemble. J’adore leur jeu de vocalise. sans parler du travail des guitaristes… Le solo est vraiment magnifiquement balancé dans nos oreilles au point que j’en voudrais plus, mais c’est suffisant, puisque très efficace. Les agencements de notes, de drill et de sweeps sont vraiment satisfaisants. Puis, l’ambiance légère et angélique arrive pour nous montrer la porte de sortie.

Lab Rats 04:27

Cette composition est assurément la plus méchante jusqu’à maintenant. C’est l’introduction d’un prédateur. Puis, la violence dans un atmosphère d’expression brutale qui nous fait comprendre que c’est loin d’être une composition de faible. La pesanteur fait rapidement place à une atmosphère plus dynamique. Les longues notes aiguës de vocal sont vraiment très bien exécutées par l’un des chanteurs. Ici encore, leur collaboration est vraiment très communicative et s’exprime dans une parfaite osmose. La guitare me rappelle toujours le genre de composition que faisait All Shall Perish de son vivant et c’est assurément ce que j’aime le plus dans leur style de composition. C’est toujours en mouvement, on ne reste jamais longtemps sur un seul riff, il y a une évolution constante qui se produit et rien ne peut les arrêter mis à part le dernier riff de la composition… Et la petite ambiance angélique psychédélique qui enveloppe le tout à la fin.

Ave Destruction 4:33

Cette composition est une de mes préférées de l’album. J’adore la guitare d’ambiance macabre qui plane constamment au cours de la composition que la batterie supporte dans toute sa violence expressive. La structure des guitares est, encore une fois, d’un genre qui permet de se laisser transporter dans l’expérience Observants. Les ambiances qui planent et enveloppent le tout, additionnées au son des cloches sont dignes d’un film d’horreur tel que l’Exorciste version Deathcore. La version Deathcore, c’est la version ou le possédé demeure possédé même après la mort.. C’est une composition qui est vraiment puissante et structurée comme l’Esprit diabolique d’un maniaque et infidèle de l’Église. Les longues notes de guitares sont vraiment folles avant que le bourdonnement des voix dans ma tête ne recommence à se faire entendre. Puis, c’est le retour des cloches qui m’annonce que c’est l’heure de prendre mes médicaments… Docteur j’ai besoin de pilules ! Non Daniel, arrête de m’achaler !

Compte rendu

Sérieusement, vous pouvez comprendre que j’ai adoré m’envoler mentalement en me laissant emporter dans l’expérience AVE DESTRUCTION que propose les gars de la formation Observants. Ce LP qui dure approximativement une trentaine de minutes vous fera vivre des émotions intensives si vous êtes un amateur de la tradition Deathcore. N’oubliez pas que 30 minutes, c’est le temps que durent les deux premiers albums de Deicide en 1988 et 1992, c’est juste parfait et assez long pour te donner envie d’en entendre davantage. La proposition musicale et les structures de mélodies sont bien choisis et parfaitement bien agrémenté de partitions de piano qui transporte les ambiances de guitares suggérées par les instruments à cordes. Je ne connaissais pas ce groupe avant de les avoir vu au Spring Breakdown Tour 2023 et je suis immédiatement devenu un fan d’eux. C’est parfaitement agrémenté de violence impulsive et de démence saccadée par des refoulements de défoulement sadique. Ok, j’arrête ça ici, mais je trip, c’est SOLIDE OBSERVANTS !!! Deathcore to the core !


Bandcamphttps://observants.bandcamp.com/

-Daniel Drolet

Critique d’album : Nexus Dei – Cantata Nocturna

Critique d’Album

Nexus Dei
Cantata Nocturna

Lancé le 29 Novembre 2022, Cantata Nocturna est un véritable bijou pour l’oreille de l’amateur de musique Métal. Nous présentant un amalgame mélodique entre le Symphonic Death Metal et le Black Metal, Nexus Dei nous présente un produit mature et solide. Pour nous faire comprendre qu’ils sont sérieux dans leur démarche, Nexus Dei offre un LP de 6 compositions, agrémenté d’une excellente reprise de la pièce Witches Dance de la formation américaine Mercyful Fate.

La mélodie de violon de l’introduction de Dusk & Despair semble bien introduire l’ambiance avec laquelle Nexus Dei veut nous envelopper. C’est différent de ce que nous avons l’habitude d’entendre et toutefois, c’est très riche en son. La batterie ambiante nous transporte sur différents palier, ce qui rend le tout très intéressant. Puis, Battle of Creation entre en ligne de compte. Beaucoup plus rapide et directe au niveau de la livraison, cette pièce est très dynamique. Les jeux vocaux sont bien exécutés, alors que les harmonies mélodiques demeurent grandement diversifiées. Jusque-là, la mélodie est bien remplie de différentes colorations qui rendent l’ensemble de la composition un tantinet ténébreux. Cependant, j’ose dire qu’il existe une certaine positivité dans l’ambiance perpétrée au cours de cette composition.

The Infernal débute avec une atmosphère digne d’un film d’horreur. Le synthétiseur apporte un aspect fantomatique à la pièce, alors que la batterie est dans le fond pour donner une vélocité très dynamique en support aux guitares. J’aime bien. Les nuances sont tout aussi intéressantes, puisque le jeu du batteur laisse place à un temps mort avant de reprendre son activité et mener vers un solo de guitare bien défini. Mais la pièce ne s’arrête aucunement à cet endroit. Ensuite, When All Is Gone entre en activité. Étrangement, je trouve que cette composition est la plus vivante des quatre premières compositions de l’album. Les changements vocaux sont effectivement, très bien choisis. Un excellent solo de guitare mélodique bien structuré vient prendre place vers la fin de la chanson, ce qui nous indique que nous nous rendons vers la fin de cette histoire.

After The Storm a un petit quelque chose de moyenâgeux dans son introduction avec l’ambiance et la voix féminine qui devient prédominante. Jusque-là, il s’agit de la pièce la plus calme du lot. Cette chanson fait l’exception à la règle, puisqu’elle est trop différente du reste de l’album. My Last Breath, ramène le groupe sur la route que nous proposent les membres de cette formation métal. C’est la dernière composition originale du groupe et contient énormément de contenu, puisque les instruments remplissent très bien la fonction qui leur revient. Un autre solo vient prendre place et ajoute une atmosphère plus légère à l’ensemble. La dernière pièce est Witches Dance, la reprise de Mercyful Fate que nous livre Nexus Dei en lui donnant sa propre vibe libre d’interprétation. Et je dois dire, que la proposition est fortement intéressante. Il y a une grande différence vocale entre la chanson originale et l’expression qu’en font Nexus Dei, mais cela n’enlève rien au travail remarquable de ces musiciens hors pairs. Leur version est aussi bonne que la version originelle.

En gros, Nexus Dei me fait penser à un mélange entre Cradle Of Filth (Cruelty & the Beast era) et Bless By A Broken Heart. Ça s’écoute très bien dans la voiture ou encore en arrière plan pendant que l’on travaille sur un quelconque projet. Il y a un petit côté opératique dans la livraison, ce qui fait que ce groupe n’est pas une répétition de ce qui se fait déjà dans le domaine. Beau travail de composition et d’interprétation en ce qui concerne la pièce de Mercyful Fate. Il s’agit d’un album bien rempli qui passe rapidement, malgré le fait que plus de quatre compositions excèdent cinq minutes de longueur. En gros, Cantata Nocturna est un excellent album bien exécuté par les musiciens compositeurs de cette formation musicale. Vous pouvez entendre le tout en suivant l’adresse Bandcamp du groupe : https://nexusdei.bandcamp.com/releases.

Le groupe sera en spectacle le samedi 22 avril 2023 au Piranha Bar alors qu’ils prendront la tête d’affiche lors du passage des deux groupes américains Apollion et Sire, qui seront présent en sol québécois à la fin du mois d’avril.

Prochain spectacle : 

Peut être une image de ‎texte qui dit ’‎HEULSTORM3 PRODUCTIONS PRÉSENT: JEXUS ORCHESTRAL NEXU-ESRALLAK/D BLACK/ MONTREAL, MONTREAL,QC-CANADA QC CANADA لم APOLLYON -BLACK METAL SIRE BLACK METAL PORTLAND, ME USA PROVIDENCE,RI-USA LAZOS 1 - MONTREAL, QC CANADA Piranha Montréal BAR SAMEDI AVRIL 22 8:00 PM MONTREAL, QC 15$ PREVENTE 20$ A LA PORTE 680 SAINT-CATHERINE ST W‎’‎

22 Avril – Piranha BarNexus Dei – Apollyon (Maine, USA) – Sire (Rhode Island, USA) – Nailed

-Daniel Drolet

Critique d’album: Obituary – Dying Of Everything (Janvier 2023)

Obituary
Dying Of Everything
Relapse Records
13 janvier 2023

 

Liste des pièces

  1. Barely Alive
  2. The Wrong Time
  3. Without a Conscience
  4. War
  5. Dying Of Everything
  6. My Will To Live
  7. By The Dawn
  8. Weaponize The Hate
  9. Torn Apart
  10. Be Warned

 

Lien pour achat / Link for purchase :
https://www.obituary.cc/
https://store.relapse.com/
https://obituary.bandcamp.com/

****See below for english version.

Fondé en 1988, Obituary est un band Death Metal légendaire de la région de Tampa en Floride. Ville reconnue pour nous avoir donné des groupes comme Deicide, Death et Morbid Angel parmi tant d’autres. John Tardy est toujours à la voix ainsi que son frère Donald à la batterie, tous deux membres fondateurs depuis 1984 avec le groupe Xecutioner. Trevor Peres, aussi membre fondateur et compositeur principale s’occupe des rythmes guitares tandis que Kenny Andrews est au lead guitare depuis 2014. Terry Butler occupe le poste de bassiste depuis 2010, il avait d’ailleurs joué la basse sur l’album Spiritual Healing du groupe Death en 1990.

Dying of Everything est un album hautement anticipé pour les amateurs de la scène Old School Death Metal de Tampa, FL. Les fans ne seront pas déçus puisque c’est un album qui nous ramène au son qu’on a connu sur les incontournables Slowly We Rot (1989) et Cause of Death (1990) mais avec un son moderne.

Produit pas Joe Singada et enregistré dans leur propre studio qu’ils ont construit en 2007 pour l’enregistrement de Xecutioners Return. L’artiste qui a contribué à la pochette de l’album, Mariusz Lewandowski, est un Polonais qui a travaillé avec plusieurs dizaines d’autres artistes dans le genre de metal extrême. Il est d’ailleurs décédé le 20 juillet 2022. Ça vaut la peine d’aller voir ces œuvres.

Dying of Everything est leur 11ième album studio distribué par Relapse Records. Ils ont aussi cinq albums live et un album split en 1992 sur Roadrunner Records.

La première piste, Barely Alive nous emmène immédiatement dans le monde d’Obituary des années 80s. Pas d’intro et pas de fla fla, l’album commence comme un coup de masse. La piste la plus courte, mais avec un tempo accéléré et brutal jumelé avec la voix familière et incontournable d’Obituary. Servi de deux solos à la Ken Andrews avec des dive bombs et whammy bar inclus.

The Wrong Time est le premier single de l’album qui est d’ailleurs accompagné d’un vidéoclip officiel. Composé principalement par Ken Andrews, il nous présente un rythme mid tempo. Le solo de guitare est composé de multiples dive bombs classiques qui vont très bien avec l’ambiance de la piste.

Without a Conscience me fait penser a du Celtic Frost avec un beat plus lent et pesant. Vers les 2 minutes dans la piste on a le droit à un breakdown syncopé de chug accrocheur. War commence avec un sample de scène de guerre pour nous mettre en contexte et tranquillement les guitares, la basse et le drum entrent pour nous donner un groove d’attaque. Un crescendo qui cumule pour nous donner une atmosphère effrayante qui est la guerre.

Dying of Everthing est le deuxième single de l’album qui est accompagné d’un vidéoclip audio nous annonçant la sortie de l’album le 13 janvier. Un tempo rapide d’attaque composé principalement par Ken Andrews. On a droit à deux solos de guitares mélodieux.

Accompagné d’un lyric vidéo, My Will to Live est le troisième single de l’album. Quand même 5:17 minutes avec un ton plus pesant et lent, mais tout au plus agressif. Pour cette track, pas de solo compliqué, seulement une petite passe de wah wah. Une track remplie de chug qui donne une atmosphère puissante et solide pour satisfaire le headbanger en vous.

By The Dawn débute doucement suivi de guitare galopant ensuite la voix de John embarque pour nous donner l’atmosphère diabolique de la piste. Les riffs simples, les harmonies et les breakdowns sont tous solides. Solo de guitare simple placé plutôt au début de la piste qui emmène un air différent.

Weaponize the Hate ouvre avec un growl plus sombre. La track est composé principalement de deux bons riffs solides avec de petites variantes. L’énergie est haute et les breakdowns sont multipliés dans cette piste.

Torn Apart est plus sombre avec des chugs gallopants. La structure est simple mais très efficace pour nous donner la sensation de perdre la tête, qui est le thème de cette piste. Be Warned est la piste parfaite pour clore l’album avec son tempo lent et diabolique. Très doom comme atmosphère à la Autopsy. La plus longue piste de l’album.

Ceci est un album de dix pistes pour un total de 44 minutes qui s’écoute comme on écoute un vinyle, du début à la fin sans sauter de pistes. Toutes les pistes sont bonnes ayant chacune sa saveur particulière.

Très bien produit et mixé. Les instruments sont bien définis dans le mix, mais toujours avec l’atmosphère sale et sloppy qu’est Obituary. L’album est disponible sur les plateformes digitales, en CD et treize différents types de vinyles dont plusieurs sont déjà sold out. N’oublions pas, aussi en format cassette, pour les collectionneurs. Obituary sont présentement en tournée en Allemagne pour terminer en février au Royaume-Uni. On attend toujours des dates pour la tournée Nord-Américaine.

-Paul Lanoue

English 

Founded in 1988, Obituary is a legendary Death Metal band from the Tampa, Florida area. City known for giving us bands like Deicide, Death and Morbid Angel among many others. John Tardy is still on vocals as well as his brother Donald on drums, both founding members since 1984 with the group Xecutioner. Trevor Peres, also a founding member and main composer, takes care of the guitar rhythms while Kenny Andrews has been on lead guitar since 2014. Terry Butler has been the bassist since 2010, he had also played bass on the album Spiritual Healing of the group Death in 1990.

Dying of Everything is a highly anticipated album for fans of Tampa, FL’s Old School Death Metal scene. Fans will not be disappointed since it is an album that brings us back to the sound we knew on the essential Slowly We Rot (1989) and Cause of Death (1990) but with a modern sound.

Produced by Joe Singada and recorded in their own studio which they built in 2007 for the recording of Xecutioners Return. The artist who contributed the album cover, Mariusz Lewandowski, is a Pole who has worked with several dozen other artists in the extreme metal genre. He also died on July 20, 2022. It is worth going to see these works.

Dying of Everything is their 11th studio album distributed by Relapse Records. They also have five live albums and a split album in 1992 on Roadrunner Records.

The first track, Barely Alive immediately takes us into the 80s world of Obituary. No intro and no fla fla, the album begins as a blow of mass. The shortest track, but with an accelerated and brutal tempo paired with the familiar and unmistakable voice of Obituary. Served with two solos like Ken Andrews with dive bombs and whammy bar included.

The Wrong Time is the first single from the album, which is accompanied by an official music video. Composed mainly by Ken Andrews, it presents us with a mid-tempo rhythm. The guitar solo is made up of multiple classic dive bombs that go really well with the vibe of the track.

Without a Conscience reminds me of Celtic Frost with a slower and heavier beat. Around 2 minutes into the track we have the right to a syncopated breakdown of catchy chug. War starts with a sample of a war scene to put us in context and quietly the guitars, bass and drums come in to give us an attack groove. A crescendo that accumulates to give us a frightening atmosphere that is war.

Dying of Everthing is the second single from the album which is accompanied by an audio clip announcing the release of the album on January 13th. A fast tempo attack composed mainly by Ken Andrews. We are entitled to two melodious guitar solos.

Accompanied by a video lyric, My Will to Live is the third single from the album. Still 5:17 minutes with a heavier and slower tone, but at most aggressive. For this track, no complicated solo, only a little wah wah pass. A track filled with chug that gives a powerful and solid atmosphere to satisfy the headbanger in you.

By The Dawn begins softly followed by galloping guitar then the voice of John embarks to give us the devilish atmosphere of the track. The simple riffs, harmonies and breakdowns are all solid. Simple guitar solo placed rather at the beginning of the track which brings a different air.

Weaponize the Hate opens with a darker growl. The track is mainly composed of two good solid riffs with small variations. The energy is high and the breakdowns are multiplied in this track.

Torn Apart is darker with galloping chugs. The structure is simple but very effective in giving us the feeling of losing our minds, which is the theme of this track. Be Warned is the perfect track to close the album with its slow and devilish tempo. Very doom like atmosphere like Autopsy. The longest track on the album.

This is a ten-track album for a total of 44 minutes that can be listened to like listening to vinyl, from beginning to end without skipping tracks. All tracks are good, each with its own flavor.

Very well produced and mixed. The instruments are well defined in the mix, but still with the dirty and sloppy atmosphere that is Obituary. The album is available on digital platforms, on CD and thirteen different types of vinyl, many of which are already sold out. Let’s not forget, also in cassette format, for collectors. Obituary are currently on tour in Germany, finishing in February in the UK. We are still waiting for dates for the North American tour.

-Paul Lanoue

Critique d’album: Deadwood – Inhuman (Décembre 2022)

Deadwood
Inhuman
Total Deathcore
8 décembre 2022

Liste des pièces

  1. Colossus
  2. God/Eater
  3. 6 Feet Under
  4. Inhuman
  5. Deadwood

Pour les fans de / For fans of : Deathcore Lien pour achat / Link for purchase : https://total-deathcore.myshopify.com/ Music | Deadwood (bandcamp.com)

Deadwood – Inhuman

Deadwood est un groupe de deathcore de Montréal qui existe depuis presque 10 ans déjà. Composé de Fred Element aux guitares, Sam Matte à la bass, LP Dumoulin au drum et Derek Heynekemp à la voix. Deadwood utilise des guitares 7 cordes et 8 cordes ainsi qu’une bass 5 cordes. Ils utilisent le tuning Drop E et Drop F.

La discographie de Deadwood comprend deux singles, un album et un EP sur le label Total Deathcore. Le EP qui s’intitule Inhuman sorti le 8 décembre 2022, consiste en cinq pistes d’un peu plus de 14 minutes. Musique et concept par Fred Element et paroles par Derek Heynekemp. Produit et mixé par Fred Element tout comme les albums précédents.

L’image de l’album qui consiste en un humain hybride en décomposition est conçue par Brien DeMeester. Inhuman est disponible en version digitale sur plusieurs plateformes en ligne, en CD Jewelcase, en CD Sleeve ainsi qu’en version vinyle noir sur le site Total Deathcore. Puisque le thème de chacune des tracks m’intrigue, j’aurais aimé avoir accès aux paroles sur Spotify ou Bandcamp. Peut-être éventuellement.

La première piste Colossus commence avec un growl intense qui présente le ton de l’album qui est l’apocalypse et l’élimination de la race humaine. Des riffs saccadés avec des vocaux superposés suivi de sweeps de guitares très bien placées.

God/Eater débute avec un accord ouvert jumelé d’un blast beat.  Un breakdown nous emmène au refrain suivi d’un autre breakdown avec le classique ‘BLEIGH!’ qu’on peut entendre. J’ai aimé le genre d’interlude de guitares dissonantes et de riffs ‘pesants’ pour clore la track. 6 Feet Under nous emmène dans un cyclone de guitares étourdissant. La voix est très présente car il semble avoir 2 personnages qui se répondent pour ensuite chanter en chœur. La track se termine sur un air de tristesse.

Inhuman, la pièce titre, nous confirme l’atmosphère apocalyptique avec une introduction parlée à travers un genre de mégaphone. L’intro débute en anglais pour se terminer en français. La suite consiste d’un méga breakdown qui démontre la rage envers la race humaine et ce qu’elle est devenue. La dernière pièce, Deadwood comprend des blasts beats et sweeps de guitares bien placées.

La production est excellente sur cet album. Chacun des instruments est bien défini dans le mix. Un album Deathcore dans le style de Feels Like Home, The Hate Project, Filth et peut être un peu de ressemblance à In Gloom. Ceci est un album que je réécoute facilement. C’est un album qui nous donne le goût d’écouter les sorties précédentes.

De plus, l’intensité de leur musique est intensifiée immensément lorsqu’on a la chance de les voir en spectacle. Leur calendrier de spectacle pour l’année 2023 commence déjà à se remplir avec des dates dans le coin de Toronto et le Nouveau-Brunswick. Donc suivez-les sur les médias sociaux et ne les manquez pas en spectacle quand ils passeront dans votre coin de pays.

L’album Inhuman du groupe Deadwood est un excellent produit afin de promouvoir le deathcore québécois à travers la planète.

-Paul Lanoue